C’est l’un des grands paradoxes de cette saison. Bryan Mbeumo, auteur d’une campagne 2024-2025 étincelante en Premier League, ne figure pas parmi les nominés pour le titre de Meilleur joueur africain de l’année aux CAF Awards 2025. Une absence qui interroge, tant les performances de l’attaquant camerounais parlent pour lui.
Avec 20 buts inscrits en championnat sous le maillot de Brentford, Mbeumo a porté à bout de bras une équipe promise à la lutte pour le maintien. Meilleur buteur des Bees, véritable poison pour les défenses anglaises, il a transformé sa saison en vitrine pour les grands clubs européens. Et Manchester United n’a pas tardé à dégainer : 75 millions d’euros pour attirer le Lion indomptable à Old Trafford. Un transfert qui, à lui seul, témoigne du changement de dimension du joueur.
Mais visiblement, cela n’a pas suffi à convaincre la CAF. Ni ses statistiques, ni son influence dans le jeu, ni même son nouveau statut en club. Une décision qui relance le débat récurrent sur les critères de sélection du trophée continental. Faut-il briller uniquement avec sa sélection ? Les joueurs issus de clubs dits “moins prestigieux” sont-ils condamnés à rester dans l’ombre des stars des grands d’Europe ?
À 26 ans, Bryan Mbeumo n’en est pas à sa première injustice médiatique. Souvent sous-estimé, toujours régulier, il incarne pourtant une nouvelle génération de Lions : disciplinée, percutante, ambitieuse. Et si les récompenses tardent à suivre, le terrain, lui, ne ment jamais.
La saison prochaine, sous les projecteurs d’Old Trafford et dans une équipe aux ambitions retrouvées, Mbeumo aura une nouvelle scène pour faire taire les doutes. Peut-être la plus belle des réponses à donner à la CAF.









