Dans une tournure choquante des événements, la demande de mise en liberté de Junior Ngombé, jeune activiste camerounais, a été brutalement rejetée ce lundi 29 juillet 2024.
Le cauchemar de Junior Ngombé a commencé le mercredi 24 juillet 2024, vers 19 heures, au carrefour Combi à Douala. Trois gendarmes en civil l’ont littéralement « happé« , selon ses propres mots. Ce qui devait être une soirée ordinaire s’est transformée en un voyage forcé vers l’inconnu, d’abord à Bonanjo, puis à Yaoundé.
Me CHENDJOU Serge Emmanuel, membre du Collectif Sylvain SOUOP, rapporte les paroles glaçantes de Ngombé : « Ses ravisseurs ne se sont pas présentés et ne lui ont pas dit ce qu’ils lui reprochaient. » Une scène digne d’un film d’espionnage, mais qui est malheureusement devenue réalité pour ce jeune activiste.
Les accusations : Un fourre-tout juridique inquiétant
Le LT Colonel BIALO, chef du Service Central des Recherches Judiciaires, a finalement levé le voile sur les accusations portées contre Ngombé :
- Incitation à la révolte
- Propagation de fausses nouvelles
- Et « autres »…
Ce dernier point, vague et potentiellement extensible à l’infini, soulève des questions troublantes sur l’état de droit dans notre pays.
Malgré la présence d’avocats de renom, dont le past Bâtonnier Me AKERE MUNA, la demande de mise en liberté avec garant a été rejetée sans ménagement. Cette décision soulève des interrogations sur l’indépendance de notre système judiciaire et sa capacité à protéger les droits fondamentaux des citoyens.
L’Association JDC dans le Collimateur
L’association « Jeunesse Debout pour le Changement » (JDC), fondée par Ngombé, semble être au cœur des préoccupations des autorités. Ses activités et les vidéos partagées sur les réseaux sociaux ont fait l’objet d’un interrogatoire serré. Est-ce le signe d’une répression croissante de la liberté d’expression au Cameroun ?
Alors que le monde entier célèbre la liberté d’expression comme un pilier de la démocratie, le Cameroun semble prendre un chemin différent. Il est temps pour chacun d’entre nous de se poser la question : dans quel type de société voulons-nous vivre ?
Par Nsegbe Mbarga pour 237online.com