À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Grégoire Owona, figure du parti au pouvoir RDPC, a lancé un message aux femmes et à la jeunesse camerounaises : exprimer leurs aspirations sans céder à la violence. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale réagissait notamment au récent communiqué du MRC, qui aurait soutenu l’agression en France de son collègue Mounouna Foutsou, ministre de la Jeunesse, par la Brigade Anti-Sardinards (BAS).
Dans un ton à la fois solennel et paternaliste, Owona a salué « la douceur et la paix » incarnées, selon lui, par les femmes camerounaises, tout en dénonçant l’attitude du MRC : « Regrettons qu’un parti et son président confirment sournoisement leur soutien à la violence, comme lors des récentes actions de la BAS à Bruxelles ! » Il exhorte les citoyens à privilégier le dialogue : « Exprimez-vous librement, mais sans violence, même verbale, pour porter vos légitimes revendications. »
Le MRC dément et réaffirme son credo pacifique
Une sortie qui n’est pas passée inaperçue côté opposition. Joseph Emmanuel Ateba, secrétaire national à la communication du MRC, a vivement réagi en qualifiant le communiqué incriminé de « faux ». « Le secrétaire général du MRC, Christopher Ndong, n’a aucun lien avec ce texte », a-t-il assuré, dénonçant une manipulation en période pré-électorale.
L’occasion pour le parti de réaffirmer sa ligne : « Nous défendons les libertés d’expression et de manifestation, mais nous condamnons toute violence, surtout à l’approche d’échéances cruciales. Certains comptent sur le chaos pour se maintenir… Notre combat, c’est le changement par les urnes, dans un climat apaisé. » Un discours qui contraste avec les accusations d’incitation à la brutalité – et illustre les tensions politiques à quelques mois des scrutins.