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Compétitivité: une charte de contenu local pour les PME et TPE

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Compétitivité: une charte de contenu local pour les PME et TPE
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 Il s’agit d’un document d’engagement des multinationales à donner la priorité  aux Très   Petites, Petites et Moyennes entreprises camerounaises pour les achats de fournitures et services locaux, aux emplois et à la formation.

La charte de contenu local pour les PME et TPE camerounaises vient d’être finalisée et adoptée lors d’un atelier tenu du 4 au 5 novembre dernier à Douala. Il est le fruit des efforts conjoints du ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat, l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la Bourse de Sous-traitance et de Partenariat du Cameroun (BSTP CMR)  et l’ONUDI.

Le gouvernement dans le code gazier et le code minier du Cameroun définit le contenu local comme « l’ensemble des activités axées sur le développement des capacités locales, l’utilisation des ressources humaines et matérielles locales, le transfert de technologies, l’utilisation des sociétés industrielles et de services locaux, et la création des valeurs additionnelles mesurables à l’économie locale ». Le contenu local intègre donc le développement de la main-d’œuvre ; l’emploi de la main-d’œuvre locale;  la formation de la main-d’œuvre locale ;  les investissements dans le développement des fournisseurs ;  le développement de l’offre et des services locaux ; et les  achats de fournitures et services locaux. « Par exemple dans le domaine de l’emploi, ça veut  dire qu’une grande entreprise doit  par exemple disposer d’une politique de promotion des emplois locaux. Dans  la formation, les grandes entreprises doivent par exemple renforcer les capacités de leurs entreprises sous-traitantes », explique Rodrigue Zuchuon, représentant du directeur du BIT Cameroun.

Cette charte de promotion du contenu local  consiste en effet à donner la priorité aux PME et TPE dans les rapports commerciaux. Le document est une recommandation issue de l’atelier national tripartite sur la promotion de la déclaration de l’OIT des principes tripartites sur les entreprises multinationales et la politique sociale (Déclaration sur les EMN), tenu à Douala en août 2024. Cette déclaration de l’OIT permet de renforcer les effets positifs sur le plan social et du travail des activités et de la gouvernance des entreprises multinationales.  Cela concerne des domaines  tels que l’emploi, la formation, les conditions de travail et de vie, les relations professionnelles etc. 

 Cette charte non contraignante devra être validée par les  entreprises multinationales mais aussi par le gouvernement. Le gouvernement est d’ailleurs appelé à définir un cadre législatif sur la promotion du contenu local. En attendant,  la charte reste un important outil. « Avec l’OIT et l’ONUDI, nous avons scruté en profondeur l’écosystème réglementaire, analysé les goulots d’étranglement et en sommes arrivés à la conclusion que «disposer au préalable d’une charte du contenu local validée, en faire ensuite la promotion et veiller à son application constitue la meilleure approche. D’où cet atelier qui durera deux jours », précise  Evariste Yameni, Directeur Exécutif de la BSTP-CMR.

Réactions

 Joseph Tchana, SG Minpmesa

 « Cette charge  permet de préserver notre tissu économique »

« L’idée de cette charte pour les PME et TPE au  Cameroun est de leur permettre de faire face à la concurrence internationale dans un monde devenu village planétaire qui se traduit notamment par le démantèlement progressif des frontières. Il est important que l’on puisse préserver notre tissu économique en donnant à nos petites et moyennes entreprises, les possibilités mais aussi les rescousses d’un point de vue juridique pour pouvoir se maintenir à flot et pouvoir faire face à cette concurrence qui est parfois déloyale. Donc  l’objectif que nous visons en réunissant autant de participants venus d’horizons divers est que chacun apporte son concours pour que le document qui doit être issu de ces deux jours de travaux, reflète l’assentiment de  l’ensemble des parties prenantes mais aussi soit pertinent de par son contenu et emporter l’adhésion des pouvoirs publics par son adoption afin qu’elle devient effective.»

Evariste YAMENI, Directeur Exécutif de la BSTP-CMR

 «  La préférence nationale est bénéfique pour les sous-traitants et l’Etat »

 « Le  « local content » ou contenu local est promu d’une part pour rééquilibrer les richesses  tirées de l’exploitation des ressources locales en faveur des Etats, avec l’objectif de faire émerger une main-d’œuvre qualifiée et de constituer un tissu de sous-traitance. 
La question du  « local content » semble représenter à suffisance le sens véritable du terme « gagnant-gagnant » pour le développement durable. C’est la portion locale obligatoire en rapport avec l’emploi ou les activités économiques. C’est la part obligatoire à réserver à la préférence nationale dans le cadre d’une activité́ économique donnée. Sa finalité, c’est la  réduction de la pauvreté, l’augmentation des connaissances et du niveau de vie locale, le développement d’une industrie locale, la réduction des inégalités et un meilleur partage des retombées économiques. La BSTP a entre autres missions la promotion et le développement de la Sous-traitance. Le développement de ce dernier est inévitablement lié à la promotion d’une véritable prise en compte de la préférence nationale. En guise d’exemple, si la part réservée aux entreprises locales de sous-traitance dans le cadre de tout projet, des grands travaux ou de tout investissement se situe par exemple à 50 ou 60 %, et que cela devient contraignant au travers d’une loi, alors quel que soit l’entreprise chinoise, française, canadienne qui exécute un marché au Cameroun, l’économie camerounaise à travers ses PME/PMI recevra une valeur ajoutée équivalente à ce pourcentage. Pour un marché d’1 milliard, ce sera 500 à 600 millions qui sera redistribué au niveau local avec de multiples impôts payés qui vont développer notre pays. »

  Rodrigue Zuchuon, Représentant du directeur du BIT Cameroun

 « La Charte incite les entreprises signataires au respect des droits de l’homme »

 « L’OIT ne peut qu’accompagner la forte volonté politique du Cameroun de disposer d’une charte de charte de contenu local pour les TPME camerounaises.
La charte est un instrument susceptible de favoriser la mise en œuvre et la promotion des pratiques d’entreprises durables et responsables pour la réalisation du travail décent, en tenant en compte des lignes directrices offertes par la Déclaration de l’OIT sur les entreprises multinationales. Une ligne directrice est par exemple d’encourager les entreprises multinationales à envisager chaque fois que cela possible de conclure avec des entreprises nationales des contrats pour la fabrication de pièces et d’équipements, d’utiliser des matières premières locales et d’encourager progressivement la transformation sur place des matières premières. Les entreprises multinationales figurent parmi les principaux donneurs d’ordre dans les marchés de sous-traitance. La Charte est également un instrument qui incite les entreprises signataires au respect des droits de l’homme. Le respect des droits et principes fondamentaux au travail par les entreprises nationales est essentiel pour que celles-ci puissent accéder à de nouveaux marchés et intégrer la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise multinationale. »  

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La CSPH va investir 12,8 milliards de FCFA pour la construction de deux centres d’emplissage de gaz

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La CSPH va investir 12,8 milliards de FCFA pour la construction de deux centres d’emplissage de gaz
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Le 31 décembre 2024, la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (CSPH a lancé un appel d’offres pour la construction d’un centre de stockage et d’emplissage de gaz de pétrole liquéfié (GPL) à Kumba, dans le département de la Meme, région du Sud-Ouest.

Avec un budget total de 6,4 milliards de FCFA, réparti sur deux exercices budgétaires (2024 et 2025), les travaux s’étaleront sur une période de 24 mois dès réception de l’ordre de service. Trois candidats, préalablement qualifiés à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt lancé en novembre 2024, sont en lice pour ce projet. Il s’agit des entreprises Amob Sarl, le Groupement Reapfields Resources LTD et Kraftmaster.

Avant cette étape, le 16 décembre 2024, la CSPH a également dévoilé les résultats d’un appel d’offres pour la construction d’un centre de stockage et d’emplissage de gaz à Mvila-Yeminsem. Le projet, dont le coût global atteint 6,2 milliards de FCFA, a été attribué à Parlym Cameroun pour le lot I, avec un contrat de 5,9 milliards de FCFA. Le lot II, d’un montant de 339,7 millions de FCFA, a été confié au groupe Mazal et associés. Pour les deux projets, la durée des travaux est de 24 mois

En attendant le lancement effectif des travaux à Ebolowa et Kumba, la CSPH prévoit d’inaugurer, avant la fin de l’année 2025, le centre emplisseur de gaz domestique de Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Cette annonce a été faite le 16 février 2024 par le directeur général de la CSPH, Okié Johnson Ndoh, lors d’une visite de chantier.

Ces infrastructures, en plus de garantir un accès équitable à une énergie essentielle, visent à réduire les surcoûts liés à l’éloignement des centres de distribution actuels. À ce jour, le prix réglementé d’une bouteille de 12 kg est de 6 500 FCFA, mais il atteint parfois 10 000 FCFA dans les zones reculées, notamment en raison des frais de transport.

Des impacts environnementaux positifs

Au-delà de l’aspect économique, les centres d’emplissage jouent un rôle clé dans la préservation de l’environnement. En augmentant l’accès au gaz domestique, ils contribuent à limiter l’utilisation du bois de chauffage, principale source d’énergie dans de nombreux ménages. Cette pratique favorise la déforestation dans le sud et accélère la désertification dans le septentrion.

Selon le ministère des Forêts et de la Faune, le marché camerounais consomme chaque année des volumes de charbon représentant une valeur de 17 milliards de FCFA. Cette dynamique, bien que lucrative, constitue une menace environnementale majeure selon plusieurs ONG.

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Garoua: Italiens et espagnols en compétition pour un projet de construction de 220 logements sociaux

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Garoua: Italiens et espagnols en compétition pour un projet de construction de 220 logements sociaux
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En septembre dernier, la Société immobilière du Cameroun (SIC), bras opérationnel de l’État en matière de construction et de gestion des logements sociaux, a lancé un appel à manifestation d’intérêt international. L’objectif était de recruter des prestataires proposant des technologies innovantes pour réduire les coûts et les délais de réalisation, en vue de la construction de 220 logements sociaux au quartier Kollere-Bornouans, à Garoua, dans la région du Nord.

À l’issue de ce processus, deux entreprises étrangères, disposant de représentations locales, ont été présélectionnées pour exécuter ce projet ambitieux. Il s’agit de Selip Spa, un acteur italien reconnu, et de Pablo & Nathalia Holding Group, un groupe espagnol. Les deux prétendants s’affronteront lors d’une nouvelle phase de sélection lancée par la SIC le 23 décembre 2024, sous forme d’un appel d’offres international restreint.

Le contrat, estimé à 12,3 milliards FCFA, couvre la construction de 17 immeubles R+4 : cinq immeubles de type 1 comprenant chacun 20 appartements T4, et douze immeubles de type 2 avec chacun 10 logements T4 modulables en T3. Le projet inclut également les voiries, les réseaux divers, ainsi que des aménagements extérieurs. Son financement sera assuré par le budget d’investissement de la SIC pour les exercices 2025 et suivants.

Un projet en gestation depuis 2018

Les logements sociaux du quartier Kollere-Bornouans ne datent pas d’hier. En 2018, Gabriel Bengono, alors directeur général de la SIC, avait visité le site prévu pour accueillir ce projet destiné théoriquement aux ménages les moins aisés. À l’époque, l’ambition initiale était de construire 700 logements sur une superficie de 4,5 hectares

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Mokom Ndi Ndzah, directeur général de Stoneshed Asset Management: «La gestion d’actifs est un levier essentiel pour financer le développement économique en zone CEMAC»

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Mokom Ndi Ndzah, directeur général de Stoneshed Asset Management: «La gestion d’actifs est un levier essentiel pour financer le développement économique en zone CEMAC»
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Quel est l’état actuel de la gestion d’actifs dans la région Cemac ?

La gestion d’actifs dans la région Cemac est en pleine croissance, avec un potentiel encore largement inexploité. En 2024, seulement deux nouveaux fonds ont été approuvés par la Cosumaf, ce qui reflète une stratégie délibérée visant à renforcer les capacités des intermédiaires du marché financier. Cette approche garantit que les acteurs du marché sont bien préparés pour répondre aux besoins croissants des investisseurs. Le potentiel est immense : avec plus de 50 millions d’habitants, la région a la capacité de mobiliser des pools d’épargne beaucoup plus importants pour financer des secteurs clés comme les infrastructures, l’agriculture et la technologie.

Quel rôle joue la Cosumaf dans l’avenir des marchés financiers de la région ?

La Cosumaf est le pilier de la régulation dans la région, garantissant que nos marchés financiers restent sécurisés et transparents. Leur stratégie actuelle de renforcement des capacités des intermédiaires est une démarche stratégique pour bâtir la confiance dans le marché. En s’assurant que les gestionnaires d’actifs, les courtiers et les conseillers respectent les normes les plus élevées, la Cosumaf jette les bases d’une croissance durable. En outre, leur accent sur l’éducation et la formation attire de nouveaux participants, notamment les jeunes investisseurs et les entreprises. Le résultat ? Un marché qui devient lentement mais sûrement plus inclusif et dynamique.

Comment la gestion d’actifs peut-elle contribuer au développement économique de la région CEMAC ?

La gestion d’actifs est un pont entre le capital et les opportunités. Par exemple, un fonds commun bien structuré peut regrouper l’épargne de milliers de ménages pour financer des projets essentiels comme des routes, des centrales énergétiques ou des hôpitaux. Imaginez l’impact si seulement 10 % de l’épargne des ménages dans la région Cemac, représentant des milliards de FCFA, étaient investis dans des projets locaux. Cela stimulerait non seulement la croissance économique, mais offrirait également des rendements stables aux investisseurs, créant ainsi un cercle vertueux de développement et de création de richesse.

Quelles stratégies les partenariats public-privé (PPP) peuvent-ils adopter pour réussir dans la région ?

Les PPP prospèrent grâce à la confiance, la transparence et le bénéfice mutuel. Pour qu’ils réussissent dans la région Cemac, trois stratégies clés sont essentielles :

1. Des structures de gouvernance claires : un cadre transparent garantit que toutes les parties comprennent leurs rôles et responsabilités.

2. Réduction des risques : en offrant des garanties ou des mécanismes de cofinancement, les gouvernements peuvent rendre les projets plus attractifs pour les investisseurs privés.

3. Renforcement des capacités : assurer que les institutions locales et les parties prenantes possèdent les compétences nécessaires pour gérer efficacement les PPP.

 Le port en eau profonde de Kribi est un excellent cas d’étude. Son succès repose sur une forte collaboration et un cadre de gouvernance clair, permettant d’en faire un hub commercial vital pour la région.

Quelles sont les priorités pour développer les marchés financiers dans la région Cemac ?

Pour développer nos marchés financiers, nous devons nous concentrer sur :

1. L’éducation et la sensibilisation : de nombreuses personnes et entreprises ignorent encore les avantages de participer aux marchés financiers.

2. Des produits simplifiés : les produits d’investissement doivent être accessibles et compréhensibles, permettant même aux petits investisseurs de participer.

3. L’intégration régionale : en favorisant l’investissement transfrontalier et en harmonisant les réglementations, nous pouvons créer un marché plus vaste et plus liquide.

Créer des produits simples à revenu fixe pourrait attirer plus de participants. Imaginez un enseignant à Douala qui pourrait investir 10 000 FCFA par mois dans un produit qui finance des écoles ou des hôpitaux tout en générant un rendement stable.

Quelles opportunités s’offrent aux investisseurs dans les marchés financiers de la région CEMAC ?

La région CEMAC offre des opportunités incroyables, notamment dans des secteurs comme les infrastructures, l’agriculture et les énergies renouvelables. Par exemple, l’élan pour les infrastructures régionales pourrait débloquer des projets d’une valeur de plus de 1 000 milliards de FCFA dans la prochaine décennie. De plus, la classe moyenne en expansion offre des opportunités dans les biens de consommation, le logement et les services financiers. En investissant dès maintenant, les entreprises et les individus peuvent se positionner à l’avant-garde de cette transformation.

Quel conseil donneriez-vous aux individus et aux entreprises souhaitant investir dans la région CEMAC ?

Aux individus : commencez modestement mais pensez grand. Avec seulement 5 000 FCFA, vous pouvez débuter votre parcours d’investissement à travers des fonds collectifs comme les fonds communs de placement. Avec le temps, ces investissements peuvent croître et vous aider à atteindre l’indépendance financière. Aux entreprises : collaborez. Que ce soit par le biais de PPP ou de partenariats avec des intermédiaires financiers locaux, la collaboration est la clé pour exploiter le plein potentiel de la région.

Quelle est votre vision pour l’avenir de la finance et des marchés financiers dans la région CEMAC ?

Ma vision est que la région CEMAC devienne un modèle de croissance financière inclusive et durable en Afrique. Cela nécessite que nous—gouvernements, secteur privé et régulateurs—travaillons ensemble avec un engagement commun envers le progrès. D’ici 2030, je crois que nous pouvons doubler la capitalisation boursière de notre marché et créer des produits financiers qui financent une véritable croissance économique tout en offrant de la valeur aux investisseurs.

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