Un médecin cupide est plus dangereux qu’un militaire armé en état de dépression mentale. Facturer les prestations des médecins de la diaspora qui viennent soulager les populations des zones urbaines au Cameroun est un acte de trop qui témoigne de la cupidité du président de l’ordre national des médecins, ou tout simplement des médecins du Cameroun .Dr Rodolphe Fonkoua a-t-il confondu l’ordre des médecins à la gestion de sa clinique privée où en toute impunité il viole les règles déontologiques écris noirs et blancs dans le document de l’ordre ?
« Un cabinet ou une clinique ne peut rester ouvert en l’absence de son titulaire que si ce dernier s’est fait régulièrement remplacer » peut-on lire dans le manuel de référence des médecins du Cameroun. La clinique Idimed a la réputation d’encourager les médecins à ce type de pratique, détourner les patients des hôpitaux publiques pour les ramener vers elle.
S’adressant le 2 octobre dernier aux responsables des formations sanitaires de la deuxième à la sixième catégorie, le ministre de la sante Manaouda Malachie s’inquiétait de ce que de nombreux patients admis dans les hôpitaux publics étaient délibérément redirigés vers des hôpitaux privés :
« En effet, plusieurs cas sont diagnostiqués dans les formations sanitaires publiques et orientés vers les formations sanitaires privées, par les personnels de l’Etat pour y recevoir des soins et services pourtant disponibles dans les formations sanitaires publiques » disait-il avant de dénoncer les risques couru par les patients du fait des médecins stage « certains professionnels de santé, très souvent encore en formation ou en cours de perfectionnement dans leur art, s’aventurent à emmener des patients dans les formations sanitaires privées avec un plateau technique douteux. » dénonçait le ministre .
La clinique Idimed jusqu’à ce jour en est le terreaux du trafic des patients des hôpitaux publics .En 2020, le Dr Rodolphe Fonkoua , Dr. Binam Bikoi Charles, médecin neurochirurgien et Nfouapon Ewane Hervé, médecin anesthésiste réanimateur, étaient poursuivis au tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. Ils étaient accusés de complicité à homicide involontaire, le Dr Fonkoua quant à lui accusé d’avoir cédé sa clinique à des gens qui ont agi sur un militaire du BIR malade et mort par la suite, d’avoir détourné ce malade pourtant envoyé à l’Hôpital Laquintinie de Douala selon le document de transfert de l’armée camerounaise .La présidence de l’ordre national des médecins confère-elle l’immunité ?Six mois après son élections , le bilan du Dr Fonkoua suscite des inquiétudes de certains médecins sur la survie de l’ordre