Le secrétaire d’État chargé de la Gendarmerie nationale, Yves Landry Galax Etoga, a mis en garde les membres du corps contre les détentions illégales et les mauvais traitements infligés aux détenus. Selon lui, cette mesure vise à lutter contre les pratiques illégales et à rétablir le respect des cadres légaux.
Dans un communiqué publié récemment et adressé à toutes les unités de gendarmerie, il a souligné la fréquence croissante des détentions illégales et appelé à des mesures correctives immédiates. « La garde à vue d’un suspect est une mesure régie par des textes de loi », précise le communiqué. « Cette institution doit se conformer à une réglementation définissant son champ d’application et ses modalités d’exécution ».
Le patron de la gendarmerie a par ailleurs rappelé aux gendarmes qu’ils seront tenus responsables des écarts par rapport aux protocoles établis. « Les commandants assumeront l’entière responsabilité de toute irrégularité en leur absence ou en leur absence », a déclaré Galax Etoga.
Il leur a demandé de fournir des rapports hebdomadaires sur la situation des détenus et leurs conditions de garde à vue afin d’assurer un contrôle et d’éviter de nouveaux abus. « Chaque commandant d’unité doit envoyer une mise à jour hebdomadaire sur les personnes en détention au commandement supérieur pour évaluation », a indiqué le communiqué.
M. Etoga a mis en garde ceux qui facilitent de telles pratiques, promettant des conséquences disciplinaires et judiciaires pour les violations, y compris d’éventuelles poursuites judiciaires de la part des victimes. « Les officiers qui violent ces dispositions seront confrontés à des sanctions disciplinaires et à des poursuites judiciaires, ainsi qu’à des demandes civiles d’indemnisation », peut-on lire dans le message.
La directive a également souligné la nécessité d’inspections cohérentes dans les centres de détention. « Des visites fréquentes et inopinées doivent être menées pour contrôler les conditions de détention et remédier à toute irrégularité », a-t-il déclaré.
Le communiqué a souligné l’engagement de la gendarmerie à faire respecter la loi et à garantir la justice. Il appelle à l’application immédiate des dispositions légales et à l’élimination de toutes les formes de détention arbitraire. « Que cela serve de rappel à toutes les formations pour adhérer strictement aux procédures et éviter toute récurrence de ces abus signalés », conclut le général Etoga.
Cette mesure a été saluée par les défenseurs des droits de l’homme, qui dénoncent depuis longtemps le sort des détenus dans le pays. « Il s’agit d’une avancée significative en matière de justice et de responsabilité au sein des forces de sécurité camerounaises », a déclaré l’avocat Edward Lyonga Ewule, expert juridique et défenseur des droits de l’homme. « Cela reflète une intention claire d’aligner les pratiques de détention sur les normes juridiques nationales et internationales. »
Cet avertissement intervient à la suite de violations répétées des droits de l’homme perpétrées par des membres du corps de gendarmerie. De telles violations des droits, notamment la torture de détenus, sont souvent restées impunies.
Il est à espérer que ces nouvelles directives du chef de la gendarmerie se traduiront par une réduction tangible des abus signalés et un meilleur respect des droits de l’homme au sein du corps.
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