Dans un contexte marqué par des tensions croissantes autour des droits fondamentaux au Cameroun, Me Alice Nkom, avocate et militante des droits de l’homme, fait face à un nouvel épisode judiciaire. Convoquée par la police judiciaire du Littoral à la suite d’une plainte déposée par le préfet, elle est accusée de « bris de scellés » et de « rébellion ». Ce jeudi, elle a tenu à s’exprimer sur cette affaire, qu’elle qualifie de symbolique dans la lutte contre l’abus de pouvoir.
Une action pour la justice, pas une rébellion
« Oui, j’ai retiré ces scellés, et je l’assume pleinement », déclare Alice Nkom avec fermeté. Selon elle, les scellés en question n’étaient pas apposés dans le cadre d’une procédure judiciaire légitime. « Dans un État de droit, seule la justice a le pouvoir de poser des scellés, et non l’administration. Ce geste n’était pas un acte de défiance, mais une exigence de justice », précise-t-elle.
Me Nkom met en lumière les limites légales des prérogatives préfectorales, rappelant que même en cas de suspension d’une association, seule une décision de justice peut justifier une telle mesure. Elle considère cet acte administratif comme une démonstration d’abus d’autorité. « Ce n’est pas seulement une attaque contre moi, mais une illustration de ce que nous devons combattre ensemble : le mépris de la légalité et l’arbitraire », insiste-t-elle.
Un combat collectif pour l’avenir
Au-delà de son cas personnel, Alice Nkom voit dans cette affaire un enjeu national. « Ce combat est plus grand que moi. Il concerne chaque citoyen qui croit en un Cameroun où personne n’est au-dessus de la loi », affirme-t-elle.
Pour elle, cette épreuve est un rappel des défis à relever pour bâtir un pays où les lois protègent plutôt qu’elles n’oppriment. « Ce n’est pas une rébellion, c’est un appel à la justice. Notre avenir repose sur notre capacité à dire non à l’injustice et à insister sur le respect de la vérité », ajoute la militante.
Un appel à l’unité et à la détermination
Face aux accusations portées contre elle, Alice Nkom demeure résolue et appelle à la solidarité. « Rien de grand n’a jamais été accompli sans courage. Je vous demande de rester à mes côtés, pas seulement pour moi, mais pour le Cameroun que nous voulons léguer à nos enfants », conclut-elle avec émotion.
Son message résonne comme un appel à l’unité et à l’action collective pour un avenir où l’État de droit triomphe des abus de pouvoir.