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René Ramses Meyong, climatologue de l’ONCC: «Nos informations ont été utilisées de façon optimale, sinon le bilan humain des inondations à l’Extrême-Nord serait plus lourd»

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René Ramses Meyong, climatologue de l’ONCC: «Nos informations ont été utilisées de façon optimale, sinon le bilan humain des inondations à l’Extrême-Nord serait plus lourd»
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L’une des missions de l’observatoire national des changements climatiques du Cameroun est de proposer des mesures préventives face aux changements climatiques, est ce que les évènements qui se sont déroulés dans la région de l’Extrême-Nord sont l’une des conséquences de ce phénomène ?

Bonjour et merci à pour cette opportunité qui nous est offerte, d’éclairer la lanterne des Camerounais sur cette actualité climatique, plutôt peu reluisante, de la Région de l’Extrême-Nord de notre pays et les enjeux qui lui sont associés. Pour répondre au premier volet de votre question, les inondations de Yagoua dans le Mayo-danay et de pas mal d’autres localités de la Région de l’Extrême-Nord (Blangoua, Makary, Maga, Zina etc.) depuis ces dernières semaines nous rappellent les évidences des changements climatiques dans notre pays en général, et dans la zone soudano-sahélienne en particulier. Cela s’explique par le caractère exceptionnel des épisodes pluvieux de cette année 2024 dans cette partie du pays, et même cette partie de l’Afrique (en regardant ce qui se passe au même moment au Tchad, au Nigeria etc.), sur le plan de l’abondance des précipitations et de leur distribution temporelle. En d’autres termes, il pleut abondamment et un peu plus que la normale cette année dans cette région, mais en moins de temps que d’habitude. Ainsi, les indices du nombre de jours de fortes précipitations ou de très fortes précipitations sont en augmentation (ce que nous appelons techniquement des pluies exceptionnelles). Et cette forte concentration pluviométrique, couplée aux autres facteurs déterminants au niveau du sol (topographie, modes d’aménagement, nature des sols etc.), contribue assez significativement à ce qui est vécu en ce moment, c’est à dire à la submersion assez fulgurante et longue des espaces par les eaux.

Avez-vous alerté les autorités camerounaises de la région sur ce qui se vit actuellement ?

Dans le cadre de la production des services climatologiques, c’est à dire des prévisions climatiques traduites dans le langage de leurs impacts potentiels sur les secteurs de développement, l’Onacc travaille en synergie avec les autorités sectorielles, tant au niveau central qu’au niveau déconcentré, de même qu’avec les partenaires au développement œuvrant dans le domaine de l’humanitaire, pour une meilleure exploitation des informations climatologiques à caractère prévisionnel mises à leur disposition. Et donc, que ce soit dans son bulletin saisonnier de prévision des paramètres climatiques des mois de septembre, octobre et novembre 2024, que ce soit dans ses différents bulletins de prévisions et d’alerte climatique décadaire (tous les dix jours), que ce soit même dans le Calendrier saisonnier multisectoriel 2024 de la Région de l’Extrême-Nord élaboré par l’ONG Action Contre la Faim (ACF) et les autres acteurs œuvrant dans l’humanitaire dans cette Région (FAO, OCHA, CRC, etc.) avec l’appui technique de l’Onacc, des informations de référence ont souvent été véhiculées, afin d’attirer l’attention des différents acteurs et éclairer leurs décisions pour une meilleure planification des actions anticipatoires. Et, fort du retour que nous avons, ainsi que des prévisions d’impacts, nous pensons que ces informations sont plutôt utilisées de façon optimale jusqu’ici, sinon le bilan humain (pour ne prendre que ce volet) serait plus lourd que ce qu’il n ‹est jusqu’ ici.

Comment selon vous, en quelques étapes, il faudrait procéder pour apporter un secours efficace aux populations ?

Du point de vue de ses missions, l’Onacc ne saurait apporter une réponse complète à cette question, au regard de la pluralité des acteurs impliqués tant en amont qu’en aval de l’encadrement ou de l’assistance des populations, dans la limite des missions et compétences de chacun. Toutefois, dans ce processus, l’une des étapes clés reste incontestablement la préparation, qui permet de planifier des actions anticipatoires en prévision du risque. Or, sous le prisme des missions de l’Onacc, la mise en œuvre de cette étape requiert des informations et données fiables sur la situation climatique qui prévaudra dans un espace donné du territoire national, a une période donnée. Cette connaissance de la situation climatique annoncée et des risques associés aide ainsi à mieux planifier les opérations qui pourraient être menées au cas où les aléas climatiques annoncés venaient à se produire sur le terrain. C’est la connaissance (et la prévision) du risque. Le même cheminement est valable dans la phase d’intervention, qui consacre la mise en œuvre effective des actions anticipatoires élaborées en prévision des risques.

Quelles sont les prévisions dans les jours à venir et des conseils pratiques ?

Pour les prochains jours, d’après le bulletin de Prévisions et d’alertes climatique décadaire de l’Onacc (que vous pouvez obtenir sur son site web ), il est annoncé une continuité de la situation pluviométrique déjà observée durant ces derniers jours dans la zone cible, entre autres, avec toutefois une relative diminution par rapport aux dix derniers jours (ce qui ne veut pas dire pour autant que le danger est déjà derrière nous, car avec la saturation actuelle des sols en eau dans cette partie du pays et avec l’occupation des espaces (surfaces) par les eaux jusqu’ici, la moindre pluies peut contribuer à exacerber le phénomène des inondations. D’où la vigilance permanente que nous ne cessons de recommander aussi bien aux populations elles-mêmes, mais aussi aux acteurs institutionnels (publics et privés) qui en assurent l’encadrement au quotidien en cette période difficile. Sur le plan pratique, les autorités en charge de la Protection Civile sont à pied d’œuvre, et l’ONACC (pour sa part) n’est là que pour continuer de mettre à leur disposition les informations climatiques à caractère prévisionnel utiles pour éclairer le processus de prise de décision dans les différentes interventions.

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Inertie : Une chaîne de télévision « tue » Paul Biya, Yaoundé s’affole

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Inertie : Une chaîne de télévision « tue » Paul Biya, Yaoundé s’affole
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Alors que Paul Biya est sans nouvelles depuis des semaines, sa « mort » agite le pays. Une chaîne de télévision basée en Afrique du Sud, a annoncé la mort de Paul Biya. Confortant une « rumeur » qui circulait depuis quelques jours. Aussitôt, le régime au pouvoir s’est emballé. Sur leurs plateformes numériques, des pontes du régime ont engagé les hostilités contre les propagateurs de ce « fake news ». Grégoire Owona, ministre en charge du travail et secrétaire général adjoint du Comité central du Rdpc, parti au pouvoir, a appelé «les institutions appropriées [à] « sévir » face à ces imposteurs d’où qu’ils viennent et quel que soit le lieu d’où ils émettent». Pour sa part, Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur et secrétaire à la communication du Rdpc, estime que « ce stratagème fantasmagorique ne doit pas ébranler la maturité politique, la lucidité et le patriotisme des Camerounais et des amis de notre cher et beau pays. Le journalisme universel s’appuie sur des faits et nons sur des élucubrations ou des nouvelles dolosives ».
Entre temps, le Haut-commissaire de l’Afrique du sud au Cameroun, était annoncé au ministère des relations extérieures, pour être sermonné au sujet de cette « fausse information » diffusée par cette chaîne de télévision émettant depuis l’Afrique du sud et appartenant à des leaders séparatistes. Les événements semblent nourrir la « fausse information ». Yaoundé est obligé de communiquer officiellement. Au cours des journaux radio et télévisés des médias de service public, les messages se relaient. D’abord le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement qui dénonce « des annonces péremptoires assorties de commentaires tous aussi tendancieux les uns que les autres, mais avec aucun rapport avec la réalité des faits ». Pour René Emmanuel Sadi, « le gouvernement de la République affirme sans ambages que ces rumeurs relèvent du fantasme et de la pure imagination de leurs auteurs, et entend y apporter un démenti formel ». Par la suite, c’est Samuel Mvondo Ayolo le Directeur du Cabinet civil (DCC) de la présidence de la République qui montera au créneau au cours des mêmes éditions de journaux, et « condamne fermement les comportements qui abusent de la liberté d’expression pour tenter e troubler l’opinion nationale et internationale»
Cela survient alors que le lanceur d’alertes Paul Chouta a annoncé ces derniers jours que Paul Biya était évacué de la Suisse pour la France, pour être opéré en urgence.
Santé
Alors que des communicants officieux du gouvernement s’attelaient à démentir et dénigrer le lanceur d’alertes, l’homme a réaffirmé ses dires en donnant des précisions sur le vol qu’a emprunté le couple présidentiel, et sa destination. Aujourd’hui, alors que l’opinion se pose de plus en plus de questions sur son président dont l’on n’a plus de nouvelles depuis la fin du sommet Chine-Afrique tenu du 4 au 6 septembre dernier, dans ce contexte de rumeurs sur la mort de Paul Biya, René Emmanuel Sadi «le gouvernement tient à faire savoir que dès le lendemain du sommet Chine-Afrique auquel il a pris une part active, le chef de l’Etat s’est accordé un bref séjour privé en Europe ». sans préciser la destination. « Pour autant, l demeure comme il est de coutume, et où il se trouve, attentif à l’évolution de la vie nationale». Invitant les partenaires et pays amis à ne point se laisser distraire par des manœuvres de désinformation, d’instrumentalisation et de déstabilisation orchestrées par des groupuscules et des individus pernicieux à des fins inavouées ». Et surtout, « au demeurant, le chef de l’Etat se porte bien et rejoindra le Cameroun dans les tout prochains jours», assure-t-il. Le Cabinet civil confirme « l’excellent état de santé du chef de l’Etat qui travaille et vaque à ses occupations à Génève d’où Il n’est jamais parti depuis son arrivée en provenance de Beijing».
Ici, Samuel Mvondo Ayolo le DCC fait un pas de plus que le porte-parole du gouvernement en indiquant où se trouve Paul Biya dont il n’a jamais auparavant donné de nouvelles depuis la fin du sommet de Beijing. Cela fait tout de même 36 jours que le président de la République a quitté le pays et 34 jours qu’il est sans nouvelles.

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Le ministre camerounais des Affaires étrangères comble le vide alors que Biya se tait

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Le ministre camerounais des Affaires étrangères comble le vide alors que Biya se tait
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Le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, est devenu de plus en plus le visage du pays sur la scène mondiale. De New York à la Chine, en passant par l'Union africaine et la France, Mbella Mbella a représenté le Cameroun lors d'événements internationaux clés – souvent à la place du dirigeant du pays, le président Paul Biya, qui a été manifestement absent.

Cela fait plus de 29 jours que Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil à la présidence, a annoncé que l'avion de Biya avait décollé de l'aéroport de Pékin après avoir participé à un sommet en Chine. Depuis lors, aucune information officielle n'a été fournie sur le sort du président. Les Camerounais ne savent toujours pas si Biya est toujours en transit ou s’il a atterri ailleurs.

Plus récemment, on s'attendait à ce que Biya participe au sommet de la Francophonie en France, qui se tiendra les 4 et 5 octobre, mais une fois de plus, le président ne s'est pas présenté.

Mbella Mbella intensifie

Lejeune Mbella Mbella faisait partie de la délégation qui a accompagné Biya en Chine pour le sommet des affaires sino-africain. Cependant, une fois le sommet terminé le 7 septembre, le rôle de Mbella Mbella sur la scène internationale n'a fait que croître. Il s'est envolé pour New York, où il a félicité Philémon Yang, ancien Premier ministre camerounais, pour son élection à la présidence de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Suite à cela, Mbella Mbella est restée à New York pour assister à l'Assemblée générale des Nations Unies, prononçant un discours le 22 septembre au nom du président Biya. Il a également présidé une réunion en marge de l'assemblée, représentant les efforts de paix et de sécurité de l'Union africaine.

De New York, Mbella Mbella s'est rendu à Paris pour le sommet de la Francophonie, auquel Biya devait assister mais ne l'a pas fait. Après la conférence, Mbella Mbella s'est rendue à Hambourg, en Allemagne, pour participer à un autre sommet mondial axé sur le développement durable.

Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, il est noté : « Après avoir représenté le Chef de l'État du 4 au 5 octobre 2024, au Sommet de la Francophonie à Paris, en France, le ministre des Affaires étrangères, Son Excellence MBELLA MBELLA, est arrivé en Allemagne ce samedi 5 octobre pour participer à la Conférence de Hambourg sur le développement durable, qui se tiendra du 7 au 8 octobre 2024, dans la ville citée. Le ministère des Affaires étrangères fait partie de la délégation camerounaise conduite par le Premier ministre, Chef du gouvernement, Son Excellence le Chef Dr Joseph Dion Ngute, et Représentant personnel du Chef de l'Etat, Son Excellence Paul Biya.

Le communiqué ne fournit toutefois aucune information sur l'endroit où se trouve le président insaisissable, laissant les Camerounais et la communauté internationale avec des questions persistantes.

Mimi Méfo Infos

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État de santé du président Paul Biya : Le cabinet civil dément les rumeurs

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État de santé du président Paul Biya : Le cabinet civil dément les rumeurs
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Dans un contexte de spéculations croissantes sur l'état de santé du président camerounais, Paul Biya, le directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, a pris la parole pour dissiper les doutes. Dans un communiqué rendu public, il a affirmé que le président est en excellent état de santé et qu'il continue de s'acquitter de ses obligations à Genève.

Le communiqué précise : « Le Cabinet Civil de la Présidence tient à rassurer tous nos compatriotes sur l'excellent état de santé du Chef de l'État, qui travaille et vaque à ses occupations à Genève ». Ces déclarations interviennent alors que Paul Biya est absent du Cameroun depuis le 02 septembre dernier. Le DCC insiste sur le fait que les informations circulant sur la santé du président sont fausses.

Les attentes grandissent quant à un retour imminent du président en terre camerounaise, où il pourra reprendre ses activités et continuer à présider aux destinées de ses concitoyens. Ce démenti du cabinet civil survient à un moment où plusieurs figures de l'opposition ont exprimé leurs inquiétudes et exigé des éclaircissements sur l'état réel du président de la République.

De plus, le ministre directeur du cabinet civil a assuré que le président de la république travaille sereinement sur les dossiers importants du pays, et profite également d'un séjour privé en Europe, plus précisément en Suisse.

Les rumeurs, amplifiées par les réseaux sociaux, ont suscité des réactions variées au sein de la population et des milieux politiques. Alors que le cabinet civil affirme la bonne santé de Paul Biya, la vigilance reste de mise pour l'évolution de la situation.

Gilles Noubissie

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