Le Président de la Fédération Camerounaise de Football ne sait définitivement pas quelles sont les attributions dues à son rang. Depuis presque trois ans, le tumulte est permanent au sein de cette institution. La paix sociale, qu’il avait promis lors de l’élection à la présidence en 2021, s’est transformée en bataille vaseuse pour son affirmation. N’ayons pas peur des mots: Samuel Eto’o Fils est un emmerdeur.
Cette envie permanente de reconnaissance a déjà des conséquences graves sur l’état du football camerounais. Sur le plan national, les matches se vendent au plus offrant. Les arbitres aussi. On n’a qu’à voir la bande de personnes non recommandables qui entourent le Président.
Cette vanité a aussi été importée dans la gestion des Lions Indomptables. Dans son discours à la jeunesse de février 2024, Paul Biya a fait comprendre sans ambiguité que le Gouvernement devait reprendre en main la gestion des Lions Indomptables.
Pendant deux ans, Samuel Eto’o et la Fécafoot ont eu la gestion exclusive de ce patrimoine du Cameroun. Et ce fut le grand dérangement national. Des détournements de fonds en mondovision, l’enrichissement illicite, des contrats doublement facturés à l’État, des prix des vols et du matériel jamais vus dans l’histoire du commerce mondial. Et cette arrogance de celui qui incarne le pouvoir à al Fécafoot !
Autrefois, l’embrouille était au niveau des clubs et interessait peu les camerounais. Désormais, c’est au sein du trésor national, les Lions Indomptables, que la bêtise a fait son lit.
Incapable de faire fléchir le Gouvernement, Samuel Eto’o et sa bande réclament justice auprès de la FIFA. Cependant, la FIFA a indiqué à la Fécafoot, par retour de courrier le 26 août, que :
« Après analyse des différents éléments mentionnés dans cette correspondance, et bien que cette situation s’apparent à une affaire interne, il nous parait primordial que les parties en question privilégient un dialogue constructif entre elles afin de pouvoir travailler de manière sereine dans le respect mutuel et la solidarité. »
C’est normalement de cette manière que les différents exécutifs à la tête de la fédération ont toujours agi. La FIFA a tenu à rappeler à Samuel Eto’o et à ses hommes l’article 13 de la convention Ministère des Sports – Fécafoot de 2015 :
A cet égard, et en premier lieu, nous vous rappelons que l’article 13 de la convention signée entre le Ministère des sports et de l’éducation physique et la FECAFOOT en 2015 relative à la gestion des sélections nationales de football stipule que :
- Les parties soulignent l’impérieuse nécessité de privilégier une gestion sereine et concertée du football, dans le respect mutuel, l’esprit de dialogue, la solidarité et le patriotisme.
- A cet effet, elles s’engagent à prévenir les conflits par l’aménagement de cadres de concertation, dans le respect des périmètres de compétences
Le Directeur de la division Associations membres de la FIFA estime :
indépendamment du contenu de la convention signée avec le Ministère des Sports, la FIFA estime que la FECAFOOT doit pouvoir exercer certaines prérogatives en relation avec des questions d’ordre sportives et organisationnelles dans lesquelles l’encadrement technique est engagé. Cet aspect est naturellement nécessaire afin d’assurer une autonomie responsable de la FECAFOOT du point de vue sportif et le respect de ses obligations statutaires.
Là est le problème. Samuel Eto’o et sa bande ont vidé les caisses de la Fécafoot en seulement deux ans d’exercice. Ils ont contracté des dettes qui se chiffrent à plusieurs milliards. Les équipementiers, qui permettaient à la fédération de faire entrer des sommes considérables ont été vidés au profit d’un stratagème de multiplication d’argent nommé All One Sports. Et aucun franc de cette entreprise n’est entré dans le budget de la fédération.
Que recherchait l’emmerdeur Samuel Eto’o en envoyant ce message à la FIFA le 15 août 2024 ? la suspension du Cameroun de toutes les compétitions internationales ? ou la pression de l’instance mondiale du football sur le gouvernement Camerounais ?
Abdou Bidongde