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Micro finance : la Cobac veut lever les obstacles réglementaires
Plafonnement des crédits, agrément des dirigeants, alignement des systèmes d’informations…le gendarme du secteur financier sous régional a recensé les difficultés rencontrées par les établissements de micro finance dans la mise en œuvre de la réforme de 2017 et du nouveau système de reporting, au cours d’une concertation à Douala.
Plus de 120 Etablissements de Micro Finance (EMF) de la zone Cemac ont donné leur avis sur la mise en œuvre du cadre règlementaire dans le secteur. Entré en vigueur en 2017, le règlement Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale) peine en réalité à être appliqué par de nombreux EMF. Face à ce constat, la Cobac a décidé de réunir les acteurs du secteur pour un dialogue franc de deux jours, qui s’est tenu à Douala du 11 au 12 novembre dernier.
Les discussions ont mis en évidence diverses difficultés exprimées par les EMF dans la mise en œuvre de cette réglementation. Ces difficultés portent entre autres sur la prise obligatoire des participations par les affiliés dans le capital des organes constitués, le plafonnement des crédits, l’agrément des dirigeants, la mise à jour des plans comptables des EMF, le mode de facturation de l’assistance technique etc.
Sur la réforme du système de reporting des EMF dénommé sésame 4.0, les acteurs disent éprouver du mal avec l’alignement de certains systèmes d’informations aux nouvelles exigences. Des préoccupations sont aussi soulevées sur la nouvelle sectorisation des clients, la gestion des créances en souffrance etc. Les EMF ont ainsi demandé des formations sur le nouveau système de reporting.
En réponse, la Cobac promet un accompagnement optimal dans l’implémentation de cet outil. De même, les responsables de cette institution promettent la prise en compte des préoccupations soulevées globalement par les EMF, tout en les appelant à faire des efforts pour appliquer la réglementation qui reste bénéfique pour leur secteur d’activités. La réforme de 2017 a en effet été élaborée pour améliorer la gestion des risques des EMF. Elle introduit de nouveaux éléments tels qu’une réorganisation des catégories d’EMF, une harmonisation des formes juridiques avec les normes de l’OHADA, un réajustement du capital social des EMF etc.
La démarche selon le secrétaire général de la Cobac vise à protéger les consommateurs et garantir l’équilibre du secteur. « Comme nous le savons tous, la microfinance n’est pas simplement une question de financement. Elle permet à des populations souvent marginalisées d’accéder à des services financiers, Notre mission, en tant qu’autorité de supervision, est d’encourager cet effort, tout en veillant à la sécurité et à la stabilité du secteur. La supervision vise en second lieu la stabilité et la solidité financière des institutions de microfinance », a indiqué Marcel Ondele.
La rencontre a aussi permis d’aborder des questions liées à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que la digitalisation du secteur financier.
Réactions
Marcel ONDELE, SG de la COBAC
« Notre rôle n’est pas seulement de réguler, mais aussi d’accompagner »
« La croissance du secteur de la microfinance est significative et réjouissante, mais elle s’accompagne également de beaucoup d’exigences et de responsabilités. Nous devons veiller à ce que les EMF soient financièrement solides et bien gérées, capables de résister aux fluctuations économiques et aux chocs externes. Cela passe par la gestion rigoureuse des risques, le respect des régies prudentielles, et l’engagement envers une transparence financière exemplaire. Notre rôle est de les accompagner dans l’adoption de ces pratiques essentielles, en garantissant un cadre de supervision adapté aux spécificités du secteur, mais exigeant en matière de discipline financière. Enfin, nous ne pouvons ignorer l’impact croissant de la digitalisation et de l’innovation sur le secteur financier, et plus particulièrement dans le domaine de la microfinance. Les nouvelles technologies offrent des opportunités inédites pour atteindre un plus grand nombre de clients, réduire les coûts et améliorer l’efficacité opérationnelle. Toutefois, la transformation digitale doit être accompagnée de mesures de sécurité renforcées pour protéger les données des clients et prévenir les cyber risques. En tant qu’autorité prudentielle, nous soutenons l’innovation, tout en veillant à ce qu’elle respecte les normes de sécurité et de confidentialité les plus strictes. Je voudrais souligner que notre rôle n’est pas seulement de réguler, mais aussi d’accompagner. »
Clève Fortuné MPOUONGUI, DG Mecrecu Congo
« Aujourd’hui, nous avons comblé le vide juridique »
Nous avons aimé l’approche du secrétaire général de la Cobac, l’approche d’accompagnement. Les Établissements de micro finance souffraient d’une carence en ce qui concerne la nouvelle réglementation, il y avait un vide. Et aujourd’hui nous avons comblé le vide et nous sommes satisfaits des réponses données par la cobac. Donc nos interrogations concernant la nouvelle réglementation 2017 ont reçu des réponses. Le vide était sur les réseaux. On exigeait aux EMF de première catégorie de se constituer en réseau et du coup on ne savait pas comment devait fonctionner ce réseau. Et par rapport aux réponses de la Cobac nous avons su comment fonctionne le réseau et comment fonctionne la faîtière ».
Hervé Blaise FEUNKE, DGA Focep
« La Cobac va accompagner les Emf »
« Nous nous sommes beaucoup plus attardés sur les difficultés que les EMF rencontrent dans l’application de la réglementation de 2017 et la Cobac joue son rôle qui est de superviser les EMF qui veulent plus de facilités. Il y a certaines facilités sur lesquelles la Cobac est restée assez ferme par ce qu’il doit jouer son rôle de gendarme. Maintenant, sur la lutte anti blanchiment qui est une problématique internationale avec le terrorisme, la micro finance est obligée de se conformer à la réglementation anti blanchiment. Et il faudrait que dans tous les EMF, ce dispositif soit présent pour qu’on se rassure que tous les fonds qui circulent sont sains. Ils ont rappelé que par rapport à cette réglementation au niveau national, la réglementation est plus forte par rapport à celle de la Cobac puisqu’ il y a l’Anif qui surveille les opérations d’un certain montant. Il y a la connaissance du client, la surveillance des transactions et le suivi de la conformité d’un certain nombre d’opérations. Un autre point c’est le reporting. La cobac a changé le système de reporting. On est passé de sésame 2 et aujourd’hui on est à sésame 4.0, un système où les EmF ne se sortent pas encore. Donc en termes de recommandations, ils vont accompagner les Emf sur la maitrise de ce système et faciliter la transparence des activités »
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Loi de finances: Un budget de 7 317,7 milliards de FCFA en 2025
Le budget 2025 de l’État du Cameroun est équilibré en ressources et en emplois à hauteur de 7 317,7 milliards de FCFA, enregistrant une progression modeste de 39,6 milliards (+0,5 %) par rapport à 2024. Ce montant se répartit entre le budget général, qui s’élève à 7 250,8 milliards, et les Comptes d’Affectation Spéciale (CAS), dont l’enveloppe atteint 66,9 milliards.
Ces derniers connaissent une augmentation de 1,3 milliard (+1,5 %) par rapport à l’année précédente. Les recettes internes et les dons sont projetés à 5 548,1 milliards de FCFA, en hausse de 313,1 milliards (+6 %) par rapport à 2024. Cependant, les recettes pétrolières, estimées à 734,8 milliards, enregistrent un recul de 66,8 milliards (-8,3 %), principalement en raison de la baisse des prix mondiaux du baril et du raffermissement du franc CFA face au dollar.
DES DÉPENSES PUBLIQUES SOUTENUES
Les dépenses budgétaires totales hors amortissement du principal de la dette s’élèvent à 5 563,6 milliards de FCFA, soit une augmentation de 283,3 milliards (+5,4 %) par rapport à 2024. Ces dépenses, qui représentent 76,7 % du budget de l’État, se décomposent comme suit: 1 586,6 milliards pour les dépenses de personnel ; 1 027,7 milliards pour les biens et services ; 920,8 milliards pour les transferts et subventions ; 378,2 milliards pour les Intérêts de la dette ; et enfin 1 650,2 milliards pour les dépenses en capital. Un point marquant de ce projet est l’augmentation notable du budget d’investissement public (BIP), qui passe à 1 863,1 milliards de FCFA (+16,1 %), représentant 33,5 % des dépenses totales en 2025.
UNE RÉDUCTION DU BESOIN DE FINANCEMENT
Pour l’exercice 2025, le budget de l’État enregistre un déficit global de 107,8 milliards de FCFA, en baisse par rapport aux 137,9 milliards de l’année précédente. Cette réduction de 30,1 milliards traduit une diminution des besoins de financement budgétaire. Cependant, plusieurs obligations financières importantes restent à honorer. Parmi celles-ci figurent le remboursement de la dette extérieure, estimé à 729 milliards de FCFA, l’amortissement de la dette intérieure, évalué à 646,7 milliards de FCFA, le remboursement des crédits de TVA, pour un montant de 84 milliards de FCFA, le règlement des arriérés, incluant les dettes non structurées et flottantes, s’élevant à 207,5 milliards de FCFA.
Selon le projet de loi de finances, l’Etat du Cameroun a également revu à la baisse son besoin de financement, qui s’établit à 1 795,0 milliards, contre 2 070,1 milliards l’année précédente. Pour couvrir ce besoin, le gouvernement mise sur des instruments financiers diversifiés. Il s’agit notamment des Tirages extérieurs sur prêts-projets (840,0 milliards de FCFA), les émissions de titres publics (380,0 milliards de FCFA), le Financement bancaire (220,6 milliards de FCFA), appuis budgétaires liés au Programme économique et financier (PEF) (165,0 milliards de FCFA) et les Financements exceptionnels (189,4 milliards de FCFA).
DES ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES CLAIRES
Le budget de l’État pour l’exercice 2025 s’inscrit dans un environnement économique mondial encore marqué par les effets des crises récentes, mais témoigne de la résilience de l’activité. Tandis que le taux de croissance mondial devrait légèrement ralentir à 3,2 % en 2024 et 2025, l’économie camerounaise affiche des perspectives plus optimistes avec une croissance prévue à 4,1 % en 2025, contre 3,8 % en 2024.
Une dynamique principalement portée par le secteur non pétrolier, qui devrait progresser de 4,3 %, contrastant avec la contraction attendue de -1 % dans le secteur pétrolier. L’inflation, bien qu’en repli par rapport aux 5 % estimés pour 2024, reste au-dessus du seuil de convergence de 3 % fixé par la Cemac. Elle est projetée à 4 % en 2025, reflétant les défis persistants liés aux pressions sur les prix et la conjoncture internationale.
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Un palais d’environ 55 milliards FCFA pour les députés
Le Cameroun a tourné une nouvelle page de son histoire parlementaire le samedi 30 novembre dernier, avec l’inauguration du tout nouveau Palais de l’Assemblée nationale à Yaoundé. Un événement présidé par Cavaye Yeguie Djibril, président de l’institution en présence de Zhang Qingwei, vice-président du comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de Chine. La remise des clés du nouveau siège de l’assemblée nationale du Cameroun marque l’aboutissement d’un projet ambitieux et stratégique.
En effet, ce complexe ultramoderne, érigé sur un site de 37 500 m², est le fruit d’une coopération étroite entre le Cameroun et la Chine, concrétisée par un accord signé en 2017. « Il faut le dire ce projet a, pendant plusieurs années été qualifié par beaucoup de serpent de mer. C’est ainsi qu’il aura connu cinq (05) maquettes sans suite, cependant grâce au dynamisme de la coopération sino-camerounaise, le rêve s’est réalisé à travers le soutien constant et indéfectible de notre grand ami et partenaire stratégique qu’est la Chine », souffle l’honorable Théodore Datouo, président du Comité de suivi des travaux.
Estimé à plus de 55 milliards de FCFA, le nouveau palais est un don offert par la République populaire de Chine, réalisée avec l’expertise et le financement de l’entreprise chinoise BUCG. « Indubitablement, le nouveau complexe que nous admirons en ce moment est le fruit, un de plus, de cette riche et historique amitié… Une coopération dynamique, concrète et réaliste, dans un esprit de gagnant-gagnant », a déclaré Cavaye Yeguie Djibril lors de son allocution.
DES INFRASTRUCTURES MODERNES AU SERVICE DES PARLEMENTAIRES
Le nouveau Palais comprend trois principaux bâtiments : une tour de 15 étages destinée aux bureaux administratifs, un nouvel hémicycle pouvant accueillir 480 parlementaires, et une salle de banquets d’une capacité de 1 000 places. Ces installations répondent aux besoins d’un parlement moderne et offrent des espaces adaptés à la gestion des affaires législatives. Cet édifice n’est pas qu’un simple bâtiment ; il incarne également une vision politique et culturelle ambitieuse. L’ancien hémicycle, ravagé par un incendie en novembre 2017, sera transformé en musée parlementaire, un lieu dédié à la mémoire historique et au patrimoine législatif du Cameroun.
En effet, le Cameroun et la Chine ont chacun, à sa manière, veillé à la matérialisation du projet de construction du nouvel immeuble siège de l’Assemblée nationale. Pour ce faire, bon nombre d’autorités chinoises et camerounaises ont fait le déplacement pour s’assurer de la bonne évolution des travaux conduits par l’entreprise chinoise BUCG pour la réalisation de ce projet, 65 techniciens chinois et environ 400 ouvriers camerounais ont été mobilisés.
« Le nouvel immeuble siège de l’Assemblée nationale est non seulement un symbole de la solidarité et de l’amitié entre nos deux peuples, mais aussi porteur de nos attentes illimitées pour l’avenir. Sur ce nouveau point de départ, la partie chinoise continuera, comme par le passé, de soutenir l’édification du Cameroun et de travailler avec la partie camerounaise pour élargir et approfondir notre coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines », a déclaré Zhang Qingwei, vice-président du comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de Chine. Pour lui, il est question « d’injecter sans cesse de nouvelles vitalités à l’amitié traditionnelle entre la Chine et le Cameroun et d’apporter une nouvelle contribution à la prospérité et au développement commun de nos deux pays ainsi qu’au bien-être commun de nos deux peuples ».
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Hydrocarbures : La subvention de carburant baisse de 263 à 15 milliards de FCFA en 2025
Le projet de loi de finances 2025 soumis à la sanction des parlementaires, annonce une réorientation majeure de la politique budgétaire. Parmi les mesures phares, la réduction drastique des subventions aux carburants. Prévue pour passer de 263 milliards de FCFA en 2024 à seulement 15 milliards en 2025, cette diminution de 94,3 % s’inscrit dans une logique de rationalisation des dépenses publiques. Cette décision s’aligne sur les recommandations du Fonds monétaire international (FMI), qui plaide pour une gestion budgétaire plus efficiente et une réallocation des ressources vers des secteurs prioritaires, comme les infrastructures et les programmes sociaux.
DES HAUSSES À LA POMPE QUASI INÉVITABLES
Depuis février 2023, le Cameroun a amorcé un ajustement progressif des prix des carburants. Le litre de super est ainsi passé de 630 à 840 FCFA entre janvier 2023 et février 2024, soit une augmentation de 33 %, tandis que le gasoil a vu son prix grimper de 575 à 828 FCFA. Ces hausses ont permis de réduire la part des subventions, passée de 1 000 milliards de FCFA en 2022 à 263 milliards en 2024. Cette dynamique devrait se poursuivre en 2025 selon les prévisions du projet de loi de finances qui annonce une baisse drastique de ce soutien gouvernemental. Ce qui, par ricochet, va certainement entraîner de nouveaux ajustements des prix à la pompe. Bien que les autorités, appuyées par le FMI, envisagent des augmentations « minimes », leur impact cumulé sur les ménages pourrait être significatif, notamment pour les classes modestes et moyennes, déjà fragilisées par l’inflation et l’érosion du pouvoir d’achat.
UNE RÉFORME SOUS CONTRAINTE INTERNATIONALE
La réduction des subventions s’inscrit également dans le cadre des engagements du Cameroun vis-à-vis du FMI, dans le cadre du Programme économique et financier (PEF) soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Lors de la 7e revue du programme, en octobre 2024, la délégation conduite par Cémile Sancak a salué les « progrès significatifs » réalisés par le gouvernement camerounais. Elle a cependant insisté sur la nécessité de créer un espace budgétaire pour financer les dépenses sociales et les infrastructures.
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