Comme le rapporte 237online.com, la réaction du Ministère de la Défense concernant la torture de Longué Longué a créé une onde de choc inattendue. Maurice Kamto, saisissant cette brèche, vient de lancer une offensive médiatique majeure en exigeant la réouverture des dossiers de torture impliquant des militants du MRC.
Un passif lourd et documenté
Le bilan des violences politiques au Cameroun s’alourdit avec des cas emblématiques qui refont surface. Mamadou Mota, bras cassé et humilié publiquement, Wambo brutalisé à Douala, Gaëtan Ngankam ciblé par un tir à bout portant – autant de victimes dont les tortionnaires restent impunis. Le MRC affirme détenir des preuves « irréfutables » contre les auteurs de ces exactions.
L’ONU dans la balance
La dimension internationale de l’affaire prend de l’ampleur avec la mention de l’avis du GTDA des Nations Unies de novembre 2022. Ce document officiel qualifie d’arbitraires et illégaux les traitements infligés aux militants du MRC, mettant le gouvernement camerounais face à ses obligations internationales.
Dans sa déclaration, Kamto joue habilement sur le contraste entre la réaction rapide des autorités dans l’affaire Longué Longué et leur silence persistant sur les autres cas de torture. Cette stratégie pourrait bien forcer le gouvernement à réagir sur l’ensemble des dossiers en suspens.