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Cameroun: Quand l’Intelligence Artificielle menace les emplois

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Cameroun: Quand l’Intelligence Artificielle menace les emplois
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En l’espace de 6 mois, le Cameroun a abrité 3 importants évènements dont le thème principal s’articulait autour de l’essor de l’Intelligence artificielle (IA). Présente à ces rencontres, Minette Libom Likeng, ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) s’est faite l’avocate principale de cette technologie qu’elle présente comme un atout indispensable à l’amélioration de l’offre de services dans divers secteurs d’activité. Ce discours laudateur est ressorti à l’occasion des Concertations nationales sur l’intelligence artificielle (Conia) qu’elle a organisées à Yaoundé  du 25 au 26 juin 2024. «L’intelligence artificielle représente une opportunité sans précédent pour transformer notre économie, améliorer nos systèmes éducatifs et de santé, et offrir de nouvelles perspectives dans de nombreux domaines», a-t-elle déclaré lors de la cérémonie de clôture.

Cet important brainstorming que le membre du gouvernement avait annoncé 3 mois plus tôt lors  du Sommet de Yaoundé sur l’intelligence artificielle et les médias, a fixé le cadre approprié pour une «adoption efficace de l’intelligence artificielle au Cameroun». Ce dernier se décline sous la forme de  recommandations qui en principe, doivent servir de référence pour une adoption responsable de l’Intelligence artificielle au Cameroun. Il s’agit notamment de l’élaboration d’une stratégie nationale de développement de l’IA ; le renforcement des infrastructures numériques ; le développement des compétences en IA ; la promotion de l’innovation et de la recherche en IA ; l’élaboration d’un cadre juridique et réglementaire adapté pour l’IA ; l’adoption de l’IA dans les secteurs de la Santé, de l’éducation, l’agriculture et autres secteurs à fort impact de transformation sociale ; la promotion de l’éthique et de la responsabilité en IA.

Des bouleversements inévitables

Bien que le Cameroun ne soit encore qu’aux balbutiements en ce qui concerne l’utilisation de l’intelligence artificielle, l’intérêt croissant du gouvernement pour cette technologie va inévitablement le conduire à composer avec son impact considérable sur le monde du travail. En effet selon un expert rencontré lors des Conia, «L’IA peut automatiser des tâches répétitives et manuelles, ce qui pourrait entraîner la disparition de certains emplois, notamment dans les secteurs de la production manufacturière et de l’administration». Bien plus, selon le Fonds monétaire international (FMI) qui a consacré en janvier 2024 une analyse sur cette préoccupation «près de 40 % des emplois dans le monde sont exposés à l’IA. Là où l’automatisation et les technologies concernaient traditionnellement les tâches répétitives, l’IA se démarque par sa capacité à toucher les emplois hautement qualifiés. Par conséquent, l’IA est à l’origine de risques plus importants pour les pays avancés mais ceux-ci se voient également offrir plus de possibilités d’en exploiter les bienfaits que les pays émergents et les pays en développement», indique cette institution. Toutefois, pour les pays à faible revenu comme le Cameroun, le FMI prédit l’aggravation des inégalités.

D’où la nécessité, préconise-t-elle de multiplier «les formations spécifiques à des secteurs, les apprentissages ainsi que les programmes de perfectionnement et de reconversion». A en croire l’institution de Bretton Woods, elles  «pourraient jouer un rôle accru dans la préparation des travailleurs aux emplois de l’ère de l’IA». Par ailleurs,  il est important de déployer «de vastes programmes d’assistance sociale pour les travailleurs en situation de chômage à long terme ou confrontés à une baisse de la demande de main-d’œuvre à l’échelle locale en raison de l’automatisation ou à la suite de fermetures de sites industriels», a-t-elle ajouté.

Le Cameroun prépare la transition

Ces recommandations rejoignent celles formulées lors des Conia, notamment celle relative à la mise en place des stratégies pour anticiper et accompagner l’impact de l’IA sur le marché du travail, lue lors de la cérémonie de clôture de cet évènement. Cependant, au Cameroun, on est encore loin du grand bouleversement. Pour l’envisager, il faut accroître l’utilisation de l’IA, dont le fonctionnement nécessite des infrastructures énergétiques et numériques de pointe.

 A en croire  Pierre Nkoa Ayissi, le directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac)  «Pour faire fonctionner ChatGPT il faut quelque 3 617 serveurs, avec un total 28 936 processeurs graphiques, soit une consommation moyenne de 564 Mégawattheure d’électricité par jour. Si on intégrait ChatGPT dans chaque moteur de recherche Google pour répondre à chaque demande des internautes, cela nécessiterait 512 800 serveurs de type  A100, pour une consommation estimée à 29,2 térawattheure par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité de l’Irlande», a-t-il révélé lors de son discours prononcé lors des Conia.

A en croire ce dernier,  Pour que le Cameroun tire également profit de l’intelligence artificielle, «il est indispensable de se doter d’une infrastructure énergétique à niveau. C’est un facteur clé du succès de la transition numérique à laquelle nous sommes tous invités par le gouvernement. Le parachèvement des projets hydro-électriques en cours au Cameroun  nous semble à ce titre indispensable».

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Elecam : Titi Nwel est mort

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Elecam : Titi Nwel est mort
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Elections Cameroon (Elecam) est en deuil. Pierre Titi Nwel est mort. Le membre du Conseil électoral s’est éteint cette nuit, des suites de maladies, apprend-on. La nouvelle est confirmée par des sources concordantes, confirmées en interne par des sources internes à Elecam.

Une des dernières sorties public de l’homme était en novembre 2020. Pierre Titi Nwel et Dorothy Njeuma avaient été commis par le conseil électoral dans la région du Littoral, pour sensibiliser les acteurs électoraux de a région. En prélude aux élections régionales. A l’occasion, Titi Nwel avait invité les acteurs électoraux « à respecter sans haine ni passion, le verdict des urnes ». Depuis, l’homme est encore plus effacé. La délégation avait beaucoup sensibilisé les chefs traditionnels car ces derniers allaient rentrée officiellement dans le champ politique, puisque intégrés dans l’appareil institutionnel.

Ancien séminariste, Titi Nwel est écrivain et s’est longtemps engagé dans les activités de la société civile, à travers le Service œcuménique pour la paix de l’église catholique. On l’a vu particulièrement engagé aux côtés d’autres acteurs de la société civile, dans la création d’une commission électorale citoyenne indépendante en 2011, avant d’être nommé à Elecam.

Décidément, l’ange de la mort rode à Elecam. Il y a à peine trois mois l’organe était doublement frappé. Le 26 septembre 2024, décédait Pierre Roger Efandene Bekono des suites de maladie. Alors qu’Elecam essayait de se relever du coup, quelques jours plus tard, notamment le 6 octobre 2024, mourait Mana Nschwangele, lui aussi membre du Conseil électoral, des suites de maladie, à 82 ans.

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Crise au Noso : Une des clés à solutions s’est cassée

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Crise au Noso : Une des clés à solutions s’est cassée
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Le Pr Abouem à Tchoyi est mort ce 15 janvier 2025. Au-delà de sa famille nucléaire, la disparition « subite » de l’ancien secrétaire général de la présidence de la République affecte particulièrement la commission pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme où l’homme était en fonction depuis xxx, comme simple membre. L’ancien gouverneur de la province du Nord-Ouest y a été nommé par un décret présidentiel. C’est un chorus d’hommages qui saluent la mémoire d’un homme a priori effacé mais qui était une mémoire précieuse pour le Cameroun tout entier. A propos, Jean Robert Waffo, secrétaire à la communication du Front pour le changement au Cameroun (FCC), regrette la mort d’un homme qui « aurait pu être un acteur extrêmement important et stabilisateur». En rapport avec la crise séparatiste qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis bientôt neuf ans déjà, dans sa phase armée.

C’est que, David Abouem à Tchoyi était un des derniers membres encore vivants de la commission jadis mise sur pied par le président Ahmadou Ahidjo, pour creuser la question anglophone » et trouver des solutions à la mauvaise humeur qui se dégageait déjà dans les cœurs et les esprits des Camerounais de l’ex Cameroun occidental, jadis placé sous mandat de la Société des nations (SDN), puis sous tutelle de l’Organisation des Nations unies (ONU), et administré à cet effet par la Grande Bretagne. Après le passage du statut d’Etat fédéral sous la dénomination République fédérale du Cameroun, le pays dirigé par Ahmadou Ahidjo changera de statut en 1972 après le référendum qui donna lieu à la République unie du Cameroun. Tournant ainsi le dos aux Accords de Foumban de 1961 qui fondirent l’Etat fédéral. Des sources historiques disent que les conférenciers de Foumban avaient convenu d’une résolution non écrite de la rotation du pouvoir entre francophones et anglophones. En adoptant l’Etat unitaire, le premier président remettait ainsi en question cette clause. Un parachèvement de l’Etat unitaire dont le processus avait déjà subrepticement été engagé avec les projets d’unification des années 60, comme l’adoption par fusion des différents partis politiques jadis en vigueur au pays, pour l’Union camerounaise devenue en 1965 Union nationale camerounaise (UNC).

Solution en 11 points

Des regards impuissants vont assister à cette évolution, mais des voix inaudibles vont tout de même dénoncer ce virage. C’est le cas de l’Union des populations du Cameroun (UPC), parti d’opposition contraint au maquis par le pouvoir de Yaoundé. Parti qui à sa naissance avait prévu d’abord la réunification puis l’indépendance des deux Camerouns. Mais a été contraint à fonctionner dans la clandestinité. C’est ainsi que le ressentiment de certains compatriotes nostalgiques de l’époque anglaise mais surtout, la peur d’une fusion qui effacerait le legs de la culture anglo-saxonne, vont nourrir une « frustration étouffée.

C’est dans l’optique de trouver des solutions à ce problème naissant qu’Ahidjo avait créé une commission dans laquelle se retrouvaient entre autres Abouem A Tchoyi, Dorothy Njeuma et un certain Paul Biya. D’où la sortie épistolaire d’Abouem A Tchoyi au déclenchement de la phase guerrière de la crise dans le Nord-Ouest et el Sud-Ouest. L’ancien gouverneur du Nord-Ouest et du Sud-Ouest attirait l’attention de Paul Biya à son devoir face à une situation qu’il connaissait assez bien. Et lorsque le président de la République crée la Cpbm le 23 janvier 2017, il nommera le 15 mars de la même année à son ancien acolyte de la commission chargée de résoudre ce conflit. Ce dernier qui venait de lui proposer onze points pour résoudre le problème.

Sauf que la clé n’était pas destinée à la porte centrale de la maison. Sept ans aaprès, la clé de la porte secondaire s’est cassée. A 81 ans. Avant même que la principale n’ait pu réussir sa mission de premier plan. Un certain 15 janvier 2025, jour de son anniversaire. En effet, l’ancien administrateur civil est né le 15 janvier 1944 à Kribi.

A lire aussi: Mieux connaître Abouem à Tchoyi

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La CSPH va investir 12,8 milliards de FCFA pour la construction de deux centres d’emplissage de gaz

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La CSPH va investir 12,8 milliards de FCFA pour la construction de deux centres d’emplissage de gaz
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Le 31 décembre 2024, la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH a lancé un appel d’offres pour la construction d’un centre de stockage et d’emplissage de gaz de pétrole liquéfié (GPL) à Kumba, dans le département de la Meme, région du Sud-Ouest.

Avec un budget total de 6,4 milliards de FCFA, réparti sur deux exercices budgétaires (2024 et 2025), les travaux s’étaleront sur une période de 24 mois dès réception de l’ordre de service. Trois candidats, préalablement qualifiés à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt lancé en novembre 2024, sont en lice pour ce projet. Il s’agit des entreprises Amob Sarl, le Groupement Reapfields Resources LTD et Kraftmaster.

Avant cette étape, le 16 décembre 2024, la CSPH a également dévoilé les résultats d’un appel d’offres pour la construction d’un centre de stockage et d’emplissage de gaz à Mvila-Yeminsem. Le projet, dont le coût global atteint 6,2 milliards de FCFA, a été attribué à Parlym Cameroun pour le lot I, avec un contrat de 5,9 milliards de FCFA. Le lot II, d’un montant de 339,7 millions de FCFA, a été confié au groupe Mazal et associés. Pour les deux projets, la durée des travaux est de 24 mois

En attendant le lancement effectif des travaux à Ebolowa et Kumba, la CSPH prévoit d’inaugurer, avant la fin de l’année 2025, le centre emplisseur de gaz domestique de Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Cette annonce a été faite le 16 février 2024 par le directeur général de la CSPH, Okié Johnson Ndoh, lors d’une visite de chantier.

Ces infrastructures, en plus de garantir un accès équitable à une énergie essentielle, visent à réduire les surcoûts liés à l’éloignement des centres de distribution actuels. À ce jour, le prix réglementé d’une bouteille de 12 kg est de 6 500 FCFA, mais il atteint parfois 10 000 FCFA dans les zones reculées, notamment en raison des frais de transport.

Des impacts environnementaux positifs

Au-delà de l’aspect économique, les centres d’emplissage jouent un rôle clé dans la préservation de l’environnement. En augmentant l’accès au gaz domestique, ils contribuent à limiter l’utilisation du bois de chauffage, principale source d’énergie dans de nombreux ménages. Cette pratique favorise la déforestation dans le sud et accélère la désertification dans le septentrion.

Selon le ministère des Forêts et de la Faune, le marché camerounais consomme chaque année des volumes de charbon représentant une valeur de 17 milliards de FCFA. Cette dynamique, bien que lucrative, constitue une menace environnementale majeure selon plusieurs ONG.

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