Actualités locales
BILAN 2018-2025 – Télécoms : la révolution numérique à (trop) petits pas

(Investir au Cameroun) – La période 2018-2025 aura été marquée par une accélération numérique au Cameroun, portée par des partenariats public-privé et des financements multilatéraux, renforçant la position du pays comme relais régional et ouvrant la voie à une économie digitale plus inclusive. L’analyse des données officielles permet de dresser un état des lieux vérifié, tenant compte des progrès réels et des défis persistants.
Le réseau dorsal en fibre optique s’est étendu de 916 km dans le cadre du projet Central African Backbone (CAB), cofinancé par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement et achevé en 2021, reliant Douala et Yaoundé aux frontières du Tchad et de la Centrafrique. À ces 916 km s’ajoutent 3 500 km supplémentaires que Camtel annonce avoir déployés à partir de 2024 ; ce chiffre n’est toutefois pas encore consolidé par l’ART ou l’ANTIC. La capacité de transmission a progressé, mais le facteur de multiplication par six n’est corroboré par aucun rapport public. Des audits récents de l’ART estiment à 350 millions FCFA le coût pour évaluer l’intégralité du réseau de Camtel, soulignant la nécessité d’améliorer la performance et l’intégrité des infrastructures.
Le taux de couverture mobile est passé d’environ 75 % de la population en 2018 à 87,5 % en 2024, selon GSMA Intelligence et DataReportal. Cette progression repose sur l’installation de 2850 nouvelles stations de base répertoriées par l’ART, dont 42 % localisées en zones rurales grâce au Fonds d’aménagement numérique universel (FANU) et à des tours solaires hybrides dans le Nord et l’Extrême-Nord. Le déploiement de la 4G couvre désormais les 10 régions ; la GSMA indique que 75 % de la population bénéficie d’un signal 3G ou 4G fiable en extérieur. Les tests de débit de l’ANTIC mesurent 20-25 Mbit/s en milieu urbain et 5-10 Mbit/s en milieu rural. MTN, Orange et Camtel déclarent avoir injecté « plusieurs dizaines de milliards » entre 2020 et 2024 ; la somme cumulée de 250 milliards FCFA reste plausible mais n’est pas auditée publiquement.
Le taux de couverture mobile est passé d’environ 75 % de la population en 2018 à 87,5 % en 2024, selon GSMA Intelligence et DataReportal.
Entre 2018 et 2025, le nombre d’utilisateurs d’Internet au Cameroun est passé de 6,3 millions à 12,4 millions, soit une progression de près de 97 % qui a fait grimper le taux de pénétration de 25 % à 41,9 %. Cette croissance s’est accompagnée d’un bond des connexions cellulaires actives, qui atteignent 25,5 millions début 2025, représentant 86,3 % de la population totale de 29,5 millions. Malgré ces avancées, 17,1 millions de Camerounais, soit 58,1 % de la population, restaient encore hors ligne au début de l’année.
Les centres de données se sont multipliés : Camtel exploite depuis 2021 à Douala un centre Tier III de 1 MW avec Huawei ; Orange a inauguré en 2022 à Yaoundé un centre Tier II+ de 800 kW ; MTN a annoncé en 2024 un centre Tier III de 1,2 MW alimenté en partie par le solaire. Aucune certification Tier III indépendante n’est publiquement disponible ; ces installations représentent néanmoins l’essentiel de la capacité locale de cloud computing et réduisent la latence vers l’Europe à environ 50 ms pour les services hébergés localement, selon Ookla 2024.
La cybersécurité a été renforcée avec la mise en service du Centre National de Réponse aux Incidents de Cybersécurité (CNRIC) en octobre 2022, sous l’égide de l’ANTIC. Le centre a traité environ 1000-1200 incidents en 2023 et formé des milliers d’agents ; les chiffres précis de 1150 incidents et 3200 agents ne sont pas officiellement consolidés. Le Cameroun est classé 78ᵉ sur 194 dans l’Indice Global de Cybersécurité 2024 de l’ITU, avec un score réel de 45,63 (et non 65,53) ; il gagne néanmoins 23 places en trois ans. Les cyber-attaques ont augmenté de 156 % entre 2020 et 2023, nécessitant une vigilance accrue.
L’administration électronique a progressé avec le portail e-gouvernement lancé en 2020. En 2024, 38 services administratifs sont en ligne, générant 1,6 million de transactions annuelles, selon le Ministère de la Fonction publique. L’adoption reste limitée à environ 20 % de la population en raison de l’illettrisme numérique et des inégalités d’accès ; l’objectif de 50 services est maintenu pour 2026.
En 2024, 38 services administratifs sont en ligne, générant 1,6 million de transactions annuelles, selon le Ministère de la Fonction publique.
L’identité numérique s’est généralisée avec la carte nationale d’identité biométrique. Entre 2018 et 2024, la Direction générale de la documentation (DGD) a produit entre 11 et 12 millions de cartes, évaluées par les services techniques ; le chiffre exact de 12,3 millions n’est pas confirmé publiquement. La délivrance est désormais possible en 48 heures depuis 2025. La base alimente les procédures KYC des banques et les services d’e-gouvernement via l’interconnexion sécurisée de l’ANTIC.
En 2022, le mobile money au Cameroun a enregistré 59 000 milliards FCFA de transactions, soit environ 71 % du volume total de la région CEMAC, selon les données les plus récemment publiées par la Banque Centrale (BEAC). La croissance se poursuit, notamment en milieu rural, mais l’augmentation des taxes alourdit les coûts de transaction et pèse sur les agents.
L’écosystème des start-ups s’est structuré autour d’incubateurs reconnus comme ActivSpaces et Njorku Labs. L’ANTIC recense environ 200 entreprises technologiques créées entre 2018 et 2024, générant des milliers d’emplois directs, principalement dans la fintech, l’agritech et l’e-santé, et attirant environ 45 millions USD de financements privés. Des initiatives comme les marchés d’API de MTN et des accélérateurs soutiennent la maturation de l’écosystème, confronté à des défis de funding comparés aux pays voisins.
L’ANTIC recense environ 200 entreprises technologiques créées entre 2018 et 2024, générant des milliers d’emplois directs, principalement dans la fintech, l’agritech et l’e-santé.
L’éducation numérique a bénéficié de partenariats État-UNICEF-BAD ayant connecté 1 025 établissements primaires et secondaires au très haut débit. Le taux de connexion des écoles publiques est passé de 8 % en 2018 à 30 % en 2024, facilitant l’accès à Khan Academy en français ou Coursenligne.cm. Cependant, 70 % des élèves restent affectés par une pauvreté d’apprentissage due à des infrastructures limitées.
La télémédecine s’est déployée via 28 centres de santé ruraux connectés aux hôpitaux universitaires de Yaoundé et Douala, soutenus par l’Union européenne et le projet e-Santé Afrique. En 2024, 15 000 consultations à distance ont été réalisées dans le cadre du Plan Stratégique National de Santé Numérique 2020-2024, qui développe des applications mobiles pour patients et prestataires, améliorant l’accès aux soins isolés et réduisant les coûts de déplacement, malgré des limitations infrastructurelles.
La régulation a évolué avec l’adoption en décembre 2024 de la loi n°2024/017 sur la protection des données personnelles, alignée sur le RGPD. Un cadre réglementaire sur la neutralité du net a été adopté en 2023. L’ART a instauré un marché de gros ouvert pour les infrastructures passives, réduisant de 20-30 % les coûts d’interconnexion, et a sanctionné Orange et MTN pour manquements à la qualité de service.
Enfin, l’intégration régionale s’est renforcée avec la participation active du Cameroun au marché unique numérique africain et à l’harmonisation des cadres CEMAC. Le pays héberge un point d’échange internet (IXP) régional à Douala, géré par l’AFRINIC et certifié récemment, traitant 12 Gbit/s de trafic en transit vers le Tchad, la RCA et le Gabon, positionnant le Cameroun comme hub régional essentiel pour le peering neutre et la connectivité transfrontalière.
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plus de 50 morts et 2 000 arrestations, selon Human Rights Watch
Des dizaines de morts, des milliers d’arrestations et un climat de peur généralisé : c’est le bilan alarmant dressé par Human Rights Watch après l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun.
Alors que le Conseil constitutionnel a confirmé la victoire du président sortant Paul Biya avec 53,66 % des voix, les manifestations qui ont suivi la proclamation des résultats ont été réprimées avec une brutalité extrême. L’organisation de défense des droits humains dénonce un usage disproportionné de la force par la police et la gendarmerie, ainsi que des détentions arbitraires massives dans tout le pays.
Selon le rapport publié le 12 novembre, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur des manifestants dans plusieurs villes, dont Douala, Bafoussam et Garoua, provoquant la mort d’au moins 48 à 55 personnes selon différentes sources.
Human Rights Watch indique avoir recueilli les témoignages de familles de victimes et d’avocats décrivant des scènes de violence indiscriminée : des civils abattus dans la rue, des adolescents blessés par balles, des commerçants tués alors qu’ils tentaient de fuir.
Les autorités, par la voix du ministre de la Communication René Emmanuel Sadi, ont reconnu « plusieurs dizaines de morts » et promis des enquêtes, sans pour autant en préciser les modalités ni les responsables.
Parallèlement, les arrestations se sont multipliées. Des groupes d’avocats affirment que près de 2 000 personnes ont été interpellées depuis le 26 octobre, dont des mineurs et des citoyens sans lien direct avec les manifestations.
Certaines d’entre elles seraient détenues dans des lieux connus pour des pratiques de torture, comme le Secrétariat d’État à la Défense à Yaoundé. Les chefs d’accusation – « hostilité envers la patrie », « rébellion » ou « insurrection » – sont jugés par les défenseurs des droits humains comme instrumentalisés pour museler toute contestation politique.
Pour Human Rights Watch, ces dérives illustrent une dérive autoritaire profondément enracinée sous la présidence de Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.
L’organisation appelle le gouvernement à libérer immédiatement toutes les personnes arrêtées pour avoir exercé pacifiquement leurs droits fondamentaux et à sanctionner les auteurs d’exactions.
Mais alors que la tension reste vive dans plusieurs régions, cette nouvelle crise postélectorale semble confirmer l’affaiblissement progressif de l’État de droit au Cameroun, où la voix des citoyens continue d’être étouffée par la force.
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Cameroun-RDC : Un choc explosif pour une place en finale des barrages du mondial 2026


Ce jeudi soir à Rabat, les Lions Indomptables affrontent les Léopards congolais dans un match à quitte ou double qui pourrait sceller leur destin mondial.
Le rendez-vous est pris. Ce jeudi 13 novembre 2025 à 20h au stade El Barid de Rabat, le Cameroun et la République Démocratique du Congo vont se livrer une bataille sans merci en demi-finale des barrages continentaux de la Coupe du Monde 2026. Pour ces deux géants du football africain, l’enjeu est colossal : une seule victoire les sépare de la finale et d’un rêve de qualification pour la plus grande compétition planétaire.
Un duel de prestige aux allures de finale
Cette affiche oppose deux nations au palmarès impressionnant, qui ont marqué l’histoire du football africain. D’un côté, les Lions Indomptables du Cameroun, quintuple vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations, cherchent à retrouver la scène mondiale après avoir manqué le rendez-vous qatarien de 2022. De l’autre, les Léopards de la RDC, en quête de rachat après des années d’absence sur la scène internationale, arrivent avec une détermination farouche et un effectif en pleine confiance.
La tension est palpable, et l’issue de cette rencontre pourrait redéfinir les ambitions mondiales de l’une ou l’autre sélection.
Le Cameroun fragilisé mais déterminé
Les hommes du sélectionneur camerounais devront composer sans deux de leurs cadres majeurs. L’absence d’André-Frank Zambo Anguissa, milieu de terrain expérimenté de Naples, et d’Eric Maxim Choupo-Moting, vétéran et buteur clinique, pèse lourd dans les rangs des Lions. Ces forfaits pour blessure obligent le staff technique à revoir sa copie et à faire confiance à d’autres éléments pour porter l’équipe.
Malgré ces coups durs, le Cameroun peut compter sur sa solide ossature défensive et son expérience des grands rendez-vous. La résilience et l’état d’esprit guerrier qui caractérisent les Lions Indomptables pourraient faire la différence dans ce genre de match couperet où la moindre erreur peut être fatale.
La RDC, l’outsider ambitieux
En face, les Léopards congolais n’ont rien à envier à leur adversaire du soir. Portée par une génération talentueuse et une dynamique positive, la RDC arrive à Rabat avec l’ambition de créer l’exploit. L’effectif congolais, en grande forme physique et mentale, compte bien déjouer les pronostics et prouver que le football africain réserve toujours des surprises.
Cette équipe congolaise, souvent sous-estimée, possède les armes pour inquiéter n’importe quel adversaire. Sa vitesse offensive, sa technique collective et son envie débordante pourraient poser de sérieux problèmes à la défense camerounaise.
Un ticket pour la finale en jeu
Au-delà de la rivalité historique, c’est bien une place en finale des barrages qui se joue ce soir. Le vainqueur de cette demi-finale franchira un pas décisif vers l’obtention d’un précieux sésame pour la Coupe du Monde 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Pour les deux nations, c’est l’occasion rêvée de rejoindre l’élite mondiale et de porter haut les couleurs du football africain.
L’atmosphère s’annonce électrique au stade El Barid de Rabat, et les supporters des deux camps retiendront leur souffle pendant 90 minutes (ou plus) de suspense insoutenable.
Mobilisation générale
Du côté camerounais, c’est l’heure de la mobilisation totale. Joueurs, staff technique, dirigeants et supporters sont appelés à se rassembler derrière les Lions Indomptables pour les porter vers la victoire. Chaque Camerounais, où qu’il se trouve, aura les yeux rivés sur ce match crucial qui pourrait écrire une nouvelle page glorieuse de l’histoire du football national.
Le coup d’envoi sera donné à 20h, heure locale. Que le meilleur gagne, mais ce soir, tout un peuple espère que ce sera le Cameroun.
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Production biologique : un projet de loi pour positionner le Cameroun sur un marché de 136 milliards €

(Investir au Cameroun) – Le Cameroun prépare un cadre légal pour réglementer la production d’aliments biologiques destinés à la consommation humaine et animale. Objectifs : professionnaliser une filière encore largement informelle et « permettre une meilleure visibilité et une rentabilité accrue des produits camerounais sur le marché international ». Le projet de loi régissant la production biologique a été déposé au Parlement le 10 novembre.
Selon le gouvernement, citant le Research Institute of Organic Agriculture (FiBL) et la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (IFOAM), « le marché des produits biologiques a enregistré une croissance exponentielle, avec une valeur estimée à 136 milliards d’euros » sur les quatre dernières décennies. « C’est dire que ce mode de production est une niche commerciale pour notre pays », ajoute-t-il.
Le texte définit la production biologique comme un système végétal, animal, aquacole, apicole et forestier fondé sur des pratiques respectueuses des équilibres naturels, limitant strictement les intrants chimiques de synthèse et excluant les organismes génétiquement modifiés. Il vise les principales cultures déjà produites de manière informelle au Cameroun : cacao, café, coton, fruits et légumes, vivriers, miel, poivre, patate douce, cire d’abeille, citronnelle, beurre de karité, entre autres.
Au-delà de la compétitivité à l’export, le gouvernement met en avant des bénéfices d’adaptation climatique. En encadrant les pratiques, la loi favoriserait des techniques susceptibles de limiter, à terme, l’impact des dérèglements sur les productions agropastorales. Un rapport récent de l’Observatoire national sur les changements climatiques chiffre à 6 710 milliards FCFA les pertes agricoles liées aux variations climatiques entre 1980 et 2022, soit plus de 24 % du PIB.
Pour convertir ce potentiel en parts de marché, la loi devra s’accompagner d’instruments opérationnels : normes nationales alignées sur les référentiels internationaux, dispositifs de certification et d’accréditation crédibles, traçabilité et contrôle public-privé, laboratoires reconnus et appui technique aux petits producteurs. À ces conditions, la montée en gamme pourra soutenir la diversification des exportations tout en renforçant la résilience des systèmes agricoles.
Ludovic Amara
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