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Le Pr Pascal Nguihé Kanté enseigne la résilience dans la Mifi
Des lauréats chiffrés à 692 élèves et étudiants originaires de diverses localités du triangle national ont été célébrés en présence de nombreux dignitaires.
Plus de 12heures 30 ce samedi 21 septembre 2024 à la place des fêtes de Bafoussam. La pluie est menaçante. Un initié fait des va et vient juste à l’arrière-plan de la tribune les chefs traditionnels dont le chef supérieur de Bamougoum, Mitterrand Moumbe. L’individu en mouvement agite un tube en bois noir sculpté sous forme de pipe. Selon toute vraisemblance, il se bat pour contrer la pluie…Le ciel est toujours menaçant…Quelques gouttes de pluie finissent par se déverser sur le site choisi pour arbitrer la 9e édition de la Journée de l’excellence scolaire et académique dans la Mifi (Jesam). Cette pluie n’est pas violente. Elle est de courte durée. Elle n’a occasionné aucun incident, ni orchestré de démobilisation…
La foule venue nombreuses pour suivre cette 9e édition de Jesam est restée concentrée pour acclamer les différents lauréats, bénéficiaires des prix. Il s’agit d’environ 692 élèves et étudiants originaires de diverses localités du triangle national. Ils ont été célébrés par nombreux dignitaires massés à la tribune principale de la place des fêtes de Bafoussam. Au rang de ses invités de marque se trouvaient, MM. Adrey Epenté, secrétaire général des services du gouverneur de la région de l’Ouest, Emmanuel Nzété, vice-président du Conseil économique et social et chef de la délégation permanente régionale du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais(Rdpc), Arthur Zang, inventeur d’une application médicale, Dr Maurice Doubé, responsable d’une mission rattachée au ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation, Maurice Nzogné Nzogné, cadre en service à la présidence de la République, Jules Hilaire Focka Focka, président du Conseil régional de l’Ouest, Pr Bernard Raymond Guimdo, vice-recteur chargé de la Recherche à l’université de Dschang, Dr Patrice Thomas, Barthélemy Teubo, Joel Nana Nkontchou et bien d’autres hauts fonctionnaires, leaders communautaires et chefs d’entreprise.
Par devant, ces dignitaires, les lauréats du jour ont été célébrés premièrement à travers diverses allocutions prononcées pour exalter leur engagement vers l’excellence. Une valeur portée par le Pr Pascal Nguihé Kanté, secrétaire général adjoint des services du Premier ministre et promoteur du Centre communautaire de la jeunesse de la Mifi. Cet universitaire exprime sa satisfaction relativement à l’atteinte des objectifs fixés lors du lancement de la première édition de la Journée de l’excellence scolaire et académique dans le département de la Mifi en 2016. Le culte de l’effort, l’endurance dans l’action, la sagesse dans les comportements pour la quête de l’excellence font désormais des valeurs distillées dans le département de la Mifi grâce à la Jesam. A cet effet, son initiateur souligne : « Comment ne pas se réjouir d’avoir parmi les lauréats du département de la Mifi, le major de la région de l’Ouest, et peut être major national du baccalauréat de l’enseignement secondaire général en la personne de l’élève Fosso Kenfack Carême Vianney du lycée bilingue de Gouaché, lauréat de la 3eme édition du concours « Semences Génies Sciences et Technologies et lauréat au baccalauréat de l’enseignement secondaire général, série C, avec la mention « Excellent ». L’amélioration considérable des performances scolaires dans le département de la Mifi qui occupe, depuis plusieurs années déjà, la première place dans le classement officiel des performances dans le classement officiel des performances des départements de la région de l’Ouest, nous conforte dans la poursuite, avec vos appuis divers, de cette initiative fort louable. » Selon cet enseignant du droit des affaires, cette cérémonie s’inscrit en droite ligne de la politique de développement du secteur de l’éducation impulsée des mains de maitre par le président de la République, chef de l’Etat, Son excellence monsieur Paul Biya. Pour ce, Pr Pascal Nguihé Kanté le présente l’homme du 06 novembre en visionnaire et appelle les jeunes de la Mifi a voter en sa faveur lors de l’élection présidentielle de 2025. « A vous chers lauréats, cette double cérémonie est une reconnaissance de vos efforts. Des efforts poursuivis inlassablement sous l’encadrement et l’attention particulière et permanente de vos parents. Maintenant que vous êtes des lumières pour vos congénères, il vous revient de vous apprivoiser ce message du chef de l’Etat et de le partager partout où vous irez. S’adressant à vous le 10 février dernier, Sem Paul Biya disait exactement ceci, je cite : « Je sais pouvoir compter sur vous. Vous l’avez prouvé par le passé. Vous le prouvé dans le présent. Et je sais que vous le prouverez dans le futur. Grace à votre vitalité, votre ingéniosité et votre maturité, vous pouvez contribuer efficacement à la construction de cet avenir radieux auquel aspire notre pays. » »
L’acquisition du sens de l’humanisme
Une projection en faveur du progrès qui, selon Jacques Bonjawo, spécialiste de l’intelligence artificielle (Ia) commande de savoir travailler en équipe. Car ce chercheur, les vertus du travail en groupe sont nombreuses et indéniables. Il énumère, entre autres, l’acquisition du sens de l’humanisme, le renforcement du professionnalisme, la complémentarité des idées et la pérennisation et l’universalisation des actions en faveur de la société. Avant lui, l’adjoint au maire de la ville, M. Negou, a salué la dynamique portée depuis neuf ans déjà par le comité d’organisation de la Jesam comme exemple de travail en équipe qui profite à la cité capitale de la région de l’Ouest et à ses habitants. Cet élu local a particulièrement magnifié le Pr Pascal Nguihé Kanté et les membres du comité d’organisation de la Jesam pour «la rigueur et la détermination à promouvoir l’excellence dans tous les établissements scolaires, sans aucune discrimination ». Plus simplement, M. Negou présente le secrétaire général adjoint des services du Premier ministre comme « un modèle d’humilité et de générosité ». Des qualités approuvées par M. Pouedogo, en service au Premier ministère et président du comité d’organisation de la Jesam depuis neuf éditions déjà. « Au fil des années, et malgré les difficultés, la Jesam poursuit son bonhomme de chemin », conclut-il.
Marylise SIBATCHEU
Innovations
La prise en compte des droits des minorités vulnérables
Les déplacés internes de la crise anglophone, les Mbororos et les élèves sourds et malentendants ont été gratifiés par le Pr Pascal Nguihé Kanté et son équipe.
Un fait inhabituel ce samedi 21 septembre 2024 à la place des fêtes de Bafoussam. En face de la tribune et devant les huit lauréats du baccalauréat scientifique 2024, (C et D) du CERSOM-Centre d’Education Spécialisée et de Réhabilitation des Sourds et Malentendants, un jeune homme traduit toutes les communications en langage des signes pour permettre aux personnes sourdes de comprendre le contenu de tous les discours prononcés. Logé à la tribune, Innocent Djonthé, sourd-parlant et promoteur du Cersom, salue certainement cette innovation qui, incontestablement, contribue à la vulgarisation du langage des signes, à la promotion du droit d’accès à l’information et à la liberté d’expression édictée par l’article 9 de la Charte africaine des Droits de l’homme et des peuples.
Cette action traduit que sur les 21 points inscrits à l’ordre du jour de l’édition 2024 de la Jesam, le numéro 19 est significatif et attire la curiosité. Il porte sur la remise des prix aux déplacés internes et aux Mbororos. Une démarche en faveur des droits des minorités vulnérables. Elle est aussi dirigée en faveur des sourds et malentendants, lauréats au baccalauréat 2024, primés par lors de la Jesam.
En effet, un bon nombre de jeunes déplacés internes de la crise anglophone et membres de la minorité Mbororos ont eux aussi été primés par lors de cette Journée de l’excellence scolaire et académique de la Mifi initiée par le Pr Pascal Nguihé Kanté en 2016.
Autre séquence spéciale de la 9eme édition de la Jesam 2024 porte sur la remise des prix aux méritants du « Concours semence génies sciences et technologies », rendu à sa troisième édition. Un effectif de huit cent quatre-vingt-six, soit 585 pour l’enseignement secondaire et 305 pour l’éducation de base, ont concouru aux épreuves courant le mois d’avril dernier. En guise de discrimination positive, la prise en compte de l’approche genre encourageant les candidatures féminines a été actée par Samuel Nguedia, proviseur du lycée technique de Tougang II et responsable du Centre communautaire de la jeunesse de la Mifi. Valentin Kamdem, ancien inspecteur régional de mathématiques et chargé d’étude dans les services du Premier ministre, Auguste Teguem, délégué départemental du ministère de l’Education de base dans la Mifi et Pr Lélé, vice doyen de la faculté des sciences de l’université de Dschang se sont investis pour la sélection des promus en toute objectivité. Pierre Steve Bidoung Mkpwatt, deuxième adjoint préfectoral de la Mifi n’a lésiné sur aucun moyen pour assurer la supervision des opérations menées par le Centre communautaire de la jeunesse de la Mifi. Les lauréats de la 3e édition ont été encouragés et motivés par Arthur Zang, l’inventeur d’une application médicale qui permet de détecter et d’anticiper sur les maladies cardiovasculaires. La remise d’une prime d’encouragement de cinquante mille (50.000) FCFA par personne aux meilleurs enseignants du primaire comme du secondaire, la remise des ordinateurs laptops aux meilleurs enseignants, la prise en compte des étudiants des différents facultés de l’université de Dschang, la prise en compte des doctorants de toutes les régions du Cameroun, la remise de sept machines à coudre aux ressortissants Mbororos du département de la Mifi, la remise de vingt machines à coudre moderne aux établissements techniques et professionnels du département de la Mifi font également partie des innovations qui montrent le sens de la créativité des acteurs et initiateurs de la Jesam.
Guy Modeste DZUDIE pour 237online.com
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Dibombari : Fin de règne pour un groupe de motards agresseurs
Après des mois d'insécurité, les habitants de Dibombari, situés dans le département du Moungo, région du Littoral, respirent enfin un peu plus librement. La Brigade de Dibombari a réussi à mettre la main sur un gang notoire, dirigé par un individu connu sous le nom de La Flamme, qui était en fuite.
Fometio Leonel, alias « Scorpion », un moto-taximan de profession, a révélé les méthodes d'opération de ce groupe. Selon lui, le gang agissait en trois membres : un conduisant la moto avec le client, tandis que les autres attendaient le moment opportun pour frapper. Le chauffeur simulait une panne, permettant ainsi à ses complices de dépouiller les victimes.
Avec son partenaire Bakop Sania alias « 40 pieds », également présenté à la presse, « Scorpion » a avoué que ce mode opératoire avait été en cours pendant trois mois. Les deux hommes, munis de deux motos, avaient réussi à s'emparer de nombreux téléphones, documents personnels et objets de valeur, ciblant principalement des femmes, souvent menacées avec des tournevis et des poignards.
La situation a pris un tournant ce matin aux alentours de 5 heures, lorsque la population a alerté les forces de l'ordre sur des agressions en cours. En réponse rapide, la Brigade de Dibombari a mis en œuvre un plan d'intervention élaboré par leur commandant, permettant d'intercepter les agresseurs au niveau de Yapaki.
L'adjudant-chef Samuel Bouazoc, commandant de la Brigade, a tenu à rassurer la population : « Dibombari n'est pas un terrain fertile pour les malfrats. Nous avons mis en place un système de communication efficace et nous encourageons les habitants à signaler toute activité suspecte. Les deux suspects seront bientôt présentés au procureur de la République pour répondre de leurs actes.
La nouvelle a été accueillie avec soulagement par les résidents, qui se disent préoccupés par la montée des actes criminels, surtout à l'approche des fêtes de fin d'année. M. Dibombari, directeur de l'École publique de Bomono ba jedua salué l'engagement des forces de sécurité, a souligné l'importance de leur action pour restaurer la sécurité dans la région.
Gilles Noubissie
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Le Cameroun va construire 6 000 km et réhabiliter 3 000 km de routes d'ici 2030
D'ici 2030, le Cameroun construira 6 000 km de routes bitumées, a annoncé le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Njoumessi.
À cela s’ajoute que le pays réhabilitera également 3 000 km de routes d’ici là.
Le ministère a dévoilé ces projets lors de la conférence préparatoire du budget 2025, le 6 novembre à Yaoundé, la capitale nationale.
« Sur la période 2020-2030, l'objectif est d'augmenter la densité du réseau routier bitumé pour 1 000 habitants de 0,32 en 2020 à 0,48 en 2030, à travers la construction de 6 000 km de routes bitumées, la réhabilitation de 3 000 km de routes bitumées, et des travaux d’entretien continus sur l’ensemble du réseau routier. » a déclaré le ministre des Travaux publics.
96% du budget alloué aux routes
Lors de la conférence budgétaire, le ministre a également révélé que le ministère a proposé d'allouer plus de 96% des ressources aux deux principaux programmes opérationnels. Les deux programmes, selon lui, sont la construction de routes et autres infrastructures (61,19%) et la réhabilitation, entretien et entretien des routes et autres infrastructures (36,19%).
Il a indiqué qu'ils ont réalisé ces travaux dans le strict respect des orientations du Chef de l'Etat, Paul Biya, et du cadre prescrit par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Dr Joseph Dion Ngute.
Le ministre présentera à l'Assemblée nationale ce qu'il a accompli et ce qu'il exige pour 2025. En novembre prochain, le Parlement tiendra des séances budgétaires et des débats.
Le ministre a déclaré que l'allocation pour 2024 et 2025 à venir suit les orientations énoncées dans une lettre-cadre du Premier ministre, chef du gouvernement, même si le Parlement doit encore la valider.
2 075 km de routes construites entre 2016 et 2023
Le ministre expliquera également, devant le Parlement, où il a construit 2075 routes. Récemment, le ministère des Travaux publics a publié une liste des routes qu'il a construites depuis 7 ans.
Le ministre a déclaré qu'au cours de cette période, les travailleurs ont construit 47 routes et en ont réhabilité 19.
MMI a vérifié les faits et a constaté que certaines des routes étiquetées comme construites avaient en fait été réhabilitées au cours de cette période.
Le gouvernement a confirmé que certaines routes, comme la rocade dans le Nord-Ouest, ont connu des retards en raison de l'insécurité.
MMI a demandé aux lecteurs s'ils avaient construit de telles routes dans leur région. Beaucoup ont déclaré qu’il n’y avait jamais eu de travaux de construction sur les routes de leur région. La question demeure : où le gouvernement camerounais a-t-il construit les routes ?
Mimi Méfo Infos
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Prix de la bière: Jusqu’à quand le gouvernement va-t-il résister à la pression des brasseurs ?
Tout a commencé au début de l’année 2022, quand l’Association des producteurs de boissons du Cameroun (CAPA), qui regroupe les principales unités brassicoles (Boissons du Cameroun, Guinness Cameroun et UCB) et producteurs de vins (Sofavinc) et liqueurs (Fermencam) du pays, a entrepris un plaidoyer en faveur d’une augmentation des prix. D’après cette organisation, la demande était motivée par les lourds surcoûts subis par le secteur, dus à la hausse des prix des matières premières et du transport international, exacerbée par les retombées économiques post-Covid-19 et le conflit en Ukraine.
Ces derniers estimaient qu’une révision des prix de l’ordre de 8% était nécessaire pour compenser des pertes chiffrées à environ 28 milliards de FCFA. Malgré les arguments avancés par la CAPA et les appels répétés du défunt Groupement des entreprises du Cameroun (Gicam) en soutien au secteur, le ministre du Commerce est resté sur ses positions. En mars 2022, lors d’une réunion à Yaoundé, le gouvernement a réaffirmé son refus d’accéder à la requête des brasseurs, soulignant la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs, déjà fragilisé par des hausses généralisées des prix.
L’INSTAURATION DE FRAIS CACHÉS ET SES RÉPERCUSSIONS
C’est le même discours que Luc Magloire Mbarga Atangana, le chef de ce département ministériel a tenu en fin de semaine dernière, après que des informations relatives à une hausse unilatérale des prix des boissons opérés par les tenanciers des débits de boissons, sont parvenues à son cabinet. «Le ministre du Commerce tient à rappeler à cet égard, que la bière et les boissons hygiéniques figurent bel et bien sur la liste des produits soumis à la procédure d’homologation préalable des prix par son administration, et peuvent éventuellement, à défaut, faire l’objet de négociation par le mécanisme des prix concertés. La récente initiative des exploitants des débits de boisson, qui s’est traduite par une augmentation unilatérale du prix de la bière et des boissons hygiéniques (…) est par conséquent nulle et de nul effet», a indiqué le ministre Mbarga Atangana dans un communiqué publié le 4 novembre 2024.
En effet, Depuis le 1er novembre 2024, les consommateurs camerounais ont constaté une augmentation discrète des prix de la bière et des boissons gazeuses dans les débits de boisson, avec une majoration allant de 50 à 100 FCFA par bouteille. Cette initiative, imputée aux exploitants des débits de boisson résulte selon le ministre du Commerce, de la modification des contrats qui lient les brasseurs à leurs partenaires commerciaux. «Le ministre du Commerce (…) a l’honneur d’informer la communauté des consommateurs qu’à l’issue d’une relecture des conventions, qui relèvent de l’accord des parties, liant certaines sociétés brassicoles à leur circuit de distribution, les exploitants des débits de boisson ont cru devoir, en violation flagrante des textes applicables en la matière, procéder à une augmentation illégale du prix de la bière et des boissons hygiéniques», peut-on lire dans le communiqué évoqué supra.
Pour d’autres sources au sein de l’industrie, cette situation résulte de frais additionnels imposés par des sociétés brassicoles sur les distributeurs, notamment des «frais de chargement» introduits par la Société anonyme des Boissons du Cameroun (SABC), filiale du groupe Castel. Officiellement, comme l’indique l’entreprise dans un communiqué publié le 5 novembre 2024, ces frais visent à compenser la manutention, le contrôle et la mise à disposition des bouteilles consignées.
Bien que SABC se dit prête à collaborer avec les pouvoirs publics afin que ces frais supplémentaires n’affectent pas le consommateur final, la répercussion sur les prix est manifeste. Ces derniers sont brandis par de nombreux tenanciers de bars et distributeurs pour justifier la hausse du prix de la bière. Ce qui laisse penser, comme le soulignent plusieurs observateurs avertis, à un nouveau coup de pression de l’industrie brassicole sur le gouvernement.
UNE HAUSSE INÉVITABLE ?
Cette hypothèse n’est pas à écarter, surtout si l’on se rappelle du discours de Stéphane Descazeaud, directeur général de SABC en mars 2024, alors qu’il inaugurait une nouvelle ligne de production à Yaoundé. Selon lui, l’augmentation des prix était devenue impérative pour permettre aux brasseurs de récupérer au moins 50 FCFA par bouteille, montant jugé nécessaire après les multiples hausses de coûts.
Il avait souligné qu’une augmentation de 100 FCFA était nécessaire pour atteindre cet objectif, compte tenu de l’impact des impôts et taxes sur le prix de vente. «Il faudrait les augmenter de manière significative pour une simple raison : chaque fois que vous augmentez le prix de la bière de 100 FCFA, l’État prélève 50 FCFA en impôts et taxes. Ainsi, pour obtenir une hausse réelle de 50 FCFA, montant minimal que nous devrions récupérer après les multiples hausses subies ces dernières années, il serait nécessaire d’augmenter le prix de la bière de 100 FCFA », avait-il déclaré.
D’autre part, en dévoilant le chiffre d’affaires réalisé en 2023 par l’entreprise qu’il dirige, Descazeaud a insisté sur le fait que la SABC opère dans un environnement de plus en plus difficile. En 2023, la SABC a déclaré un chiffre d’affaires de 729 milliards de FCFA, en baisse par rapport à l’année précédente. Selon l’entreprise, cette baisse résulte non seulement de la pression fiscale – qui représentait 50,3 % du chiffre d’affaires total – mais aussi du maintien des prix depuis cinq ans et de l’instabilité dans les régions anglophones.
La dernière augmentation officielle des prix remonte à mars 2019, lorsqu’une hausse de 50 FCFA avait été consentie après l’adoption de la loi de finances 2019, qui avait relevé les droits d’accises sur les boissons alcoolisées. «Si le gouvernement résiste pour l’instant aux pressions, la question reste ouverte : jusqu’à quand pourra-t-il tenir cette position ? D’un côté, la protection des consommateurs demeure un enjeu prioritaire, surtout dans un contexte où le pouvoir d’achat est mis à rude épreuve. De l’autre, ignorer les signaux de détresse du secteur brassicole pourrait menacer l’emploi et l’économie, compte tenu de la place centrale de l’industrie des boissons dans le tissu industriel du pays», souligne un expert contacté par Défis Actuels.
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