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Voie de contournement de Yaoundé : 4 bailleurs de fonds pour financer le premier tronçon

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Voie de contournement de Yaoundé : 4 bailleurs de fonds pour financer le premier tronçon
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 «Le premier chantier en phase de maturation et de recherche des financements est celui de la construction de la voie de contournement de la ville de Yaoundé, qui est une rocade circulaire ceinturant l’ensemble de la ville de Yaoundé au niveau sa deuxième couronne périphérique. Une mission conjointe UE, BAD, BEI et BDEAC se rend au Cameroun à partir du lundi 07 octobre pour la finalisation des financements du T3 d’un linéaire de 22, 5 km». Ces assurances émanent du ministère de l’Habitat et du Développement Urbain (Minhdu). Elles ont été formulées au lendemain du lancement officiel des travaux de construction des voies de contournement de la sortie nord de la ville de Yaoundé.

Cette annonce constitue un tournant décisif pour ce projet dont le démarrage, attendu depuis 1 an, a été retardé par un manque criard de financements. Un handicap que le Minhdu tente de lever depuis des mois en multipliant les rencontres avec de potentiels investisseurs. La dernière en date remonte au 10 juillet 2024. A cette occasion, Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du Développement Urbain avait reçu une délégation conduite par Nikolaos Milianitis, chef de la représentation régionale Afrique centrale de la Banque européenne d’investissement.

Selon le compte rendu effectué par le Minhdu, les deux parties avaient à l’époque, discuté des mécanismes à mettre en place pour le démarrage en fin d’année 2024 du tronçon prioritaire T3 qui va de Nkozoa (RN1) à Minkoameyos (Autoroute Yaoundé –Douala). Si ces prévisions se concrétisent, le Minhdu pourrait faire mentir le Programme d’investissement prioritaire pour la période 2024-2026, qui a indiqué que le démarrage des travaux est prévu pour 2026 pour s’achever en 2030 pour un coût prévisionnel de 795 milliards de Fcfa.

CONSISTANCE DU PROJET

La voie de contournement de Yaoundé n’est pas seulement un projet routier. D’après le gouvernement, c’est une réponse globale aux défis de mobilité, de durabilité et de développement urbain de la capitale et de sa périphérie. Conçue pour contourner Yaoundé par sa deuxième couronne périphérique, cette rocade de 90 km «transformera profondément l’urbanisme de Yaoundé. Répartie en quatre sections, elle facilitera non seulement la circulation urbaine, mais optimisera aussi les échanges sous régionaux en réduisant le temps de trajet entre Douala et les pays voisins tels que le Tchad, la République centrafricaine et le Gabon. De plus, elle permettra d’éviter la traversée de la ville par les poids lourds en transit, allégeant ainsi le trafic interne», souligne le Minhdu. La construction de cette infrastructure routière va impliquer la réalisation de nombreux ouvrages d’art: 16 échangeurs, trois ponts, 13 passages supérieurs, un passage inférieur, ainsi que des dalots, garantissant une fluidité et une sécurité optimales pour les usagers.

VISION

La voie de contournement de Yaoundé s’inscrit également dans une vision de développement plus large, avec la création de pôles urbains modernes dans les communes périphériques de Yaoundé, Soa, Mbankomo, Mfou et Okola. Ces extensions, incluses dans la deuxième composante du projet, visent à désengorger le centre-ville en développant des zones d’habitation et d’activité en périphérie, mieux connectées grâce à la nouvelle rocade. «Un volet essentiel pour répondre à la demande croissante d’équipements urbains dans une ville en pleine expansion démographique», se persuade le gouvernement.

 Les impacts économiques et environnementaux attendus sont tout aussi significatifs. Sur le plan économique, les études prévoient une réduction notable des coûts de transport et une amélioration des conditions de circulation pour les usagers. «Le projet devrait dynamiser l’économie locale et régionale, en particulier dans les secteurs du commerce et du transport, grâce à un taux de rentabilité interne (TRI) estimé à 12%. Par ailleurs, le projet promet de réduire les émissions de carbone, en limitant les embouteillages dans la capitale et en favorisant une mobilité plus fluide. La VCY, en agissant comme une « ceinture verte » autour de Yaoundé, jouera un rôle majeur dans la conservation des espaces naturels traversés», rappelle le Minhdu.

Cependant, comme toute grande infrastructure, la rocade de Yaoundé ne se fera pas sans certaines répercussions sociales. L’expropriation de terres et le déplacement de plus de 1 600 ménages sont, apprend-t-on, inévitables, tout comme la destruction de cultures, de points d’eau et le déplacement de plusieurs tombes. Avec un coût total de près de 800 milliards de FCFA pour la construction de la voie, et de 442 milliards FCFA supplémentaires pour la viabilisation des nouveaux pôles urbains, la voie de contournement de Yaoundé représente l’un des projets les plus ambitieux du gouvernement camerounais.

PÔLE DE DÉVELOPPEMENT

En attendant le démarrage de la phase T3, Le ministre de l’Habitat et du Développement urbain a présidé, le 23 septembre 2024, l’atelier de lancement des études détaillées d’aménagement du pôle de développement urbain d’Okola, qui fait partie des 4 pôles dont la viabilisation est une composante du projet de la Voie de Contournement de Yaoundé. «Le site est stratégique car, situé aux abords du tronçon prioritaire de la voie de contournement de Yaoundé, l’un des projets infrastructurel le plus important. Cette voie de contournement qui traverse les communes d’arrondissement de Yaoundé 1,3,4 et 7 ainsi que 8 communes de l’aire métropolitaine parmi lesquelles Okola, vise à désengorger le trafic au cœur de la cité capitale, améliorer la mobilité urbaine, et dynamiser l’activité économique dans les zones périphériques. Le lien entre ces différents pôles urbains et la voie de contournement de Yaoundé est donc fondamental», a déclaré Célestine ketcha Courtès lors de l’atelier susmentionné.

A en croire le membre du gouvernement, «Les études lancées au cours de cet atelier doivent non seulement définir les orientations stratégiques de cet aménagement, mais aussi tirer pleinement parti de cette proximité avec la voie de contournement. Le pôle urbain d’Okola doit être un modèle de développement durable, capable de répondre aux défis de l’urbanisation rapide tout en s’inscrivant dans le cadre des ODD, notamment en matière de villes et communautés durables (ODD 11) et d’infrastructures résilientes».

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IRPP: Déjà près d’un million de déclarations enregistrées

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IRPP: Déjà près d’un million de déclarations enregistrées
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C’est à une course de vitesse que sont lancés les contribuables camerounais ces derniers jours, sur la plateforme de déclaration de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (Irpp). Alors que le dernier délai approchait (02 décembre 2024), les retardataires , visiblement plus nombreux se sont lancés dans une course contre la montre. L’on parle de plus de 20 000 déclarations par jour depuis la fin de semaine dernière. Soumettant les serveurs de la Direction générale des Impôts (DGI) à rude épreuve. Fort heureusement,  » ces serveurs de dernière génération peuvent absorber ce flux, et on compte déjà près d’un million de déclarations effectuées en ligne’‘, assure un responsable de la DGI. Ainsi,  »contrairement à la rumeur qui a circulé ces derniers jours, le système fonctionne bien, et est sécurisé », rassure-t-on.

Cependant, le rythme des sollicitations a donné des sueurs froides. Alors que la date butoir du 2 décembre approchait, près de 60 000 Camerounais qui tentaient chaque jour de se connecter au système entre vendredi et dimanche dernier, ont créé une saturation. Laissant redouter une panne du système. Finalement il n’en sera rien. La DGI fait état d’une moyenne de mille appels par jour enregistrés par le centre d’appels dédié à l’information des contribuables sur la question. Au-delà de la garantie que des solutions sont régulièrement fournies par le ministère des Finances (Minfi) aux contribuables en difficulté, il faut y voir la preuve de l’engouement des contribuables à exercer leur devoir fiscal.

L’Irpp qui concerne les particuliers qui possèdent des biens ou qui perçoivent des revenus non imposés à la base, à été réintroduit depuis cet exercice 2024, dans un contexte de dématérialisation et de digitalisation, et vise à instaurer plus d’équité et de justice fiscale pour que le poids de l’effort fiscal ne repose plus uniquement sur les entreprises. Après avoir arrêté le délai du 30 juin pour déclarer ses revenus pour l’année 2023, l’administration fiscale l’avait repoussé au 30 septembre, puis au 1er décembre 2024. Un dimanche et donc un jour non ouvrable. Le Minfi l’a décalé au 3 décembre, avant d’accorder une semaine supplémentaire aux retardataires. Ils en ont jusqu’au 9 décembre prochain, en bénéficiant d’une exonération des pénalités prévues en cas de retard.

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1,3 milliard de FCFA injecté par le C2D pour la modernisation du Musée national

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1,3 milliard de FCFA injecté par le C2D pour la modernisation du Musée national
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En 2021, lors de l’évaluation de la restructuration artistique et culturelle, le ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt, déclarait : « Le gouvernement, en adoptant la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), a permis au sous-secteur arts et culture de migrer dans le secteur des industries et services. Les arts et la culture sont désormais considérés comme vecteurs de production de richesse, de croissance et d’emploi. » C’est dans cette optique que les institutions patrimoniales ont amorcé un changement de paradigme pour apporter leur contribution à la croissance économique. Parmi elles, le musée national. Quelle est « la contribution du C2D Projet d’Appui au Développement du Musée National (Padmun) » ? Cette interrogation était au cœur de la 13ème édition du petit du C2D organisé le 28 novembre dernier au sein de cette institution patrimoniale. Ce jeudi, le Pr Hugues Heumen Tchana, directeur du musée national a apporté des réponses à cette préoccupation. Lancée en juillet 2019, la première phase du Padmun symbolise l’engagement du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) en faveur du patrimoine culturel camerounais. Doté d’une subvention de plus de 655 millions de FCFA, le projet vise à moderniser le musée national tout en renforçant sa gouvernance et en valorisant ses collections.

CINQ ANS APRÈS, LES RÉSULTATS SONT ÉLOQUENTS

Cinq ans après son lancement, les résultats du Padmun sont éloquents avec 933 objets d’arts inventoriés, 46 mobiliers muséographiques milourds installés et 65 professionnels formés, dépassant largement les objectifs initiaux. « En termes de réalisation de la première phase de l’État, il y avait deux grandes propositions. La première proposition consistait en des travaux d’urgence. Ces travaux d’urgence comprenaient la réfection de la boiserie, l’éducation des réserves de l’État national et l’étanchéité. Ces trois projets ont été réalisés à 100 %. Ils nous ont permis d’assainir les réserves du musée grâce à l’achat de mobilier. Nous avons pu récupérer certains espaces qui étaient entièrement fermés et inutilisés. Dans la dernière composante, en quatre phases, le programme scientifique et culturel, le réaménagement des espaces, la provenance du musée et les formations de personnel ont permis à un grand nombre de personnes de se former dans les métiers de musées, aussi bien au Cameroun qu’à l’international. Les formations incluaient les métiers d’inventaire, le montage des expositions, la scénographie des expositions et, également, la réallocation budgétaire, ce qui a permis d’aller au-delà de l’assistance technique en équipant environ 56 mobiliers de réserve et en augmentant le nombre d’experts camerounais impliqués dans le projet. », a précisé Pr Hugues Heumen.

Ce travail de fond reflète une ambition claire : faire du Musée National un lieu de référence, à la fois gardien de l’histoire et acteur dynamique du rayonnement culturel camerounais. Le Padmun repose sur quatre axes principaux. D’abord, la modernisation de la gouvernance, indispensable pour adapter l’organisation interne du musée à ses nouvelles ambitions. Ensuite, la valorisation des collections, qui passe par une meilleure conservation et un inventaire précis des œuvres. À cela s’ajoutent le développement d’une politique scientifique et culturelle structurante, ainsi que l’aménagement des espaces muséographiques et architecturaux. Chacun de ces chantiers s’inscrit dans une vision d’ensemble qui dépasse les murs du musée : il s’agit de contribuer à la diversification de l’économie culturelle camerounaise. En s’appuyant sur le tourisme culturel et les industries créatives, le C2D entend renforcer l’impact de la culture sur le PIB national.

ADAPTATION ET RÉVISION DES PRIORITÉS

Au fil des années, le projet a dû s’adapter. Après les premières études menées par Expertise France et le Ministère français de la Culture en 2017 et 2018, une révision des priorités a été décidée en 2023. Lors du comité de pilotage du 19 avril, une nouvelle feuille de route a été adoptée. Deux avenants ont été signés pour réallouer les budgets et prolonger la durée du projet jusqu’en mars 2025. Ces ajustements reflètent une volonté commune : offrir au Musée National les moyens de ses ambitions. Parmi les travaux réalisés, on compte la réhabilitation de l’étanchéité de la toiture, la mise à niveau du système électrique et la réfection des boiseries. Le Musée National, en pleine modernisation, aspire à devenir un vecteur essentiel de rayonnement culturel, non seulement pour le Cameroun, mais aussi pour toute la région.

Les prochains mois seront cruciaux pour concrétiser cette vision et renforcer son rôle de gardien du patrimoine national. « Faisant suite à une sollicitation du Ministre des Arts et de la Culture, il a été consenti par le Comité d’orientation et de suivi du C2D d’allouer la somme de 655,9 millions de FCFA soit un million d’euros pour une seconde phase du projet de modernisation du Musée National. Cette deuxième phase permettra de capitaliser sur les diagnostics et recommandations faites par Expertise France lors de la 1ère phase et magnifier les réalisations de la Coopération Franco-camerounaise », a confié le directeur. Et de conclure : « C’est le cas par exemple de la boiserie qui doit être terminée, ou encore de la finalisation du mobilier des réserves. En termes de réalisation plus concrète, nous penserons à une salle pilote pour la restauration des biens culturels. Le Cameroun vient de lancer un vaste programme de reconstitution de sa mémoire collective à travers le rapatriement. Le Musée national devra être prêt à accueillir ces objets. Il faudra moderniser une salle pilote du Musée national et aménager le hall d’accueil pour davantage conforter les Camerounais dans leur identité culturelle »

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Coopération: Le Cameroun et la Suisse évaluent un  programme économique commun de 3,4 milliards de FCFA

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Coopération: Le Cameroun et la Suisse évaluent un  programme économique commun de 3,4 milliards de FCFA
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Selon les données présentées lors de cette réunion, le programme affiche un taux de consommation financière de 91,9 %, tandis que les réalisations physiques atteignent 78,5 %. En outre, la session a permis de visionner trois reportages sur l’état d’avancement des projets phares du programme, suivis d’un exposé de l’Unité de Direction. Plusieurs recommandations ont été formulées pour maximiser l’impact des initiatives en cours et mieux orienter les fonds restants. «Nous sommes sur le point de clôturer un chapitre important de notre coopération et d’en ouvrir un nouveau, porteur de perspectives encore plus prometteuses», a déclaré Natalie Kohlie.

Un enthousiasme partagé par le ministre Alamine Ousmane Mey, qui a souligné que cette clôture «sera l’occasion de redéfinir les axes prioritaires d’une relation bilatérale déjà fructueuse dans des domaines comme l’agriculture, la transformation des produits locaux, ou encore la promotion des PME». Malgré les avancées, plusieurs défis ont été recensés au cours de la mise en œuvre. Parmi eux, une communication insuffisante entre les différents acteurs (maîtres d’ouvrage, consultants, partenaires suisses), des lenteurs administratives, des conflits intracommunautaires et des obstacles sécuritaires. Les aléas climatiques, l’inflation post-Covid-19, et une inadéquation entre les cycles de travail et la disponibilité des ressources ont également pesé sur l’exécution des projets.

 Ces obstacles ont conduit les participants à plaider pour une meilleure coordination et une gestion rigoureuse des reliquats budgétaires. «Tenir compte du contexte spécifique de chaque projet est essentiel pour garantir une utilisation optimale des ressources », a insisté le Minepat.

DES PROJETS POUR UN IMPACT DURABLE

Né d’un accord signé en 2017 entre le Cameroun et la Suisse, le Programme des Fonds de Contre-Valeurs résulte de la conversion d’un ancien prêt suisse de 8 millions de francs suisses, accordé dans le cadre de la réhabilitation du barrage de Song-loulou. Les deux parties ont choisi d’investir ces ressources, estimées à 3,4 milliards de francs CFA, dans des projets visant à réduire les disparités sociales et à promouvoir le développement économique.

Trois initiatives majeures ont été financées à hauteur d’un milliard de francs CFA chacune Il s’agit notamment du projet Eau pour tous au Sahel, porté par S2W, qui vise à fournir de l’eau potable grâce à l’énergie solaire dans quatre localités des régions de l’Extrême-Nord et du Nord. Fresh Irish Potatoes, conduit par la société IEC, développe la culture, la transformation et la commercialisation de la pomme de terre dans la région de Santa. L’électrification hybride solaire et hydro, mise en œuvre par Solarhydrowatt, soutient l’autonomie énergétique de la commune de Dschang via un système innovant.

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