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La Britanno-nigériane Kemi Badenoch devient la première femme noire à diriger un parti britannique
Kemi Badenoch est sortie victorieuse de la course à la direction du Parti conservateur, devenant ainsi la première femme noire à diriger un grand parti politique britannique. Son ascension représente une réussite personnelle et politique marquante pour la députée anglo-nigériane qui, après avoir battu son rival Robert Jenrick, est désormais confrontée au défi d'unifier un parti fracturé et de restaurer la confiance du public.
Un voyage du Nigeria au cœur de la politique britannique
Le parcours de Badenoch vers le leadership témoigne de sa résilience et de son ambition. Né à Wimbledon en janvier 1980 sous le nom d'Olukemi Olufunto Adegoke, Badenoch a grandi au Nigeria dans une famille de classe moyenne. Son père était médecin généraliste avec sa propre clinique et sa mère était universitaire. Elle se considère « à toutes fins pratiques… une immigrante de première génération », comme elle l’a déclaré à la Chambre des Communes lors de son discours inaugural en 2017.
Bien qu'elle soit née britannique, le passeport britannique de Badenoch, qu'elle comparait à Charlie et la chocolaterieLe « ticket d'or » de n'a pris une signification personnelle que lorsqu'elle est retournée en Grande-Bretagne à l'âge de 16 ans pour poursuivre ses études et une nouvelle vie. Arrivée avec seulement 100 £, elle a travaillé chez McDonald's pour subvenir à ses besoins, un rôle qu'elle attribue à sa compréhension du travail acharné, même si sa réflexion selon laquelle «je suis devenue la classe ouvrière quand j'avais 16 ans en travaillant chez McDonald's» a récemment suscité une controverse parmi les députés travaillistes.
Une ascension politique alimentée par une conviction idéologique féroce
Les expériences de Badenoch au Nigeria et au Royaume-Uni ont contribué à façonner sa vision politique. Comme elle l’a décrit un jour, son engagement politique a été déclenché par « le fait qu’elle était une jeune personne très en colère » qui estimait que les voix africaines étaient sous-estimées et que les campagnes de développement mettaient souvent son héritage à l’honneur. Ses opinions se sont approfondies pendant son séjour à l’Université du Sussex, où elle se souvient avoir été frustrée par ce qu’elle considérait comme des « stupides enfants blancs de gauche ». Ces rencontres, dit-elle, ont solidifié ses valeurs conservatrices.
Grâce à ces expériences formatrices, l'ascension de Badenoch dans les rangs conservateurs a été rapide. Débutant à l'Assemblée de Londres, elle a rapidement accédé à un rôle parlementaire et s'est imposée comme une voix audacieuse et sans filtre au sein du parti, mêlant sa propre perspective unique à une profonde admiration pour l'icône conservatrice Margaret Thatcher.
Diriger un parti fracturé : des promesses de renouveau malgré les défis
Désormais à la tête du parti, le anglo-nigérian prend le contrôle d'un parti aux prises avec un moral en berne et un nombre de membres en déclin. Après la défaite historique des conservateurs en juillet, qui leur a fait perdre de nombreux sièges, Badenoch s'est engagé à restaurer la confiance dans le parti et à ramener les électeurs. « Il est temps de passer aux choses sérieuses. Il est temps de renouveler », a-t-elle déclaré à ses partisans, reconnaissant les erreurs du passé et admettant que les conservateurs « ont commis des erreurs » et « ont laissé échapper les normes » au cours de leurs 14 années au pouvoir.
Son élection marque la course à la direction la plus serrée de l'histoire du Parti conservateur, Badenoch battant de peu Jenrick par 53 806 voix contre 41 388. En tant que sixième dirigeante conservatrice en un peu plus de huit ans, elle assume un rôle difficile, confrontée non seulement à des divisions internes mais également à une opposition travailliste déterminée.
Un moment historique salué dans tout le spectre politique
La victoire de Badenoch a été saluée par tout le spectre politique. Le chef sortant Rishi Sunak a exprimé son optimisme, la qualifiant de « superbe dirigeante de notre grand parti » et louant sa capacité à « renouveler notre parti, à défendre les valeurs conservatrices et à mener la lutte contre les travaillistes ». L’ancien Premier ministre Boris Johnson a également salué son « courage et sa clarté », affirmant qu’elle apportait « du piquant et du zap » au parti.
Keir Starmer, le Premier ministre travailliste, a félicité Badenoch, qualifiant son leadership de « moment de fierté pour notre pays ». Cependant, la présidente du parti travailliste, Ellie Reeves, a suggéré que la victoire de Badenoch symbolisait un refus au sein du parti de reconnaître les erreurs passées, affirmant que le parti aurait dû « passer les quatre derniers mois à écouter le public, à assumer la responsabilité du gâchis qu'il a causé et à changer de parti ».
Construire son équipe au milieu de la division interne
Alors que Badenoch se prépare à annoncer sa meilleure équipe, tous les regards sont rivés sur ses choix. Elle a fait allusion à un rôle important pour Jenrick, malgré sa défaite, le qualifiant de « rôle clé dans notre parti pour les années à venir ». Cependant, tous les anciens rivaux ne peuvent pas rejoindre son équipe ; James Cleverly, qui s'est classé troisième dans la course à la direction, s'est déjà exclu d'un rôle de premier plan, tout comme Steve Barclay.
La députée anglo-nigériane a une tâche difficile à accomplir alors qu'elle tente d'unifier son parti et de gagner la confiance du public après la pire performance électorale des conservateurs. Au cours des prochains jours, les choix de son équipe et les orientations politiques donneront le ton de son leadership.
Mimi Méfo Infos
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Aéroports de Bertoua, Tiko et Kribi: Le recrutement d’un assistant à la maîtrise d’ouvrage devrait repousser les travaux de réhabilitation en 2025
Annoncé en août 2022 par le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le projet de réhabilitation des aéroports de Bertoua, Kribi et Tiko s’inscrit dans la continuité du programme de modernisation des infrastructures aéroportuaires amorcé avant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021. Ce dernier a pour objectif principal de doter chaque région camerounaise d’une plateforme aéroportuaire opérationnelle et compétitive pour renforcer le transport aérien domestique. Après deux années de silence et d’attente, le projet a refait surface dans le Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) pour la période 2024-2026, élaboré par le ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat).
Dans ce cadre de référence qui détaille les projets prioritaires du Gouvernement sur une période de trois ans, l’État camerounais a budgétisé 72 milliards de FCFA pour ces travaux, dont le lancement est prévu cette année pour une finalisation en 2027.Cependant, lors de la présentation du programme économique, financier, social et culturel du Cameroun pour 2025, le 1er décembre 2024, le Premier ministre a révélé que ce projet reste bloqué au stade de la recherche d’un assistant à la maîtrise d’ouvrage (AMO). « Les diligences se poursuivent en vue du recrutement d’une assistance à la maîtrise d’ouvrage dans le cadre de la réalisation des projets d’aménagement des aéroports de Bertoua, de Kribi et Tiko », a indiqué le Chef du gouvernement.
Tout porte à croire que cette procédure, qui semble s’éterniser, ne trouvera son dénouement qu’en 2025. À cette échéance, le gouvernement pourrait enfin envisager de lancer les travaux, après une année 2024 marquée par un silence quasi-total sur les avancées concrètes de ce projet. En effet, aucune mention significative de son évolution n’apparaît dans la liste des actions phares mises en avant dans le programme économique, financier, social et culturel du Cameroun pour 2025.
Qu’est-ce que la maîtrise d’ouvrage et le rôle d’un assistant ?
Concrètement, dans les projets d’infrastructures publiques, la maîtrise d’ouvrage représente le commanditaire ou le responsable de la réalisation d’un projet. Elle inclut la définition des besoins, la gestion des ressources financières et le suivi global des travaux. Dans le cas des aéroports, l’Autorité Aéronautique, sous la supervision technique du ministère des Transports, joue ce rôle.
En revanche, un assistant à la maîtrise d’ouvrage, est un partenaire technique et stratégique. Il accompagne la maîtrise d’ouvrage dans des domaines variés : études techniques, gestion des appels d’offres, coordination des acteurs et contrôle de la qualité des travaux. Sa mission est d’assurer que chaque étape respecte les délais, le budget et les objectifs fixés. Pour un projet aussi complexe que celui-ci, l’AMO garantit la cohérence et la réussite globale.
Détails des travaux et financement
Selon le PIP 2024-2026 le gouvernement a prévu de nombreux aménagements prévus pour chaque aéroport. Pour l’aéroport de Bertoua, la priorité est d’achever les travaux amorcés par Aéroports du Cameroun (ADC) en 2022, notamment le reprofilage de la piste d’atterrissage. L’aéroport de Tiko qui a connu une première tentative de réhabilitation en 2016, lors de la CAN féminine, nécessite une montée en gamme, d’après le gouvernement. L’objectif est de passer de la classe C à B.
Pour finir, l’aéroport de Kribi qui est réduit à une piste en latérite et à des infrastructures minimales, bénéficiera d’une transformation complète. Les travaux incluront l’extension et le bitumage de la piste d’atterrissage ; la construction d’une aérogare moderne et d’une tour de contrôle équipée ; l’aménagement d’une aire de stationnement pour aéronefs ; l’édification de bâtiments annexes (bloc technique, centrale électrique, poste de police, infirmerie) et une clôture de sûreté.
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BGFI Bank Cameroun inaugure son siège social et célèbre ses performances
Plus de 400 milliards de crédits accordés, financement de divers projets de l’Etat, Certificat AML 30 000 pour la lutte anti blanchiment, des actions RSE, la banque qui vient d’inaugurer son siège social dans le pays, s’investit à impacter la vie des différentes couches de la population.
Pour le PDG du groupe BGFI Bank, c’est pari gagné de voir ce bâtiment de 8 étages qui se dresse désormais au quartier Bonapriso à Douala. Le siège social de la banque au Cameroun annoncé depuis 2021, a finalement été inauguré le 06 décembre dernier à Douala. Il reflète d’après Henri Claude Oyima, la « recherche perpétuelle d’excellence ». Ce siège qui se veut moderne, innovant et inspirant dévoile le poids de la filiale Cameroun au sein du groupe bancaire basé au Gabon.
Présent dans le pays depuis 2011, BGFIBank Cameroun affiche une courbe de croissance positive. La banque qui a démarré ses activités dans la ville de Douala avec une seule agence couvre à ce jour toutes les 10 régions du Cameroun. Elle dispose ainsi de 22 agences, 05 cash points et 01 centre d’affaires. L’institution apporte une contribution régulière au financement de l’économie, notamment en accompagnant les projets de l’Etat tels que la construction du stade de Japoma, la construction de la mini centrale de Mbakaou dans le septentrion, mais surtout le financement des agents économiques toutes catégories confondues. Les grandes entreprises, PME-PMI, institutionnels et particuliers à travers 03 segments commerciaux que sont la Banque de détail, la banque privée et la banque d’affaires. A date, les chiffres affichent « plus de 400 milliards de FCFA de crédits accordés aux PME, à l’Etat aux particuliers…BGFI Bank Cameroun enregistre un total de plus de 600 milliards de FCFA », se réjouit Henri Claude Oyima.
D’années en années, BGFI Bank Cameroun a également récolté des reconnaissances internationales. La banque s’est vue attribuer en Juin 2017 la Certification ISO 9001 par le Cabinet Bureau Veritas faisant d’elle la première banque certifiée ISO 9001, version 2015 en Afrique Centrale. En décembre 2022, la banque a également reçu le certificat AML 30 000, confirmant son système de lutte anti-blanchiment et le financement du terrorisme. BGFIBank devenait ainsi la première banque à recevoir cette certification au Cameroun et la 4ème au sein du Groupe BGFIBank.
La présence de BGFI Bank au Cameroun est aussi impactant à travers diverses actions de responsabilité sociétale de l’entreprise. De nombreuses actions en faveur de la santé, l’éducation et l’entrepreneuriat féminin sont menées dans le pays. Avec son nouveau siège, le groupe affiche son ambition de s’installer de manière durable dans le pays et à financer son développement. Dénommé Sirius Holding, le joyau architectural comprend entre autres une bibliothèque, des salles de conférence pour des évènements institutionnels, une salle polyvalente, des installations respectueuses de l’environnement, des espaces de coworking pour répondre aux besoins opérationnels des agents et des clients.
Réactions
Henri Claude OYIMA, PDG de BGFI Bank
« BGFI Bank holding corporation fera son entrée en bourse en 2025 »
« En plus de 50 ans d’existence, le groupe BGFI Bank a bâti un modèle financier solide qui se doit de garantir un niveau de service adapté à l’ensemble des parties prenantes dans ses 12 pays d’implantation. L’édifice est plus qu’un bâtiment. Il est un symbole de modernisme et d’ambition pour notre institution. Chaque ligne architecturale de ce bâtiment reflète ce que nous sommes et ce que nous voulons être. L’innovation et la durabilité sont au cœur de cette ambition. Car ici, nous ne bâtissons pas seulement pour aujourd’hui mais pour les générations à venir. Ce bâtiment est aussi une contribution à l’essor économique du Cameroun. Nous avons investi dans ce pays car nous croyons à son potentiel et à sa résilience. Le groupe BGFI Bank s’apprête à franchir une étape stratégique dans son histoire en procédant par l’introduction en bourse de sa société mère BGFI Bank holding corporation auprès de la BVMAC par une offre publique spéciale en 2025. »
Ferdinand Ngoh Ngoh, représentant du chef de l’Etat
« BGFI Bank un acteur de référence pour l’économie de notre pays »
« Depuis l’ouverture de sa première agence au Cameroun en 2011, BGFI Bank s‘est affirmée comme un acteur de référence répondant aux défis économiques de notre pays et soutenant les efforts de l’Etat pour bâtir un Cameroun émergent. Sa contribution au développement de notre pays s’est matérialisée par le financement de divers projets structurants. La réhabilitation des routes à Douala et Yaoundé, la contribution au plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique, l’organisation de la CAN 2021 par le financement de la construction du complexe sportif de Japoma à Douala et des lignes de crédits en faveur de l’entrepreneuriat. Je voudrais donc saisir cette occasion pour rassurer les investisseurs qui hésitent encore que le Cameroun est un pays sûr où investir. Dans un contexte international en proie à des crises récurrentes qui sont susceptibles d’altérer l’envie d’investir, les efforts que le groupe BGFI Bank déploie au quotidien pour satisfaire sa clientèle et soutenir les initiatives d’Etat méritent d’être magnifiés. C’est la raison pour laquelle le chef de l’Etat a décidé de décerner à titre exceptionnel, des distinctions au conseil d’administration de BGFIBank. A travers eux, c’est l’ensemble du personnel de BGFI Bank Cameroun qui est félicité pour la qualité et la quantité du travail. »
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Cameroun : La taxe sur les transferts d’argent étendue aux jeux de hasard en ligne
Dans sa quête de diversification des revenus et d’optimisation des recettes fiscales, le Cameroun veut introduire une réforme majeure qui entrera en vigueur l’année prochaine. Il s’agit de l’imposition des jeux de hasard et de divertissement en ligne. Cette mesure, prévue dans le projet de loi de finances 2025, vise à inclure ces opérations dans le champ de la taxe sur les transferts d’argent, appliquée depuis 2022.
UNE TAXE RENFORCÉE POUR LES JEUX EN LIGNE
Le chapitre IV du projet de loi de finances, actuellement en examen au Parlement, stipule que les opérations effectuées sur les plateformes électroniques de jeux de hasard et de divertissement seront désormais soumises à un taux d’imposition spécifique. Contrairement au taux standard de 0,2 % appliqué aux transferts et retraits d’argent traditionnels, les transactions liées à ces activités seront taxées à 1 %. Concrètement, un retrait de 50 000 FCFA depuis une plateforme de paris sportifs entraînera une taxe de 500 FCFA.
En outre, chaque opération de transfert, quel que soit son montant, sera assortie d’un droit fixe de 4 FCFA. «Sont passibles de la taxe sur les transferts d’argent, les opérations effectuées à partir des plateformes électroniques de jeux de hasard et de divertissement. Le taux est liquidé au taux de 0,2 % du montant transféré ou retiré. Ce taux est porté à 1 % pour les transferts et retraits d’argent réalisés via des plateformes électroniques de jeux de hasard et de divertissement », précise le projet de loi susmentionné.
Jusqu’à présent, la taxe sur les transferts d’argent, entrée en vigueur le 1er janvier 2022, s’appliquait uniquement aux opérations réalisées via des moyens laissant une trace : transferts électroniques, mobile money, ou encore retraits en numéraire consécutifs à ces transferts. En étendant cette fiscalité aux jeux de hasard en ligne, le gouvernement entend capter une part des flux financiers générés par des activités en pleine croissance, notamment les paris sportifs et les casinos virtuels. «Cette stratégie de taxation illustre également la volonté des autorités de mieux encadrer un secteur parfois critiqué pour ses dérives sociales, tout en tirant parti de son potentiel économique », analyse un expert.
Outre cette taxe sur les transferts, le secteur des jeux de hasard et de divertissement sera soumis à de nouvelles obligations fiscales en 2025. Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a défendu devant le Parlement une réforme de la fiscalité locale visant à intégrer ces activités dans le champ de la contribution des licences. Cette mesure devrait rapporter environ 500 millions de FCFA aux caisses de l’État, selon les estimations officielles.
LES TRANSFERTS POSTAUX ÉGALEMENT CONCERNÉS
Le projet de loi de finances 2025 ne se limite pas aux jeux en ligne. Il introduit une autre innovation : l’application de la taxe sur les transferts d’argent aux transactions effectuées via les services postaux. Toutefois, cette taxe sera plafonnée, ne pouvant excéder les commissions perçues par les opérateurs postaux. « Pour les opérations de transfert postal de fonds, le montant de la taxe sur les transferts d’argent est plafonné au montant de la commission perçue par l’entreprise prestataire », précise le texte.
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