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Présidentielle 2025 : la psychose monte à l’approche du verdict final

« On ne sait jamais ce qui peut se passer après lundi. » Au marché de la Cité des Palmiers, à Douala, Jeanne N., commerçante, range nerveusement ses sacs de riz dans une petite échoppe bondée. Autour d’elle, la foule s’agite. des ménagères achètent du poisson en masse, d’autres remplissent des sacs de pâtes et de conserves.
Depuis quelques jours, la rumeur d’une proclamation anticipée des résultats — initialement annoncée sur les réseaux sociaux pour le 23 octobre — a déclenché une véritable fièvre acheteuse. La confirmation, jeudi, par le président du Conseil constitutionnel Clément Atangana que les résultats ne seraient proclamés que le lundi 27 octobre, n’a pas suffi à apaiser les esprits. Au contraire, ceux qui n’ont pas pu s’approvisionner mercredi, se sont rués dans les rayons jeudi.
Un spectacle observé à Douala, Yaoundé, Bafoussam, Bertoua. Ces villes ont également connu une forte désertion des écoles par les élèves. Certains parents, convaincus que la proclamation des résultats aura lieu ce jour et craignant une escalade de la violence, ont préféré gardé leurs enfants à la maison.
La peur s’invite dans les foyers
À Yaoundé, Juliette K. traverse chaque soir la ville pour rentrer de son travail. Depuis deux jours, elle a adopté une nouvelle routine : quitter le bureau plus tôt. « Dès 20h, les rues se vident. Même les taxis se font rares », raconte-t-elle. Jeudi soir, le chauffeur qui la ramenait de Mokolo à Nkoabang a dû faire un long détour pour trouver quelques clients éparpillés dans la capitale.
Cette atmosphère de méfiance contraste avec la vie trépidante habituelle dans cette grande ville. Dans les quartiers populaires de Yaoundé comme Mvog-Mbi, Elig-Edzoa ou Tsinga, les conversations tournent désormais autour d’une seule question : « Que se passera-t-il après la proclamation ? ». La tension est palpable, amplifiée par les vidéos de manifestations et de heurts circulant sur les réseaux sociaux.
Les autorités ont multiplié les mesures pour prévenir tout débordement. À Douala, le préfet du Wouri, Sylyac Marie Mvogo, a interdit la circulation des motos-taxis entre 18h et 6h dans une vingtaine de quartiers, dont Deïdo, Ndokoti, Bonamoussadi ou Kotto. La mesure s’étendra au jour de la proclamation et à celui de la prestation de serment du futur président.
Même scénario à Garoua et Dschang, où les préfets ont pris des arrêtés similaires pour « préserver la paix et le bon ordre public ». À Garoua, fief du candidat Issa Tchiroma Bakary, autoproclamé vainqueur du scrutin, les cortèges de partisans se sont multipliés ces derniers jours. Dans la Menoua, les autorités ont également interdit la vente de carburant en bidons et toute manifestation publique.
À Yaoundé, le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, sillonne la ville mégaphone en main, exhortant les habitants à « préserver la paix ». « Le désordre peut être collectif, mais la sanction est individuelle », a-t-il martelé devant des commerçants du marché central et de l’avenue Kennedy.Les tensions observées depuis la fermeture des bureaux de vote se sont propagées à plusieurs villes du pays.
À Bafoussam, des militants du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) ont perturbé les travaux de la commission électorale ; à Dschang, des édifices publics ont été incendiés ; à Bonamoussadi, des locaux d’Elections Cameroon ont été saccagés.
Face à ces incidents, la Gendarmerie nationale rappelle sur sa page officielle qu’elle « assume pleinement son rôle régalien » et reste mobilisée ». Son message insiste sur la « préservation de la paix et la protection de l’intérêt supérieur de la nation », dans un effort de rassurer une population déjà sur le qui-vive.Le Conseil constitutionnel, qui s’est déclaré incompétent mercredi 22 octobre sur plusieurs recours introduits par des candidats et des acteurs politiques, demeure la seule instance habilitée à proclamer les résultats définitifs.
En attendant cette ultime étape, des résultats émanant prétendument de la Commission nationale de recensement général des votes, attribuant 53 % des suffrages au président sortant Paul Biya contre 35 % à Issa Tchiroma Bakary ont également contribué à mettre le feu aux poudres.
Le FSNC affirme que son candidat a obtenu 62 % des voix. Les manifestations de ses partisans dans le Nord et à Yaoundé se sont multipliés depuis lors. À Douala comme à Garoua, beaucoup prévoient de rester chez eux le jour de la proclamation. Les habitants stockent denrées et carburant, tandis que certaines entreprises envisagent de suspendre leurs activités. « On vit dans l’attente, comme avant un orage », confie un jeune conducteur de moto-taxi rencontré à Bonabéri.
Dans un message officiel, le gouverneur de l’Adamaoua, Kildadi Taguiéké Boukar, a exhorté les habitants à accueillir les résultats « dans la paix et le respect des institutions ». Même son de cloche à l’étranger. La France a recommandé à ses ressortissants au Cameroun de « faire preuve de vigilance » et d’éviter les rassemblements.
À mesure que le 27 octobre approche, l’espoir d’un dénouement apaisé se mêle à la crainte du pire. Entre attente, peur et résignation, le Cameroun retient son souffle.
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Accès à l’emploi : restaurer la méritocratie

S’il y a une classe sociale dont les suffrages ne sont pas toujours en faveur de la classe dirigeante actuelle, c’est la jeunesse. Les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 sont une parfaite illustration de ce sentiment de rejet de la jeunesse vis-à-vis de l’actuel locataire du palais d’Etoudi. Et la raison est toute simple. Cette jeunesse est aujourd’hui confrontée à un chômage endémique, se sent le plus délaissée. Surtout que pour les quelques emplois disponibles, notamment dans la Fonction publique et les sociétés d’Etat, leur accès est de plus en plus compliqué, surtout pour les jeunes issus des milieux défavorisés.
La jeunesse dans son ensemble peut donc espérer que le nouveau septennat accordé au Président Paul Biya soit une occasion de changer la gouvernance dans l’accès aux emplois publics. Que la méritocratie soit restaurée, qu’elle soit le baromètre d’accès aux grandes écoles, à la Fonction publique ou alors dans les recrutements dans les sociétés d’Etat. Toute chose qui permettrait d’installer une saine émulation entre les jeunes dans l’accès à l’emploi. Et finir avec l’achat des places dans les grandes écoles, le parrainage dans les recrutements dans les sociétés d’Etat, etc.
Comme le reconnaissait fort à propos le président de la République, Paul Biya lui-même dans l’un de ses adresses à la nation, « Le chômage des jeunes est un phénomène qui n’épargne aucun pays. Des efforts méritoires sont consentis pour le résorber. J’ai à cet égard prescrit au gouvernement de mettre en place un cadre réglementaire régissant l’aide à l’embauche des primo demandeurs d’emploi ». Il est donc question d’aller au-delà des simples discours, et créer des conditions propices à la création des emplois décents, et surtout changer de gouvernance dans l’accès aux emplois publics.
Les chiffres du chômage au Cameroun en 2025, faut-il le rappeler, sont sujets à des estimations divergentes : certains indicateurs suggèrent une légère hausse, passant de 6,1 % en 2024 à environ 6,8 %, tandis que des modèles prévisionnels pointent vers un taux d’environ 3,50 %. Les données disponibles font également état d’une situation particulièrement difficile pour les jeunes, avec un taux de chômage élevé, atteignant environ 35 % en 2024, selon la Banque Mondiale, et des défis persistants liés au marché du travail saturé et au décalage entre les compétences et les besoins des entreprises.
Certes, comme le font remarquer certains experts, l’emploi salarié n’est pas le seul moyen d’insertion sur le marché du travail, d’autres voies existent à l’instar des opportunités qu’offrent les domaines tels que l’industrie agropastorale. Les jeunes sont donc appelés à capitaliser les atouts du numérique pour développer l’auto-emploi afin de relever les défis qui se posent avec acuité.
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Paul Biya, le temps du renouvellement

Depuis des décennies, le Cameroun vit sous le signe d’une continuité devenue doctrine d’État. À chaque remaniement, des visqges connus depuis des lustres réapparaissent, parfois après plusieurs années d’absence, rappelés comme si le temps n’avait aucune prise sur la vie politique. Anciens ministres, directeurs généraux ou présidents de conseils d’administration, certains sont reconduits ou rappelés au service de l’État bien après la retraite. Cette fidélité institutionnelle, que le pouvoir semble présenter comme une garantie de stabilité, traduit aussi une forme d’immobilisme.
Les intérims prolongés, les reconductions et le recyclage des élites sont les symptômes d’un système où la loyauté pèserait davantage que le renouvellement, et où la longévité tiendrait lieu de compétence. Les derniers mois en ont fourni une illustration parlante. Après la démission d’Issa Tchiroma Bakary, en juin 2025, Mounouna Foutsou, ministre de la Jeunesse, a été chargé d’assurer l’intérim au ministère de l’Emploi. Gabriel Mbaïrobe cumule désormais l’Agriculture et le Tourisme, tandis que Fuh Calistus Gentry, secrétaire d’État, dirige toujours par intérim le ministère des Mines depuis le décès de Gabriel Dodo Ndoké en 2023.
À chaque fois, la « continuité du service public » est invoquée, mais la formule pourrait désormais masquer un manque de volonte de renouvellement politique. Dans certaines entreprises publiques, des dirigeants en poste depuis plus d’une décennie dirigent leur établissement comme un prolongement personnel de leur carrière. D’autres, bien qu’ayant atteint la limite d’âge, continuent d’exercer. Une étude de la politologue Viviane Ondoua Biwolé souligne ainsi que 43 présidents de conseils d’administration continuent d’exercer en violation de la réglementation, tout en percevant indûment 634 millions FCFA. Le Cameroun compte pourtant une nouvelle génération de cadres formés localement ou à l’étranger, compétents et disposés à servir.
Mais ces profils demeurent souvent cantonnés aux seconds rôles. L’ouverture à ces compétences, issues aussi bien du secteur privé que de la fonction publique ou de la diaspora, pourrait redonner souffle à l’action publique. La responsabilité d’une telle mutation incomberait naturellement au sommet de l’État.
Plus précisément au président de la République qui vient d’être réélu pour son 8e mandat. Réformer la gouvernance ne signifierait pas rompre avec la continuité, mais la repenser. L’adapter à un monde en mutation, capable d’intégrer le numérique, la transition énergétique, la performance publique et la participation citoyenne. Injecter du sang neuf dans l’appareil d’État ne relèverait pas d’un simple rajeunissement symbolique, mais d’une stratégie de vitalité institutionnelle. Le Cameroun, riche de ses compétences et de sa jeunesse, gagnerait à faire de la relève non un risque politique, mais un instrument de modernisation.
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Paul Biya: le Cameroun n’a pas besoin d’une crise post-électorale aux conséquences dramatiques”

DISCOURS DE S.E.M. PAUL BIYA, PRÉSIDENT ÉLU DE LA RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN
À l’occasion de la prestation de serment.
Yaoundé, le 06 novembre 2025
Allocution d’ouverture et remerciements
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Vice-Président du Sénat,
Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel,
Monsieur le Premier Président de la Cour Suprême,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mesdames,Messieurs,
Chers compatriotes,
Je voudrais avant toute chose, remercier Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, pour ses mots aimables de bienvenue et ses encouragements.
Je vous sais gré, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, de l’accueil chaleureux que vous avez bien voulu me réserver en cette occasion solennelle, dans ce magnifique hémicycle.
Je tiens à exprimer ma très profonde gratitude au Peuple camerounais qui, une fois de plus, a décidé de m’honorer de sa confiance. Celle-ci m’a toujours été et me sera encore, assurément, d’un précieux soutien, au cours de ce nouveau mandat.
Je tiens à le dire de la manière la plus solennelle qui soit. Je ne ménagerai aucun effort pour continuer à être digne de cette confiance. Quelles que soient les circonstances. Quelles que soient les difficultés, les obstacles ou les défis.
Tel est le sens du serment que je viens de prêter devant le Peuple camerounais, que vous représentez.
Camerounaises, Camerounais,
Mes chers compatriotes,
Au moment de prendre mes fonctions, je mesure pleinement la gravité de la situation que traverse notre pays. Je mesure le nombre et l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés. Je mesure la profondeur des frustrations, l’ampleur des attentes. Je mesure l’importance des responsabilités qui vont être celles du Président de la République.
—
Renouvellement d’engagement et appel à l’unité
Je voudrais, en cette occasion solennelle, renouveler devant vous un engagement que j’ai déjà pris par le passé, dans les mêmes circonstances. Celui de rester fidèle aux idéaux qui m’ont guidé depuis mon accession à la Magistrature suprême.
Celui de me consacrer entièrement à la mission sacrée que Dieu Tout-Puissant et le Peuple camerounais souverain ont bien voulu me confier : celle d’œuvrer, sans relâche, à l’avènement d’un Cameroun uni, stable et prospère.
Il s’agit, je le sais et vous le savez, d’une tâche lourde. Mais il s’agit d’une tâche exaltante, quand on a à cœur l’amour et les intérêts de son peuple.
Cette tâche, mes chers compatriotes, n’est pas insurmontable, surtout lorsque l’on bénéficie du soutien indéfectible de son peuple. A chaque échéance électorale, vous me témoignez de ce soutien. Vous l’avez fait, une fois de plus, de manière claire et incontestable, lors du scrutin du 12 octobre dernier.
· Camerounaises et Camerounais, de l’intérieur comme de la diaspora,
En ce jour où j’entame un nouveau mandat, de par la volonté de Dieu et du Peuple camerounais souverain, je voudrais tendre la main à tous et à chacun. Nous devons, ensemble jeter les bases d’un avenir encore plus prometteur pour notre cher et beau pays, notamment pour notre jeunesse. Nous avons certes beaucoup accompli. Mais nous avons encore tant à réaliser, ensemble, pour nous même, mais aussi pour les générations futures.
J’en appelle donc à l’union sacrée. Joignez vous à moi, pour que nous puissions, ensemble, dans la paix et la concorde, relever les formidables défis auxquels notre pays est confronté.
Je vous invite, tous, à prendre part à ce combat salutaire. Les joutes de l’élection présidentielle sont derrière nous. L’heure est désormais au rassemblement. Ce pays est notre patrimoine commun. C’est notre bien le plus précieux. Nous devons le construire, le solidifier, le moderniser et non le détruire. Assez de ces discours de haine qui inondent l’espace public, et tout particulièrement les réseaux sociaux.
Écoute et projet de société
· Camerounaises, Camerounais,
· Mes chers compatriotes,
Le projet de société, dont je suis porteur, vous a été exposé et expliqué, de long en large, pendant la campagne électorale qui vient de s’achever.
A cette occasion, comme lors des consultations stratégiques qui se sont déroulées au Palais de l’Unité, mes équipes et moi-même avons également veillé à écouter les doléances des Camerounais vivant à l’intérieur du pays, comme ceux vivant à l’Etranger.
Nous avons entendu leurs préoccupations, leurs frustrations, leurs doléances, mais aussi leurs aspirations, leurs attentes, leurs espérances et leurs suggestions.
Ces échanges féconds nous serviront assurément de boussole, pour guider notre action présente et future.
Priorités : Jeunesse et Femmes
· Camerounaises, Camerounais,
· Mes chers compatriotes,
Ainsi que j’ai eu l’occasion de vous le dire, la situation des jeunes et des femmes sera au cœur de mon action tout au long de ce septennat.
L’un des principaux objectifs que je me suis fixé à cet égard est de promouvoir une meilleure responsabilisation et une meilleure protection des jeunes et des femmes.
Ainsi que vous le savez, des efforts méritoires ont été déployés ces dernières années en faveur de la jeunesse, tels que: la construction de nombreuses infrastructures scolaires et universitaires, la promotion de la scolarisation des jeunes, la professionnalisation des enseignements, la création de nouvelles opportunités d’emplois en faveur des jeunes.
Nous allons intensifier ces efforts, en veillant à ce que les jeunes et les femmes bénéficient d’une protection accrue dans les milieux scolaire et professionnel, mais aussi en dehors de ceux-ci, pour pouvoir s’épanouir pleinement.
Les métiers et autres activités attirant tout particulièrement les jeunes filles et les femmes bénéficieront d’un plus grand soutien de l’Etat, notamment au plan financier.
Sur un autre plan, ayant été saisi à cet égard, par les jeunes, qui en étaient fort préoccupés, je viens d’ordonner la reprise des études doctorales dans les universités, au cours de cette année académique.
J’ai également décidé de la relance des concours d’entrée dans les Ecoles Normales Supérieures.
Plan spécial pour l’emploi des jeunes
· Mes chers compatriotes
· Mesdames et Messieurs
J’envisage de mettre en œuvre, dès les premiers mois de ce septennat, un plan spécial de promotion de l’emploi des jeunes, dont les axes principaux seront les suivants :
Premièrement, la mise en place de facilités administratives et fiscales pour les entreprises privées avec en contrepartie, l’obligation pour celles-ci, de recruter les jeunes.
Deuxièmement, le renforcement des mécanismes d’encadrement et d’accompagnement des jeunes, dans la conception, la mise en œuvre et le financement de leurs projets. Ceci se fera en liaison avec les banques locales et les bailleurs de fonds internationaux.
Troisièmement, la promotion du développement d’entreprises dans les secteurs à fort potentiel de création d’emplois, à l’instar du numérique, des mines, de l’agriculture et des services.
Quatrièmement, dès le prochain exercice budgétaire, une proportion du budget d’investissement de l’Etat sera consacrée à la réalisation de travaux à haute intensité de main d’œuvre, au profit des jeunes sur toute l’étendue du territoire. Ceci se fera en lien avec les Collectivités Territoriales Décentralisées et les associations.
La réussite de ce plan sera facilitée, j’en suis persuadé, par le courage, l’ingéniosité et l’inventivité dont nos jeunes compatriotes savent si souvent faire preuve.
Autres priorités du septennat
· Mes chers compatriotes,
· Mesdames et Messieurs,
Soucieux d’apporter des réponses appropriées aux préoccupations des populations, nous veillerons, au cours de ce septennat, à accélérer la réalisation des projets en cours dans différents secteurs stratégiques tels que l’énergie, l’hydraulique, les infrastructures routières et la santé publique.
Il va sans dire que les efforts engagés dans la lutte contre la corruption seront intensifiés.
Nous devrons également, soumettre au Parlement, certaines réformes permettant un fonctionnement plus efficient de l’Etat, grâce à une adaptation de nos institutions aux exigences de notre environnement.
Défis sécuritaires et appel au dialogue
· Camerounaises, Camerounais,
· Mes chers compatriotes,
Ainsi que vous le savez, notre pays est confronté depuis des années à un certain nombre de défis sécuritaires.
Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de l’Extrême-Nord, des groupes terroristes, dont certains viennent de pays voisins, ont longtemps semé la mort et la destruction.
Grâce à l’action efficace de nos Forces de défense et de sécurité, dont je voudrais une fois de plus saluer le professionnalisme, de même qu’à l’engagement courageux de nos vaillantes populations, la situation générale s’est nettement améliorée. Les efforts de reconstruction menés par le Gouvernement, avec le soutien de nos partenaires internationaux, consolident peu à peu un retour progressif à la normale.
Ces efforts vont se poursuivre, inlassablement.
J’invite à cet égard les chefs traditionnels, les élites et les forces vives des régions affectées, à s’engager plus qu’avant, dans la sensibilisation des membres des groupes armés, afin qu’ils saisissent la main tendue du Gouvernement et déposent les armes.
Ce dialogue communautaire pourrait être mené en collaboration avec les Autorités administratives et favoriser le retour de ces jeunes en déshérence vers leurs communautés respectives, après leur nécessaire passage au sein du Programme de DDR.
Je voudrais, une fois de plus, mettre en garde, ceux des membres de ces groupes armés qui persisteront à poursuivre leurs activités criminelles, contre les conséquences dramatiques de leur obstination.
Je remercie les pays amis qui ont commencé à traquer et à traduire en justice les commanditaires de ces actes criminels qui se terrent sur leurs territoires. J’encourage ceux de nos partenaires qui ne l’ont pas encore fait, à leur emboîter le pas et à agir contre ces terroristes, qui incitent impunément à la violence contre nos innocentes populations à partir de leurs pays.
Le terrorisme est un fléau international qui doit être combattu vigoureusement partout où il montre son visage hideux.
—
Évaluation du processus électoral et appel au calme
· Camerounaises, Camerounais,
· Mes chers compatriotes,
L’élection présidentielle qui vient de s’achever porte témoignage de la grande maturité du Peuple camerounais et de son attachement viscéral à la démocratie.
Pendant le temps de la campagne électorale, voire avant l’ouverture de celle-ci, les Camerounaises et les Camerounais ont librement débattu. Ils ont souvent avec passion, mais toujours de manière pacifique et responsable, confronté leurs idées, leurs programmes et leurs ambitions.
Le scrutin en lui-même, entièrement financé par le budget de l’Etat, a été organisé et s’est déroulé de manière satisfaisante, de l’avis même des observateurs internationaux.
Je voudrais à cet égard, féliciter chaleureusement l’organe en charge des élections. Une fois encore, ELECAM a pu relever ce formidable défi, dans un contexte qui n’était pas toujours facile.
Je voudrais également saluer l’attachement de l’immense majorité du Peuple camerounais à la paix et au vivre-ensemble.
Cette paix a malheureusement été perturbée par des troubles survenus après le scrutin, en raison de l’attitude de certains politiciens irresponsables.
Dans diverses localités, des scènes de pillage et de vandalisme d’une violence inouïe ont été observées. Il en a résulté des incendies, des destructions de biens publics et privés, des attaques contre les forces de l’ordre et des pertes en vies humaines.
La situation a pu être maîtrisée grâce au courage, à l’abnégation et au professionnalisme des Forces de défense et de sécurité, qu’il me plaît de féliciter chaleureusement.
J’adresse mes sincères condoléances aux familles des victimes et mes souhaits de prompt rétablissement aux blessés.
J’en appelle au sens des responsabilités des uns et des autres. Je m’adresse à tous ceux qui s’emploient à attiser la haine et la violence dans notre pays, notamment à certains de nos compatriotes de la diaspora.
Le Cameroun n’a pas besoin d’une crise post-électorale dont les conséquences pourraient être dramatiques, comme cela s’est vu sous d’autres cieux.
—
Conclusion ferme et engagement
· Mes chers compatriotes,
Il est de ma responsabilité de veiller à ce que l’ordre soit maintenu. Je puis vous l’assurer, l’ordre régnera. Le Cameroun continuera d’avancer.
Vive la République !
Vive le Cameroun!
Je vous remercie.
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