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Maroua : La Bataille Silencieuse des Prix dans les Marchés Périodiques

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Maroua : La Bataille Silencieuse des Prix dans les Marchés Périodiques
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Maroua : La Bataille Silencieuse des Prix dans les Marchés Périodiques : La ville de Maroua, chef-lieu du département du Diamaré dans la région de l'Extrême-Nord Camerounest le théâtre d'une bataille économique silencieuse, mais qui impacte fortement les ménages. Dans les marchés périodiques, autrefois régis par des normes plus ou moins uniformes, le chaos des prix s'installe. Chaque commerçant fixe désormais le prix de ses produits selon son bon vouloir, créant une confusion qui pénalise surtout les consommateurs.

Le phénomène est particulièrement visible sur les marchés de mil et de maïs, deux denrées de base essentielles à la survie des populations locales. Là où l'on s'attendrait à une régulation stricte des prix, c'est le règne de l'anarchie. Un sac de mil peut être vendu à 40 000 FCFA dans un étal, alors que le même sac se trouve à 38 000 FCFA quelques mètres plus loin. Ce déséquilibre flagrant suggère une défaillance dans le contrôle des prix par la délégation régionale du commerce, pourtant censée veiller à la stabilité des marchés.

Les agents de cette délégation sont censés assurer une surveillance régulière, mais la situation actuelle laisse croire qu'ils sont absents ou inefficaces. Alors que l'État s'engage à lutter contre la vie chère, il semble que dans les faits, les commerçants dictent leur propre loi. Cette liberté de fixer les prix selon les conditions du marché crée un fossé de plus en plus profond entre les commerçants et les consommateurs, au détriment de ces derniers.

En s'entretenant avec les commerçants, on découvre les raisons de cette disparité. Ils justifient les variations de prix par les quantités achetées en montant. Ceux qui achètent en gros, c'est-à-dire de très grandes quantités, bénéficient de prix réduits auprès des fournisseurs, ce qui leur permet de vendre à des prix légèrement plus bas. Par contre, les petits détaillants, qui n'achètent que cinq à dix sacs à la fois, sont contraints de vendre plus cher pour maintenir leur marge bénéficiaire.

Cette situation met en lumière un système économique qui favorise les grands commerçants au détriment des petits revendeurs, qui se retrouve piégés entre des prix d'achat élevés et la nécessité de rester compétitifs. Pour ces petits commerçants, réduire leurs prix signifierait travailler à perte, une option qui n'est évidemment pas viable. Pourtant, sans une intervention efficace de l'État pour harmoniser les prix, ce déséquilibre continue de fragiliser le panier de la ménagère et d'aggraver les inégalités sociales.

Il est impératif que l'État, par l'intermédiaire de la délégation régionale du commerce, joue pleinement son rôle de régulateur. Cela implique non seulement de renforcer les contrôles sur le terrain, mais aussi de mettre en place des mécanismes permettant de réduire les écarts de prix entre les grands commerçants et les petits détaillants. Un tel effort garantirait que tous les acteurs du marché puissent opérer dans des conditions équitables, ainsi que les consommateurs soient les victimes de cette guerre des prix.

La régulation des prix ne se limite pas à l'imposition de barèmes. Elle doit également inclure des mesures de soutien aux petits commerçants, pour qu'ils puissent acheter à des coûts compétitifs et ainsi proposer des prix raisonnables à leurs clients. C'est là que réside la solution pour combattre la vie chère et protéger le pouvoir d'achat des ménages.

La situation actuelle dans les marchés périodiques de Maroua appelle à une action urgente. L'État ne peut se contenter d'être un spectateur passif. Il doit intervenir pour rétablir l'ordre et assurer une régulation efficace des prix. Sinon, c'est la survie économique des familles vulnérables qui est en jeu, alors même que les disparités entre grands et petits commerçants se creusent.

Ce reportage est un cri d'alarme. Si rien n'est fait, la spirale des prix incontrôlés continue de gagner à la population de Maroua. C'est à l'État d'endosser le rôle de « sapeur-pompier » et d'éteindre cet incendie qui couve dans les marchés périodiques de Maroua.

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Redhac: le bras de fer entre Alice Nkom et le Minat

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Redhac: le bras de fer entre Alice Nkom et le Minat
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Me Alice Nkom est attendue devant le préfet du Wouri, pour s’expliquer sur la destruction des scellés posés sur les portes du Réseau des organisations de défense des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac) à Douala. Syliac Marie Mvogo tient à remettre la présidente du conseil d’administration du Redhac sur les rails. C’est que l’avocate a brisé les scellés sur les portes de son organisation. En le faisant, Alice Nkom dénonce la pose illégale de ces scellés. D’autant plus que selon des sources concordantes, le Redhac n’a pas encore été notifié. Et Alice Nkom a accompagné son acte d’une lettre adressée au préfet du Wouri, dans laquelle elle dénonce la persécution contre sa personne.

En attendant que Me Alice Nkom défère à la convocation, le préfet du Wouri a renouvelé son acte en apposant de nouveaux scellés encore plus renforcés sur les portes du siège du Redhac. C’est un feuilleton qui pourrait garantir de nouveaux développements sir les positions des uns et des autres ne sa ramollissent pas.

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Suspension d’ONG : Atanga Nji s’explique

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Suspension d’ONG : Atanga Nji s’explique
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Trois jours après avoir signé des arrêtés portant suspension et interdiction d’Organisations non gouvernementales et associations, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a cru devoir s’expliquer. Paul Atanga Nji avait déjà donné les raisons de ses actes, notamment des financements illicites reçus par ces organisations, de l’extérieur, que le Minat chiffre à 16 milliards en quatre ans. S’appuyant sur l’Agence nationale d’investigations financières (Anif) qui l’aurait saisi en 2021 et 2023. Paul Atanga Nji soupçonne ces cinq associations de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. «Les terroristes passent par les ONG pour financer leurs activités. Il faut mettre un terme à cette situation», a-t-il frappé. Soulignant que «les montants reçus par ces ONG ne cadrent pas avec leurs objectifs. Il faut mettre fin à la tolérance administrative. Il est également question de rappeler à ces OSC et ONG qu’il existe un cadre légal encadrant leurs activités», explique le Minat. En relevant qu’elles n’ont pas donné de justificatifs sur l’utilisation de ces fonds. Alors que le cadré légal prévoit que ces organisations sont à but non lucratif.

Il s’agit du Réseau d’organisations de défense des droits de l’homme en Afrique centrale (Redhac) dans ses deux versions (association et ONG), Reach Out Cameroun (ROC), la L.M Nanje Foundation Inc et l’Association charitable socioculturelle du Cameroun. Toutes des ONG œuvrant dans le domaine de l’humanitaire et de la défense des droits de l’homme. En bonne place le Redhac dont Maximilienne Ngo Mbe est la directrice exécutive et Me Alice Nkom la présidente du conseil d’administration. Paul Atanga Nji refuse que l’on croie que la suspension vise à restreindre la liberté associative. Des voix s’étant élevées notamment au sein de la classe politique, pour dénoncer une volonté de restreindre les libertés, en cette année veille de l’élection présidentielle. Le gendarme des associations promet d’être encore plus regardant sur le fonctionnement des ONG.

Pour mieux comprendre : Atanga Nji frappe 5 ONG et associations

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 L’Agence de Régulation des Télécommunications adopte un budget de 73,5 milliards FCFA pour 2025

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 L’Agence de Régulation des Télécommunications adopte un budget de 73,5 milliards FCFA pour 2025
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En octobre dernier, à l’issue d’une tournée de la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, en vue d’évaluer la mise en œuvre des recommandations et des engagements pris en avril 2023 par les opérateurs face à la dégradation des services, le membre du gouvernement avait invité l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) à moderniser son système de surveillance. Elle a encouragé l’adoption d’outils automatisés capables de mesurer les performances des réseaux en temps réel et la mise en place d’un système numérique centralisé, accessible à tous, afin de suivre en temps réel l’évolution des plaintes.

C’est pour répondre aux recommandations de la Minpostel que l’ART a adopté le 4 décembre dernier à Bafoussam, le chef-lieu de la région de l’Ouest, un budget d’environ 73,5 milliards de FCFA pour l’exercice 2025. « Ce budget est ainsi marqué par les projets d’acquisition d’équipements de contrôle et d’audits techniques prescrits par la Hiérarchie », a précisé Pr Justine Diffo, présidente du Conseil d’administration de l’ART. Cette enveloppe inclut, apprend-on, les 43,5 milliards de FCFA de quotes-parts au profit du Trésor Public, du Fonds Spécial des Télécommunications et d’autres organismes bénéficiaires.

Au cours de la 55ème session ordinaire, consacrée à l’examen du projet de budget pour l’année 2025, le Conseil a accordé un intérêt particulier à la présentation du Rapport annuel de performance (RAP) de l’ART à mi-parcours au 15 novembre 2024. Le directeur général, Pr. Philémon Zo’o Zame a mis en lumière l’intensité des activités menées au cours de l’année 2024. Parmi les réalisations notables, le renforcement du contrôle des investissements réalisés par les opérateurs concessionnaires pour un montant de 156 milliards de FCFA en vue de l’extension de la couverture réseau et de l’amélioration de la qualité des services de communications électroniques, a particulièrement retenu l’attention.

Dans le communiqué final rendu public le 5 décembre dernier, le Conseil a également salué la réalisation des contrôles techniques des réseaux des opérateurs et l’organisation de visites de travail au sein des installations stratégiques. Le suivi de l’exécution des recommandations visant à améliorer la qualité de service et à renforcer les dispositifs de protection des droits des consommateurs a été jugé satisfaisant.

 À la clôture des travaux, le Conseil d’Administration a exprimé sa satisfaction à la Direction Générale pour la qualité et la pertinence des documents présentés. Il a également encouragé une révision constante des processus afin de garantir un meilleur exercice des missions de régulation assignées à l’ART.

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