Actualités locales
Finances publiques : la masse salariale s’alourdit de près de 34 milliards de FCFA au Cameroun, à fin mars 2024
(Investir au Cameroun) – Dans son Document de programmation économique à moyen terme 2025-2027, le ministère des Finances révèle qu’entre janvier et mars 2024, la masse salariale de l’État camerounais a atteint 332,6 milliards de FCFA, marquant une hausse de 33,7 milliards de FCFA en glissement annuel. Cette augmentation est attribuée à plusieurs facteurs : « l’accélération de l’apurement des rappels, qui sont passées à 42,4 milliards en 2024 après 32,2 milliards en 2023 ; l’ajustement des salaires de 5% en février 2024 ; ainsi que la revalorisation de l’allocation familiale mensuelle, de 2800 à 4 500 FCFA par enfant », précise le document.
La croissance continue de la masse salariale de l’État, due en grande partie aux recrutements massifs dans la Fonction publique, inquiète de plus en plus les autorités camerounaises, soucieuses de préserver un équilibre budgétaire. Ainsi, depuis 2021, le gouvernement a entrepris de rationaliser ces recrutements. Par exemple, les diplômés des Écoles normales supérieures (ENS) ne bénéficient plus d’un recrutement automatique.
Grâce à ces mesures, combinées aux diverses opérations d’assainissement du fichier vendu, le Cameroun espère, pour la première fois en 16 ans, respecter le ratio de soutenabilité de la masse salariale des agents publics d’ici à 2025, selon les prévisions officielles. Ce ratio, fixé à 35 % au sein de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA), mesure le rapport entre les dépenses salariales de l’État et le volume des recettes fiscalo-douanières annuelles.
BRM
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Actualités locales
IRPP et fiscalité locale : comprendre la pression mise par le gouvernement sur les Camerounais
(Investir au Cameroun) – La décision du gouvernement camerounais de renforcer la collecte de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) et de la taxe locale de développement a suscité une polémique et des critiques au sein de l’opinion publique. Plusieurs analystes locaux dénoncent une ponction supplémentaire sur les revenus des ménages, déjà affectés par la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et une inflation persistante (7,3 % en janvier 2023), bien que celle-ci devrait diminuer à 5,4% en 2024, selon les prévisions officielles.
Les choix n’ont pourtant pas dû être faciles pour Louis Paul Motaze, le ministre camerounais des Finances. À l’instar de nombreux pays à faibles revenus, la première économie de la zone Cemac a dû solliciter l’aide du Fonds monétaire international (FMI) pour faire face à divers chocs extérieurs, entraînant une hausse des coûts d’importation et des difficultés à honorer les engagements en devises.
Pour y remédier, deux accords ont été signés en juillet 2021 avec le FMI, pour un montant global de 689,5 millions $ (432 milliards de FCFA). Ces accords ont été prolongés en décembre 2023 avec un ajout de 145,4 millions $ (91,1 milliards FCFA), puis en janvier 2024, une autre facilité a permis au Cameroun de sécuriser 181,7 millions $ (113,86 milliards FCFA) supplémentaires. Cependant, la signature de ces accords implique la mise en œuvre de réformes complexes.
Dans son rapport 24/237 publié en novembre 2024, le FMI donne des informations qui laissent percevoir que les choix du gouvernement camerounais ont été difficiles. Bien que les autorités aient parfois bénéficié de moratoires, les conditions attachées à ces programmes ont limité les marges de manœuvre en matière de politique budgétaire. Par exemple, l’institution de Bretton Woods prescrit de réduire la capacité de l’État à se financer par la dette. Ainsi, le solde budgétaire primaire hors pétrole doit devenir positif de 95 milliards de FCFA à la fin mars 2025. L’accès à de nouveaux financements extérieurs est également plafonné.
Sur le plan fiscal, la part des recettes non issues de la vente de pétrole brut, c’est-à-dire les recettes fiscales, doit augmenter pour atteindre plus de 4 500 milliards de FCFA en 2025. Entre les restrictions d’endettement, l’obligation de rembourser les arriérés et celle d’augmenter les ressources budgétaires non pétrolières, le gouvernement semblait n’avoir d’autre choix. Le 15 décembre prochain, il devrait être fixé sur l’obtention de nouvelles ressources attendues du FMI.
Au-delà de cette pression macroéconomique, l’élargissement de l’assiette de l’IRPP contribuera à une certaine équité. Selon des données publiées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la part de cet impôt dans le total des recettes fiscales n’était que de 6 % au Cameroun en 2022 contre une moyenne de 16% en Afrique subsaharienne. Aussi, il n’était jusqu’alors principalement acquitté par les travailleurs du secteur public ou privé formel, créant une injustice par rapport à d’autres secteurs d’activité économique, parfois plus rentables.
La bonne nouvelle pour 2025 est que les prix des produits importés devraient continuer de baisser, en raison d’une conjoncture internationale plus favorable et de la diminution d’environ 60% des coûts des frets maritimes. Cependant, face à des prix qui resteront plus élevés que par le passé, et dans un contexte où la qualité des services publics éducatifs, sanitaires et infrastructurels peut encore s’améliorer, le gouvernement devra ajuster son approche et mieux communiquer avec des contribuables de plus en plus attentifs à la qualité de la dépense publique.
Idriss Linge
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Bourses d’études ofi : une année d’actions pour l’éducation dans les communautés cacaoyères du Cameroun
(ofi) – Dans les communautés productrices de cacao du Cameroun, la pauvreté reste généralisée, de nombreux agriculteurs ayant du mal à obtenir un revenu vital. Ces difficultés économiques font qu’il est difficile pour les familles de couvrir les dépenses liées à la scolarité de leurs enfants. Bien que le gouvernement ait déclaré l’enseignement primaire gratuit en 2000, les écoles des zones rurales productrices de cacao sont confrontées à de graves défis, notamment une pénurie critique d’enseignants. Bien que des enseignants soient souvent affectés à ces écoles, de nombreux postes restent vacants.
Cela oblige les communautés à compter sur les cotisations des associations de parents d’élèves (APE) pour embaucher des enseignants supplémentaires et pour les fournitures de base. Malheureusement, de nombreux parents ne peuvent pas se permettre ces cotisations, ce qui exclut leurs enfants de l’éducation. De plus, Les frais de dossier pour le Certificat d’Étude Primaire (CEP) – un examen essentiel pour la transition de l’école primaire à l’école secondaire – sont à environ 20 dollars. Pour de nombreuses familles, ce coût est élevé, ce qui entrave davantage l’accès à l’éducation.
Conscient de ces défis, ofi Cameroun a lancé en 2023 un programme de bourses pour soutenir les enfants des communautés cacaoyères. Les bourses sont attribuées sur la base de deux critères principaux :
- Excellence académique – Une aide financière est accordée aux élèves exceptionnellement brillants.
- Difficultés graves – Les enfants issus de familles confrontées à d’importantes difficultés économiques sont également soutenus.
Pour l’année scolaire 2023/2024, ofi Cameroun a accordé 20 bourses d’environ 50 $ chacune à chaque élève de quatre écoles primaires de différentes communautés cacaoyères. Au cours de l’année scolaire 2024/2025, ce soutien s’est étendu à 64 bourses, d’une valeur de 81 $ chacune. Ces fonds couvrent les principales dépenses, notamment les frais d’examen (20 $), les cotisations d’APE (15 $), les livres scolaires (40 $) et d’autres besoins scolaires de base.
Cette initiative, qui est un engagement à long terme d’ofi et de ses clients, a suscité un sentiment d’enthousiasme dans les écoles, inspirant une saine compétition entre les apprenants en lice pour une bourse d’études ofi.
Austin Kidzeru, responsable du développement durable chez ofi Cameroun, a réaffirmé l’engagement indéfectible de l’entreprise à lutter contre le travail des enfants. Il a déclaré : « Nous promouvons intentionnellement l’excellence académique dans le but d’inspirer non seulement les enfants des producteurs de cacao, mais tous les élèves de la communauté. Ce programme de bourses est l’un des moyens par lesquels nous faisons progresser l’éducation tout en envoyant un message fort contre le travail des enfants, car nous voulons encourager tous nos enfants à aller à l’école. »
Combler les écarts de revenu vital et lutter contre la pauvreté est un problème complexe et multi-causal qu’aucune entreprise ne peut résoudre toute seule. Cependant, cela fait partie intégrante de notre engagement à favoriser le développement durable par le biais d’efforts collaboratifs, d’initiatives percutantes et de partenariats visant à créer un changement durable dans les communautés que nous servons.
Au-delà des bourses d’études, ofi Cameroun a distribué plus de 13 000 cahiers, 1 200 cartables et autres matériels pédagogiques en 2024. Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’engagement continu de l’entreprise à promouvoir l’éducation au sein de sa chaîne d’approvisionnement et à lutter contre le travail des enfants.
Combler les écarts de revenu vital et lutter contre la pauvreté est un problème complexe et multi-causal qu’aucune entreprise ne peut résoudre seule. Cependant, cela fait partie de ce que nous faisons pour lutter contre le travail des enfants et promouvoir des communautés prospères.
À propos d’ofi
ofi (olam food ingredients) est un groupe opérationnel né d’Olam. ofi propose des produits et ingrédients alimentaires durables, naturels et à valeur ajoutée afin que les consommateurs puissent profiter des produits sains et gourmands qu’ils aiment, composés de six plateformes de produits de premier plan dans les domaines du cacao, du café, des produits laitiers, des noix, des épices et des solutions alimentaires et de boissons. ofi a construit une présence unique dans la chaîne de valeur mondiale, y compris ses propres opérations agricoles, son approvisionnement à la ferme et ses installations de fabrication. ofi s’associe à ses clients, en s’appuyant sur son portefeuille complémentaire et différencié de produits alimentaires « tendance », pour co-créer des solutions qui anticipent et répondent aux préférences changeantes des consommateurs à mesure que la demande augmente pour des aliments plus sains, traçables et durables. ofi a plus de 29 ans d’histoire et d’héritage au Cameroun, notamment dans l’approvisionnement en cacao, ofi Cameroun – opère sous le nom d’OFI CAM SA.
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Habitat : 110 nouveaux logements construits à Douala et Yaoundé en 2024, loin des 550 annoncés par l’État du Cameroun
(Investir au Cameroun) – En 2024, le gouvernement camerounais a construit 110 nouveaux logements à Mbanga Bakoko, à Douala, et à Olembé, à Yaoundé, en collaboration avec des PME locales. L’annonce a été faite par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, dans son discours de politique générale prononcé le 1ᵉʳ décembre 2024 à l’Assemblée nationale.
Ce chiffre ne représente que 20 % des nouveaux logements annoncés en 2024 par le chef du gouvernement. En effet, lors de son discours de politique générale en novembre 2023 devant le Parlement, Joseph Dion Ngute avait annoncé que le gouvernement projetait la construction de 550 nouveaux logements dans les deux principales villes du pays, sans préciser comment cet objectif serait atteint.
Dans la foulée, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtès, avait indiqué que son département ministériel avait prévu de construire 175 logements dans le cadre du projet de construction de 10 000 logements sociaux et équipements sociaux collectifs liés à la firme italienne Pizzarotti. Dans son discours du 1ᵉʳ décembre dernier, le PM n’a pas évoqué les causes qui n’ont pas permis de construire les 440 autres logements.
Malgré cet échec, Joseph Dion Ngute a annoncé pour 2025, le lancement de la construction de 675 nouveaux logements à réaliser par les PME locales dans le cadre du programme gouvernemental de construction de 10.000 logements. Il a également annoncé les travaux de construction de 200 logements dans les villes de Bamenda (Nord-Ouest) et Buea (Sud-Ouest) dans le cadre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique (Planut).
D’après les chiffres officiels, le Cameroun accuse un déficit d’environ 2,5 millions de logements sociaux. Pour réduire ce gap, le pays a lancé en 2009 un programme de construction de 10 000 logements sociaux, couplé à l’aménagement de 50 000 parcelles constructibles, avec une phase pilote de 1675 logements. Le projet a déjà enregistré près de 2000 logements dans les villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Limbé, Bamenda et Sangmélima.
FN
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07-12-2023 – Habitat : en 2024, l’État du Cameroun projette de construire 550 nouveaux logements à Douala et Yaoundé
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