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BILAN 2018-2025 – « Le Cameroun a à ses portes un marché de plus de 350 millions de consommateurs » (E. Noumbissie Ngakam)

(Investir au Cameroun) – Avec plus de quarante ans de carrière, Emmanuel Noubissie Ngankam a traversé plusieurs sphères de l’économie : journaliste économique, conseiller du patronat, représentant de la Fondation Friedrich Ebert, puis représentant résident de la Banque mondiale en Algérie. Il a ensuite choisi de poursuivre comme consultant indépendant, en mettant son expertise au service de la réflexion économique. Cette trajectoire, qui va du suivi des politiques nationales à la représentation d’une institution financière internationale, donne à son regard une profondeur particulière. Dans cet entretien, il a examiné les performances de la croissance entre 2018 et 2025, l’évolution de la pauvreté, la gestion de la dette et des finances publiques, ainsi que les enjeux de gouvernance et de durabilité.
Investir au Cameroun : Comment évaluez-vous la croissance économique du Cameroun au cours de la dernière décennie (2014-2024) ? Quels en ont été les principaux moteurs, et dans quelle mesure cette croissance a-t-elle contribué à réduire la pauvreté dans le pays ?
Emmanuel Noubissie Ngankam : D’une manière générale, la croissance économique du Cameroun au cours de la dernière décennie a été atone voire décevante au regard d’une part des potentialités du pays et d’autre part des objectifs fixés par les autorités. Le pic de 5,3% réalisé en 2014 n’a plus jamais été atteint et en 2020 le taux de croissance a même été presque nul (0,7%) du fait de la pandémie du Covid-19. Depuis lors, le taux de croissance oscille autour de 3% (il a été de 3,5% en 2024), loin, très loin de la moyenne de 8,1% prévue dans la Stratégie Nationale de Développement SND30. Plusieurs facteurs expliquent cette contre-performance notamment, des chocs exogènes mais également des facteurs endogènes comme les crises sécuritaires dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest, et dans la partie septentrionale. Ces crises sécuritaires qui persistent depuis bientôt une dizaine d’années ont entrainé une explosion des dépenses militaires avec un effet d’éviction sur les ressources destinées aux autres secteurs notamment ceux liés aux infrastructures et au capital humain.
« Plusieurs facteurs expliquent cette contre-performance notamment, des chocs exogènes mais également des facteurs endogènes comme les crises sécuritaires dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest, et dans la partie septentrionale. »
Mais au-delà de ces facteurs, l’économie camerounaise est en proie à de nombreuses faiblesses structurelles qui plombent la réalisation de son plein potentiel.
Bien évidemment, cette atonie a conduit à une stagnation voire un recul du revenu par habitant et par conséquent un effet plutôt négatif sur la pauvreté qui a fait son lit tant en milieu rural qu’urbain. D’après le dernier baromètre de la CEMAC publié par la Banque mondiale en juin 2025, sur une population camerounaise estimée à 29,6 millions d’habitants, 12,6 millions soit environ 42,5% seraient pauvres et vivraient avec moins de 3,65 dollars (2200 FCFA) par jour. Le Cameroun dispose des moyens de réaliser son plein potentiel et changer de trajectoire.
Investir au Cameroun : Quelles ont été les tendances clés en matière d’inflation, de comptes publics (déficit budgétaire, dette) et de secteur extérieur (compte courant, exportations) au Cameroun durant cette décennie ? Comment ces évolutions affectent-elles l’attractivité du pays pour les investisseurs ?
Emmanuel Noubissie Ngankam : Les principaux agrégats macroéconomiques notamment ceux que vous mentionnez ont suivi le même trend. S’agissant particulièrement de l’inflation, les chiffres de l’Institut National de la Statistique (INS) indiquent des fluctuations contenues au tour de la norme communautaire de 3% jusqu’au pic de 2023, année au cours de laquelle la hausse généralisée des prix a atteint un niveau record de 7,4% avant de redescendre à 4,5% en 2024.
Pour ce qui est des comptes publics, la situation du Cameroun est essentiellement caractérisée par un déficit budgétaire couplé à un déficit du compte courant, les fameux déficits jumeaux fortement préjudiciables à l’ensemble de l’économie. En 2024, le solde du compte courant était de -3,4% du PIB et le solde budgétaire de -1,5%. Ces chiffres traduisent un déséquilibre des comptes extérieurs et un déficit public financé soit par de l’endettement, soit par l’accumulation des arriérés, soit par les deux à la fois.
« Ces chiffres traduisent un déséquilibre des comptes extérieurs et un déficit public financé soit par de l’endettement, soit par l’accumulation des arriérés, soit par les deux à la fois. »
La persistance de la coexistence des déficits public et extérieur pourrait conduire à des ajustements structurels de plus ou moins forte amplitude.
Une telle situation à un impact négatif sur l’attractivité du pays dans la mesure où l’instabilité macroéconomique est la manifestation d’un Etat défaillant, ne pouvant plus faire face à ses engagements par ses moyens propres. Ceci peut se traduire par la réduction drastique de la demande interne et un recours au FMI pour le financement de la balance de paiement.
Investir au Cameroun : L’analyse de l’évolution de la richesse nationale du Cameroun entre 1995 et 2020 révèle un paradoxe : doublement du PIB nominal mais diminution de la richesse nationale par habitant et recul du capital naturel. Comment expliquez-vous cette situation et quelles en sont les implications pour la soutenabilité du développement ?
Emmanuel Noubissie Ngankam : Le paradoxe que vous percevez n’en est pas. Dans son récent rapport sur l’économie camerounaise en 2025, la Banque mondiale explique pertinemment ce phénomène. Malgré la croissance globale de la richesse totale, la richesse nationale par habitant a diminué de 11 % entre 1995 et 2020, sur fond de forte croissance démographique, comme dans d’autres pays de la région. La population du Cameroun a plus que doublé au cours de cette période, passant de 13 à 28 millions d’habitants. Le Cameroun a ainsi connu un déclin de la richesse par habitant tout en enregistrant une croissance positive du PIB. En comparaison, la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne et des Pays à Revenu Intermédiaire de la Tranche Inférieure a connu une croissance positive à la fois du PIB et de la richesse. Ce constat indique que la croissance économique au Cameroun ne s’est pas accompagnée d’une accumulation durable de richesse.
Selon toujours la Banque mondiale, l’évolution de la richesse réelle par habitant dépend de l’équilibre entre la croissance des actifs et la dynamique démographique. Si l’accumulation et la valorisation des actifs productifs ne dépassent pas la croissance de la population, la richesse par habitant finira inévitablement par diminuer. Une gestion efficace des ressources naturelles, des investissements stratégiques dans les infrastructures et le capital humain, ainsi qu’une diversification économique sont donc essentiels pour garantir une croissance simultanée de la base d’actifs et du PIB par habitant.
Investir au Cameroun : Compte tenu de l’importance du capital naturel, particulièrement des forêts camerounaises, comment évaluez-vous les tendances de dégradation forestière et leur impact économique ? Quelles stratégies recommandez-vous pour concilier croissance économique et préservation de l’environnement ?
Emmanuel Noubissie Ngankam : Le capital naturel du Cameroun est effectivement très important même si la composante non renouvelable notamment les réserves pétrolières s’épuisent inexorablement. Le secteur des mines solides semble connaitre un frémissement positif. Pour ce qui est des richesses forestières, leur exploitation est caractérisée par une absolue opacité et leur contribution au PIB estimée à environ 4% me parait sous-optimale. Cela dit, contrairement à une idée reçue, il n’y a aucune incompatibilité entre croissance économique et préservation de l’environnement. Les deux se nourrissent mutuellement.
Investir au Cameroun : Quels sont, selon votre expertise, les défis majeurs liés à la gouvernance et à l’état de droit qui entravent la mobilisation efficace du capital et la performance économique au Cameroun ? Comment ces défis affectent-ils le climat d’investissement ?
Emmanuel Noubissie Ngankam : Cette question renvoie à la qualité des institutions perçues sous le triptyque : Règles et contraintes, instruments de gouvernance, et équilibre des jeux. La qualité des institutions est au cœur du progrès économique et le Cameroun ne fait pas exception. Un fonctionnement normal des institutions sous les trois tableaux indiqués plus haut permettrait au Cameroun de faire des bons prodigieux. A titre d’illustration, prenez un secteur comme celui de la justice. Peut-on évaluer l’impact de la paralysie de ce secteur sur la vie nationale du simple fait que le Conseil Supérieur de la Magistrature ne s’est plus réuni depuis cinq ans ? Il est indéniable qu’un environnement économique perverti par des institutions essentiellement extractives n’est pas attractif pour les investisseurs. Pour mieux comprendre l’importance de la qualité des institutions dans le progrès économique d’un pays, je recommanderais la lecture du livre « The Origins of Power, Prosperity and Poverty : Why Nations Fail » de Daron Acemoglu et James Robinson, tous deux prix Nobel d’économie 2024 pour leurs travaux sur la manière dont les institutions affectent la prospérité des nations.
Investir au Cameroun : Fort de votre expérience au GICAM et à la Banque mondiale, comment analysez-vous l’évolution de l’accès au financement pour les entreprises camerounaises et les relations entre secteur privé et pouvoirs publics ? Quelles améliorations préconisez-vous ?
Emmanuel Noubissie Ngankam : Il est indéniable que l’un des facteurs limitants du développement du secteur privé au Cameroun est l’accès au financement. Le système financier est dominé par des banques commerciales qui, au-delà de leur frilosité, ont des limites structurelles pour le financement du haut de bilan c’est-à-dire des financements longs. La faiblesse de leurs capitaux propres et la nature de leurs ressources essentiellement exigibles à court terme, ne le leur permettent pas. Le marché financier quant à lui reste encore embryonnaire. Sur le compartiment action de la Bourse des Valeurs mobilières, il n’y a que six entreprises cotées. La bonne nouvelle c’est qu’on assiste de plus en plus à l’émergence des fonds d’investissement et des gestionnaires d’actifs qui pourraient offrir des solutions alternatives. C’est une culture qui va s’implanter avec le temps.
« La bonne nouvelle c’est qu’on assiste de plus en plus à l’émergence des fonds d’investissement et des gestionnaires d’actifs qui pourraient offrir des solutions alternatives. C’est une culture qui va s’implanter avec le temps. »
S’agissant des relations entre secteur privé et pouvoirs publics, il est à déplorer qu’elles soient dans la torpeur. Depuis la mise à mort du Cameroon Business Forum en 2021, les actions entreprises sont velléitaires et isolées. Il est impérieux voire urgent qu’un cadre de concertation permanent et structuré soit mis en place. L’absence de ce cadre de concertation entre public et privé est préjudiciable à l’essor de l’économie camerounaise.
Investir au Cameroun : Au-delà du secteur pétrolier traditionnel, quels secteurs identifiez-vous comme les plus porteurs pour diversifier l’économie camerounaise tout en préservant le capital naturel ? Comment optimiser cette transition ?
Emmanuel Noubissie Ngankam : L’un des objectifs de la SND30 est de faire du Cameroun un « Nouveau Pays Industrialisé ». Pour y parvenir, le Gouvernement ambitionne de porter la croissance moyenne du secteur secondaire (hors pétrole) à 8% en moyenne entre 2020 et 2030 ; or cette croissance oscille autour de 2, 5% (2,3 en 2023 et 2,4% en 20224). Un tel décrochage indique ce qu’il y a à faire de travail pour remettre l’économie camerounaise sur les rails de la diversification dont l’axe principal est le développement de l’industrie manufacturière. Une telle ambition indique la trajectoire de la diversification de l’économie.
« Il y a à faire de travail pour remettre l’économie camerounaise sur les rails de la diversification dont l’axe principal est le développement de l’industrie manufacturière. »
La SND30 décrit parfaitement le périmètre stratégique reposant sur neuf (9) sous-secteurs industriels moteurs : Energie, Agro-industrie, Numérique, Filières forêt-bois, Textile-confection-cuir, Mines-métallurgie-sidérurgie, Hydrocarbure-pétrochimie-raffinage, Chimie-pharmacie et Construction-service-professionnels-scientifiques-technique. Comme j’aime à le dire, la SND30 a été indéniablement bien pensée, mais dévoyée dans sa mise en œuvre.
Investir au Cameroun : Dans le contexte de la ZLECAF et de l’intégration CEMAC, comment le Cameroun peut-il tirer parti de sa position géographique et de ses atouts pour devenir un hub d’investissement en Afrique centrale ?
Emmanuel Noubissie Ngankam : La ZLECAF est incontestablement une formidable opportunité pour les pays africains particulièrement au regard du contexte mondial actuel. Cependant sa mise en œuvre pâtit encore d’un certain nombre d’entraves structurelles notamment (i) les infrastructures et la connectivité, (ii) les problèmes monétaires et de change, (iii) les obstacles à la mobilité et à la circulation. Pour le Cameroun, l’enjeu majeur reste la diversification de son économie à travers le développement de l’industrie manufacturière. Sa position stratégique peut en faire, comme anticipé dans la SND30, le Commutateur (fournisseur d’énergie électrique) le Nourricier (fournisseur des produits agro-industriels) et l’Equipementier (fournisseur des biens d’équipement notamment des meubles) de la CEEAC et du Nigeria. Le Cameroun a à ses portes un marché de plus de 350 millions de consommateurs.
Investir au Cameroun : Quelles sont vos perspectives macroéconomiques à moyen terme pour le Cameroun ? Quels sont les principaux risques et quelles options politiques recommandez-vous pour accélérer un développement durable et inclusif ?
Emmanuel Noubissie Ngankam : Le potentiel économique du Cameroun est incommensurable, mais les perspectives sont couvertes d’une brume constituée d’incertitudes et de risques qui assombrissent l’horizon à court et moyen terme. A très court terme, la plus grosse incertitude est l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Au-delà des éventuelles tensions post-électorales, même une victoire à la régulière du Président Biya ne dissipe pas les incertitudes dans ce sens que le statu quo pourrait avoir raison du changement de cap qui s’impose pourtant comme un impératif. A cette incertitude pourraient se greffer l’absence d’un programme avec le FMI et le recul du soutien financier des partenaires, la persistance des contingences du secteur de l’électricité, la persistance de la crise sécuritaire, les tensions de trésorerie de l’état dont l’une des manifestations est le recours quasi mensuel au marché régional des titres publics. Ces incertitudes sont amplifiées par un contexte international marqué par la réduction du financement du développement, la volatilité des cours des matières premières, les perturbations du commence et des investissements.
« Cela dit, il est impérieux et même urgent de repenser le climat des affaires dans toutes ses dimensions. »
Cela dit, il est impérieux et même urgent (i) de repenser le climat des affaires dans toutes ses dimensions, (ii) investir massivement dans les facteurs de productivité et de compétitivités notamment les infrastructures physiques, énergétiques, et le capital humain (iii) réformer le secteur des télécommunications et du numérique, (iv) faire une relecture sans complaisance de la SND30 dont le mise en œuvre a déraillé du fait des hypothèses et des objectifs devenus obsolètes, (v) sortir de la spirale de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Tous ces chantiers sont conditionnés par le renforcement et le fonctionnement normal des institutions. Pour réaliser l’objectif de devenir un pays émergent à l’horizon 2035 comme ambitionné par les autorités, c’est-à-dire accéder à la catégorie de revenu intermédiaire de la tranche supérieure, le Cameroun doit au minimum tripler son Revenu National Brut par habitant (RNB/h) qui est actuellement de 1680 dollars. Un excitant challenge dont le Cameroun a les moyens.
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Cameroun-RDC : Un choc explosif pour une place en finale des barrages du mondial 2026


Ce jeudi soir à Rabat, les Lions Indomptables affrontent les Léopards congolais dans un match à quitte ou double qui pourrait sceller leur destin mondial.
Le rendez-vous est pris. Ce jeudi 13 novembre 2025 à 20h au stade El Barid de Rabat, le Cameroun et la République Démocratique du Congo vont se livrer une bataille sans merci en demi-finale des barrages continentaux de la Coupe du Monde 2026. Pour ces deux géants du football africain, l’enjeu est colossal : une seule victoire les sépare de la finale et d’un rêve de qualification pour la plus grande compétition planétaire.
Un duel de prestige aux allures de finale
Cette affiche oppose deux nations au palmarès impressionnant, qui ont marqué l’histoire du football africain. D’un côté, les Lions Indomptables du Cameroun, quintuple vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations, cherchent à retrouver la scène mondiale après avoir manqué le rendez-vous qatarien de 2022. De l’autre, les Léopards de la RDC, en quête de rachat après des années d’absence sur la scène internationale, arrivent avec une détermination farouche et un effectif en pleine confiance.
La tension est palpable, et l’issue de cette rencontre pourrait redéfinir les ambitions mondiales de l’une ou l’autre sélection.
Le Cameroun fragilisé mais déterminé
Les hommes du sélectionneur camerounais devront composer sans deux de leurs cadres majeurs. L’absence d’André-Frank Zambo Anguissa, milieu de terrain expérimenté de Naples, et d’Eric Maxim Choupo-Moting, vétéran et buteur clinique, pèse lourd dans les rangs des Lions. Ces forfaits pour blessure obligent le staff technique à revoir sa copie et à faire confiance à d’autres éléments pour porter l’équipe.
Malgré ces coups durs, le Cameroun peut compter sur sa solide ossature défensive et son expérience des grands rendez-vous. La résilience et l’état d’esprit guerrier qui caractérisent les Lions Indomptables pourraient faire la différence dans ce genre de match couperet où la moindre erreur peut être fatale.
La RDC, l’outsider ambitieux
En face, les Léopards congolais n’ont rien à envier à leur adversaire du soir. Portée par une génération talentueuse et une dynamique positive, la RDC arrive à Rabat avec l’ambition de créer l’exploit. L’effectif congolais, en grande forme physique et mentale, compte bien déjouer les pronostics et prouver que le football africain réserve toujours des surprises.
Cette équipe congolaise, souvent sous-estimée, possède les armes pour inquiéter n’importe quel adversaire. Sa vitesse offensive, sa technique collective et son envie débordante pourraient poser de sérieux problèmes à la défense camerounaise.
Un ticket pour la finale en jeu
Au-delà de la rivalité historique, c’est bien une place en finale des barrages qui se joue ce soir. Le vainqueur de cette demi-finale franchira un pas décisif vers l’obtention d’un précieux sésame pour la Coupe du Monde 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Pour les deux nations, c’est l’occasion rêvée de rejoindre l’élite mondiale et de porter haut les couleurs du football africain.
L’atmosphère s’annonce électrique au stade El Barid de Rabat, et les supporters des deux camps retiendront leur souffle pendant 90 minutes (ou plus) de suspense insoutenable.
Mobilisation générale
Du côté camerounais, c’est l’heure de la mobilisation totale. Joueurs, staff technique, dirigeants et supporters sont appelés à se rassembler derrière les Lions Indomptables pour les porter vers la victoire. Chaque Camerounais, où qu’il se trouve, aura les yeux rivés sur ce match crucial qui pourrait écrire une nouvelle page glorieuse de l’histoire du football national.
Le coup d’envoi sera donné à 20h, heure locale. Que le meilleur gagne, mais ce soir, tout un peuple espère que ce sera le Cameroun.
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Production biologique : un projet de loi pour positionner le Cameroun sur un marché de 136 milliards €

(Investir au Cameroun) – Le Cameroun prépare un cadre légal pour réglementer la production d’aliments biologiques destinés à la consommation humaine et animale. Objectifs : professionnaliser une filière encore largement informelle et « permettre une meilleure visibilité et une rentabilité accrue des produits camerounais sur le marché international ». Le projet de loi régissant la production biologique a été déposé au Parlement le 10 novembre.
Selon le gouvernement, citant le Research Institute of Organic Agriculture (FiBL) et la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (IFOAM), « le marché des produits biologiques a enregistré une croissance exponentielle, avec une valeur estimée à 136 milliards d’euros » sur les quatre dernières décennies. « C’est dire que ce mode de production est une niche commerciale pour notre pays », ajoute-t-il.
Le texte définit la production biologique comme un système végétal, animal, aquacole, apicole et forestier fondé sur des pratiques respectueuses des équilibres naturels, limitant strictement les intrants chimiques de synthèse et excluant les organismes génétiquement modifiés. Il vise les principales cultures déjà produites de manière informelle au Cameroun : cacao, café, coton, fruits et légumes, vivriers, miel, poivre, patate douce, cire d’abeille, citronnelle, beurre de karité, entre autres.
Au-delà de la compétitivité à l’export, le gouvernement met en avant des bénéfices d’adaptation climatique. En encadrant les pratiques, la loi favoriserait des techniques susceptibles de limiter, à terme, l’impact des dérèglements sur les productions agropastorales. Un rapport récent de l’Observatoire national sur les changements climatiques chiffre à 6 710 milliards FCFA les pertes agricoles liées aux variations climatiques entre 1980 et 2022, soit plus de 24 % du PIB.
Pour convertir ce potentiel en parts de marché, la loi devra s’accompagner d’instruments opérationnels : normes nationales alignées sur les référentiels internationaux, dispositifs de certification et d’accréditation crédibles, traçabilité et contrôle public-privé, laboratoires reconnus et appui technique aux petits producteurs. À ces conditions, la montée en gamme pourra soutenir la diversification des exportations tout en renforçant la résilience des systèmes agricoles.
Ludovic Amara
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Manchester United fonce sur Carlos Baleba, le Lion indomptable en route pour Old Trafford ?


Cette saison pourrait marquer la fin de l’aventure de Carlos Baleba avec Brighton. Le jeune milieu défensif camerounais attire toutes les convoitises, et c’est Manchester United qui semble le suivre de près.
Selon des informations exclusives révélées par le journaliste David Ornstein à Planet Football, le club mancunien n’a pas oublié le talent du Lion indomptable.
« Ils le veulent et il les veut ! Brighton ne veut pas le laisser partir, mais nous verrons ce que l’avenir nous réserve », a déclaré Ornstein. Le journaliste ajoute que Manchester United doit impérativement se renforcer au poste de numéro six, et que Ruben Amorim considère Baleba comme un élément clé pour achever la reconstruction de son équipe.
Malgré un début de saison difficile, où le Camerounais n’a inscrit aucun but ni délivré de passe décisive en 11 matchs de Premier League, son talent ne laisse pas indifférent. Manchester United préparerait ainsi une offre avoisinant les 100 millions d’euros pour s’attacher ses services.
Si le transfert se concrétise, Baleba rejoindrait un projet ambitieux à Old Trafford, avec la pression mais aussi l’opportunité de franchir un palier dans sa carrière et de s’imposer dans l’un des clubs les plus prestigieux du football anglais.
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