Actu Cameroun apprend de source bien introduite que ce débat était à l’ordre du jour lors de la désignation du nouveau chef de troisième degré d’Elig-Effa 7. Il s’agit d’un quartier logé dans l’arrondissement de Yaoundé 6.
Le journal Le Messager en kiosque ce vendredi 19 juillet 2024, qui donne cette information note que la cérémonie de désignation de ce nouveau chef était présidée par le Sous-préfet, le vendredi 12 juillet 2024. « En cas de vacance d’une chefferie, l’autorité administrative procède sans délai aux consultations nécessaires, en vue de la désignation d’un nouveau chef », c’est sur ce dixième article du décret du 15 juillet 1977 portant l’organisation des chefferies traditionnelles que le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 6, Alain Joseph Etoundi, s’est appuyé pour présider les débats qui ont conduit à la désignation du nouveau chef d’Elig-Effa 7 », peut-on lire ici.
Les débats avaient pour cadre, la cour d’une concession située non loin du désormais « ancienne chefferie ». Cette chefferie de 3ème degré, poursuit le journal de feu Puis Njawe est orpheline depuis le mois décembre 2023, suite au décès de son chef, Roger N’djock. La succession naturelle aurait voulu le fils de N’djock, également allogène, monter au pouvoir. Sauf que cette fois-ci, « la succession ne sera pas héréditaire car la famille N’djock qui a dirigé cette chefferie depuis plusieurs décennies ne fait pas partie de la grande famille des Mvog-Betsi ».
Trouver un siège de la chefferie
Cette famille est originaire du département de la Sanaga Maritime, où a été inhumé les N’djock chefs. Cependant, les autochtones, « revendiquant leur droit ancestral, ont souhaité reprendre le flambeau de la chefferie en se référant à l’article 8 du décret du 15 juillet 1977. « Les chefs traditionnels sont en principe, choisis au sein des familles appelées à exercer coutumièrement le commandement traditionnel ». Idée que ne partage pas certains allogènes de ce village car disent-ils, « les autochtones ne sont jamais présents et en plus ils sont minoritaires. La preuve, le patriarche qui a pris la parole pour accueillir le sous-préfet réside à Elig-Effa 3 », déplorent-ils dans Le Messager.
Le sous-préfet répondant aux allogènes s’est référé à l’article 8 cité plus haut puis à l’article 10 et 11 dudit décret. « La loi est dure, mais c’est la loi », c’est par cet adage que cette chefferie longtemps gérer par les N’djock a été restituer aux mains des autochtones, les Mvog-Betsi. Une candidature a été enregistrée, celle de Pierre Brazet Effa, un autochtone. Etant l’unique candidat à ce poste, il a été naturellement désigné en unanimité par les autochtones comme le nouveau chef de 3ème degré du village Elig-Effa 7. « D’après les instructions du sous-préfet, le nouveau chef doit dans les jours avenirs, trouver un siège de la chefferie et reconstituer le collège des notables composé uniquement des membres des familles autochtones, pour éviter une discorde similaire lors du choix du futur chef », indique le quotidien privé.
Elig-Effa 7 est peuplé des originaires de l’Extrême-Nord, des Bamoun
« Après Elig-Effa 6, la chefferie d’Elig-Effa 3 a été restitué aux autochtones, un combat que mène, l’actuel sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 6, qui a invité les allogènes à « être des chefs traditionnelles dans leur village ». Elig-Effa 7 est peuplé des originaires de l’Extrême-Nord, des Bamoun, Bassa et des autochtones qui sont minoritaires. Pierre Brazet Effa, désormais chef aura pour mission de « veiller à la préservation et la transmission des us et coutumes aux générations futures, d’assurer la médiation entre l’administration et la population, d’arbitrer les conflits fonciers, familiaux ou entre les individus, de promouvoir le développement social et économique de cette communauté », conclut Le Messager.