Actualités locales
Jean-Pierre Bekolo supplie Bola Tinubu de protéger Issa Tchiroma

Dans une lettre ouverte, le cinéaste camerounais demande au président nigérian, Bola Tinubu de ne pas livrer Issa Tchiroma Bakary au régime de Yaoundé.
« Ne cédez pas à une demande d’extradition qui livrerait non pas un homme à ses bourreaux, mais, en mépris de la justice et de la conscience humaine, tout un peuple camerounais qui a voté pour lui. Lorsque le régime de Yaoundé viendra invoquer le droit, rappelez-lui ses propres violations du droit international et des droits fondamentaux », écrit Jean-Pierre Bekolo.
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DU NIGÉRIA ET AU PEUPLE NIGÉRIAN
Son Excellence le Président Bola Ahmed Tinubu, Cher Peuple nigérian,
Je m’adresse à vous, peuple frère, et à vous, président du grand Nigéria, pour solliciter respectueusement votre haute attention sur la situation du citoyen camerounais Monsieur Issa Tchiroma Bakary, qui se serait récemment réfugié sur votre sol.
Excellence, pour nous Camerounais, le Nigéria, malgré son histoire non sans difficultés, reste un modèle de démocratie vivante, d’alternance et de vitalité politique. Votre pays a donné à l’Afrique des figures majeures comme le président Olusegun Obasanjo, artisan d’une culture démocratique et de paix au Nigéria et sur le continent, qui a permis de responsabiliser le leadership africain et de placer le pouvoir au service du peuple.
Le Cameroun, lui, demeure enfermé dans une ère où, depuis l’indépendance, seuls deux hommes ont régné sans partage, sans élection véritable. En 2025, nous attendons encore notre « année zéro » — celle où le peuple camerounais pourra choisir librement son destin. Toute personne qui ose se présenter à une élection contre Paul Biya devient un ennemi de l’État. Ce fut le cas de Maurice Kamto en 2018, c’est le cas actuellement d’Issa Tchiroma.
L’élection présidentielle du 12 octobre 2025, observée par tous, s’est soldée par la victoire claire d’Issa Tchiroma Bakary. Le simple fait de le dire est aujourd’hui un crime. Oui, au Cameroun, dire la vérité, c’est désormais risquer l’arrestation, la torture ou la mort. En effet, des manifestants non armés ont été abattus à balles réelles pour avoir exigé le respect des urnes.
C’est dans ce contexte que M. Tchiroma traqué par une milice du régime a choisi de trouver refuge au Nigéria. Ce choix est un symbole fort : il traduit sa foi dans la fraternité, la justice et la grandeur morale du peuple nigérian. Sachez que le Nigéria est face à un choix historique. Car ce que fera aujourd’hui le Nigéria aura une portée historique pour l’Afrique entière. Contrairement à nous, où le peuple ne décide plus, la décision que vous prendrez au nom de votre peuple sera lourde de sens.
Elle peut faire honneur à l’Afrique ou lui faire honte. Elle peut rapprocher nos peuples ou les éloigner. Soit le Nigéria se rangera du côté du peuple camerounais et de la vérité, soit il se rangera du côté d’un vieil homme de 92 ans qui refuse obstinément de quitter le pouvoir, au prix du sang de la jeunesse.
Pour aussi évoquer le conflit mal géré des revendications anglophones, qui s’enlise depuis une décennie avec de nombreux morts et déplacés, un proverbe de chez nous dit :
« Ton voisin est ton frère le plus proche. »
Et un autre ajoute :
« Ton frère est comme le sang qui sort de la langue : tu as beau cracher, il y a toujours une partie que tu finis par avaler. »
Ce qui blesse le Cameroun finit toujours par atteindre le Nigéria. Pour dire que nous sommes un même corps, traversé par les mêmes blessures et les mêmes espérances.
Ne cédez pas à une demande d’extradition qui livrerait non pas un homme à ses bourreaux, mais, en mépris de la justice et de la conscience humaine, tout un peuple camerounais qui a voté pour lui. Lorsque le régime de Yaoundé viendra invoquer le droit, rappelez-lui ses propres violations du droit international et des droits fondamentaux.
Quand on vous parlera d’ingérence, répondez qu’il s’agit ici du devoir d’ingérence morale et fraternelle — celui qui empêche la barbarie de triompher du silence.
Je vous appelle, peuple nigérian, Excellence Monsieur le Président, à convoquer les instances panafricaines et internationales afin que cette crise soit examinée publiquement. Car cette affaire n’oppose pas Issa Tchiroma à Paul Biya, mais bien un peuple à un régime qui refuse la vérité. Aidez-nous à préserver la paix au Cameroun et dans notre région, car cette situation porte en elle un risque d’embrasement tribal. Le régime actuel, pour se maintenir, attise les divisions ethniques, notamment contre les populations du Grand Nord, dont Issa Tchiroma est originaire. Cette stigmatisation menace directement la cohésion du Cameroun et nous expose à un risque de « rwandisation » qui pourrait s’étendre non seulement au Nigéria, mais aussi au Tchad voisin et en Centrafrique.
Votre pays a aujourd’hui la possibilité d’être, comme il l’a été par le passé lors d’autres crises, non pas le bourreau d’un peuple frère, mais celui qui entre dans l’Histoire pour avoir choisi la vérité, la justice et la paix.
Son Excellence le Président Bola Ahmed Tinubu,
Cher Peuple nigérian,
Je vous écris non comme un homme politique, mais comme un frère africain, un citoyen convaincu que l’Afrique doit apprendre à se sauver par elle-même. Le Nigéria a souvent montré la voie. Aujourd’hui, son rôle est à nouveau déterminant. Qu’il soit le phare de la conscience africaine dans cette heure sombre, et qu’il protège celui qui incarne, malgré lui, l’espoir d’un Cameroun libre.
Avec tout mon respect et ma confiance et ma confiance fraternelle.
Jean-Pierre Bekolo
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Armand Leka Essomba: « Le Rdpc ou celui qui l’incarne a perdu de son attractivité, de son charisme »


C’est l’analyse que fait Armand Leka Essomba de la réélection dans la contestation du président de la République Paul Biya pour un 8e mandat.
Pour cet enseignant en sociologie à Yaoundé 1 et qui dirige le Laboratoire camerounais d’études et de recherches sur les sociétés contemporaines, les résultats ont démontré que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) traverse une période difficile.
« Je pense que cela est évident dans la mesure où on doit pouvoir reconnaître que le parti au pouvoir traverse effectivement une phase de grande perturbation et que probablement soit ce parti, ou alors celui qui l’incarne a perdu probablement une grande part de son attractivité et de son charisme d’antan », a déclaré Armand Leka Essomba sur les ondes de RFI.
Sur le doute jeté sur la sincérité des résultats officiels proclamés par le Conseil constitutionnel, des évoqués notamment par Monseigneur Samuel Kleda, Armand Leka Essomba évoque pour sa part une suspicion.
« Disons que ces suspicions, naturellement, sont d’autant plus alimentées que nous sommes à l’ère des réseaux sociaux. Nous avons eu un temps long [entre le jour du vote et le jour des résultats]. La durée des deux semaines, c’est surtout l’injonction qui est faite à tout le monde de ne point communiquer, ni les tendances, etc. Et donc ça jette parfois de la suspicion », a indiqué Armand Leka Essomba sur RFI.
Selon les résultats officiels rendus publics par le Conseil constitutionnel, le président Paul Biya a été réélu avec 53,66% des voix pendant que son challenger n’a recueilli que 35% des voix.
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Patricia Tomaïno Ndam Njoya: « Le peuple a été dépouillé de son choix par un système verrouillé »


Au surlendemain de la prestation de serment du président Paul Biya pour un nouveau mandat de 7 ans au termes d’élections présidentielles dont les résultats sont encore contestées, l’opposition a livré son analyse du discours d’investiture.
Interrogée par Rfi, la présidente de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) et candidate malheureuse à l’élection présidentielle, Patricia Hermine Tomaïno Ndam Njoya, a dénoncé une spoliation du choix du peuple.
Commentant l’appel à l’union sacrée lancé par Paul Biya, Patricia Hermine Tomaïno Ndam Njoya n’a pas manqué de souligner que les résultats tels que proclamés ne sont pas conformes à la réalité.
La présidente de l’UDC, Patricia Hermine Tomaïno Ndam Njoya, dénonce un système qui est verrouillé de l’intérieur.
« Le peuple a été dépouillé de son choix par un système verrouillé, contrôlé et sans recours véritable », a commenté Patricia Hermine Tomaïno Ndam Njoya.
Le président Paul Biya a prêté serment pour un nouveau mandat de 7 ans. D’un autre côté, Issa Tchiroma Bakary continue de revendiquer une victoire électorale.
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« Plan Spécial de Promotion de l’Emploi Jeunes » – Mounouna Foutsou aux jeunes: « Quelles sont vos attentes ? »


Le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique se met déjà au travail pour traduire en réalité l’ambitieux programme annoncé par le président Paul Biya.
Il s’agi d’un « Plan Spécial de Promotion de l’Emploi Jeunes » annoncé par le chef de l’État, Paul Biya, lors de son discours de prestation de serment, le jeudi 6 novembre 2025.
Trois jours après ce discours, le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique a lancé une interpellation aux jeunes à ce sujet.
« Le President Paul Biya, à l’occasion de sa prestation de serment, a annoncé le Plan Spécial de Promotion de l’Emploi Jeunes. Le Gouvernement doit déjà opérationnaliser ledit Plan. Quelles sont vos attentes ? », a interrogé Mounouna Foutsou sur les réseaux sociaux.
Mounouna Foutsou désigné pour assurer l’intérim au ministère de l’Emploi , après la démission de Issa Tchiroma Bakary du gouvernement.
C’est une réponse, une première, que le président de la République Paul Biya propose pour prendre en charge les difficultés qui touchent la frange jeune.
« J’envisage de mettre en œuvre, dès les premiers mois de ce septennat, un plan spécial de promotion de l’emploi des jeunes, dont les axes principaux seront les suivants : Premièrement, la mise en place de facilités administratives et fiscales pour les entreprises privées avec en contrepartie, l’obligation pour celles-ci, de recruter les jeunes. Deuxièmement, le renforcement des mécanismes d’encadrement et d’accompagnement des jeunes, dans la conception, la mise en œuvre et le financement de leurs projets. Ceci se fera en liaison avec les banques locales et les bailleurs de fonds internationaux. Troisièmement, la promotion du développement d’entreprises dans les secteurs à fort potentiel de création d’emplois, à l’instar du numérique, des mines, de l’agriculture et des services. Quatrièmement, dès le prochain exercice budgétaire, une proportion du budget d’investissement de l’Etat sera consacrée à la réalisation de travaux à haute intensité de main d’œuvre, au profit des jeunes sur toute l’étendue du territoire. Ceci se fera en lien avec les Collectivités Territoriales Décentralisées et les associations », a déclaré Paul Biya dans son discours d’investiture.
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