Le 5 novembre 2024, la falaise de Santchou, près de Dschang, a été le théâtre de deux éboulements successifs, causant de lourdes pertes humaines et suscitant une vive émotion à travers le pays.
Dans une déclaration officielle, Maurice Kamto, Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Ce double éboulement, qualifié de particulièrement meurtrier, a provoqué l’indignation et relancé le débat sur la sécurité des routes et la gestion des risques naturels.
DÉCLARATION SUR LE DOUBLE ÉBOULEMENTS À LA FALAISE DE SANTCHOU DSCHANG LE 5 NOVEMBRE 2024.
Des éboulements à répétition, particulièrement meurtriers ont eu lieu ce 05 novembre 2024 à la falaise de Santchou, par Dschang. Devant cette tragédie dont les images sont terrifiantes, je présente en mon propre et au nom du MRC nos condoléances les plus attristées aux familles des personnes décédées et un prompt rétablissement au personnes blessées.
Après un premier éboulement survenu hier matin, un second mortel est survenu vers 15 heures, alors que de nombreux véhicules bloqués attendaient pendant que des travaux étaient en cours pour ouvrir la voie.
Hier soir, les autorités ont annoncé que trois personnes auraient perdu la vie et que des véhicules seraient encore ensevelis sous l’avalanche.
Il y a longtemps que les usagers de la route Melong-Dschang et les populations avoisinantes expriment leurs craintes de voir des éboulements piéger mortellement les passants.
Des travaux étaient en cours au pied de la falaise alors même que nous sommes en pleine saison pluvieuse.
On ne peut s’empêcher de s’interroger à quoi sert finalement la Direction Générale de la Protection Civile du Ministère de l’Administration Territoriale.
Il ne faut pas être un spécialiste de la prévention civile pour relever qu’entre les premiers éboulements survenus à 11 heures, qui ont obstrué la route, et ceux, mortels, de 15 heures, il était possible de couper la voie d’accès à la falaise depuis Melong et d’ interdire toute descente vers celle-ci depuis la ville de Dschang.
Notre pays ne peut pas se contenter de compter et de pleurer des morts sans jamais que personne ne soit responsable de rien. L’argument de la faute du conducteur, si facilement invoqué par les pouvoirs publics, ne peut pas prospérer par rapport au drame d’hier.
En effet, la sécurisation et/ou l’interdiction du passage par la falaise n’est pas du ressort des conducteurs de véhicules, mais des autorités administratives sur la base du rapport des experts de la protection civile et des sociétés opérant sur ce site, dont le caractère hautement instable était rappelé par les premiers éboulements survenus à 11 heures.
Les responsables des manquements ayant conduit à cette catastrophe doivent en répondre. L’impunité fait toujours le lit de l’irresponsabilité.
Fait à Yaoundé le 6 novembre 2024.
Maurice KAMTO Président National du MRC