
Sur le plateau de l’émission Talents d’Afrique, le journaliste et consultant Nabil Djellit a livré une analyse lucide et passionnée à l’approche du choc entre la RDC et le Cameroun.
Pour lui, si la raison et les statistiques penchent du côté des Léopards, l’histoire et l’imprévisibilité des Lions Indomptables imposent la prudence.
« Honnêtement, on ne peut pas se fier à la forme du moment parce que ce n’est pas un match éliminatoire. C’est un match couperet, c’est-à-dire quitte ou double », a d’abord prévenu Djellit.
Selon lui, la RDC présente aujourd’hui tous les signes d’un favori logique : une dynamique positive, une équipe solide, un projet de jeu clair et des résultats en progression. Pourtant, le journaliste insiste : face au Cameroun, ces critères perdent souvent toute valeur.
« Dans la logique des choses, le favori, ça devrait être la RDC… mais ça, ça marche partout sauf avec le Cameroun », a-t-il rappelé.
Djellit a d’ailleurs évoqué plusieurs précédents pour illustrer son propos. Il cite notamment le fameux barrage de 2022 entre l’Algérie et le Cameroun, où les Fennecs, pourtant en pleine confiance, avaient été éliminés dans les dernières secondes à Blida.
« Si on s’arrêtait sur la forme du moment avant le match à Blida, c’est l’Algérie qui aurait dû se qualifier. L’Algérie avait même gagné au Cameroun. »
Le consultant a également rappelé la victoire surprise du Cameroun à la CAN 2017, remportée contre toute attente alors que les Lions Indomptables n’étaient pas favoris au départ.
« En 2017, si on s’arrêtait sur la forme du moment, vous pensez que le Cameroun devait gagner la CAN ? Non », a-t-il insisté.
Pour Djellit, le Cameroun reste une équipe à part, imprévisible, presque mystique dans sa capacité à se transcender dans les grands rendez-vous.
« Le Cameroun, c’est une équipe qui, historiquement, est capable de déjouer tous les pronostics. »
À l’approche du choc contre la RDC, une chose est sûre : le Cameroun ne se juge jamais sur sa forme du moment, mais sur son histoire et son mental.









