Dans le campement de Paki, la famille Baka a été tragiquement frappée par une intoxication alimentaire présumée, après avoir consommé du miel sauvage, des légumes et du poisson. Ce dernier aliment est fortement suspecté d’être à l’origine du drame. Jeudi 16 janvier 2025, 18 membres de cette communauté ont été transportés d’urgence à l’hôpital de district de Doumé. Selon Actualité de l’Est, qui cite le major de l’hôpital et le commandant de la brigade compétente, le diagnostic est sans appel : une intoxication alimentaire.
Les analyses en cours permettront d’en savoir plus sur la source exacte de la contamination. Parmi les 18 victimes, 4 personnes ont malheureusement perdu la vie, dont une femme et trois enfants. Trois autres patients sont encore en observation, un a été évacué à Bertoua en raison d’un état préoccupant, tandis que 10 sont désormais hors de danger mais restent sous surveillance médicale.
Le sous-préfet de l’arrondissement de Doumé, Baba François, et la maire, Gisèle Mpans, se sont déplacés pour soutenir les victimes et organiser la gestion de cette crise. Les dépouilles ont été transférées à la morgue de l’hôpital d’Abong-Mbang, et les mesures nécessaires ont été prises pour assurer un suivi médical aux patients.
Ce drame s’ajoute à une série d’intoxications alimentaires récurrentes au Cameroun. En mars 2024, six jeunes ont succombé après avoir consommé du maïs traité avec des produits chimiques dans la région de l’Est. Plus tôt, en 2024 également, deux enfants du département de l’Océan sont morts après l’ingestion de raticides.
Ces incidents tragiques soulignent l’urgence d’une mobilisation collective pour renforcer la sécurité sanitaire des aliments. La Coalition des Consommateurs Camerounais appelle les citoyens à une vigilance accrue : respecter les règles d’hygiène lors de l’achat et la préparation des aliments, lire attentivement les étiquettes, et veiller à la propreté des ustensiles et des espaces de cuisine.
De leur côté, les producteurs et commerçants doivent garantir la qualité des produits qu’ils mettent sur le marché. Les autorités, quant à elles, sont invitées à intensifier les contrôles, éliminer les produits dangereux et finaliser les textes d’application de la loi-cadre de décembre 2018 sur la sécurité sanitaire des aliments.
Une action coordonnée entre consommateurs, acteurs économiques et pouvoirs publics est essentielle pour prévenir de tels drames et protéger les vies humaines.