L’interview de Marc Brys, qui avait égratigné Samuel Eto’o et Rigobert Song, deux icônes du football africain, est encore d’actualité dans certaines radios. Cette fin de semaine, Patrick Mboma, Ballon d’Or africain 2000, répondait aux questions des journalistes d’Afrik-Foot. Pour l’ancien attaquant des Lions Indomptables, la défense de Samuel Eto’o face aux propos désobligeants du Belge n’a pas fait écho comme cela avait été le cas en France lorsque Mbappé et d’autres joueurs français avaient défendu Zidane après une sortie jugée mal placée de l’ancien président de la FFF. Pour le consultant de Canal+, « il ne faut pas accorder trop d’importance à Marc Brys, car c’est au Cameroun que son nom est connu pour la première fois dans le monde. »
Voici extrait de cet entretien que vous propose Lebledparle.com
« Je pense que la défense de Samuel Eto’o et Song a existé, mais elle n’a pas été à la hauteur de la sortie de Mbappé et des autres pour défendre Zidane. C’est vrai que les gens ont d’abord pris le temps pour voir si les propos attribués à Marc Brys n’étaient pas des fake news. Après recoupement, les gens se sont rendus compte que c’était vrai, les propos émanaient de lui, et certains ont riposté. Il ne faut pas se tromper, on n’est pas fou, tout le monde sait qui est Samuel Eto’o au Cameroun, en Afrique et dans le monde mais on ne connait pas Marc Brys.
Le monde a connu Marc Brys quand il a pris la sélection camerounaise. Avant, personne ne le connaissait. Donc on ne doit même pas perdre notre temps à comparer l’un et l’autre. Maintenant pourquoi ils ont l’arrogance pour arriver et manquer de respect ? Ca, je ne le sais pas. Peut-être pour certains, c’est un manque d’éducation, peut-être pour d’autres, les effets du colonialisme pourraient l’expliquer. Ils pensent que les Africains ne sont toujours pas à réfléchir et s’émanciper. Il peut y avoir des raisons sociologiques pour expliquer tout ça. Moi ce que je comprends dans cette affaire, c’est que Marc Brys a manqué de tact et d’intelligence, et il ne faut pas lui donner plus d’importance que ça !
Je comprends votre logique, mais vous ne savez pas qui s’entend avec qui. Dans ce cas de figure précis, il y a un patron et une autre personne qui doit considérer qu’elle a une relation de subordination et il ne veut pas la considérer. Il y a une forme de rébellion car ce personnage se sent protégé alors même qu’il entre dans une guéguerre qui ne devrait même pas être. On devait définir depuis longtemps dans quel couloir chacun devait évoluer. Bon là, on a compris qu’il y a des gens qui empiètent sur les tâches des autres. L’idée de la médiation n’est pas farfelue, mais pourquoi elle n’a pas existé ? Peut-être qu’on n’y a pas pensé. A ce jour, les choses se sont estompées, voyons ce que ça va donner, même si je crois que des troubles vont apparaitre dans les prochaines heures.”