Les autorités norvégiennes ont arrêté le 25 septembre 2024 Lucas Ayaba Cho, leader du mouvement séparatiste Ambazonia Defence Force (ADF), pour incitation à commettre des crimes contre l’humanité au Cameroun. Depuis son arrestation, sa détention provisoire a été prolongée à plusieurs reprises, la dernière en date jusqu’au 14 janvier 2025, afin de prévenir tout risque de falsification de preuves et d’intimidation de témoins.
Les accusations portées contre Ayaba Cho reposent sur ses déclarations publiques incitant à des attaques contre des civils, y compris des meurtres, des enlèvements et des persécutions. Des organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch ont documenté des exactions commises par des groupes séparatistes, renforçant les soupçons à son encontre. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à 21 ans de prison selon le Code pénal norvégien.
Pour éviter une éventuelle extradition vers le Cameroun, Ayaba Cho a mis en avant sa triple nationalité : ambazonienne, norvégienne et allemande. Cette stratégie vise à compliquer les démarches judiciaires et à échapper à la justice camerounaise.
L’arrestation d’Ayaba Cho en Norvège envoie un message fort concernant la lutte contre l’impunité des auteurs de crimes graves. Elle souligne également la nécessité d’une coopération internationale pour traduire en justice tous les responsables de violations des droits humains, qu’ils soient issus des groupes séparatistes ou des forces gouvernementales.