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Riz blanc non basmati : l’Inde relance les exportations, dans un contexte de spéculation des prix au Cameroun

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Riz blanc non basmati : l’Inde relance les exportations, dans un contexte de spéculation des prix au Cameroun
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(Investir au Cameroun) – Dans une note adressée aux responsables de son ministère le 27 septembre 2024, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a annoncé la réouverture à l’exportation du riz indien. Cette décision, prise par le gouvernement indien, permet désormais l’exportation de riz blanc, exempt de droits de sortie, contrairement au riz paddy, au riz brun et au riz précuit, qui sont soumis à un droit de sortie de 10 %. Cette évolution intervient dans un contexte de spéculation des prix et de dissimulation de stocks par certains opérateurs. Le ministre a souligné l’importance de cette mesure, indiquant qu’elle devrait faciliter la régulation des prix et garantir une meilleure accessibilité pour les consommateurs. « Il vous revient par conséquent de prendre en compte cette nouvelle donne dans les opérations de contrôle et de régulation du marché, afin de mettre un terme à la spéculation qui commençait à se faire jour au niveau des prix et à la dissimulation des stocks par certains opérateurs », a-t-il déclaré. Il a également encouragé une sensibilisation des opérateurs sur ce « renversement de situation qui change tout ».

Le 28 septembre dernier, le gouvernement indien a officialisé la reprise des exportations de riz blanc non-basmati (riz semi-blanchi ou entièrement blanchi, qu’il soit poli ou glacé), tout en fixant un prix plancher de 490 dollars la tonne. Ce changement fait suite à une réduction des droits d’exportation sur le riz étuvé, qui passent de 20 % à 10 %, ainsi qu’à la suppression du prix plancher de 950 dollars par tonne pour le riz basmati, en vigueur depuis l’année précédente. Ces ajustements interviennent plus d’un an après l’interdiction des exportations de riz blanc non-basmati et de brisure. L’Inde, qui représente plus de 40 % des exportations mondiales de riz, avait initialement interdit ces exportations en juillet 2023 pour garantir un approvisionnement adéquat aux consommateurs locaux et contenir la hausse des prix. Cependant, le 18 octobre 2023, elle a accordé un quota d’importation à sept pays, dont le Cameroun, pour un total de plus d’un million de tonnes, dont 190 000 tonnes réservées au Cameroun.

Pour garantir la disponibilité de cette denrée de base et maîtriser les prix en période d’inflation, le gouvernement camerounais a autorisé l’importation de ces 190 000 tonnes de riz indien en franchise de droits de douane. L’objectif affiché était de constituer un stock de sécurité pour couvrir les besoins du marché national et éviter toute pénurie. D’après le dernier rapport de l’Institut national de la statistique (INS) sur le commerce extérieur du Cameroun, l’Inde reste le premier fournisseur de riz au pays en 2023, avec 55,2 % de parts de marché, représentant 372,7 tonnes pour une valeur de 110,8 milliards de FCFA. Globalement, l’Inde détient 11,6 % des parts de marché camerounaises, se plaçant au deuxième rang des fournisseurs, derrière la Chine. Parmi les produits importés, le riz semi-blanchi ou blanchi, même poli ou glacé indien, se classe en deuxième position (18,6 %), après le gazole (33,1 %).

Le riz est l’une des denrées de base les plus consommées au Cameroun, mais le pays peine à satisfaire la demande nationale. Selon le dernier rapport de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), la production nationale s’élève à 84 000 tonnes, alors que les besoins sont estimés à 736 565 tonnes, ce qui entraîne des importations massives de cette céréale, totalisant 652 565 tonnes pour un montant de 162,5 milliards de FCFA en 2022. En 2023, les importations céréalières ont atteint 387,7 milliards de FCFA, d’après les données de l’INS. Parmi ces importations, le riz domine avec un coût de 200,8 milliards de FCFA, soit une baisse de 24 % par rapport aux 264,4 milliards de 2022.

Patricia Ngo Ngouem

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Route Douala-Bafoussam : le Cameroun négocie un financement de 179 milliards de FCFA auprès de la BID

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Route Douala-Bafoussam : le Cameroun négocie un financement de 179 milliards de FCFA auprès de la BID
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(Investir au Cameroun) – Le 10 octobre 2024, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a reçu une mission de la Banque islamique de développement (BID), dirigée par Alagi Basiru Gaye, chef d’équipe des opérations. Les discussions ont porté sur la reconstruction de la route Douala-Bafoussam (217,8 km), une artère reliant la métropole économique à la capitale régionale de l’Ouest. Le budget estimatif de ce projet s’élève à 179,469 milliards de FCFA, avec 10 % de fonds de contrepartie apportés par l’État du Cameroun pour financer les expropriations, l’aménagement des routes communales et la construction d’infrastructures socioéconomiques.

Le ministère des Travaux publics indique que le projet sera soumis au conseil d’administration de la BID « au premier trimestre de 2025 », avec une demande d’acquisitions anticipées déjà formulée. Les travaux seront répartis en cinq lots : Bekoko-Loum (50,8 km), Loum-Nkongsamba (49,3 km), Nkongsamba-Pont du Nkam (46,5 km), Pont du Nkam-Bafang (27,9 km) et Bafang-Bandja-Bandjoun (43,3 km). Cette rencontre fait suite à une visite de la mission de la BID, qui s’est rendue du 5 au 7 octobre 2024 sur la Nationale N°5 pour évaluer l’état de la route. Actuellement, la route nationale N°5 est dans un état de dégradation avancée, causant de nombreux accidents de circulation. La chaussée, parsemée de nids de poule, complique le trafic sur cet axe.

Le 8 août dernier, Célestin Tawamba, président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), a adressé une correspondance au ministre des Travaux publics pour dénoncer le mauvais état de cet axe routier, qui pénalise les activités des entreprises. « Les entreprises, en particulier celles qui dépendent des transports pour la distribution de leurs produits, subissent à la fois des retards significatifs dans leurs transactions et une augmentation des coûts opérationnels dus, entre autres, à l’usure prématurée de leurs véhicules et une consommation accrue de carburant et de pièces de rechange. Les coûts supplémentaires induits par ces contraintes sont répercutés sur les prix des produits et des services, ce qui contribue à l’alimentation des tensions inflationnistes… », déplorait-il.

Dans son adresse à la nation du 31 décembre 2023, le président Paul Biya avait déjà annoncé avoir donné des instructions pour la réhabilitation de la route Douala-Bafoussam.

P.N.N

Lire aussi:

09-10-2024 – Le Cameroun et la BID examinent de nouveaux projets routiers à financer pour la période 2025-2027

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« Le sucre demeure disponible en quantité suffisante dans toutes les régions du pays » (UPRASC)

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« Le sucre demeure disponible en quantité suffisante dans toutes les régions du pays » (UPRASC)
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(UPRASC) – L’Union des Producteurs, Raffineurs et Aggloméries de Sucre du Cameroun (UPRASC) informe le grand public et les consommateurs camerounais que les rumeurs faisant état d’une pénurie de sucre sur les marchés ne reflètent pas la situation actuelle. Le sucre demeure disponible en quantité suffisante dans toutes les régions du pays, et des mesures sont prises pour garantir une distribution régulière sur l’ensemble du territoire national.

L’offre actuelle satisfait les besoins du marché national. Les membres de l’Interprofession sont pleinement opérationnels : le Producteur national dispose de stocks considérables jusqu’à la reprise de sa campagne début novembre, la Raffinerie et les Usines de transformation de sucre en morceaux disposent des ressources nécessaires.

L’UPRASC écarte tout risque de pénurie sur les marchés et réaffirme son engagement aux côtés de l’Administration en charge de l’approvisionnement et de la régulation des marchés pour garantir la disponibilité optimale du sucre dans tous les réseaux de distribution, afin d’assurer une meilleure proximité des produits pour les consommateurs.

Le Président, Jean-François NTSAMA-ETOUNDI

  

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Développement local : un nouveau mécanisme de financement des CTD de 28,3 milliards FCFA

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Développement local : un nouveau mécanisme de financement des CTD de 28,3 milliards FCFA
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(Investir au Cameroun) – Le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam (photo), a dévoilé ce 09 octobre un nouveau mécanisme de financement pour les collectivités territoriales décentralisées (CTD). Intitulé « Subvention basée sur la performance », il s’inscrit dans le cadre du Projet de gouvernance locale et de communautés résilientes (Prolog), financé par la Banque mondiale. Cette subvention, d’un montant de 28,3 milliards de FCFA, bénéficiera à 187 communes des six régions concernées par le Prolog : l’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua, l’Est, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. « La subvention basée sur la performance est un nouveau guichet de financement des CTD. Il est attendu que les populations victimes des caprices de la météo aient accès à des infrastructures plus résilientes au climat, et que les CTD, à travers la satisfaction des conditions d’accès à la subvention, améliorent de manière durable leur gouvernance et la fourniture des services », a déclaré le ministre, dans des propos rapportés par la radio publique.

Sur une période de trois ans, les communes bénéficieront de cette enveloppe additionnelle, mais devront répondre à des critères d’éligibilité. Les subventions seront attribuées en fonction des performances des CTD en matière de gouvernance locale et de fourniture de services aux populations. Pour garantir une distribution équitable des fonds, des mécanismes d’autoévaluation seront mis en place, avec un démarrage prévu dans les communes à partir du 15 octobre. Les résultats définitifs de cette évaluation seront publiés le 5 décembre 2024, apprend-on. Ces fonds devront être utilisés pour aider les communautés à intégrer le changement climatique, les catastrophes naturelles, les flux de réfugiés et d’autres crises dans leur quotidien.

« Le ministère de la Décentralisation et du Développement local transfère aux CTD, sur une base égalitaire, des ressources d’investissement. Ainsi, chacune des 360 communes reçoit chaque année une enveloppe de 100 millions de FCFA, et chacune des 14 communautés urbaines, une enveloppe de 284 millions de FCFA. Chacun des conseils régionaux reçoit une enveloppe d’un milliard de FCFA. De manière générale, le ministère de la Décentralisation et du Développement local accorde aux CTD, sur ressources propres de l’État, une enveloppe globale d’environ 50 milliards de FCFA », a souligné Georges Elanga Obam. La subvention basée sur la performance enrichit donc le mécanisme de financement des CTD.

Cette initiative découle d’un accord de crédit signé le 20 novembre 2023 entre le Cameroun et la Banque mondiale pour le financement du Prolog. La Banque mondiale a mobilisé 189,2 milliards de FCFA pour une période de cinq ans, et le 10 mai dernier, le président Paul Biya a signé un décret pour la publication de cet accord. Articulé autour de quatre composantes, ce projet vise à soutenir le Cameroun dans ses initiatives de gestion des risques liés à l’aggravation de la violence, ainsi que dans sa politique de décentralisation. Il combine l’appui à la décentralisation avec des engagements de développement tout en renforçant les capacités de résilience des communautés, notamment des ménages vulnérables affectés par les conflits. L’objectif principal est d’améliorer l’accès des communautés aux infrastructures résilientes au changement climatique et de renforcer la capacité locale à gérer les ressources et à fournir des services essentiels.

Patricia Ngo Ngouem

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