Faits divers
Campus chercheurs, acte 2 : pour une justice centrée sur l’humain au Cameroun
En partenariat avec la Fondation de l’innovation pour la démocratie (Fidémo), le Think do thank The Okwelians se propose de réhumaniser la justice camerounaise.
10 jeunes chercheurs issus de divers domaines prennent part depuis ce 16 septembre au siège de The Okwelians à Douala à la deuxième promotion de Campus chercheurs. Pour cela, le Laboratoire d’idées The Okwelians (The LaB’) a tenu pour cette édition à mobiliser divers acteurs (étudiants, universitaires et experts camerounais issus de divers horizons) pour une réflexion avancée et critique autour de la thématique retenue pour cette édition à savoir : “Justice et démocratie : replacer l’humain au cœur de la justice”.
« L’idée c’est de questionner un certain nombre d’observations que nous avons déjà réalisées que ce soit ici au Cameroun ou ailleurs. Et de voir comment l’on peut proposer la suite de la recherche qui est effectuée, des pistes de réflexion pour améliorer l’existant. La justice reste un idéal qu’il faut conjuguer avec la réalité », défend Pr Akodah Ayewouadan, agrégé des Facultés de Droit Privé et enseignant-chercheur à l’Université de Lomé au Togo,co-coordinateur scientifique.
Dans la salle, le vivier de jeunes chercheurs de la deuxième cohorte de Campus chercheurs suivent avec attention les présentations d’experts nationaux et de haut niveau qui interviennent en présentiel comme en ligne. « Le droit que nous avons hérité de la colonisation est impérialiste. C’est pour cela qu’on a l’impression qu’il ne correspond pas à la réalité. Il faut donc réinvestir ces connaissances dans les curricula et réarticuler cette épistémologie pour permettre la réforme de l’État », propose Dr Philémon Moubeke, spécialiste du droit des institutions et intervenant.
L’universitaire présente en bref la contribution de la Fondation AfricAvenir sur l’origine du droit dans la tradition negro-africaine. D’où son intérêt ô combien requise pour l’émergence d’une démocratie plus dynamique au Cameroun qui passe selon l’enseignant à l’Université de Douala par l’andogénéisation des institutions. Une justice camerounaise qui ne donne pas actuellement pleine satisfaction de l’avis des experts présents aa la deuxième édition de Campus chercheurs qui fondent des espoirs sur l’issus de la mobilisation scientifique.
« Nous connaissons tous l’intérêt de la justice dans un pays plus particulièrement au Cameroun. Nous avons voulu émettre une réflexion autour de cette thématique pour essayer d’en dégager un certain nombre d’idées-force d’où sortiront des recommandations qui pourront enrichir le débat des personnes qui se sentent en gestion de ce domaine compte tenu de son importance. Et que ces recommandations puissent être implémentées dans la réalité de tous les jours pour nous permettre d’avoir une évolution », formule Pr Me Maître Claude Assira de l’Université catholique d’Afrique centrale, co-coordinateur scientifique.
Les résultats de la deuxième édition de Campus chercheurs par le laboratoire d’idées The Okwelians et la Fidémo, seront compilés dans un ouvrage collectif à destination des décideurs publics et privés impliqués dans la chaîne judiciaire camerounaise.
Faits divers
Cameroun : Maurice Kamto fait un clin d’œil aux enseignants
L’homme politique et enseignant des universités s’adresse aux seigneurs de la craie à l’occasion de la célébration de journée mondiale des enseignants ce 05 octobre.
« Chers enseignants,
En cette journée qui vous est dédiée, je voudrais vous exprimer ma gratitude pour le rôle essentiel que vous jouez dans la construction de notre jeunesse, et donc de notre pays bien-aimé, le Cameroun. Chaque jour, vous façonnez les générations futures, qui sont appelées à exercer toutes les professions, à occuper toutes les positions dans la société et à être les leaders de demain.
Je sais que dans le contexte difficile dans lequel notre pays vit depuis plusieurs années et qui continue de se détériorer, vos efforts sont souvent marginalisés voire ignorés, vos revendications légitimes mal comprises par certains parents et souvent méprisées par les puissances en place. Pourtant, c’est dans vos classes, dans vos activités d’enseignement quotidiennes, que l’avenir de notre nation se façonne. Votre travail à tous les niveaux est la clé d’une société plus forte et plus prospère.
Sachez que vous n’êtes pas seul dans votre lutte pour la reconnaissance et la dignité que vous méritez. Ensemble, nous allons construire un Cameroun qui valorise l’enseignement et la formation professionnelle de haute qualité en tout genre, ainsi que ses enseignants dévoués, qui méritent d’être appréciés à leur juste valeur. Pour un enseignant à l’aise dans l’exercice de sa profession, jouit d’un statut social honorable, et respecté par les apprenants et les parents est la garantie d’une éducation de qualité, l’incubateur des stars scientifiques et sociales de demain.
Chers enseignants, cultivez une éthique sans compromis, afin d’être ou de rester des modèles pour vos apprenants et des repères pour la société.
Bonne fête à vous les bâtisseurs de notre avenir ! »
Faits divers
Cameroun-Calixte Beyala : « Où est le président Paul Biya ? »
L’écrivaine camerounaise réagit à la polémique qui a cours au sujet de l’état de santé du président de la République du Cameroun.
Le président de la République du Cameroun n’est pas retourné au siège des institutions à Yaoundé depuis son départ le 2 septembre 2024, accompagné de son épouse, pour le forum de coopération sino-africaine. La rencontre entre le chef de l’Etat chinois Xi Jinping et les chefs d’Etat africains s’est tenue du 04 au 06 septembre derniers. Alors que des opinions s’opposent à propos de l’état de santé du chef de l’Etat, le sujet continue de faire débat en l’absence d’une communication officielle. Ce qui pousse certaines personnalités à briser le silence autour de l’institution présidentielle. Voici la réaction de Calixte Beyala, publié via Facebook.
« A-t-on perdu la tête ? Les vieux Bantous ne gouvernaient pas les villages. Ils étaient des sages auprès de qui, on pouvait prendre des conseils.
Loin d’attenter à la vie privée ou au droit au secret médical d’un président de la république, la vie républicaine exige une transparence sur les institutions. Il s’avère que le président de la République fait partie de ces institutions républicaines !
En conséquence, il n’y a aucun mal à s’interroger sur sa santé, sa présence et son activité.
Où est le président Paul Biya ? Que fait-il ? Il s’avère qu’il ne se trouve nullement au sommet de la francophonie. Qui peut nous dire où il se trouve ? Dans quel cambouis se trouve le Cameroun qui vit au rythme de moult scandales ? Le Cameroun serait-il dans une situation de vacuité ou de vacance ? Calixthe Beyala ».
Il y a trois jours, l’influenceuse dans le domaine littéraire a fait une sortie à ce sujet. « La place d’un chef d’état camerounais est à Yaoundé. Monsieur Biya serait-il toujours à Genève ou à Paris ? Qu’y fait il ? Je veux bien que ses affiliés viennent me parler d’une femme, en attendant, je suis un célèbre écrivain. Permettez-moi de ne pas exprimer mon mépris. Calixthe Beyala », s’interrogeait-elle sur le même réseau social.
Faits divers
Sénégal : l’Etat veut racheter Société Générale
Une transaction estimée à plus de 260 millions d’euros.
Alors que Société Générale poursuit son plan de désengagement progressif en Afrique, l’État sénégalais envisage d’acquérir sa filiale locale.
La Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE), institution financière sénégalaise majoritairement détenue par l’État, pourrait prochainement acquérir la filiale locale de Société Générale. Ce projet de reprise, évalué à 176 milliards de francs CFA (environ 268 millions d’euros), s’inscrit dans le cadre de la stratégie de désengagement du groupe bancaire français sur le continent africain. Avec ce rachat, la BNDE viserait à détrôner la position dominante de la CBAO, filiale d’Attijariwafa bank.
Le groupe bancaire français, qui se retire de marchés comme le Bénin, le Togo, le Cameroun, le Burkina Faso ou encore la Guinée Équatoriale, cherche à recentrer ses activités sur des zones jugées plus stratégiques. Cette volonté de rationalisation touche également le Sénégal, où Société Générale est présente depuis plusieurs décennies.
Actuellement, Société Générale détient 63,31 % du capital de sa filiale sénégalaise. En outre, 35,13 % des parts sont détenues par des privés sénégalais, et une petite part, soit 1,56 %, est également détenue par la Société Générale de Banques en Côte d’Ivoire (SGBCI), première banque de l’Uemoa.
Avec un total actif de 1 391 milliards FCFA, soit 10,8 % des parts de marché en termes d’actifs sur le marché sénégalais, Société Générale Sénégal se classait en deuxième position du secteur bancaire du pays, juste derrière la CBAO (Compagnie Bancaire de l’Afrique Occidentale), filiale d’Attijariwafa Bank, qui reste le leader, mais loin devant la BNDE qui ne détenait que 4,26 % de parts de marché avec son total bilan de 555 milliards FCFA.
Créée en 2014 pour soutenir les PME et PMI, la BNDE a connu une croissance rapide, avec un total bilan passant de 76 milliards FCFA en 2015 à 555 milliards FCFA en 2023. Renforcée par une augmentation de son capital social, qui est passé de 11 milliards à 52 milliards FCFA en novembre 2023, la banque affiche aujourd’hui des fondamentaux solides. Elle a enregistré un produit net bancaire (PNB) de 25,8 milliards FCFA en 2023, en hausse de 47 %, et des fonds propres consolidés à près de 70 milliards FCFA.
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