Société
Libération de 93 jeunes Maumu à Buea : indignation face aux frais de caution et aux abus signalés
Les autorités ont libéré plus de 105 jeunes Maumu détenus depuis des semaines à la Légion de gendarmerie du Sud-Ouest à Buea. Leur libération a eu lieu tard le mardi 29 octobre 2024, après des paiements totalisant plus de 4 650 000 francs CFA.
Sur les 105 jeunes Maumu initialement détenus, les autorités en ont libéré 93 après qu’ils aient payé chacun 50 000 francs CFA. Cette décision a suscité l’indignation de la communauté en raison de la pression financière sur les familles et du bilan émotionnel de l’épreuve.
Cette libération fait suite à la libération antérieure de quatre femmes, d’une étudiante journaliste et d’un chauffeur, tous détenus lors d’une manifestation pacifique de femmes de Maumu. Sally Ndape, une défenseure des droits de l’homme, a rapporté que ces personnes ont dû payer des frais de caution importants après que le tribunal militaire les leur a présentés.
« Les familles et les membres de la communauté ont mis en commun des fonds pour payer les 1 240 000 francs CFA exigés pour la libération de ces personnes », a-t-elle déclaré. Pour beaucoup, les détentions et les lourdes exigences financières ont aggravé leur sentiment d’injustice.
La communauté exige des comptes et une restitution financière
Des témoins et des défenseurs ont documenté de graves abus infligés aux détenus en garde à vue par la gendarmerie. Les récits décrivent des hommes et des femmes battus à coups de machette, aspergés d’urine et soumis à des traitements dégradants.
« Nous sommes épuisés et en colère. L’extorsion et les mauvais traitements sont devenus insupportables », a déclaré un habitant, exprimant ainsi l’indignation de la communauté. Ces témoignages ont conduit à de nouveaux appels à la responsabilité du gouvernement et de l’armée.
En réponse, la communauté a adressé des demandes au ministère de l’Administration territoriale, demandant la restitution des près de 5 890 000 francs CFA collectés en frais de caution et demandant des mesures urgentes pour mettre fin à l’extorsion et à la violence.
Depuis octobre, la Légion de gendarmerie de Buea a intensifié les arrestations dans les communautés populaires comme Bonakanda, Mile 16, Muea et Molyko.
Bien que de nombreux habitants reconnaissent le rôle de la gendarmerie dans le maintien de la sécurité dans la région du Sud-Ouest, des rapports font état de comportements répréhensibles, d’un recours excessif à la force et de violations des droits de l’homme persistants.
Les arrestations massives seraient suivies d’un processus de libération sélective des personnes jugées « innocentes », ce qui laisse les habitants de plus en plus désillusionnés et frustrés.
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Société
Route Douala-Yaoundé : collision mortelle entre une voiture de police et un camion près de Boumnyebel
Plusieurs personnes auraient perdu la vie dans un accident de la route sur la route nationale numéro 3, reliant les plus grandes villes du Cameroun – Douala et Yaoundé.
L’accident s’est produit vendredi après-midi près de la petite ville de Boumnyebel, dans la région du Centre.
Une voiture de police aurait percuté de plein fouet un camion poids lourd transportant des noix de palme, a appris MMI.
Des images sur les réseaux sociaux ont montré une voiture de police bourrée de gens essayant d’extraire des victimes de l’intérieur. Pour le moment, nous ne pouvons pas dire la cause de l’accident.
Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrant la scène de l’accident, on pouvait entendre un narrateur dire que cinq personnes se trouvaient dans la voiture de police, dont le chauffeur.
Le nombre de victimes n’a pas été confirmé, mais Equinox Television, basée à Douala, a déclaré que plusieurs personnes étaient mortes.
Cet accident survient alors que le pays pleure toujours au moins six personnes tuées dans un glissement de terrain sur la falaise de Dschang dans la région de l’Ouest.
Des opérations de recherche sont en cours sur le site, car plusieurs personnes seraient encore ensevelies sous les décombres, trois jours après le glissement de terrain.
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Société
Garoua : une jeune fille de 23 ans impliquée dans un réseau de trafic de sperme choque sa famille
Une famille du quartier Laindé à Garoua est sous le choc après avoir découvert que leur fille de 23 ans était impliquée dans un réseau de trafic de sperme.
Selon le témoignage de sa famille, la jeune fille, qui jusque-là avait mené une vie discrète, avait récemment commencé à montrer des signes de richesse inattendus, changeant fréquemment de téléphone, s’achetant de nouveaux vêtements et, plus récemment, une moto.
Intrigués et inquiets, les parents ont confronté leur fille pour comprendre l’origine de ses revenus. Après une discussion tendue, la jeune fille a avoué être impliquée dans un réseau où elle livrait des préservatifs usagés, contenant du sperme, à une certaine Hadja.
Selon elle, ce réseau regroupe plusieurs jeunes filles qui, pour chaque préservatif collecté, reçoivent une rémunération de 15 000 FCFA. Elle a également cité des complices, notamment une amie nommée Ginette et une coiffeuse connue sous le nom de Sacemi.
Des recherches effectuées dans sa chambre ont révélé la présence de plusieurs préservatifs usagés, ce qui a accentué le malaise au sein de la famille. Bouleversée par cette découverte, la famille a décidé de solliciter l’aide d’un prêtre exorciste pour assister la jeune fille dans cette situation.
Les autorités et les responsables communautaires sont interpellés pour prendre des mesures afin de sensibiliser les jeunes aux dangers de tels réseaux, et d’enquêter sur les implications possibles de ces activités dans la ville de Garoua.
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Société
Fécafoot : Samuel Eto’o poursuit ses manœuvres contre le SYNAFOC malgré une position affaiblie
Malgré une position affaiblie notamment avec l’assèchement des caisses de la Fécafoot, son président poursuit ses manœuvres contre ses contradicteurs.
Le litige, initié depuis l’interdiction d’accès aux vestiaires de Geremi Njitap par Samuel Eto’o lors de la CAN 2023 se poursuit. Cette nouvelle tentative vise à exclure le SYNAFOC de l’Assemblée Générale (AG) de la Fécafoot.
D’après des informations Camfoot.com, Geremi Njitap a été convoqué à se présenter à pour l’AG de la Fécafoot du 16 novembre. À l’ordre du jour figure une demande émanant de certains membres influents du comité exécutif, comme Prosper Nkou Mvondo et Louis Tchoundé, visant à retirer l’agrément du SYNAFOC. Et donc à lui enlever son titre de membre de l’AG.
Cependant, la Fécafoot n’a jamais délivré d’agrément au SYNAFOC qui est une association comme une autre. Le statut du SYNAFOC repose sur les accords internationaux entre la FIFA et la FIFPRO conclus à Barcelone en 2006. Elles garantissent une reconnaissance mutuelle de leurs membres locaux. Cette légitimité a été confirmée par des décisions juridiques, notamment au Cameroun même par une sentence de la Chambre Arbitrale de Conciliation en 2013. Elle a été suivie d’une ordonnance du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) la même année. Et Nkou Mvondo, habitué des tribunaux et des situations conflictuelles, le sait pertinemment.
Relancer ce débat pourrait être interprété comme un autre acte d’ignorance ou de mauvaise foi par Samuel Eto’o et son entourage. L’initiative semble viser aussi bien à marginaliser le SYNAFOC qu’à installer une organisation plus complaisante envers les intérêts de Samuel Eto’o. Le président de la Fécafoot veut encore transformer des structures indépendantes en simples exécutants de ses directives. À l’image de l’Association Camerounaise des Clubs d’Élite devenue un chiffonier de l’exécutif de Tsinga.
Cette tentative réussira-t-elle ? Peut-être à l’Assemblée Générale, oui. Mais pas ailleurs et surtout pas au TAS au vu de la jurisprudence. Et cette seule banalité annulera toutes les décisions qui seront prises lors de cette Assemblée Générale. Prosper Nkou Mvondo le sait mais il pourrait gagner quelques millions en frais juridiques.
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