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Semaine Internationale de l’Investisseur : La Cosumaf éduque les grandes écoles sur la cryptomonnaie et la finance digitale

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Semaine Internationale de l’Investisseur : La Cosumaf éduque les grandes écoles sur la cryptomonnaie et la finance digitale
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Jacqueline Adiaba Nkembe, présidente de la Cosumaf, a présidé des débats essentiels sur la finance digitale et les défis économiques modernes. C’était dans le cadre de la Semaine internationale de l’investisseur de la Cemac (SIIC). Placée sous le thème : « La technologie et la finance digitale, les cryptoactifs et la finance durable », l’enjeu de cette initiative, apprend-on, est de « sensibiliser nos étudiants à l’importance de la finance digitale qui s’invite chez nous à travers les fintechs, la finance participative », justifie la présidente.

À travers cet événement sur l’éducation financière, elle a voulu inculquer à la jeunesse des pays membres les bonnes attitudes de l’investisseur intelligent pour booster les économies. Les amphithéâtres : de l’Université catholique de l’Afrique centrale, de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (Iric), de l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) et de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam), ont accueillis cet événement sous-régional.

 Il s’est agi, entre autres, d’apprendre aux étudiants comment fonctionne le marché financier et la culture boursière. « Elle n’est pas propre au marché financier de l’Afrique centrale. L’objectif premier, c’est de sensibiliser les investisseurs à ces instruments et surtout aux risques associés à leur manipulation, car on a coutume de dire que lorsqu’un rendement est élevé, le risque l’est aussi », a-t-elle précisé alors qu’elle entamait les débats à l’Université catholique de l’Afrique centrale le 19 novembre dernier.

6,76 % DES CAMEROUNAIS SE LANCENT DANS LES CRYPTOMONNAIES

Cet événement intervient dans un contexte où l’entrée en scène de la digitalisation dans la collecte de l’épargne publique, conjoncturelle pendant la crise sanitaire, est devenue structurelle pour s’installer durablement. Le nombre d’alertes du régulateur, consécutives à des fraudes et escroqueries en ligne en Afrique centrale, a augmenté. Ces fraudes et escroqueries tirent profit notamment de la forte démocratisation de l’argent mobile (monnaie électronique), qui s’impose comme une alternative au faible taux de bancarisation en zone Cemac pour inviter le public à rentabiliser son épargne. Notamment, le phénomène des cryptomonnaies prend une ampleur impressionnante au Cameroun. Selon une étude du ministère des Finances de 2022, près de 900 000 Camerounais, soit 6,76 % de la population active, se lancent dans les cryptos actifs, avec des investissements moyens avoisinant les 800 000 francs CFA par personne. Et pour cause : les promesses de gains alléchants, parfois jusqu’à 150 000 francs CFA par semaine, séduisent un nombre croissant d’investisseurs. Mais derrière cet engouement, un danger guette : sans une régulation stricte, le risque de dérives comme les systèmes de Ponzi demeure bien réel.

 LA GESTION FINANCIÈRE ET LES CRYPTO-ACTIFS

Dans une logique où « les étudiants utilisent beaucoup ces produits et joueront un rôle clé dans nos économies », souligne la présidente de la Cosumaf, avant de rappeler qu’ils devront, en tant que futurs investisseurs ou entrepreneurs, comprendre ces outils et se rappeler qu’un bon investisseur est celui qui connaît les risques liés aux instruments financiers. « Le chef de l’État a prescrit une collaboration étroite entre le milieu universitaire et les structures de formation professionnelle, également appelées le milieu socio-professionnel. Cette initiative de la Cosumaf est pertinente, car elle cible les étudiants, qui représentent les opérateurs financiers de demain. Il est essentiel de sensibiliser cette future génération. Dans des États comme les nôtres, cette question est relativement nouvelle et peut susciter des inquiétudes. Des sujets tels que l’avenir de la monnaie, la gestion financière et les crypto-actifs nécessitent des approches mesurées et prudentes », a indiqué Pr Edgar Patrick Abane Engolo, inspecteur général des services au ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), représentant du ministre d’État Pr Jacques Fame Ndongo.

Au-delà des cryptomonnaies, l’édition 2024 de la SIIC met également en lumière la finance durable. Selon la présidente de la Cosumaf, cette approche est particulièrement pertinente pour la région, confrontée à des défis environnementaux tels que les inondations. « La durabilité est un enjeu crucial pour nos économies », a-t-elle expliqué, soulignant l’importance de sensibiliser les futurs investisseurs à l’impact environnemental de leurs choix financiers. À travers des initiatives comme la SIIC24, la Cemac se donne les moyens de développer son marché financier tout en favorisant la croissance économique. En misant sur l’éducation, l’encadrement et l’innovation, la région entend tirer profit des avancées technologiques pour améliorer le bien-être de ses États membres.

JACQUELINE ADIABA NKEMBE, présidente de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf)

« Sensibiliser les étudiants aux enjeux de régulation, sécurité et risques des transactions financières »

Dans un monde en perpétuelle mutation, la technologie transforme en profondeur le paysage financier. La finance digitale émerge comme un puissant levier, non seulement pour améliorer l’accès aux services financiers, mais aussi pour rendre les transactions plus rapides, plus sûres et moins coûteuses. Les étudiants, futurs professionnels, sont au cœur de cette révolution. Leur curiosité et leur engagement sont essentiels pour naviguer dans cette ère numérique, où chaque innovation peut ouvrir de nouvelles perspectives.

La finance digitale, quant à elle, représente à la fois une opportunité fascinante et un défi considérable. Elle change notre manière de concevoir la valeur et de réaliser des transactions. Cependant, elle soulève aussi des questions cruciales en matière de régulation, de sécurité et des risques. Il est impératif pour eux, en tant que futurs leaders de la finance, de comprendre ces enjeux. Leur capacité à intégrer l’innovation tout en préservant la confiance des investisseurs sera déterminante pour l’avenir de notre marché. En outre, la finance durable est un impératif que nous ne pouvons ignorer.

Face aux défis environnementaux et sociaux actuels, il est crucial que notre système financier s’oriente vers des pratiques responsables. Investir dans la durabilité n’est pas seulement un choix éthique, c’est aussi une stratégie d’avenir. En tant qu’étudiants, ils ont le pouvoir de façonner un monde où le profit et la responsabilité sociale vont de pair.

La gestion collective, thème central de cette journée ( du 19 novembre, ndlr) offre plusieurs innovations destinées à diversifier les produits et à renforcer la sécurité des placements. Pour la Cosumaf, il s’agit d’un levier pour la mobilisation de l’épargne au service de notre économie et répond aux besoins des différentes catégories d’investisseurs, notamment les particuliers, les jeunes.

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La CSPH va investir 12,8 milliards de FCFA pour la construction de deux centres d’emplissage de gaz

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La CSPH va investir 12,8 milliards de FCFA pour la construction de deux centres d’emplissage de gaz
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Le 31 décembre 2024, la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH a lancé un appel d’offres pour la construction d’un centre de stockage et d’emplissage de gaz de pétrole liquéfié (GPL) à Kumba, dans le département de la Meme, région du Sud-Ouest.

Avec un budget total de 6,4 milliards de FCFA, réparti sur deux exercices budgétaires (2024 et 2025), les travaux s’étaleront sur une période de 24 mois dès réception de l’ordre de service. Trois candidats, préalablement qualifiés à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt lancé en novembre 2024, sont en lice pour ce projet. Il s’agit des entreprises Amob Sarl, le Groupement Reapfields Resources LTD et Kraftmaster.

Avant cette étape, le 16 décembre 2024, la CSPH a également dévoilé les résultats d’un appel d’offres pour la construction d’un centre de stockage et d’emplissage de gaz à Mvila-Yeminsem. Le projet, dont le coût global atteint 6,2 milliards de FCFA, a été attribué à Parlym Cameroun pour le lot I, avec un contrat de 5,9 milliards de FCFA. Le lot II, d’un montant de 339,7 millions de FCFA, a été confié au groupe Mazal et associés. Pour les deux projets, la durée des travaux est de 24 mois

En attendant le lancement effectif des travaux à Ebolowa et Kumba, la CSPH prévoit d’inaugurer, avant la fin de l’année 2025, le centre emplisseur de gaz domestique de Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Cette annonce a été faite le 16 février 2024 par le directeur général de la CSPH, Okié Johnson Ndoh, lors d’une visite de chantier.

Ces infrastructures, en plus de garantir un accès équitable à une énergie essentielle, visent à réduire les surcoûts liés à l’éloignement des centres de distribution actuels. À ce jour, le prix réglementé d’une bouteille de 12 kg est de 6 500 FCFA, mais il atteint parfois 10 000 FCFA dans les zones reculées, notamment en raison des frais de transport.

Des impacts environnementaux positifs

Au-delà de l’aspect économique, les centres d’emplissage jouent un rôle clé dans la préservation de l’environnement. En augmentant l’accès au gaz domestique, ils contribuent à limiter l’utilisation du bois de chauffage, principale source d’énergie dans de nombreux ménages. Cette pratique favorise la déforestation dans le sud et accélère la désertification dans le septentrion.

Selon le ministère des Forêts et de la Faune, le marché camerounais consomme chaque année des volumes de charbon représentant une valeur de 17 milliards de FCFA. Cette dynamique, bien que lucrative, constitue une menace environnementale majeure selon plusieurs ONG.

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Garoua: Italiens et espagnols en compétition pour un projet de construction de 220 logements sociaux

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Garoua: Italiens et espagnols en compétition pour un projet de construction de 220 logements sociaux
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En septembre dernier, la Société immobilière du Cameroun (SIC), bras opérationnel de l’État en matière de construction et de gestion des logements sociaux, a lancé un appel à manifestation d’intérêt international. L’objectif était de recruter des prestataires proposant des technologies innovantes pour réduire les coûts et les délais de réalisation, en vue de la construction de 220 logements sociaux au quartier Kollere-Bornouans, à Garoua, dans la région du Nord.

À l’issue de ce processus, deux entreprises étrangères, disposant de représentations locales, ont été présélectionnées pour exécuter ce projet ambitieux. Il s’agit de Selip Spa, un acteur italien reconnu, et de Pablo & Nathalia Holding Group, un groupe espagnol. Les deux prétendants s’affronteront lors d’une nouvelle phase de sélection lancée par la SIC le 23 décembre 2024, sous forme d’un appel d’offres international restreint.

Le contrat, estimé à 12,3 milliards FCFA, couvre la construction de 17 immeubles R+4 : cinq immeubles de type 1 comprenant chacun 20 appartements T4, et douze immeubles de type 2 avec chacun 10 logements T4 modulables en T3. Le projet inclut également les voiries, les réseaux divers, ainsi que des aménagements extérieurs. Son financement sera assuré par le budget d’investissement de la SIC pour les exercices 2025 et suivants.

Un projet en gestation depuis 2018

Les logements sociaux du quartier Kollere-Bornouans ne datent pas d’hier. En 2018, Gabriel Bengono, alors directeur général de la SIC, avait visité le site prévu pour accueillir ce projet destiné théoriquement aux ménages les moins aisés. À l’époque, l’ambition initiale était de construire 700 logements sur une superficie de 4,5 hectares

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Mokom Ndi Ndzah, directeur général de Stoneshed Asset Management: «La gestion d’actifs est un levier essentiel pour financer le développement économique en zone CEMAC»

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Mokom Ndi Ndzah, directeur général de Stoneshed Asset Management: «La gestion d’actifs est un levier essentiel pour financer le développement économique en zone CEMAC»
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Quel est l’état actuel de la gestion d’actifs dans la région Cemac ?

La gestion d’actifs dans la région Cemac est en pleine croissance, avec un potentiel encore largement inexploité. En 2024, seulement deux nouveaux fonds ont été approuvés par la Cosumaf, ce qui reflète une stratégie délibérée visant à renforcer les capacités des intermédiaires du marché financier. Cette approche garantit que les acteurs du marché sont bien préparés pour répondre aux besoins croissants des investisseurs. Le potentiel est immense : avec plus de 50 millions d’habitants, la région a la capacité de mobiliser des pools d’épargne beaucoup plus importants pour financer des secteurs clés comme les infrastructures, l’agriculture et la technologie.

Quel rôle joue la Cosumaf dans l’avenir des marchés financiers de la région ?

La Cosumaf est le pilier de la régulation dans la région, garantissant que nos marchés financiers restent sécurisés et transparents. Leur stratégie actuelle de renforcement des capacités des intermédiaires est une démarche stratégique pour bâtir la confiance dans le marché. En s’assurant que les gestionnaires d’actifs, les courtiers et les conseillers respectent les normes les plus élevées, la Cosumaf jette les bases d’une croissance durable. En outre, leur accent sur l’éducation et la formation attire de nouveaux participants, notamment les jeunes investisseurs et les entreprises. Le résultat ? Un marché qui devient lentement mais sûrement plus inclusif et dynamique.

Comment la gestion d’actifs peut-elle contribuer au développement économique de la région CEMAC ?

La gestion d’actifs est un pont entre le capital et les opportunités. Par exemple, un fonds commun bien structuré peut regrouper l’épargne de milliers de ménages pour financer des projets essentiels comme des routes, des centrales énergétiques ou des hôpitaux. Imaginez l’impact si seulement 10 % de l’épargne des ménages dans la région Cemac, représentant des milliards de FCFA, étaient investis dans des projets locaux. Cela stimulerait non seulement la croissance économique, mais offrirait également des rendements stables aux investisseurs, créant ainsi un cercle vertueux de développement et de création de richesse.

Quelles stratégies les partenariats public-privé (PPP) peuvent-ils adopter pour réussir dans la région ?

Les PPP prospèrent grâce à la confiance, la transparence et le bénéfice mutuel. Pour qu’ils réussissent dans la région Cemac, trois stratégies clés sont essentielles :

1. Des structures de gouvernance claires : un cadre transparent garantit que toutes les parties comprennent leurs rôles et responsabilités.

2. Réduction des risques : en offrant des garanties ou des mécanismes de cofinancement, les gouvernements peuvent rendre les projets plus attractifs pour les investisseurs privés.

3. Renforcement des capacités : assurer que les institutions locales et les parties prenantes possèdent les compétences nécessaires pour gérer efficacement les PPP.

 Le port en eau profonde de Kribi est un excellent cas d’étude. Son succès repose sur une forte collaboration et un cadre de gouvernance clair, permettant d’en faire un hub commercial vital pour la région.

Quelles sont les priorités pour développer les marchés financiers dans la région Cemac ?

Pour développer nos marchés financiers, nous devons nous concentrer sur :

1. L’éducation et la sensibilisation : de nombreuses personnes et entreprises ignorent encore les avantages de participer aux marchés financiers.

2. Des produits simplifiés : les produits d’investissement doivent être accessibles et compréhensibles, permettant même aux petits investisseurs de participer.

3. L’intégration régionale : en favorisant l’investissement transfrontalier et en harmonisant les réglementations, nous pouvons créer un marché plus vaste et plus liquide.

Créer des produits simples à revenu fixe pourrait attirer plus de participants. Imaginez un enseignant à Douala qui pourrait investir 10 000 FCFA par mois dans un produit qui finance des écoles ou des hôpitaux tout en générant un rendement stable.

Quelles opportunités s’offrent aux investisseurs dans les marchés financiers de la région CEMAC ?

La région CEMAC offre des opportunités incroyables, notamment dans des secteurs comme les infrastructures, l’agriculture et les énergies renouvelables. Par exemple, l’élan pour les infrastructures régionales pourrait débloquer des projets d’une valeur de plus de 1 000 milliards de FCFA dans la prochaine décennie. De plus, la classe moyenne en expansion offre des opportunités dans les biens de consommation, le logement et les services financiers. En investissant dès maintenant, les entreprises et les individus peuvent se positionner à l’avant-garde de cette transformation.

Quel conseil donneriez-vous aux individus et aux entreprises souhaitant investir dans la région CEMAC ?

Aux individus : commencez modestement mais pensez grand. Avec seulement 5 000 FCFA, vous pouvez débuter votre parcours d’investissement à travers des fonds collectifs comme les fonds communs de placement. Avec le temps, ces investissements peuvent croître et vous aider à atteindre l’indépendance financière. Aux entreprises : collaborez. Que ce soit par le biais de PPP ou de partenariats avec des intermédiaires financiers locaux, la collaboration est la clé pour exploiter le plein potentiel de la région.

Quelle est votre vision pour l’avenir de la finance et des marchés financiers dans la région CEMAC ?

Ma vision est que la région CEMAC devienne un modèle de croissance financière inclusive et durable en Afrique. Cela nécessite que nous—gouvernements, secteur privé et régulateurs—travaillons ensemble avec un engagement commun envers le progrès. D’ici 2030, je crois que nous pouvons doubler la capitalisation boursière de notre marché et créer des produits financiers qui financent une véritable croissance économique tout en offrant de la valeur aux investisseurs.

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