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Présidentielle 2025 : Jean de Dieu Momo déterre une ancienne lettre de Maurice Kamto
𝐋’𝐞𝐧𝐣𝐞𝐮
L’échéance électorale prochaine est capitale pour le Cameroun.
Dans notre système politique où le Président de la République est la clé de voûte de l’architecture politique et institutionnelle, toute élection présidentielle est un moment crucial dans la vie de la Nation. Mais celle attendue en octobre de cette année revêt une importance particulière dont on n’a pas l’impression que les forces politiques camerounaises en mesurent toute la portée.
Certes, nous savons tous qu’il s’agira de choisir un homme, monarque républicain pour les sept années qui viennent, et nous voyons bien comment ici et là c’est l’identité des candidats qui focalise les attentions.
Pourtant l’enjeu des prochaines joutes électorales est bien au-delà du choix d’un individu. Il s’agira de mettre en perspective la Nation camerounaise et de camper nos choix de société pour les temps à venir.
Or, à quelque trois mois de l’échéance, on est tétanisé par l’obsolescence du décor et la vacuité des discours politiques. Sur la mer plate de la politique camerounaise, le citoyen déboussolé cherche un repère.
Entre meetings carnavalesques et improbable querelle entre « rénovateurs » et « conservateurs », le parti dominant affiche son assurance. Dans la marre trouble des héritiers présomptifs, l’opposition s’épuise dans la recherche du candidat magique.
Et les Camerounais sombrent dans le profond ennui d’un spectacle politique soporifique qui fait écho à son propre silence.
La scène se remplira bientôt à l’annonce de l’ouverture officielle de la campagne électorale. Mais y aura-t-il autre chose à voir que les débauchages de militants et le nomadisme électoral ?
Nous glissons subrepticement dans de la para-politique, prêts à courir toutes les Pythies, même loin de Delphes, mais incapables de convaincre par un discours raisonné le peuple souverain.
𝐐𝐮𝐞 𝐥’𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐯𝐞𝐧𝐮 à 𝐫ê𝐯𝐞𝐫, 𝐞𝐧𝐝𝐨𝐫𝐦𝐢 𝐨𝐮 é𝐯𝐞𝐢𝐥𝐥é, 𝐝𝐮 𝐝é𝐜è𝐬 𝐝𝐮 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐝’𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬, 𝐞𝐧 𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐋𝐨𝐢 𝐟𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐥’𝐢𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐞 𝐠𝐚𝐫𝐝𝐢𝐞𝐧 𝐝𝐮 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐞𝐬𝐭, 𝐣𝐞 𝐥𝐞 𝐜𝐫𝐚𝐢𝐧𝐬, 𝐬𝐲𝐦𝐩𝐭𝐨𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐝é𝐟𝐚𝐢𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐚𝐮𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮’𝐮𝐧 𝐫é𝐯é𝐥𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐢𝐦𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬.
𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐥’𝐞𝐱𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐢𝐧𝐜𝐨𝐧𝐬𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 é𝐭𝐡𝐢𝐪𝐮𝐞 : 𝐦ê𝐦𝐞 𝐞𝐧 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐢𝐥 𝐧’𝐲 𝐚 𝐝𝐞 𝐠𝐥𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐪𝐮’à 𝐭𝐫𝐢𝐨𝐦𝐩𝐡𝐞𝐫 𝐝’𝐮𝐧 𝐚𝐝𝐯𝐞𝐫𝐬𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭.
𝐋’𝐨𝐩𝐢𝐧𝐢𝐨𝐧 𝐜𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐮𝐧𝐚𝐢𝐬𝐞 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐝 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐡𝐨𝐬𝐞 𝐪𝐮’𝐮𝐧 𝐢𝐧𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐝é𝐛𝐚𝐭 𝐨𝐮 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐩é𝐜𝐮𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐦𝐞𝐬𝐪𝐮𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥’é𝐭𝐚𝐭 𝐝𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐭é 𝐝𝐞𝐬 𝐮𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬.
𝐄𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐚𝐜𝐜𝐚𝐛𝐥é𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐮𝐫𝐢𝐭 𝐭𝐫𝐢𝐛𝐚𝐥 𝐪𝐮𝐢 𝐢𝐧𝐜𝐢𝐭𝐞 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐜𝐢𝐭𝐨𝐲𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐬 à 𝐩𝐫𝐨𝐧𝐨𝐧𝐜𝐞𝐫, 𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞𝐧𝐜𝐢𝐞𝐮𝐱 𝐥’𝐞𝐱𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐫𝐭𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐨𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐡𝐚𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥’É𝐭𝐚𝐭.
𝐋𝐚 𝐦𝐚𝐮𝐯𝐚𝐢𝐬𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐜𝐫é𝐭𝐢𝐧𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐚𝐮 𝐫𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐢𝐧𝐟𝐞𝐫𝐧𝐚𝐥 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐂𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐮𝐧 𝐭𝐞𝐧𝐝 à 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫 é𝐜𝐡𝐨 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐨𝐭𝐞𝐬 𝐞𝐭 à 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐫 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐧𝐨𝐫𝐦𝐚𝐥𝐢𝐭é 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐢𝐝é𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞 𝐫𝐚𝐦𝐩𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐚 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐬𝐨𝐜𝐥𝐞 𝐮𝐧 𝐭𝐫𝐢𝐛𝐚𝐥𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐚𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥…>>
𝐒𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞 : 𝘔𝘶𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 n°1995, lundi 19 juillet 2004, p.3.
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Redhac: le bras de fer entre Alice Nkom et le Minat
Me Alice Nkom est attendue devant le préfet du Wouri, pour s’expliquer sur la destruction des scellés posés sur les portes du Réseau des organisations de défense des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac) à Douala. Syliac Marie Mvogo tient à remettre la présidente du conseil d’administration du Redhac sur les rails. C’est que l’avocate a brisé les scellés sur les portes de son organisation. En le faisant, Alice Nkom dénonce la pose illégale de ces scellés. D’autant plus que selon des sources concordantes, le Redhac n’a pas encore été notifié. Et Alice Nkom a accompagné son acte d’une lettre adressée au préfet du Wouri, dans laquelle elle dénonce la persécution contre sa personne.
En attendant que Me Alice Nkom défère à la convocation, le préfet du Wouri a renouvelé son acte en apposant de nouveaux scellés encore plus renforcés sur les portes du siège du Redhac. C’est un feuilleton qui pourrait garantir de nouveaux développements sir les positions des uns et des autres ne sa ramollissent pas.
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Suspension d’ONG : Atanga Nji s’explique
Trois jours après avoir signé des arrêtés portant suspension et interdiction d’Organisations non gouvernementales et associations, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a cru devoir s’expliquer. Paul Atanga Nji avait déjà donné les raisons de ses actes, notamment des financements illicites reçus par ces organisations, de l’extérieur, que le Minat chiffre à 16 milliards en quatre ans. S’appuyant sur l’Agence nationale d’investigations financières (Anif) qui l’aurait saisi en 2021 et 2023. Paul Atanga Nji soupçonne ces cinq associations de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. «Les terroristes passent par les ONG pour financer leurs activités. Il faut mettre un terme à cette situation», a-t-il frappé. Soulignant que «les montants reçus par ces ONG ne cadrent pas avec leurs objectifs. Il faut mettre fin à la tolérance administrative. Il est également question de rappeler à ces OSC et ONG qu’il existe un cadre légal encadrant leurs activités», explique le Minat. En relevant qu’elles n’ont pas donné de justificatifs sur l’utilisation de ces fonds. Alors que le cadré légal prévoit que ces organisations sont à but non lucratif.
Il s’agit du Réseau d’organisations de défense des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac) dans ses deux versions (association et ONG), Reach Out Cameroun (ROC), la L.M Nanje Foundation Inc et l’Association charitable socioculturelle du Cameroun. Toutes des ONG œuvrant dans le domaine de l’humanitaire et de la défense des droits de l’homme. En bonne place le Redhac dont Maximilienne Ngo Mbe est la directrice exécutive et Me Alice Nkom la présidente du conseil d’administration. Paul Atanga Nji refuse que l’on croie que la suspension vise à restreindre la liberté associative. Des voix s’étant élevées notamment au sein de la classe politique, pour dénoncer une volonté de restreindre les libertés, en cette année veille de l’élection présidentielle. Le gendarme des associations promet d’être encore plus regardant sur le fonctionnement des ONG.
Pour mieux comprendre : Atanga Nji frappe 5 ONG et associations
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L’Agence de Régulation des Télécommunications adopte un budget de 73,5 milliards FCFA pour 2025
En octobre dernier, à l’issue d’une tournée de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, en vue d’évaluer la mise en œuvre des recommandations et des engagements pris en avril 2023 par les opérateurs face à la dégradation des services, le membre du gouvernement avait invité l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) à moderniser son système de surveillance. Elle a encouragé l’adoption d’outils automatisés capables de mesurer les performances des réseaux en temps réel et la mise en place d’un système numérique centralisé, accessible à tous, afin de suivre en temps réel l’évolution des plaintes.
C’est pour répondre aux recommandations de la Minpostel que l’ART a adopté le 4 décembre dernier à Bafoussam, le chef-lieu de la région de l’Ouest, un budget d’environ 73,5 milliards de FCFA pour l’exercice 2025. « Ce budget est ainsi marqué par les projets d’acquisition d’équipements de contrôle et d’audits techniques prescrits par la Hiérarchie », a précisé Pr Justine Diffo, présidente du Conseil d’administration de l’ART. Cette enveloppe inclut, apprend-on, les 43,5 milliards de FCFA de quotes-parts au profit du Trésor Public, du Fonds Spécial des Télécommunications et d’autres organismes bénéficiaires.
Au cours de la 55ème session ordinaire, consacrée à l’examen du projet de budget pour l’année 2025, le Conseil a accordé un intérêt particulier à la présentation du Rapport annuel de performance (RAP) de l’ART à mi-parcours au 15 novembre 2024. Le directeur général, Pr. Philémon Zo’o Zame a mis en lumière l’intensité des activités menées au cours de l’année 2024. Parmi les réalisations notables, le renforcement du contrôle des investissements réalisés par les opérateurs concessionnaires pour un montant de 156 milliards de FCFA en vue de l’extension de la couverture réseau et de l’amélioration de la qualité des services de communications électroniques, a particulièrement retenu l’attention.
Dans le communiqué final rendu public le 5 décembre dernier, le Conseil a également salué la réalisation des contrôles techniques des réseaux des opérateurs et l’organisation de visites de travail au sein des installations stratégiques. Le suivi de l’exécution des recommandations visant à améliorer la qualité de service et à renforcer les dispositifs de protection des droits des consommateurs a été jugé satisfaisant.
À la clôture des travaux, le Conseil d’Administration a exprimé sa satisfaction à la Direction Générale pour la qualité et la pertinence des documents présentés. Il a également encouragé une révision constante des processus afin de garantir un meilleur exercice des missions de régulation assignées à l’ART.
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