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Coopération : Que va faire Biya en Chine ?
Le président de la République est à Beijing depuis la mi-journée du 2 septembre 2024. Paul Biya qu’accompagnait son épouse, assiste au 4ème Forum de la coopération sino-africaine (Focac) qui s’ouvre ce jour. Placée sous le thème « Travailler ensemble à promouvoir la modernisation et à construire une communauté d’avenir partagée Chine-Afrique de haut niveau », ce forum offre l’opportunité aux deux parties de revisiter leurs relations commerciales et d’autres questions liées aux relations entre le géant asiatique et les pays africains.
En marge des travaux, Paul Biya et Xi Jinping auront un entretien en aparté. Ce sera certainement l’occasion pour les deux présidents de parler de la coopération bilatérale entre le Cameroun et la Chine. Une coopération dynamique et très accentuée sur le plan commercial. Les statistiques de l’Institut national de la statistique (INS) font état de ce qu’en 2023, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint la barre de 1 178,1 milliards de Fcfa, soit une hausse de 24,1 % par rapport à 2022. La Chine reste le premier fournisseur du Cameroun, avec une part de marché de 18,9 %, devant l’Inde et la France. Les principaux produits importés par le Cameroun de la Chine sont les herbicides et inhibiteurs de germination (4,9%), la pneumatique (3,1%), les carreaux et autres produits en céramique (2,7%), le polyéthylène téréphtalate (1,8 %),… Des chiffres qui trahissent aisément le déficit commercial en défaveur du pays de Paul Biya : à peine 714,3 milliards Fcfa en 2023, en augmentation de 18,5 % par rapport à 2022. Le Cameroun exporte vers la Chine des produits miniers et forestiers, comme le pétrole brut et le gaz naturel liquéfié.
Réalisations chinoises au Cameroun
Le Cameroun compte par exemple côté infrastructures, de nombreuses réalisations chinoises sur ses terres : le Palais des Congrès de Yaoundé inauguré le 12 mai 1982, le Palais polyvalent des sports de Yaoundé inauguré en 2009, le nouvel immeuble-siège de l’Assemblée nationale à Yaoundé (dont les travaux de construction s’achèvent en principe à la fin de l’année en cours), les hôpitaux Gynéco-obstétrique et pédiatriques de Yaoundé et Douala inaugurés respectivement en 2003 et en 2015, les stades omnisports de Limbé et Kouékong-Bafoussam, le Port en eau profonde de Kribi, les logements sociaux, les infrastructures routières et autoroutières, hydroélectriques et hydrauliques. Et plus frais dans les mémoires, le Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (Paepys), mis en service le 20 août dernier.
L’avenir s’annonce plus radieux entre les deux pays. En janvier dernier, le chef de l’État avait exprimé le désir du Cameroun de renforcer sa coopération avec l’Empire du milieu. C’était à l’occasion de la visite au Cameroun du Vice-Premier ministre chinois, Liu Guozhong.
La délégation présidentielle est composée de Joseph Beti Assomo (ministre de la Défense), Lejeune Mbella Mbella (ministre des Relations extérieures), Paul Atanga Nji (ministre de l’Administration territoriale), Mengot Victor Arrey Nkongho’, ministre chargé de mission à la présidence, Emmanuel Nganou Djoumessi (ministre des Travaux publics), Alamine Ousmane Mey (ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire), Gabriel Mbairobe (ministre de l’Agriculture et du Développement rural), Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe (ministre des Transports), Fuh Calixtus Gentry (ministre par intérim des Mines et du développement technologique), le contre-amiral Joseph Fouda (conseiller spécial du président de la République), Simon Pierre Bikele (chef du protocole d’Etat), Martin Mpana (ambassadeur du Cameroun en Chine), Jean Christophe Ella Nguéma (directeur général de Camair-Co), Christophe Eken (président de la Chambre de Commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat) et de Samuel Mvondo Ayolo (directeur du cabinet civil de la présidence de la République).
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IRPP: Déjà près d’un million de déclarations enregistrées
C’est à une course de vitesse que sont lancés les contribuables camerounais ces derniers jours, sur la plateforme de déclaration de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (Irpp). Alors que le dernier délai approchait (02 décembre 2024), les retardataires , visiblement plus nombreux se sont lancés dans une course contre la montre. L’on parle de plus de 20 000 déclarations par jour depuis la fin de semaine dernière. Soumettant les serveurs de la Direction générale des Impôts (DGI) à rude épreuve. Fort heureusement, » ces serveurs de dernière génération peuvent absorber ce flux, et on compte déjà près d’un million de déclarations effectuées en ligne’‘, assure un responsable de la DGI. Ainsi, »contrairement à la rumeur qui a circulé ces derniers jours, le système fonctionne bien, et est sécurisé », rassure-t-on.
Cependant, le rythme des sollicitations a donné des sueurs froides. Alors que la date butoir du 2 décembre approchait, près de 60 000 Camerounais qui tentaient chaque jour de se connecter au système entre vendredi et dimanche dernier, ont créé une saturation. Laissant redouter une panne du système. Finalement il n’en sera rien. La DGI fait état d’une moyenne de mille appels par jour enregistrés par le centre d’appels dédié à l’information des contribuables sur la question. Au-delà de la garantie que des solutions sont régulièrement fournies par le ministère des Finances (Minfi) aux contribuables en difficulté, il faut y voir la preuve de l’engouement des contribuables à exercer leur devoir fiscal.
L’Irpp qui concerne les particuliers qui possèdent des biens ou qui perçoivent des revenus non imposés à la base, à été réintroduit depuis cet exercice 2024, dans un contexte de dématérialisation et de digitalisation, et vise à instaurer plus d’équité et de justice fiscale pour que le poids de l’effort fiscal ne repose plus uniquement sur les entreprises. Après avoir arrêté le délai du 30 juin pour déclarer ses revenus pour l’année 2023, l’administration fiscale l’avait repoussé au 30 septembre, puis au 1er décembre 2024. Un dimanche et donc un jour non ouvrable. Le Minfi l’a décalé au 3 décembre, avant d’accorder une semaine supplémentaire aux retardataires. Ils en ont jusqu’au 9 décembre prochain, en bénéficiant d’une exonération des pénalités prévues en cas de retard.
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1,3 milliard de FCFA injecté par le C2D pour la modernisation du Musée national
En 2021, lors de l’évaluation de la restructuration artistique et culturelle, le ministre des Arts et de la Culture, Bidoung Mkpatt, déclarait : « Le gouvernement, en adoptant la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), a permis au sous-secteur arts et culture de migrer dans le secteur des industries et services. Les arts et la culture sont désormais considérés comme vecteurs de production de richesse, de croissance et d’emploi. » C’est dans cette optique que les institutions patrimoniales ont amorcé un changement de paradigme pour apporter leur contribution à la croissance économique. Parmi elles, le musée national. Quelle est « la contribution du C2D Projet d’Appui au Développement du Musée National (Padmun) » ? Cette interrogation était au cœur de la 13ème édition du petit du C2D organisé le 28 novembre dernier au sein de cette institution patrimoniale. Ce jeudi, le Pr Hugues Heumen Tchana, directeur du musée national a apporté des réponses à cette préoccupation. Lancée en juillet 2019, la première phase du Padmun symbolise l’engagement du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) en faveur du patrimoine culturel camerounais. Doté d’une subvention de plus de 655 millions de FCFA, le projet vise à moderniser le musée national tout en renforçant sa gouvernance et en valorisant ses collections.
CINQ ANS APRÈS, LES RÉSULTATS SONT ÉLOQUENTS
Cinq ans après son lancement, les résultats du Padmun sont éloquents avec 933 objets d’arts inventoriés, 46 mobiliers muséographiques milourds installés et 65 professionnels formés, dépassant largement les objectifs initiaux. « En termes de réalisation de la première phase de l’État, il y avait deux grandes propositions. La première proposition consistait en des travaux d’urgence. Ces travaux d’urgence comprenaient la réfection de la boiserie, l’éducation des réserves de l’État national et l’étanchéité. Ces trois projets ont été réalisés à 100 %. Ils nous ont permis d’assainir les réserves du musée grâce à l’achat de mobilier. Nous avons pu récupérer certains espaces qui étaient entièrement fermés et inutilisés. Dans la dernière composante, en quatre phases, le programme scientifique et culturel, le réaménagement des espaces, la provenance du musée et les formations de personnel ont permis à un grand nombre de personnes de se former dans les métiers de musées, aussi bien au Cameroun qu’à l’international. Les formations incluaient les métiers d’inventaire, le montage des expositions, la scénographie des expositions et, également, la réallocation budgétaire, ce qui a permis d’aller au-delà de l’assistance technique en équipant environ 56 mobiliers de réserve et en augmentant le nombre d’experts camerounais impliqués dans le projet. », a précisé Pr Hugues Heumen.
Ce travail de fond reflète une ambition claire : faire du Musée National un lieu de référence, à la fois gardien de l’histoire et acteur dynamique du rayonnement culturel camerounais. Le Padmun repose sur quatre axes principaux. D’abord, la modernisation de la gouvernance, indispensable pour adapter l’organisation interne du musée à ses nouvelles ambitions. Ensuite, la valorisation des collections, qui passe par une meilleure conservation et un inventaire précis des œuvres. À cela s’ajoutent le développement d’une politique scientifique et culturelle structurante, ainsi que l’aménagement des espaces muséographiques et architecturaux. Chacun de ces chantiers s’inscrit dans une vision d’ensemble qui dépasse les murs du musée : il s’agit de contribuer à la diversification de l’économie culturelle camerounaise. En s’appuyant sur le tourisme culturel et les industries créatives, le C2D entend renforcer l’impact de la culture sur le PIB national.
ADAPTATION ET RÉVISION DES PRIORITÉS
Au fil des années, le projet a dû s’adapter. Après les premières études menées par Expertise France et le Ministère français de la Culture en 2017 et 2018, une révision des priorités a été décidée en 2023. Lors du comité de pilotage du 19 avril, une nouvelle feuille de route a été adoptée. Deux avenants ont été signés pour réallouer les budgets et prolonger la durée du projet jusqu’en mars 2025. Ces ajustements reflètent une volonté commune : offrir au Musée National les moyens de ses ambitions. Parmi les travaux réalisés, on compte la réhabilitation de l’étanchéité de la toiture, la mise à niveau du système électrique et la réfection des boiseries. Le Musée National, en pleine modernisation, aspire à devenir un vecteur essentiel de rayonnement culturel, non seulement pour le Cameroun, mais aussi pour toute la région.
Les prochains mois seront cruciaux pour concrétiser cette vision et renforcer son rôle de gardien du patrimoine national. « Faisant suite à une sollicitation du Ministre des Arts et de la Culture, il a été consenti par le Comité d’orientation et de suivi du C2D d’allouer la somme de 655,9 millions de FCFA soit un million d’euros pour une seconde phase du projet de modernisation du Musée National. Cette deuxième phase permettra de capitaliser sur les diagnostics et recommandations faites par Expertise France lors de la 1ère phase et magnifier les réalisations de la Coopération Franco-camerounaise », a confié le directeur. Et de conclure : « C’est le cas par exemple de la boiserie qui doit être terminée, ou encore de la finalisation du mobilier des réserves. En termes de réalisation plus concrète, nous penserons à une salle pilote pour la restauration des biens culturels. Le Cameroun vient de lancer un vaste programme de reconstitution de sa mémoire collective à travers le rapatriement. Le Musée national devra être prêt à accueillir ces objets. Il faudra moderniser une salle pilote du Musée national et aménager le hall d’accueil pour davantage conforter les Camerounais dans leur identité culturelle »
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Coopération: Le Cameroun et la Suisse évaluent un programme économique commun de 3,4 milliards de FCFA
Selon les données présentées lors de cette réunion, le programme affiche un taux de consommation financière de 91,9 %, tandis que les réalisations physiques atteignent 78,5 %. En outre, la session a permis de visionner trois reportages sur l’état d’avancement des projets phares du programme, suivis d’un exposé de l’Unité de Direction. Plusieurs recommandations ont été formulées pour maximiser l’impact des initiatives en cours et mieux orienter les fonds restants. «Nous sommes sur le point de clôturer un chapitre important de notre coopération et d’en ouvrir un nouveau, porteur de perspectives encore plus prometteuses», a déclaré Natalie Kohlie.
Un enthousiasme partagé par le ministre Alamine Ousmane Mey, qui a souligné que cette clôture «sera l’occasion de redéfinir les axes prioritaires d’une relation bilatérale déjà fructueuse dans des domaines comme l’agriculture, la transformation des produits locaux, ou encore la promotion des PME». Malgré les avancées, plusieurs défis ont été recensés au cours de la mise en œuvre. Parmi eux, une communication insuffisante entre les différents acteurs (maîtres d’ouvrage, consultants, partenaires suisses), des lenteurs administratives, des conflits intracommunautaires et des obstacles sécuritaires. Les aléas climatiques, l’inflation post-Covid-19, et une inadéquation entre les cycles de travail et la disponibilité des ressources ont également pesé sur l’exécution des projets.
Ces obstacles ont conduit les participants à plaider pour une meilleure coordination et une gestion rigoureuse des reliquats budgétaires. «Tenir compte du contexte spécifique de chaque projet est essentiel pour garantir une utilisation optimale des ressources », a insisté le Minepat.
DES PROJETS POUR UN IMPACT DURABLE
Né d’un accord signé en 2017 entre le Cameroun et la Suisse, le Programme des Fonds de Contre-Valeurs résulte de la conversion d’un ancien prêt suisse de 8 millions de francs suisses, accordé dans le cadre de la réhabilitation du barrage de Song-loulou. Les deux parties ont choisi d’investir ces ressources, estimées à 3,4 milliards de francs CFA, dans des projets visant à réduire les disparités sociales et à promouvoir le développement économique.
Trois initiatives majeures ont été financées à hauteur d’un milliard de francs CFA chacune Il s’agit notamment du projet Eau pour tous au Sahel, porté par S2W, qui vise à fournir de l’eau potable grâce à l’énergie solaire dans quatre localités des régions de l’Extrême-Nord et du Nord. Fresh Irish Potatoes, conduit par la société IEC, développe la culture, la transformation et la commercialisation de la pomme de terre dans la région de Santa. L’électrification hybride solaire et hydro, mise en œuvre par Solarhydrowatt, soutient l’autonomie énergétique de la commune de Dschang via un système innovant.
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