Pr. Nkou Mvondo durcit le ton et met en garde le Minsep : « Je peux vous dire que le match se jouera à Garoua. Et ceux qui l’empêcheront en porteront l’entière responsabilité »
« Au moment où je parle, je peux vous dire que le match se jouera à Garoua ou ne se jouera pas. Et ceux qui l’empêcheront en porteront l’entière responsabilité. Je m’adresse au ministère des Sports : ce n’est pas vous, l’État … C’est la Fécafoot qui est habilitée à désigner le lieu de la rencontre d’un match international. Tant pis alors pour les rebelle » affirme-t-il.
Dès lors, les Camerounais sont plongés dans un dilemme et ne savent toujours pas où se jouera finalement cette rencontre à moins d’une semaine.
Pourtant, certains joueurs convoqués par le sélectionneur Marc Brys sont déjà au pays, à l’instar de Vincent Aboubakar et Ngadeu qui n’attendent qu’impatiemment le jour de la rencontre.
Quel sera réellement le coût des travaux de construction de la Phase II de l’autoroute Yaoundé-Douala? La réponse à cette question est désormais moins évidente qu’elle ne l’était le 2 octobre 2024 lors du lancement officiel des travaux du second versant de cette infrastructure qui doit relier les deux plus grandes villes du pays.
A cette occasion, les services de communication du ministère des Travaux Publics avaient révélé que cette seconde phase allait coûter 880 milliards de FCFA, tout en précisant que le prestataire retenu pour ce chantier, China First Highway Engineering Company (Cfhec) « sera rémunérée dans le cadre d’un marché public à prix unitaire. C’est-à-dire que les paiements seront faits sur la base des prestations effectivement réalisées et approuvées par une commission de recettes techniques et prise en attachement ».
Ce discours détonne complètement avec les explications fournies par Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux Publics, aux membres de la Commission des Finances et du budget de l’Assemblée nationale, qui s’inquiétaient du manque de maturation ce projet majeur. Concrètement, il leur a fait savoir qu’à l’heure actuelle, il est impossible de déterminer le coût exact de l’infrastructure, qui d’après lui, découlera des études techniques qui sont entièrement achevées. « C’est sur la base de cette étude que l’on peut déterminer le coût des travaux », a-t-il déclaré. En outre, « le Gouvernement est encore dans les projections qui permettront la mise en place du financement dédié et la conclusion d’un contrat des travaux sur la base des prix unitaires », peut-on lire dans le rapport de la Commission du budget et des finances de l’Assemblée nationale.
Dans le même document, il est précisé que « les contrats des travaux de la deuxième phase ne sont pas encore disponibles. C’est après l’élaboration des prix que les partenaires financiers vont se mobiliser. Les questions de financement seront discutées par le Ministère des Finances, le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire et la Caisse Autonome d’Amortissement».
Emmanuel Nganou Djoumessi n’a pas échappé aux sempiternelles questions relatives aux coûts exorbitants des travaux de construction des infrastructures autoroutières à travers le pays. Les membres de la commission susmentionnée se sont même permis une comparaison avec les prix relativement bas pratiqués sous d’autres cieux pour le même type d’infrastructures.
Concernant cette préoccupation, le ministre « a fait savoir que le Cameroun a pris l’option d’aménager des autoroutes du 33,5 m de la plateforme contrairement à certains pays qui le font à 26 m. Bien plus, les autoroutes au Cameroun sont deux voire trois fois extensibles par l’intérieur. Relativement aux éléments qui entrent dans le coût des travaux routiers, il a cité ; la structuration de chaussée, les ouvrages d’art, le niveau de remblais exécutés ». Par ailleurs, « à chaque fois qu’une route est aménagée au Cameroun, il y a un accord en infrastructures socio-économiques de base qui est pris en compte dans le coût de réalisation des routes», a-t-il ajouté.
D’après le ministère des Travaux publics, l’aménagement de la deuxième phase de l’autoroute Yaoundé-Douala est divisé en cinq tronçons : Bibodi-Bodmon (39,5 km), Bodmon-Edéa Est (34 km), Edéa Est – Edéa Ouest (30 km), Edéa Ouest – Pitti Gare (18 km) et Pitti Gare-Massoumbou (19,5 km). Pour l’heure, l’autoroute part de Yaoundé et est connectée à la nationale n°3 par Boumnyebel
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Carburant frelaté, médicaments contrefaits, métaux précieux et alcools dangereux…les trafiquants mettent la vie des Camerounais en danger. La douane, en première ligne pour protéger la santé et la sécurité de tous. Entre janvier et septembre 2024, elle a frappé un grand coup dans sa lutte contre le commerce illicite. Huit milliards de FCFA. C’est le montant faramineux des marchandises saisies, révélé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, lors de son discours du 1er décembre devant l’Assemblée nationale. Ce chiffre, qui illustre l’ampleur de l’effort déployé, s’inscrit dans une stratégie gouvernementale visant à assainir le commerce national et à renforcer la sécurité aux frontières. « L’administration douanière a intensifié les opérations de lutte contre les trafics illicites et la criminalité transnationale organisée, ayant abouti à plusieurs saisies de marchandises pour une valeur estimée à près de huit milliards de FCFA », a déclaré le chef du gouvernement.
Cette annonce vient éclairer les efforts d’un corps opérationnel souvent dans l’ombre mais jouant un rôle crucial dans la préservation des intérêts économiques et de sécurité du pays. Les équipes de la Douane camerounaise ne manquent pas de défis. Les saisies récentes révèlent un large éventail de marchandises issues de trafics, parfois étroitement liés à des réseaux internationaux. L’opération « Halte au commerce illicite » (Halcomi III), pilier de cette lutte, s’est déployée à travers le pays avec des postes de commandement stratégiques à Douala, Yaoundé et Garoua. Son but : neutraliser les flux illégaux et démanteler les circuits clandestins qui gangrènent l’économie nationale. à titre illustratif, le 10 décembre dernier, 950 téléphones portables, introduits frauduleusement sur le marché camerounais, ont été saisis. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la contrebande et le commerce illicite. Les zones frontalières, en particulier celles jouxtant le Nigeria et la Guinée équatoriale, demeurent des points chauds. Mais la ville de Douala et ses criques le long du fleuve Wouri concentrent aussi une part importante des activités illicites, offrant des cachettes idéales aux trafiquants.
Ces régions illustrent la complexité d’une lutte où la géographie et l’ingéniosité des contrebandiers ajoutent une dimension supplémentaire au combat des douaniers. Au-delà de son impact sur la sécurité, le commerce illicite pèse lourdement sur l’économie camerounaise. Les pertes fiscales, estimées entre 200 et 250 milliards de FCFA par an, privent l’État de ressources essentielles pour financer les infrastructures et les services publics. En 2021 déjà, les saisies opérées dans le cadre de l’opération Halcomi III atteignaient 10 milliards de FCFA, soulignant l’ampleur d’un phénomène qui ne faiblit pas. L’effet domino est aussi perceptible dans le secteur privé : les entreprises locales, notamment les industries agroalimentaires et pharmaceutiques, subissent une concurrence déloyale de la part de produits contrefaits ou introduits frauduleusement sur le marché. Ce cercle vicieux affaiblit non seulement les recettes fiscales mais érode également la confiance des investisseurs.
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Ce rendez-vous annuel avait pour objectif d’évaluer les risques auxquels les données de l’écosystème national du numérique sont exposées et de proposer des stratégies de réponse efficaces pour contrer les menaces de cybercriminalité. Placée sous le thème « Cyberespace national et protection des données stratégiques », cette édition du forum s’inscrit dans la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de sécurité des réseaux et des systèmes d’information. « Nous sommes à l’aube d’une ère où la technologie et l’innovation digitale transforment tous les aspects de notre vie quotidienne, de nos interactions sociales à nos méthodes de travail, en passant par la manière dont les entreprises fonctionnent. Si cette évolution nous ouvre des portes vers de nouvelles opportunités, elle soulève également d’importants défis, notamment en ce qui concerne la protection des données », a averti Minette Libom LI Likeng, ministre des Postes et Télécommunications.
Les travaux ont été organisés autour de trois panels, chacun composé de quatre interventions, et portaient notamment sur l’écosystème national du numérique au cœur de la menace de la sécurité des données. Le premier panel a dressé l’état des lieux de la protection des données stratégiques dans le cyberespace national. Le débat était axé sur les enjeux et défis de la protection des données, présentant les défis techniques et technologiques. En outre, la question de la protection des données des utilisateurs des médias sociaux face aux défis du profilage à l’ère de l’intelligence artificielle a été abordée. Il s’agissait de présenter des démarches de conformité juridique et des initiatives de remédiation, comme le Privacy Sandbox de Google. Les opportunités et menaces des technologies émergentes pour la protection des données personnelles étaient également au menu de ce forum de sensibilisation.
RENFORCER LES CAPACITÉS ET SENSIBILISER LES ACTEURS
Les discussions ont permis de dégager des recommandations pour consolider les politiques, les programmes de cybersécurité et de cyber défense nationale. Les objectifs spécifiques incluaient le recensement des mécanismes de réponse aux risques, la collecte de suggestions et de statistiques, ainsi que le renforcement des capacités des participants en matière de protection des données. Les assises de Bertoua ont servi de cadre de réflexion pour les experts nationaux, permettant d’indiquer les lignes de conduite à adopter pour protéger les données de l’écosystème numérique national. Pour l’État, il s’agissait de recenser les mécanismes de réponse permettant de traiter les risques et d’assurer la protection des données de l’écosystème national du numérique.
Les pistes de solutions identifiées devront être intégrées aux programmes de sécurité et de défense du cyberespace national. En parallèle, les participants ont été sensibilisés aux menaces pesant sur les données numériques et ont bénéficié d’un renforcement de leurs compétences sur les mécanismes de protection des données. Selon le Minpostel, le troisième Forum National sur la Cybersécurité et la Lutte contre la Cybercriminalité, qui s’est déroulé à Bertoua dans la région de l’Est, a permis de renforcer l’engagement du Cameroun dans la protection des données stratégiques et la lutte contre les menaces numériques, marquant une étape significative vers un cyberespace plus sûr et sécurisé. Il intervient à l’ère de la révolution des données, du big data et de l’intelligence artificielle, qui apportent de nombreux avantages. Cependant, les considérations relatives à la vie privée et à la protection des données demeurent essentielles.
MINETTE LIBOM LI LIKENG, Ministre des Postes et Télécommunications
« La cybersécurité est une source d’opportunités économiques pour nos jeunes »
Le Cameroun se doit d’assurer la sécurité de son cyberespace. Les défis que nous affrontons ne sont pas seulement techniques, ils touchent directement à notre souveraineté et à notre développement. Il est impératif de : (i) Protéger les données stratégiques : Nos systèmes financiers, nos infrastructures critiques et nos données de défense sont des cibles de choix pour des cyberattaques à motivation criminelle ou géopolitique ; (ii) Préserver la stabilité politique : Dans un contexte marqué par une augmentation des cybermenaces, il est crucial de sécuriser les processus électoraux, les systèmes de communication gouvernementaux et les réseaux publics pour garantir une gouvernance sereine et autonome ; (iii) Renforcer la confiance citoyenne : Un cyberespace sécurisé est essentiel pour instaurer une relation de confiance durable entre l’État et ses citoyens, notamment à travers des services numériques tels que l’e-administration ou les transactions électroniques. Les statistiques collectées auprès des services compétents démontrent l’ampleur du phénomène de cybercriminalité dans notre pays. En 2018, 3 388 cas d’usurpation d’identités ont été constatés.
En 2019, 2 050 plaintes relatives au spamming et au phishing ont été enregistrées, avec environ 11 milliards FCFA de pertes financières, et 11 617 vulnérabilités ont été détectées sur les sites web des administrations publiques. Le Cameroun dispose d’une Politique Nationale de Sécurité des Réseaux et des Systèmes d’information, qui fixe les orientations stratégiques et les initiatives prioritaires à mettre en œuvre pour contrer l’utilisation malveillante du cyberespace camerounais. Il s’agit du renforcement du dispositif légal et réglementaire destiné à réprimer les déviances potentielles dues à une utilisation malsaine des technologies de l’information et de la communication. La politique comprend également le développement des infrastructures de cybersécurité pour mettre en place des outils permettant la prévention, la détection et la neutralisation des menaces qui pèsent sur les réseaux et les systèmes d’information.
Enfin, la sensibilisation, le renforcement des capacités et la gestion du changement visent à accroître les aptitudes des usagers à une meilleure utilisation du cyberespace. Une campagne nationale pilotée par le ministère a touché un large public, avec des sessions de formation destinées aux jeunes dans les écoles et universités. Ces initiatives ont mis l’accent sur l’utilisation responsable des technologies et la protection des données personnelles, comme en témoignent les Journées nationales de cybersécurité à Garoua, qui ont rassemblé des centaines de jeunes autour de conférences et d’ateliers pratiques. Cet événement a montré que la cybersécurité n’est pas seulement une nécessité technique, mais également une source d’opportunités économiques pour nos jeunes talents.
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