Actualités locales
le nouveau SED est en train de redevenir l’ancien »

Faisant un tour dans l’histoire, le cinéaste camerounais, surfe sur les nouvelles mouvances du Secrétariat d’État à la Défense (SED) dans le contexte actuel.
Lire ici son analyse :
QUAND LE SED REDEVIENT LE SED
Aujourd’hui, au Cameroun, le SED désigne le Secrétariat d’État à la Défense. Pourtant, ce sigle n’a pas toujours eu cette signification. Dans les années 1960, le SED, c’était tout autre chose : le Service des Études et de la Documentation, le cœur secret du renseignement politique. Ironie de l’histoire : le nouveau SED est en train de redevenir l’ancien — non pas dans le nom, mais dans l’esprit.
Tout commence au lendemain de l’indépendance. Le Cameroun ne sort pas de la guerre : il y entre autrement. Dès 1960, Ahmadou Ahidjo, confronté à la résistance de l’Union des Populations du Cameroun (UPC), installe un appareil sécuritaire inspiré du modèle colonial français. Ce dispositif, conçu pour la « lutte anti-subversive », repose sur deux organes jumeaux : le SED et la BMM.
Le Service des Études et de la Documentation devient le cerveau du régime. Derrière un nom bureaucratique, il cache un vaste système de surveillance : collecte d’informations, fichage des citoyens, infiltration des milieux politiques et syndicaux. Chaque préfet, chaque chef de poste devient un œil de l’État. Il s’agit de voir sans être vu, d’étouffer avant que ne naisse la contestation.
La Brigade Mixte Mobile, créée par décret le 15 avril 1964, en est le bras armé. Brigade « mixte » parce qu’elle réunit policiers, gendarmes et militaires ; « mobile » parce qu’elle opère partout, sans frontières. Sa mission officielle : défendre la sûreté de l’État. Sa mission réelle : exécuter les ordres du SED — arrêter, interroger, faire disparaître. Douala, Nkongsamba, Yaoundé, Bamenda : autant de villes marquées par les cellules de la BMM, devenues dans la mémoire populaire des chambres d’écho de la peur.
Dans les années 1970, le tandem SED–BMM forme la colonne vertébrale du système Ahidjo : un État-espion, où la stabilité se confond avec la surveillance. Sous Paul Biya, les sigles changent, mais la logique demeure. Le SED devient SEDOC (Service des Études, de la Documentation et du Contre-espionnage), avant de se dissoudre dans de nouvelles structures : DGRE, DGST. La BMM disparaît officiellement, mais son esprit se prolonge dans les unités spéciales d’aujourd’hui.
Et voici le paradoxe : le Secrétariat d’État à la Défense, censé incarner la modernité républicaine, porte le même acronyme que l’ancien service secret du contrôle politique. Et, à mesure que les arrestations arbitraires se multiplient, que les voix dissidentes sont étouffées, le nouveau SED recommence à ressembler à l’ancien surtout sur les locaux sont au même endroit.
Car au Cameroun, « il est au SED » n’a jamais voulu dire « être entendu ». Cela veut dire être réduit au silence. Les sigles ne changent pas, comme la peur qui, elle, demeure.
NB : Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la position éditoriale d’Actu Cameroun.
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Alliance Rdpc-Pcrn : Luc Perry Wandji crache ses vérités à Anne Féconde Noah, porte-parole de Cabral Libii


Dans plusieurs sorties sur la toile, la porte-parole du président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), a indiqué qu’un « mot d’ordre » de boycott contre leur formation politique lors du scrutin municipale et législative va entrainer une alliance avec le pouvoir en place. Un avis que ne partage pas le journaliste Luc Perry Wandji.
Lire ici sa sortie :
« LE « TOUT SAUF CABRAL EST UN FANTASME… »
Chère Madame, ce n’est pas très honnête de soupçonner les autres par avance, pour justifier l’alliance que vous envisagez, entre votre parti et le RDPC. Vous l’envisagez, parce qu’à la vérité, vous n’avez pas d’autres issues. Votre parti est exsangue; et ploie sous un divorce (en cours) avec ce qui lui tenait lieu de base électorale dans le grand Nord, l’Ouest, et une bonne partie du Littoral.
La rupture a pris corps, lorsque vous narguiez l’appel du peuple profond, à une large coalition autour d’un candidat fort. Elle s’est poursuivie lorsqu’au plus fort de l’élection, vous avez multiplié des atermoiements, comme en 2018: reconnaissance de votre défaite le soir du scrutin, au micro d’un journaliste de la Crtv, silence radio après coup, recours introduit puis retiré auprès du conseil constitutionnel, et j’en passe.
Faire croire que le 12 Octobre 2025, votre parti et son leader furent sous une cabale, en forme de mot d’ordre anti Cabral, n’est pas seulement un mauvais diagnostic. C’est surtout une hérésie (un mensonge, pour être trivial) qu’aucun observateur de la scène politique ou éducateur populaire, ne devrait accepter.
VOICI LA VÉRITÉ QU’IL FAUT AVOUER AU PEUPLE
Le 12 Octobre 2025, il y a eu un vote sanction contre M. BIYA, puis, un adoubement stratégique du peuple camerounais ; non pas pour #LE_CHANGEMENT_AVANT_TOUT! Mais, surtout pour #UN_CHASSEMENT, pour emprunter au lexique politique local.
Or, entre la décision de CHASSER BIYA, et le choix d’un acteur politique en capacité de le #CHASSER; avec ce que cela recèle et nécessite de vécu, force d’incarnation, leadership, ancrage populaire et potentiel de violence, le nom de M. Libii n’a à aucun moment traversé l’esprit du #peuple_du_changement, comme étant une alternative crédible, sous le rapport de l’impératif révolutionnaire, avec ce qu’il induit.
Et, que Libii ne fût pas en capacité d’incarner cette alternative en contexte d’impératif révolutionnaire, n’est en rien une tare ou une défaillance de sa part! Il a le temps de se faire et se construire – si tant est qu’il y aspire – une image si ce n’est de révolutionnaire, du moins, celle d’un homme de rupture.
Voilà donc le contexte qui a naturellement conditionné et conduit à la victoire de M. Issa Tchiroma. Et, à l’échec cuisant de Paul Biya, le 12 Octobre 2025. Le « tout sauf Cabral » est un fantasme. Rien de plus. Or, en mobilisant cette hérésie, comme on porte un cache-sexe, vous mentez à vos militants.
En menaçant de faire des 《contre-alliances》 (que vous avez à la vérité [déjà] tacitement faites; en reconnaissant la victoire de Paul Biya) , vous préparez tout simplement l’opinion publique à accepter et prendre pour légitime, une alliance que vous n’assumez pas [encore], avec le Rdpc; et qui se trouve être votre seule issue de secours, pour continuer d’exister sur l’échiquier national.
Faites votre alliance de raison, avec le Rdpc, et assumez là ! C’est votre droit. Point besoin de la dissimuler derrière la riposte à un complot imaginaire, qui n’aurait absolument aucun sens, au regard des enjeux et des urgences de l’heure.
Cette façon de faire de la politique, en maniant la malice, l’esbroufe et la manipulation a quelque chose de passablement gênant. Mais, bon…
Luc Perry Wandji.
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Armand Leka Essomba: « Le Rdpc ou celui qui l’incarne a perdu de son attractivité, de son charisme »


C’est l’analyse que fait Armand Leka Essomba de la réélection dans la contestation du président de la République Paul Biya pour un 8e mandat.
Pour cet enseignant en sociologie à Yaoundé 1 et qui dirige le Laboratoire camerounais d’études et de recherches sur les sociétés contemporaines, les résultats ont démontré que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) traverse une période difficile.
« Je pense que cela est évident dans la mesure où on doit pouvoir reconnaître que le parti au pouvoir traverse effectivement une phase de grande perturbation et que probablement soit ce parti, ou alors celui qui l’incarne a perdu probablement une grande part de son attractivité et de son charisme d’antan », a déclaré Armand Leka Essomba sur les ondes de RFI.
Sur le doute jeté sur la sincérité des résultats officiels proclamés par le Conseil constitutionnel, des évoqués notamment par Monseigneur Samuel Kleda, Armand Leka Essomba évoque pour sa part une suspicion.
« Disons que ces suspicions, naturellement, sont d’autant plus alimentées que nous sommes à l’ère des réseaux sociaux. Nous avons eu un temps long [entre le jour du vote et le jour des résultats]. La durée des deux semaines, c’est surtout l’injonction qui est faite à tout le monde de ne point communiquer, ni les tendances, etc. Et donc ça jette parfois de la suspicion », a indiqué Armand Leka Essomba sur RFI.
Selon les résultats officiels rendus publics par le Conseil constitutionnel, le président Paul Biya a été réélu avec 53,66% des voix pendant que son challenger n’a recueilli que 35% des voix.
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Patricia Tomaïno Ndam Njoya: « Le peuple a été dépouillé de son choix par un système verrouillé »


Au surlendemain de la prestation de serment du président Paul Biya pour un nouveau mandat de 7 ans au termes d’élections présidentielles dont les résultats sont encore contestées, l’opposition a livré son analyse du discours d’investiture.
Interrogée par Rfi, la présidente de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) et candidate malheureuse à l’élection présidentielle, Patricia Hermine Tomaïno Ndam Njoya, a dénoncé une spoliation du choix du peuple.
Commentant l’appel à l’union sacrée lancé par Paul Biya, Patricia Hermine Tomaïno Ndam Njoya n’a pas manqué de souligner que les résultats tels que proclamés ne sont pas conformes à la réalité.
La présidente de l’UDC, Patricia Hermine Tomaïno Ndam Njoya, dénonce un système qui est verrouillé de l’intérieur.
« Le peuple a été dépouillé de son choix par un système verrouillé, contrôlé et sans recours véritable », a commenté Patricia Hermine Tomaïno Ndam Njoya.
Le président Paul Biya a prêté serment pour un nouveau mandat de 7 ans. D’un autre côté, Issa Tchiroma Bakary continue de revendiquer une victoire électorale.
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