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Ketu Lawson, un homme à mobilité réduite qui danse pour subvenir aux besoins de sa famille
Ketu Lawson souffre d'un problème de mobilité depuis son enfance, un défi auquel il a dû faire face en regardant ses amis marcher avec aisance. Pourtant, il a accepté sa situation et a trouvé des moyens de la surmonter, en travaillant dur pour subvenir aux besoins de sa famille grâce à ses talents uniques.
À 27 ans, Ketu Lawson est devenu un danseur reconnu à Kumba et dans ses environs. Que ce soit pour un mariage ou toute autre fête, Ketu est toujours là, bougeant au rythme. Sa passion pour la danse ne connaît pas de limites et son handicap ne l’empêche pas de faire valoir son talent, que ce soit à Kumba ou ailleurs. Élevé à Foe Bakundu, dans le département de Meme, région du Sud-Ouest, Ketu a grandi avec un handicap moteur. Cependant, cela ne l’a jamais empêché d’exprimer son amour profond pour la danse. À chaque fois qu’il se produit, il rentre chez lui avec de l’argent, des gains qui servent à subvenir aux besoins de sa petite amie et de leur fils.
La musique : sa passion de toujours
Enfant, Ketu se retrouvait souvent seul en raison de ses problèmes de mobilité. Pendant que sa famille allait à l’école ou travaillait à la ferme, il restait à la maison, incapable de les rejoindre. Cet isolement était difficile, d’autant plus qu’il voyait les autres se déplacer librement alors que lui ne le pouvait pas.
Sans grand-chose à faire, Ketu a trouvé du réconfort dans la musique.
« J'ai grandi avec la musique toute ma vie. Je jouais des chansons et dansais seul car il n'y avait personne pour rester à la maison avec moi », a-t-il confié à MMI depuis son domicile de Three Corners, à Kumba.
Son amour pour la musique est devenu une forme d’expression personnelle qui allait façonner son avenir. Les talents de danseur qu’il a perfectionnés pendant ces moments de solitude constituent aujourd’hui sa principale source de revenus.
Contraints de déménager à cause de la crise anglophone
Ketu n’aurait jamais imaginé vivre ailleurs que dans son village natal, Foe Bakundu. La vie y était paisible jusqu’à ce que la crise anglophone éclate en 2016. À mesure que la violence s’intensifiait, avec des attaques fréquentes de groupes armés, la sécurité de Ketu et de sa famille était menacée.
« Quand des fusillades éclataient, j’étais souvent abandonné », explique-t-il, décrivant comment son handicap l’empêchait de fuir comme d’autres.
Finalement, la situation l’a forcé à quitter son village. Déplacé par le conflit, Ketu s’est retrouvé à Kumba, où une femme au grand cœur l’a accueilli. Si la crise l’a déraciné, elle l’a aussi mis sur la voie de l’indépendance. Aujourd’hui, son histoire illustre le dicton : « Le handicap n’est pas une incapacité. »
Apprendre à accepter sa condition
Lorsque Ketu est arrivé à Kumba, il hésitait à quitter la maison, honteux de la façon dont les autres pourraient le percevoir.
« Un jour, j’ai entendu parler d’une course pour les personnes à mobilité réduite. J’ai décidé d’y participer, mais une fois sur place, je me suis rendu compte que certaines personnes avaient des conditions encore pires que les miennes », se souvient-il.
Cette expérience a changé son état d'esprit et l'a encouragé à sortir de sa zone de confort. Déterminé à partager ses talents de danseur avec le monde, il a commencé à se produire devant des foules. Ses talents l'ont depuis emmené au-delà de Kumba, dans des villes comme Buea et Konye.
« Je peux danser sur n’importe quelle chanson et je le fais bien », dit-il avec assurance.
« Beaucoup de gens sont surpris quand ils me voient danser. Ils m’encouragent, parfois ils se moquent de moi, mais la plupart du temps ils m’encouragent. Grâce à cela, je gagne un peu d’argent pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. »
Que se passe-t-il lorsqu’il n’y a pas d’événements ?
Bien que la danse soit une source de revenus pour sa famille, Ketu rêve d'une vie plus stable. Idéalement, il aimerait devenir agriculteur, mais vivre loin de son village natal rend la tâche difficile. Il n'a pas les fonds nécessaires pour acheter un terrain ou démarrer une ferme.
« Le coût de la vie a augmenté. Tout est très cher maintenant. Si je pouvais avoir une ferme où je pourrais cultiver de la nourriture, cela m’aiderait beaucoup », a-t-il confié à MMI.
Ketu pense qu'avoir une ferme lui permettrait de subvenir aux besoins de sa famille lorsqu'il n'y a pas d'événements où danser, car l'argent qu'il gagne en se produisant n'est souvent pas suffisant pour répondre à tous leurs besoins.
À travers son histoire, Ketu Lawson fait preuve de résilience et de détermination, trouvant des moyens de transformer ses défis en opportunités tout en continuant à lutter pour un avenir meilleur.
Mimi Mefo Info
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Cameroun-Kenya : la CAF abat Eto’o en plein vol
Le match Cameroun-Kenya, comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 se jouera au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Dans un communiqué de presse rendu public ce 3 octobre 2024, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) en a fait l’annonce, en mentionnant que ce match était initialement prévu au stade omnisports de Japoma. Samuel Eto’o et ses hommes sont ainsi comme obligés de venir jouer dans un stade longtemps choisi par Marc Brys l’entraîneur sélectionneur des Lions indomptables, d’ailleurs pour ses matchs ; mais un choix que la Fécafoot a refusé depuis et se bat à exclure le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé des matchs de l’équipe nationale fanion du Cameroun.
Cette décision de la Fécafoot intervient au lendemain d’une mission d’inspection de la Confédération africaine de football (Fécafoot) au Cameroun, du 26 au 28 septembre dernier. Les experts de la CAF se sont intéressés aux différentes installations sportives comportant des stades de football, notamment le stade de la Réunification de Douala, le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, le stade omnisports de Yaoundé-Olembe, le stade omnisports de Douala-Japoma, le stade omnisports de Kouékong à Bafoussam, et le stade omnisports de Nguémé à Limbé. La CAF n’a homologué que les stades Ahmadou Ahidjo de Yaoundé et Kouékong comme pouvant accueillir les matchs des Lions indomptables pour l’heure.
Imposant à la Fécafoot de retourner à Yaoundé la mort dans l’âme. Alors que l’instance faîtière du football camerounais avait jusqu’ici campé sur Japoma. Après avoir échoué à faire jouer Cameroun-Namibie dans ce stade construit en prélude à la CAN 2021, la Fécafoot avait préféré le stade Roumde Adjia de Garoua. Une pelouse qui n’a pas été très accueillante pour les Lions indomptables. Cette fois-ci, la CAF a abattu Samuel Eto’o et ses hommes en plein vol. L’homme avait déjà unilatéralement organisé une réunion de préparation du match Cameroun-Kenya à Douala, en y conviant les autorités administratives et le ministre ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep). Court-circuitant ainsi la tutelle qui avait préalablement convoqué une réunion multisectorielle pour les mêmes fins. Au cours de cette réunion, la Fécafoot a annoncé déjà la vente des billets d’accès au stade, avant même que la CAF n’ait validé le stade.
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La BEAC lance de nouvelles pièces pour lutter contre la pénurie
Le Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) a lancé des millions de nouvelles pièces visant à endiguer le problème de pénurie de pièces auquel le Cameroun et d’autres États de la CEMAC sont confrontés.
Le directeur de l'agence de Douala de la BEAC, Armand Lengue Koum, a récemment demandé aux opérateurs économiques de la plus grande ville du Cameroun d'échanger leurs billets contre des pièces à l'agence.
Les échanges ont lieu tous les lundis, mardis et mercredis de 7 heures à 10 heures, selon le communiqué d'Armand Lengue.
La mesure vise à réduire la rareté des pièces de monnaie, qui a entravé les transactions économiques, en particulier parmi les petites entreprises et les petits commerçants.
La BEAC a annoncé son intention de mettre davantage de pièces en circulation. Yvon Sana Bangui, le gouverneur de la banque, a regretté que la BEAC ne distribue pas son stock de 150 millions de pièces du modèle 2006 aussi rapidement que prévu.
Il chargea les services des succursales de faciliter la circulation de ces pièces.
Les exportations illégales vers la Chine et d’autres pays asiatiques ont provoqué une pénurie de pièces de monnaie au Cameroun et dans le reste de la CEMAC, car ces pièces sont utilisées pour fabriquer des bijoux.
Les joueurs collectent les pièces de manière informelle via des systèmes de jeu et d'autres moyens.
Lors de sa visite à Yaoundé le 24 juin, le gouverneur de la BEAC a révélé qu'ils travaillaient sur un nouveau modèle de pièces qui sera difficilement exportable.
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Plusieurs recrues renvoyées de la gendarmerie
Candidats admis aux concours de recrutement de 3000 Élèves Gendarmes, 300 Élèves Sous-Officiers de Gendarmerie option Service Général, et 40 Élèves Sous-Officiers de Gendarmerie option Santé Militaire, et déjà en formation, plusieurs d'entre eux ont été exclus pour divers motifs .
L'aventure au sein de la grande muette voulue par plusieurs jeunes camerounais n'aura été que de courte durée. Selon un communiqué du Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense, signé le 1euh octobre 2025, plusieurs jeunes candidats préalablement admis aux concours de recrutement de 3000 Élèves Gendarmes, 300 Élèves Sous-Officiers de Gendarmerie option Service Général, et 40 Élèves Sous-Officiers de Gendarmerie et déjà en formation ont été renvoyés. « Le Ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense informe les candidats aux concours pour le recrutement de 3000 Élèves Gendarmes, 300 Élèves Sous-Officiers de Gendarmerie option Service Général, et 40 Élèves Sous-Officiers de Gendarmerie option Santé Militaire, que les listes de ceux admis en substitution des recrues à remplacer pour divers mobiles réglementaires dans les Centres d'instruction ont été publiés ce jour et peuvent être consultées dans les Postes de Commandement des onze Légions de Gendarmerie », écrit Joseph Beti Assomo dans son communiqué.
« Les intéressés sont attendus dans les Centres d'instruction indiqués jusqu'au 04 octobre 2024 à 15h30 date limite, chacun muni d'une photocopie de son acte de naissance, de l'original de sa Carte Nationale d'Identité, de 02 photos d'identité couleur 4×4, d'un eau de 10 litres et d'une machette », ajoute le ministre Délégué à la Présidence chargé de la Défense.
Le nombre de jeunes et les motifs pour lesquels ils ont été renvoyés n'est pas assez clair dans le communiqué du ministre, mais plusieurs sources laissent croire que ces derniers ont été exclus pour faux diplômes ou faux âges. On se souvient que cette année déjà, plus de 1300 recrues avaient déjà été renvoyées des forces de défense, suite aux contrôles approfondis d'authentification des diplômes. Parmi eux, 01 faux GCE Advanced Level ;12 faux Probatoires ; 64 faux niveaux ordinaires du GCE ; 491 faux BEPC camerounais ; 661 faux BEPC d'un pays voisin ; 83 fausse casquette. Pour un total de1312 faux diplômes détectés, un chiffre en légère augmentation par rapport à 2022 où 929 individus avaient été écartés à l'entrée définitive dans les Forces de Défense camerounaises pour des motifs similaires.
Essama Aloubou
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