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Faits divers

Cameroun-Pr Jean Calvin Aba’a Oyono : « Il n’y a aucune relation hiérarchique de subordonné à supérieur entre la Fédération et l’Etat »

ange1poireau

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Cameroun-Pr Jean Calvin Aba’a Oyono : « Il n’y a aucune relation hiérarchique de subordonné à supérieur entre la Fédération et l’Etat »
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L’agrégé de droit public, enseignant à l’université de Yaoundé 2, dénonce le contrôle excessif que l’Etat exerce sur Fédération camerounaise de football.

« La primauté du Droit est un impératif pour la stabilité des relations sociales. Ce à quoi s’attache l’Etat de Droit tant exalté par tous.

Le tout premier droit NON NÉGOCIABLE que la Constitution de la République met au bénéfice des personnes est LA SÉCURITÉ JURIDIQUE.

L’Etat peut décider de gérer un service en RÉGIE. Dans ce cas, l’activité d’intérêt général (service public) est pilotée par deux moyens combinées : les agents publics et les deniers publics.

À l’opposé lorsque l’Etat abandonne ce mode de gestion du service public, soit il crée un Établissement public, comme la CNPS, l’ONIES ou l’université publique à titre d’illustration, soit il confie la gestion du service public à une personne privée bénéficiant des prérogatives de puissance publique (émettre des décisions à caractère administratif quoiqu’étant une personne privée) et met des subventions conséquentes à sa disposition, ces moyens financiers servant alors à assurer le fonctionnement du service public volontairement confié.

La loi de 2018 s’inscrit dans ce dernier cas de figure. L’Etat, unilatéralement, s’est déchargé de la gestion du football en régie en confiant cette activité à la Fecafoot, tout comme c’est le cas des autres fédérations sportives.

Les actes juridiques inférieurs que sont décret et convention ne sauraient s’en écarter en édictant autre chose que cette norme contenue dans la loi. C’est le principe de la hiérarchie des normes juridiques.

Dans ces conditions, l’Etat est confiné à un rôle RÉSIDUEL de tutelle consistant en un contrôle minimum et non maximum. Il n’y a dès lors aucune relation hiérarchique de subordonné à supérieur entre la Fédération et l’Etat, représenté en l’espèce par Le MINSEP. La fédération conserve alors la possibilité de faire respecter ce lien souple de tutelle par la saisine du juge administratif dans l’hypothèse de tout dysfonctionnement résultant de l’abus du MINSEP.

C’est le pur Droit administratif que je distille à l’Université en 2e année de licence.

Le pouvoir, c’est déjà un rapport de force. N’étaient-ce les barrières érigées autour du Président de la Fédération pour des raisons purement alimentaires, nous n’en serions guère à cette omniprésence de l’Etat en phagocytose (étouffement). « La loi assure à tous les Hommes le droit de se faire justice », fixe la Constitution.

J’avais ce faisant suggéré à plus d’une personne, proches de SEF, d’engager le contentieux au commencement de la tentation dictatoriale de l’Etat. Nul n’a permis de me rapprocher de lui. Le juge administratif aurait permis, à coup sûr, de rétablir l’autonomie administrative et financière de la Fecafoot.

Lorsque la culture de la lutte juridictionnelle nous fait défaut, on boit l’excès de pouvoir jusqu’à la lie. Seul le contentieux administratif, en pareille occurrence, est un rampart contre l’arbitraire administratif. À défaut, si l’Etat veut être omniprésent et tout contrôler, il lui revient de retirer l’agrément à la Fédération et de gérer corrélativement le football en RÉGIE.

Et comme la FIFA ne traite qu’avec les fédérations sportives et non avec les Gouvernements dans ses textes fondateurs (Statut), l’Etat va assumer son exclusion de facto et de jure de la scène sportive internationale.

Enfin, l’article 1er, alinéa 2 de la Constitution dispose : « La République du Cameroun est un État Unitaire décentralisé ». C’est cette manie du système à vouloir à tous les prix concentrer les pouvoirs entre les mains d’une seule entité, en violation des règles juridiques pourtant clairement établies, qui est la source de nos malheurs.

Le pouvoir corrompt fondamentalement.

Pr ABA’A OYONO »

 

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Cameroun : Maurice Kamto fait un clin d’œil aux enseignants

ange1poireau

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Cameroun : Maurice Kamto fait un clin d’œil aux enseignants
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L’homme politique et enseignant des universités s’adresse aux seigneurs de la craie à l’occasion de la célébration de journée mondiale des enseignants ce 05 octobre.

« Chers enseignants,

En cette journée qui vous est dédiée, je voudrais vous exprimer ma gratitude pour le rôle essentiel que vous jouez dans la construction de notre jeunesse, et donc de notre pays bien-aimé, le Cameroun. Chaque jour, vous façonnez les générations futures, qui sont appelées à exercer toutes les professions, à occuper toutes les positions dans la société et à être les leaders de demain.

Je sais que dans le contexte difficile dans lequel notre pays vit depuis plusieurs années et qui continue de se détériorer, vos efforts sont souvent marginalisés voire ignorés, vos revendications légitimes mal comprises par certains parents et souvent méprisées par les puissances en place. Pourtant, c’est dans vos classes, dans vos activités d’enseignement quotidiennes, que l’avenir de notre nation se façonne. Votre travail à tous les niveaux est la clé d’une société plus forte et plus prospère.

Sachez que vous n’êtes pas seul dans votre lutte pour la reconnaissance et la dignité que vous méritez. Ensemble, nous allons construire un Cameroun qui valorise l’enseignement et la formation professionnelle de haute qualité en tout genre, ainsi que ses enseignants dévoués, qui méritent d’être appréciés à leur juste valeur. Pour un enseignant à l’aise dans l’exercice de sa profession, jouit d’un statut social honorable, et respecté par les apprenants et les parents est la garantie d’une éducation de qualité, l’incubateur des stars scientifiques et sociales de demain.
Chers enseignants, cultivez une éthique sans compromis, afin d’être ou de rester des modèles pour vos apprenants et des repères pour la société.

Bonne fête à vous les bâtisseurs de notre avenir ! »

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Cameroun-Calixte Beyala : « Où est le président Paul Biya ? »

ange1poireau

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Cameroun-Calixte Beyala : « Où est le président Paul Biya ? »
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L’écrivaine camerounaise réagit à la polémique qui a cours au sujet de l’état de santé du président de la République du Cameroun.

Le président de la République du Cameroun n’est pas retourné au siège des institutions à Yaoundé depuis son départ le 2 septembre 2024, accompagné de son épouse, pour le forum de coopération sino-africaine. La rencontre entre le chef de l’Etat chinois Xi Jinping et les chefs d’Etat africains s’est tenue du 04 au 06 septembre derniers. Alors que des opinions s’opposent à propos de l’état de santé du chef de l’Etat, le sujet continue de faire débat en l’absence d’une communication officielle. Ce qui pousse certaines personnalités à briser le silence autour de l’institution présidentielle. Voici la réaction de Calixte Beyala, publié via Facebook.

« A-t-on perdu la tête ? Les vieux Bantous ne gouvernaient pas les villages. Ils étaient des sages auprès de qui, on pouvait prendre des conseils.

Loin d’attenter à la vie privée ou au droit au secret médical d’un président de la république, la vie républicaine exige une transparence sur les institutions. Il s’avère que le président de la République fait partie de ces institutions républicaines !

En conséquence, il n’y a aucun mal à s’interroger sur sa santé, sa présence et son activité.

Où est le président Paul Biya ? Que fait-il ? Il s’avère qu’il ne se trouve nullement au sommet de la francophonie. Qui peut nous dire où il se trouve ? Dans quel cambouis se trouve le Cameroun qui vit au rythme de moult scandales ? Le Cameroun serait-il dans une situation de vacuité ou de vacance ? Calixthe Beyala ».

Il y a trois jours, l’influenceuse dans le domaine littéraire a fait une sortie à ce sujet. « La place d’un chef d’état camerounais est à Yaoundé. Monsieur Biya serait-il toujours à Genève ou à Paris ? Qu’y fait il ? Je veux bien que ses affiliés viennent me parler d’une femme, en attendant, je suis un célèbre écrivain. Permettez-moi de ne pas exprimer mon mépris. Calixthe Beyala », s’interrogeait-elle sur le même réseau social.

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Sénégal : l’Etat veut racheter Société Générale

ange1poireau

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Sénégal : l’Etat veut racheter Société Générale
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Une transaction estimée à  plus de 260 millions d’euros.

Alors que Société Générale poursuit son plan de désengagement progressif en Afrique, l’État sénégalais envisage d’acquérir sa filiale locale.

La Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE), institution financière sénégalaise majoritairement détenue par l’État, pourrait prochainement acquérir la filiale locale de Société Générale. Ce projet de reprise, évalué à 176 milliards de francs CFA (environ 268 millions d’euros), s’inscrit dans le cadre de la stratégie de désengagement du groupe bancaire français sur le continent africain. Avec ce rachat, la BNDE viserait à détrôner la position dominante de la CBAO, filiale d’Attijariwafa bank.

Le groupe bancaire français, qui se retire de marchés comme le Bénin, le Togo, le Cameroun, le Burkina Faso ou encore la Guinée Équatoriale, cherche à recentrer ses activités sur des zones jugées plus stratégiques. Cette volonté de rationalisation touche également le Sénégal, où Société Générale est présente depuis plusieurs décennies.

Actuellement, Société Générale détient 63,31 % du capital de sa filiale sénégalaise. En outre, 35,13 % des parts sont détenues par des privés sénégalais, et une petite part, soit 1,56 %, est également détenue par la Société Générale de Banques en Côte d’Ivoire (SGBCI)​, première banque de l’Uemoa.

Avec un total actif de 1 391 milliards FCFA, soit 10,8 % des parts de marché en termes d’actifs sur le marché sénégalais, Société Générale Sénégal se classait en deuxième position du secteur bancaire du pays, juste derrière la CBAO (Compagnie Bancaire de l’Afrique Occidentale), filiale d’Attijariwafa Bank, qui reste le leader, mais loin devant  la BNDE qui ne détenait que 4,26 % de parts de marché avec son total bilan de 555 milliards FCFA.

Créée en 2014 pour soutenir les PME et PMI, la BNDE a connu une croissance rapide, avec un total bilan passant de 76 milliards FCFA en 2015 à 555 milliards FCFA en 2023. Renforcée par une augmentation de son capital social, qui est passé de 11 milliards à 52 milliards FCFA en novembre 2023, la banque affiche aujourd’hui des fondamentaux solides. Elle a enregistré un produit net bancaire (PNB) de 25,8 milliards FCFA en 2023, en hausse de 47 %, et des fonds propres consolidés à près de 70 milliards FCFA.

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