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Agro-pastoral: de nouveaux référentiels de formation pour améliorer l’employabilité dans le secteur

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Agro-pastoral: de nouveaux référentiels de formation pour améliorer l’employabilité dans le secteur
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(Investir au Cameroun) – Le gouvernement camerounais a introduit des référentiels de formation homologués dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Cette initiative vise à professionnaliser ces métiers, tout en améliorant l’adéquation entre l’enseignement et les exigences du marché. Car, le Cameroun est confronté à d’importants défis économiques, notamment un taux de chômage élevé, en particulier parmi les jeunes. Selon l’Institut national de la statistique (INS), seulement 41,7 % des apprenants issus des centres de formation professionnelle se sont insérés sur le marché du travail en 2022. Ce constat met en lumière un décalage entre les compétences acquises et les besoins réels du marché, freinant ainsi la croissance économique du pays.

Le 24 septembre 2024 à Yaoundé, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe, a remis ces référentiels aux acteurs de la formation professionnelle, avec un objectif clair : dynamiser l’emploi et la productivité dans ces secteurs clés. Environ 460 exemplaires de 23 référentiels de métiers ont été distribués aux ministères sectoriels concernés et aux acteurs de la formation, en présence des ministres en charge de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ainsi que de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff). Ces documents, élaborés avec le soutien financier du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) via la GIZ, s’inscrivent dans le cadre du Programme d’accompagnement des mutations du bassin cotonnier du Cameroun (ABC-Pader). Ce programme, cofinancé par l’Union européenne (UE), vise à améliorer les performances économiques des acteurs privés de l’agriculture et de l’élevage, en tenant compte des systèmes de production adaptés au changement climatique. L’accent est mis sur le renforcement de l’emploi en milieu rural et la durabilité des systèmes de production.

Les nouveaux référentiels introduisent des métiers innovants tels que producteur de biofertilisants, conseiller agri-finance et agent d’encadrement agricole. L’objectif principal est de répondre à l’urgence d’une professionnalisation accrue, dans un contexte où les métiers de l’agriculture et de l’élevage sont souvent perçus comme peu attractifs, notamment pour les jeunes et les femmes. « Dans un contexte où le monde du travail et de l’emploi évolue constamment, et où les exigences de compétitivité et de durabilité deviennent de plus en plus pressantes, il est impératif de professionnaliser les producteurs et productrices et rendre les métiers de l’agriculture et de l’élevage de plus en plus attractifs pour les jeunes et les femmes », a déclaré Gabriel Mbairobe. Le ministre de l’Agriculture a souligné que la diversification de l’offre de formation dans ces secteurs est actuellement un « levier » pour la transformation structurelle de l’économie camerounaise. En diversifiant l’offre de formation, le gouvernement espère non seulement créer de nouveaux emplois, mais aussi revaloriser ces professions.

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, a qualifié la remise de ces référentiels de « geste capital », affirmant que seule une formation conforme aux normes internationales peut garantir un avenir professionnel solide aux apprenants. « Les 23 référentiels qui viennent d’être remis sont des documents qui ont le label du gouvernement parce que tout enseignement qui procède de ces référentiels obéit aux standards et aux normes internationaux. Une fois de plus, notre pays s’arrime à l’évolution du monde et tout ce que nous allons produire “Made in Cameroon” est conforme aux normes et standards internationaux », a-t-il affirmé.

La Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) appelle à une formation professionnelle adaptée au marché de l’emploi, avec une attention particulière à l’intégration de l’apprentissage et au renforcement des partenariats public-privé. Malgré ces efforts, les défis persistent. La coopération allemande a ainsi soutenu l’élaboration de référentiels sur des métiers porteurs dans l’agriculture et l’élevage. Nombre de ces curricula ont été testés dans les centres et écoles de formation partenaires et homologués par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, apprend-on.

Dans son discours à la jeunesse le 10 février 2024, le président Paul Biya a réaffirmé sa volonté de poursuivre le projet de professionnalisation des enseignements au Cameroun, afin de favoriser une meilleure insertion professionnelle et sociale. « Les programmes sont régulièrement révisés, afin d’aller toujours plus loin dans la professionnalisation des enseignements. Notre objectif étant, en effet, de parvenir à une meilleure adéquation formation-emploi », déclarait le chef de l’État. Deux ans plus tôt, il avait déjà souligné que la disponibilité de « compétences de qualité » représentait l’un des grands défis du pays. « Il nous faut pour cela augmenter notre offre de formation, afin de donner l’opportunité à tous les jeunes d’acquérir des compétences utiles et adaptées, susceptibles de leur ouvrir des opportunités d’emploi dans tous les domaines », affirmait-il. Ces 23 référentiels s’inscrivent parmi les initiatives du gouvernement pour répondre à cette nécessité.

Patricia Ngo Ngouem

Lire aussi:

12-12-2023 – Formation professionnelle : le taux d’insertion dans le monde du travail au Cameroun chiffré à 41,7% en 2022 (INS)

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Cemac : les banques captent 260 milliards de FCFA de liquidité auprès de la BEAC, malgré un engouement modéré

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Cemac : les banques captent 260 milliards de FCFA de liquidité auprès de la BEAC, malgré un engouement modéré
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(Investir au Cameroun) – L’offre de liquidité faite aux banques commerciales par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) le 1er octobre 2024, une fois de plus, a été entièrement captée par les établissements de crédit de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA). Bien qu’elle ait de nouveau été sursouscrite, on note cependant un engouement modéré des banques pour cette opération, d’après les résultats publiés par la banque centrale.

En effet, alors que les taux de souscription lors des opérations précédentes atteignaient 400% et plus, celle du 1er octobre 2024 s’est soldée par un taux de souscription de seulement 105%. Ceci, dans la mesure où la demande des banques ayant participé à l’opération s’est élevée à 273 milliards de FCFA, pour une offre de 260 milliards de FCFA.

Cette modération de l’engouement traduit une réduction des besoins de financement des banques de la Cemac, après le dynamisme observé autour de la mise à disposition de liquidité par la banque centrale depuis la reprise de ses opérations d’injection de liquidité en juin 2024. Cette situation pourrait amener la BEAC, soucieuse de combattre les tensions inflationnistes dans la Cemac, à réduire progressivement l’enveloppe hebdomadaire de liquidité proposée aux banques commerciales.

BRM

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Olam Palm Gabon dénonce des entraves à l’entrée de ses produits sur le marché camerounais

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Olam Palm Gabon dénonce des entraves à l’entrée de ses produits sur le marché camerounais
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(Investir au Cameroun) – Le 27 septembre 2024, lors d’une audience avec la ministre gabonaise du Commerce, Marie Paulette Parfaite Amouyeme, le directeur général des sociétés Olam Palm et Olam Rubber Gabon s’est plaint des tracasseries auxquelles les produits de ses entreprises font face à l’entrée du marché camerounais. Selon la presse gabonaise qui relaie l’information, Christophe Eyi a notamment cité des autorisations qu’imposeraient les autorités camerounaises avant l’entrée des produits sur le marché local, ainsi que des droits de douane qui seraient exigés sur les mêmes produits, malgré la libre circulation des hommes et des biens décidée entre les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA). Aussi, le dirigeant des filiales gabonaises du groupe singapourien Olam a-t-il sollicité la ministre gabonaise afin d’intercéder auprès des autorités camerounaises et de la Cemac pour lever ces contraintes.

« Les opérations que nous menons portent sur les questions de qualité, notamment l’exigence d’un certificat de conformité. Et en ce sens, même les productions locales sont soumises à cette exigence », réagit une source autorisée au ministère du Commerce du Cameroun. L’exigence d’un certificat de conformité pour les produits rentrant sur le territoire camerounais, y compris l’huile de palme dont le Cameroun importe annuellement 50 000 tonnes d’Olam Palm Gabon, est confirmée par Jacquis Kemleu Tchabgou. Il s’agit du secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), dont les membres revendiquent la production de plus de 80% des huiles raffinées et savons de ménage du pays.

Cependant, ce dernier révèle avoir d’ores et déjà entrepris, au nom des membres de l’Asroc, des démarches auprès de l’Agence des normes et de la qualité (ANOR), afin que l’huile de palme importée soit exemptée du certificat de conformité délivré dans le cadre du Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées en République du Cameroun (Pecae). « Peut-on mieux contrôler une marchandise à 4000 Km, que sur place au port de Douala ? Quand l’huile arrive au port de Douala, des prélèvements sont effectués sur les cargaisons et analysés en laboratoire, pour s’assurer de la qualité. Cela nous semble plus efficace », soutient-il.

Régime fiscalo-douanier spécial

Sur la question de la taxation de l’huile de palme importée du Gabon, le SG de l’Asroc déclare n’avoir jusqu’ici pas observé des entraves à l’entrée des produits gabonais sur le marché camerounais. « Nous avons des autorisations du gouvernement camerounais, qui nous permettent d’importer au droit de douane réduit de 5%. Quand les conditions du marché l’exigent, nous demandons souvent au gouvernement la suppression de ce droit de douane », confie-t-il. Ce dernier précise cependant que dans le cadre de la libre circulation en vigueur dans la zone Cemac, le principe applicable est le libre-échange, c’est-à-dire le démantèlement des barrières douanières entre les États.

L’avis de ce responsable de l’Asroc est partagé à la direction générale des douanes (DGD) du ministère des Finances, où l’on émet des réserves sur l’effectivité de la taxation de l’huile de palme et d’autres produits provenant du Gabon. En effet, expliquent nos sources à la DGD, la douane camerounaise applique le tarif extérieur commun (TEC) de 5, 10, 20 et 30% selon les produits importés hors de la zone Cemac. Mais, pour les produits dont l’origine est un pays de la Cemac, la douane applique le tarif préférentiel généralisé (TPG), dont le taux est de 0%, correspondant à une exonération complète, apprend-on.

Cependant, précisent nos sources à la DGD, lorsque l’entreprise exportatrice bénéficie d’un régime fiscalo-douanier spécial, comme celui de la zone franche (statut assorti d’importants avantages fiscalo-douaniers), elle est considérée comme une entreprise établie sur un territoire fiscal étranger, bien qu’étant basée dans la zone Cemac. Au Cameroun, c’est par exemple le cas des broyeurs de fèves de cacao tels que Sic cacaos, Neo Industry ou encore Atlantic Cocoa, apprend-on de sources douanières. En effet, en raison de leur statut d’entreprises situées en zone franche, et bien qu’étant basées au Cameroun, révèle la DGD, ces unités industrielles payent le droit de douane à l’importation sur leurs produits (beurre de cacao, poudre de cacao, etc.) vendus sur le marché camerounais, et le droit de sortie pour les exporter.

Au Gabon, les sociétés du groupe Olam sont situées dans la Zone d’investissement spéciale (ZIS) de Nkok. « La ZIS de Nkok est régie par le régime d’exonération de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, qui incite les investisseurs et les entreprises à investir au Gabon. La ZIS de Nkok correspond, dans le corpus juridique de la Cemac, à une zone franche… », peut-on lire dans un droit de réponse adressé par la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) au média gabonais Info241. C’était le 4 avril 2024.

Brice R. Mbodiam

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28-07-2023 - Fruits et légumes : les exportations du Cameroun vers le Gabon sous surveillance à cause de l’affaire du formol

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Autoroute Yaoundé-Douala : lancement de la phase 2, dont le coût est évalué à 880 milliards de FCFA

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Autoroute Yaoundé-Douala : lancement de la phase 2, dont le coût est évalué à 880 milliards de FCFA
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(Investir au Cameroun) – Ce 2 octobre 2024, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a officiellement lancé les travaux de conception et de réalisation de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala. Cette phase s’étend sur 141,1 km, reliant Bibodi à Douala, selon les services de communication du ministère des Transports. Initialement, le linéaire annoncé était de 136 km. « Cette avancée constitue la matérialisation des retombées du récent séjour du chef de l’État, Paul Biya. En effet, l’autoroute Yaoundé-Douala figurait au cœur des projets mis en avant au cours des échanges entre les parties camerounaises et chinoises », indique-t-on dans ce département ministériel.

L’autoroute Yaoundé-Douala a en effet été l’un des projets phares discutés lors des récentes rencontres entre le Cameroun et la Chine. Lors du 4e Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) tenu du 4 au 6 septembre dernier à Beijing, le président Paul Biya avait appelé à une intensification des investissements chinois dans les infrastructures routières du Cameroun. « Nous envisageons le lancement imminent de nos projets structurants de deuxième génération, à l’instar de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala », a-t-il notamment déclaré lors de ses échanges avec son homologue chinois, Xi Jinping. La phase 2 vise à améliorer la connexion entre les deux grandes métropoles du pays, Yaoundé et Douala, tout en fluidifiant les échanges au sein de la sous-région Afrique centrale. Les travaux permettront de renforcer les corridors Douala-N’Djamena, Douala-Bangui et Douala-Brazzaville, améliorant ainsi le transport et le transit. Le projet a également pour but de favoriser le développement des localités traversées par cette infrastructure.

Le ministre des Travaux publics a précisé que l’engagement de l’État du Cameroun avec l’entreprise China First Highway Engineering Corporation (Cfhec) découle de l’excellence des relations entre le Cameroun et la Chine, ainsi que de la qualité des travaux précédemment réalisés par cette entreprise sur la première phase du projet (60 km). Le choix de Cfhec a été décidé par la présidence de la République, mettant fin à un processus de sélection lancé en mars 2020 pour déterminer les entreprises qui accompagneraient le gouvernement dans le financement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de la phase 2. En d’autres termes, l’État a opté pour un contrat de gré à gré avec la filiale du conglomérat China Communications Construction Company (CCCC). Lors de son allocution, Emmanuel Nganou Djoumessi a rassuré les riverains sur les indemnisations liées au projet, souvent sources de retards dans les chantiers. Il a encouragé les populations à faire preuve de civisme et à ne pas entraver l’avancement des travaux. À cet égard, un rapport d’évaluation des biens impactés a été finalisé, facilitant ainsi la mise en œuvre du projet.

Le coût total estimé pour la phase 2 est de près de 880 milliards de FCFA. Les travaux seront réalisés selon un contrat à prix unitaires, permettant à l’entreprise d’être rémunérée selon les prestations effectuées, selon le ministère. Le projet est réparti en cinq tronçons : Bibodi-Bodmon (39,5 km), Bodmon-Edéa Est (34 km), Edéa Est-Edéa Ouest (30 km), Edéa Ouest-Pitti gare (18 km) et Pitti gare-Massoumbou (19,5 km). Les travaux devraient être achevés dans un délai de 36 mois, sous réserve que toutes les conditions soient réunies. Il est à noter qu’après quatre avenants, la réalisation de la première phase de l’autoroute, débutée en octobre 2014, aura duré plus de huit ans et coûté près de 350 milliards de FCFA, pour un marché initial de 284 milliards de FCFA.

P.N.N

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15-01-2024 – Autoroute Yaoundé-Douala (phase 2) : le PPP abandonné pour un gré à gré de 1000 milliards de FCFA avec le Chinois Cfhec

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