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Fonction publique camerounaise : Tout savoir sur le suivi d’un dossier au Minfopra à l’ère de la digitalisation

ange1poireau

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Fonction publique camerounaise : Tout savoir sur le suivi d’un dossier au Minfopra à l’ère de la digitalisation
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Les innovations engagées par Joseph Le reposent sur la création d’un portail numérique qui centralisera tous les services offerts par les administrations publiques. Ce projet, discuté avec près de soixante administrations publiques, devrait voir le jour à court terme. Le ministre l’a décrit comme une réponse à l’impératif de modernisation de la prestation de services, notamment après les perturbations causées par la pandémie de Covid-19.

« Nous avons entrepris de dématérialiser plusieurs services pour éviter les déplacements des usagers vers Yaoundé, avec tous les risques et les dépenses que cela implique », a déclaré Joseph Le. Ainsi, la procédure d’inscription aux concours administratifs se fait désormais en ligne, de même que la certification des actes administratifs et la consultation des dossiers des agents publics via un portail dédié.

Réaction aux critiques : la gestion des dossiers en ligne

Les lenteurs administratives, souvent décriées par les usagers, ont particulièrement retenu l’attention de l’opinion publique en octobre 2023. Baa-Yan-Mbe Haïwe, un agent contractuel d’administration, a publié une lettre ouverte dénonçant la longue durée de traitement de son dossier disciplinaire. En réponse, le MINFOPRA a précisé que l’intéressé s’était rendu coupable d’absence irrégulière, justifiant ainsi le retard dans la gestion de son dossier.

Ce cas a remis au goût du jour une problématique générale : la lenteur dans le traitement des dossiers, un fléau que le ministre Joseph Le a fermement décidé de combattre. « Dès qu’il sera avéré qu’un dossier est resté 30 jours chez un responsable chargé de le traiter, ledit responsable écopera d’une sanction très sévère, allant jusqu’à la suspension de trois mois, avec effets financiers », a affirmé le ministre lors d’une allocution en 2023. Ce ton ferme vise à garantir une accélération du traitement des dossiers au sein du ministère, notamment à la direction de la gestion des carrières, souvent pointée du doigt par les usagers.

La 4e révolution industrielle : une transformation structurelle

Lors de la conférence de 2022, Joseph Le a évoqué l’impact de la 4e révolution industrielle sur les services publics camerounais. Selon lui, les nouvelles technologies, comme la biométrie et l’intelligence artificielle, permettront d’automatiser et d’accélérer le traitement des dossiers des fonctionnaires. Parmi les innovations envisagées, on retrouve l’utilisation de bornes biométriques pour contrôler la présence des agents publics, ce qui, à terme, influencera directement le calcul des salaires en fonction de l’assiduité.

Ces réformes ne se limitent pas à la modernisation technologique. Le ministre a souligné l’importance de la formation continue des fonctionnaires, afin qu’ils puissent accompagner cette transformation digitale. Le Pr Nadine Ngameni Machikou, intervenant lors de la même conférence, a insisté sur le besoin de déconcentrer les infrastructures numériques dans les régions. « Il est impératif que les ressources humaines du gouvernement soient mieux formées pour accompagner cette transition numérique », a-t-elle souligné.

Un avenir numérique et des défis persistants

Le projet de transformation numérique du MINFOPRA ne se limite pas aux services de gestion des carrières. Il inclut également une plateforme d’authentification des diplômes et des épreuves administratives, un centre d’appel gratuit (1522) pour les préoccupations des usagers, ainsi que l’extension du Système Intégré de Gestion Informatisée du Personnel de l’État et de la Solde (SIGIPES) aux dix régions du pays. Cette interconnexion permet désormais d’accéder au fichier central des archives numérisées. Toute chose qui permet de faciliter la gestion des actes administratifs.

Cependant, malgré ces avancées, des défis restent à relever. Le ministre Joseph Le a reconnu que les services centraux, basés à Yaoundé, sont souvent débordés, ce qui entraîne des retards dans le traitement des dossiers. L’une des solutions envisagées pour pallier cette congestion est la mise en œuvre d’un système de télétravail pour certains fonctionnaires, qui devrait contribuer à réduire la surcharge des services centraux.

En parallèle, le ministère met en place des systèmes d’archivage numérique pour garantir la sécurité et la pérennité des documents administratifs, avec une authentification des actes de carrière en ligne. « À travers ces réformes, nous espérons que les délais de traitement seront raccourcis de manière significative », a déclaré Joseph Le.

Le cas des enseignants 

Les enseignants camerounais peuvent désormais souffler un peu. Face aux lenteurs administratives qui freinaient bien souvent leur évolution professionnelle, un nouveau guichet unique a vu le jour au sein de la Fonction Publique en 2023 selon Cameroon Tribune. Ce dispositif, dédié spécifiquement au traitement des dossiers des enseignants du primaire et du secondaire, marque un tournant dans la gestion des carrières de ces acteurs clés de l’éducation.

Né d’un dialogue constructif entre les services du Premier ministre, les syndicats d’enseignants et les enseignants eux-mêmes, ce guichet répond à une demande forte exprimée depuis de nombreuses années. En centralisant toutes les démarches administratives liées à la carrière des enseignants, il vise à simplifier les procédures, à réduire les délais de traitement et à offrir un service plus personnalisé.

Les enseignants peuvent ainsi voir leurs demandes de mutation, d’avancement de grade ou de retraite traitées plus rapidement et de manière plus efficace. Fini les allers-retours entre différents services, les enseignants ont désormais un interlocuteur unique pour suivre l’évolution de leur dossier. Cette nouvelle organisation a non seulement amélioré  la qualité de vie professionnelle des enseignants, mais également renforcer leur motivation et leur engagement.

Des dossiers traités plus rapidement ?

Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative avait annoncé un résultat remarquable issu de la 12e série des Initiatives à résultats rapides (IRR). Lancée en juin 2020, cette opération avait pour objectif ambitieux de traiter 10 000 dossiers d’intégration des instituteurs contractuels en seulement 100 jours. Les chiffres sont éloquents : ce sont finalement plus de 26 000 dossiers qui ont été traités avec succès. Cette performance inédite témoigne de la mobilisation exceptionnelle des services du ministère et de la détermination à améliorer les conditions de travail des enseignants.

En s’attaquant à l’épineux problème des dossiers en attente, le gouvernement veut  démontrer son engagement à améliorer la situation des enseignants contractuels. Cependant, des problèmes persistent. Nombreux sont les fonctionnaires et agents de l’Etat qui attendent depuis belle lurette, l’avancement de leurs dossiers.

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Marchés des capitaux : Le Minfi aux USA pour renforcer la confiance des investisseurs

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Marchés des capitaux : Le Minfi aux USA pour renforcer la confiance des investisseurs
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Du 12 au 14 mars 2025, une délégation d’experts gouvernementaux en économie et en finances, conduite par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a entrepris une mission cruciale aux États-Unis. L’objectif : présenter la vision économique du Cameroun, ses réformes et ses opportunités d’investissement aux investisseurs internationaux. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement (SND30), qui trace les engagements du pays sur les plans économique, social et environnemental pour la prochaine décennie. À travers ce document stratégique, le Cameroun s’engage à intégrer les principes du développement durable dans ses politiques publiques et ses stratégies d’investissement. « Il ne suffit pas de venir chercher de l’argent. Il faut également venir discuter avec ces investisseurs, leur faire savoir ce qui va, ce qui ne va pas. Euxmêmes ont énormément de questions à poser, car on ne prête de l’argent qu’à ceux que l’on connaît. Si vous êtes connus, on vous fait beaucoup plus confiance », a déclaré Louis Paul Motaze, insistant sur la nécessité d’un dialogue régulier avec les marchés financiers internationaux.

 ÉCHANGES FRUCTUEUX À NEW YORK ET BOSTON

Le roadshow, qui s’est tenu dans deux places financières majeures, New York et Boston, a permis de mettre en lumière les secteurs clés tels que les énergies renouvelables et l’environnement. Les discussions ont également porté sur la stabilité économique et politique du Cameroun, la transparence des réformes et la croissance durable. L’accent a été mis sur l’adoption des normes internationales en matière d’environnement, de gouvernance et de responsabilité sociale (ESG), offrant ainsi un cadre sécurisé et structuré aux investisseurs. Lors des échanges, le ministre des Finances a répondu aux préoccupations des investisseurs, notamment sur la situation de la dette publique. « On a présenté aux investisseurs la situation du pays, nos relations avec le Fonds monétaire international, les plus grands enjeux, les ambitions de la SND30, les ambitions du budget pour l’année 2025. Eux aussi, ils posent beaucoup de questions, notamment au sujet des problèmes de la dette. Heureusement, ils sont parfaitement au courant de la situation de l’endettement du Cameroun, qui est l’un des dix pays les moins endettés d’Afrique. Nous avons également abordé des problématiques précises, comme la reconstruction de la Sonara ou encore le départ de la banque française Société Générale. Nous avons clarifié notre position et expliqué notre stratégie », a-t-il précisé. Outre la dette, la question de la transition politique a été soulevée. Les investisseurs ont exprimé leurs inquiétudes quant à d’éventuels troubles post-électoraux. « Nous leur avons fait comprendre que les élections ont toujours eu lieu, qu’il y en a eu il y a sept ans, et que les candidats attendent le scrutin. En cas de contestations, des institutions juridictionnelles existent pour y répondre. Notre administration est forte et nous pensons qu’il n’y aura pas de problèmes », a rassuré Louis Paul Motaze.

AMÉLIORER LA PERCEPTION GLOBALE

Ce non-deal roadshow constitue une opportunité unique de renforcer la confiance des investisseurs et d’attirer des capitaux à long terme sous des conditions favorables. Il devrait également avoir un impact positif sur la notation financière du pays et améliorer la perception globale du Cameroun sur les marchés internationaux. En favorisant la transparence et le dialogue, cette initiative a été saluée comme une avancée majeure vers la consolidation d’un climat de confiance durable entre le Cameroun et les investisseurs étrangers. Loin d’être une démarche isolée, cette tournée marque le début d’un engagement régulier avec les marchés. « Nous irons ensuite à Londres pour poursuivre ces échanges dès lundi prochain. L’objectif est d’avoir des entretiens fréquents, car on nous reproche souvent de venir chercher de l’argent et de disparaître. Cette fois, nous voulons inscrire nos relations dans la durée », a conclu le ministre des Finances. Avec cette approche proactive et stratégique, le Cameroun se positionne de manière compétitive sur la scène financière internationale et s’emploie à transformer ces rencontres en opportunités économiques concrètes.

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Le CENEEMA déploie des centaines d’engins afin de moderniser le secteur agricole

ange1poireau

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Le CENEEMA déploie des centaines d’engins afin de moderniser le secteur agricole
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« Ce jour marque la révolution de l’agriculture, la révolution de l’économie camerounaise, la révolution de notre pays et sa transformation structurelle », a déclaré Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). C’était à l’occasion du lancement de la campagne annuelle de la mécanisation agricole qui s’est déroulée mardi dernier à Yaoundé. Une initiative du Centre national d’Etudes et d’Expérimentation du Machinisme agricole (Ceneema) dont la mission principale est la promotion et le développement de la mécanisation agropastorale.

L’enjeu est d’accélérer la mécanisation de l’agriculture dans le but de booster la production agricole au Cameroun. C’est « la toute première campagne de mécanisation agricole qui a été lancée pour magnifier le don du chef de l’État en engins et équipements agricoles pour que le Ceneema lance effectivement la révolution agricole », Andrée Caroline Mélanie Ekotto Minkouna, directeur général du Ceneema. Organiser pour une toute première fois, une Campagne de Mécanisation Agricole « témoigne de la volonté du Ceneema de manifester solennellement sa gratitude au Chef de l’Etat et à son Gouvernement, à la faveur de la rétrocession concrète de l’ensemble du parc d’engins, équipements, pièces détachés issus des Conventions « Riz-Maïs » et « Manioc » de l’usine d’assemblage des tracteurs d’Ebolowa ainsi que des actifs associés », a justifié la directrice générale. Et de poursuivre : « nous sommes désormais parés pour tracer des jalons sur le vaste chantier de l’ouverture et de l’extension d’importants espaces mécanisables dans tous les bassins de production ».

Cette moisson remarquable de l’Action Gouvernementale comprend 118 engins et équipements lourds de génie civil, tels que des bulldozers, tractopelles, niveleuses, pelles chargeuses et excavatrices, destinés à des travaux d’aménagements variés (défrichement, parcellisation, désenclavement des sites), ainsi que 150 véhicules, incluant des camions bennes, citernes, ateliers et harpes, utilisés pour le transport d’équipements, de produits agricoles et la maintenance des engins. À cela s’ajoute un vaste ensemble d’équipements agricoles, notamment 239 tracteurs de 90 chevaux, des moissonneuses-batteuses, des planteuses de tubercules de manioc et des atomiseurs, déployés pour les opérations allant de la préparation des sols à la récolte. Accélérant la marche du pays vers une véritable révolution agricole, le Conseil d’administration du CENEEMA a officiellement apprend-on validé la création de douze antennes régionales et une vingtaine de pools de mécanisation, disséminés sur l’ensemble du territoire national. « Ces antennes et pools de mécanisation agricole constituent des unités opérationnelles dédiées à l’encadrement et à la prestation de proximité, fournissant au quotidien les services nécessaires aux entrepreneurs agricoles dans leur zone de compétence », a précisé Andrée Caroline Mélanie Ekotto Minkouna. Ces engins et de matériels agricoles présentés mardi dernier à Yaoundé seront déployés dans les bassins de production et les pools de mécanisation à travers le pays. Cette stratégie vise à renforcer la capacité de projection du CENEEMA tout en garantissant un déploiement rapide, limitant ainsi les longues programmations qui, par le passé, empêchaient certains clients de démarrer leur campagne agricole à temps, indique une source au CENEEMA.

Réactions

GABRIEL MBAÏROBE, ministre de l’Agriculture et du Développement rural

« Le Ceneema doit déployer les engins dans les bassins de production du pays »

«La révolution agricole, ou agriculture de seconde génération, si chère au chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, prend son essor avec le lancement officiel de cette campagne de mécanisation agricole. Dans ce contexte précis, et dans l’optique d’optimiser l’utilisation des engins et équipements tout en pérennisant les efforts du gouvernement dans la stratégie sectorielle de développement agricole, le CENEEMA, au-delà de ses missions régaliennes, se doit d’adopter un procédé efficace, efficient et offensif pour le déploiement de l’ensemble des engins acquis dans les différents bassins de production du pays. L’objectif principal est de rendre ces matériels accessibles à un plus grand nombre d’agriculteurs et d’entreprises agro-industrielles. En tant que partenaire clé dans la mise en œuvre du projet d’aménagement et d’installation des investisseurs dans le cadre du Projet Plaine Centrale Agro-Parc, le CENEEMA est aujourd’hui appelé à réaliser, sur plusieurs sites, des travaux d’envergure : défrichement agricole, parcellisation, création de voies d’accès, viabilisation des sites, préparation du sol, fertilisation, semis, traitement phytosanitaire, récolte et traitement post-récolte. Pourquoi une campagne de mécanisation agricole ? Dans un monde en perpétuelle évolution technologique, le Cameroun devait s’adapter à cette dynamique. Le chef de l’État l’avait d’ailleurs souligné lors du Commissariat agro-pastoral d’Ebolowa en 2011, déclarant qu’il fallait avancer dans la modernisation de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche traditionnelle. Il s’agissait, rappelait-il, d’accroître la production et la productivité des petites exploitations, tout en favorisant l’émergence d’unités de production de seconde génération, à savoir des entreprises moyennes et grandes respectueuses de l’environnement. Cette vision illustre parfaitement l’essence de l’agriculture de seconde génération ».

ANDRÉE CAROLINE MÉLANIE EKOTTO MINKOUNA, directeur général du Ceneema

« Le Ceneema va proposer son expertise aux pays voisins »

La toute première campagne de mécanisation agricole a été lancée pour magnifier le don du chef de l’État en engins et équipements agricoles pour que le CENEEMA lance effectivement la révolution agricole. Nous allons donc vers la révolution agricole pour être au service de tous les opérateurs du secteur agricole, avec des structures de proximité qui sont les antennes régionales. Nous en avons 12 au total parce que deux régions bénéficient de deux antennes. Je citerai la région du centre qui a l’antenne de Yaoundé où nous nous trouvons. La direction générale n’a pas encore son immeuble. Nous sommes dans les installations de l’antenne de Yaoundé et il y a l’antenne à Nanga Eboko, antenne régionale spécialisée en recherche, en mécanisation agricole et en irrigation. Il y a également la région de l’Extrême-nord qui dispose de deux antennes régionales, l’antenne de Maroua, et l’antenne de Kousseri. Kousseri pourquoi ? Parce que nous allons traverser avec notre expertise dans les pays voisins également. Les services du cinéma sont très accessibles. Il suffit de saisir pour l’instant la direction générale qui va orienter votre dossier selon que vous êtes à l’Ouest. On va le diligenter à l’antenne régionale de l’Ouest et le processus suivra et c’est après avoir visité votre site avec tous nos équipements, Sortez les cartes, déterminez les travaux à faire en fonction de la végétation que nous y trouverons, toutes les opérations de préparation du sol que vous aurez le prix. Et le prix est accessible.»

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Justice populaire : Encore deux personnes brûlées dans le Mayo-Tsanaga

ange1poireau

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Justice populaire : Encore deux personnes brûlées dans le Mayo-Tsanaga
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La scène est passée il y a trois jours, mais n’a été rendue publique que ce jour par le quotidien L’œil du Sahel. Le 17 mars 2025, deux hommes, la cinquantaine dépassée, ont été brûlés à Houbaré, dans le département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord. Les deux victimes, Jacques Wague et un certain Farikou, étaient soupçonnés d’être des preneurs d’otages. On apprend d’une source locale que « quelques mois auparavant, ces deux hommes auraient  conduit une opération criminelle qui avait laissé des cicatrices profondes dans la communauté ». Rapportant des informations recueillies auprès de personnes ayant été au contact des faits du 17 mars dernier.

Selon le quotidien spécialisé dans les informations du Grand-Nord, « les villageois ont intercepté les suspects et les ont conduits à la chefferie de Bering pour qu’ils soient confrontés à leurs actes». Sauf que ce sont des corps calcinés qu’on a retrouvés plus tard. Des sources contactées par L’œil du Sahel ne s’accordent pas : « De sources proches de la chefferie de Bering, ces suspects ont été mis à la disposition des éléments de BIR (Bataillon d’Intervention rapide, Ndlr) en service dans cette localité. Après quoi, ces derniers ont été vu calcinés dans la brousse », rapporte le journal. Relayant une autre source qui indique que « certains disent qu’au lieu d’amener ces suspects auprès des éléments du BIR, les populations ont plutôt décidé d’en découdre avec eux, en les calcinant dans la brousse ». Alors que notre source locale rapporte que « d’autres disent par contre que les éléments du BIR ont tiré sur eux en brousse et les populations sont venues calcinés les cadavres ».

Le matériel saisi chez les « suspects »

Toujours est-il que ces deux individus ont été calcinés. Les circonstances de cette opération de brûlure restent à déterminer. Un acte qui survient alors qu’un précédent n’a pas fini d’alimenter la chronique nationale. En effet, le 2 mars dernier, deux chercheurs et leur guide ont été lynchés et brûlés vifs à Mbalda, un village de l’arrondissement de Soulédé-Roua, dans le même département du Mayo-Tsanaga. Cela survient dans un contexte marqué par des exactions de la secte terroriste Boko-Haram dans la région de l’Extrême-Nord et particulièrement dans le Mayo-Tsanaga, avec des atrocités d’une extrême violence. Ce qui a psychologiquement marqué les esprits, alors que les Forces de défense et de sécurité peinent à contenir ces assauts, malgré les moyens déployés. Avec l’appui des comités de vigilance. Du coup, les populations sont parfois promptes à se défendre à leur manière. Avec comme conséquences des dégâts collatéraux.

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