Actualités locales
Turcaba recherche des partenaires turcs pour financer un projet de revitalisation de l’agro-industrie au Cameroun
(Investir au Cameroun) – Une convention de partenariat a été signée le 2 octobre 2024 à Yaoundé entre l’Association internationale des hommes d’affaires turcs et camerounais (Turcaba) et le Groupe d’études agro-industrielles des familles Etoundi du Cameroun (Geaifec). Ce partenariat, sous l’égide du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme agropastoral, aquacole, piscicole, d’élevage et de pêche à l’échelle industrielle. L’objectif principal est d’améliorer les conditions de vie des populations rurales à travers l’industrialisation de ces secteurs. « Nous allons apporter un coup d’accélérateur à cette dynamique d’implémentation de ce projet qui est important et qui vise à la professionnalisation de cinq secteurs prioritaires. C’est un projet qui touche tous les éléments de la chaîne de valeur, de la production à la commercialisation », a déclaré Fabrice Finuba, président de Turcaba, à la radio publique. Créée en 2009, Turcaba a pour mission de promouvoir les échanges commerciaux entre la Turquie et le Cameroun.
Dans le cadre de cette collaboration, Turcaba s’engage à soutenir GEAIFEC par un accompagnement financier et technique, ainsi qu’un transfert de technologies. Toutefois, le coût total de l’investissement n’a pas été précisé. « Turcaba va chercher des partenaires turcs qui vont aider le groupe à pouvoir réaliser le programme. L’investissement est colossal », ont confié des sources proches du dossier au ministère du Commerce, sans pour autant confirmer le montant de « plus de 500 milliards de FCFA » d’investissements avancé par la CRTV. L’association se chargera également d’identifier des partenaires turcs capables de fournir les équipements nécessaires et d’assurer une expertise de qualité tout au long de la mise en œuvre du programme, avec un accent sur le transfert de compétence et de technologie. Elle devra par ailleurs contribuer à la recherche des financements additionnels pour la mise en œuvre des autres phases du programme.
Jacques Etoundi Mbezele, président directeur général du GEAIFEC, a souligné l’importance de la collaboration avec des partenaires expérimentés. « Pour arriver à l’industrialisation, un pays a besoin d’acteurs clés qui ont déjà fait ce que nous voulons faire. Nous sommes convaincus que la Turquie peut nous accompagner à atteindre notre objectif », a-t-il affirmé. GEAIFEC, fondée en 1998, se concentre sur l’agriculture de seconde génération, qui est au cœur des stratégies de développement économique au Cameroun. Le groupe dispose d’un capital foncier réparti sur l’ensemble des 10 régions, totalisant 1 137 455,92 hectares, acquis en collaboration avec les communautés locales. Le programme vise à transformer les zones rurales par un développement industriel des cinq secteurs identifiés, en mettant l’accent sur la transformation des produits. Cette approche intégrée prévoit des départements spécialisés à chaque étape de la chaîne de valeur, allant de la production à la commercialisation, tout en respectant les normes internationales. L’initiative s’inscrit dans la politique d’import-substitution et vise à soutenir la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30).
Dans le cadre de sa SND30, le Cameroun ambitionne de moderniser l’agriculture, l’élevage et la pisciculture pour accroître la productivité des petites exploitations et encourager l’émergence d’unités de production de seconde génération, dans sa quête d’émergence. Le ministre du Commerce a indiqué que cette initiative « contribue à la politique de transformation structurelle de l’économie camerounaise telle que prescrite par le président Paul Biya ». Luc Magloire Mbarga Atangana a également mis en avant le potentiel de ce projet pour réguler le marché national et favoriser l’expansion vers les marchés extérieurs, notamment dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Ainsi, ce projet vise à dynamiser le secteur agro-industriel du pays, tout en renforçant les relations bilatérales avec la Turquie.
P.N.N
Actualités locales
Liant hydraulique routier : une solution marocaine pour stabiliser les routes en terre au Cameroun
(Investir au Cameroun) – Le ministère des Travaux publics (Mintp) mise sur l’utilisation du Liant hydraulique routier (LHR) pour améliorer l’entretien des routes en terre sur le triangle national. Bien qu’encore inconnue au Cameroun, cette solution est déjà louée au Maroc. C’est d’ailleurs vers ce pays du Maghreb que le Cameroun s’est tourné pour acquérir la maîtrise de l’utilisation du LHR.
Le LHR est un matériau utilisé dans la construction et la stabilisation des infrastructures routières en terre. Ce mélange de ciment hydraulique, de chaux et d’agents spéciaux est conçu pour améliorer les propriétés mécaniques et la durabilité des sols ou des matériaux granulaires servant d’assise de chaussée. Depuis le 2 décembre, des experts marocains animent un atelier de formation à l’École nationale supérieure des travaux publics de Yaoundé.
Au moment d’ouvrir cet atelier de formation, Emmanuel Nganou Djoumessi, le Mintp, n’a pas caché son enthousiasme. En prenant la parole au cours de cette cérémonie, il a rappelé la genèse de ce projet. Il y a un an environ, alors que ses collaborateurs et lui réfléchissent sur le meilleur moyen de disposer des routes en terre pérennes, durables et à coût réduit, il se tourne vers le cimentier Cimaf, la filiale camerounaise du groupe marocain Omnium des Industries et de la promotion.
À l’issue de ces discussions, le Cimaf a convaincu le Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE) du Maroc de s’investir dans ce projet. Cette entreprise chérifienne, spécialisée dans les prestations liées aux infrastructures et aux BTP, a fourni la majorité des experts déployés au Cameroun pour l’atelier de formation. Cet atelier vise à doter les acteurs de l’entretien routier des connaissances et compétences nécessaires à la mise en œuvre du LHR, conformément aux termes de référence établis par le Mintp.
« Nous espérons obtenir une masse critique des ressources humaines connaissant ce que c’est que le LHR pour en assurer la mise en œuvre », a expliqué Emmanuel Nganou Djoumessi. Avant de demander à la soixantaine d’apprenants de s’appliquer.
Après cet atelier de formation, il est prévu une expérimentation dans de brefs délais. Emmanuel Nganou Djoumessi a pour cela prescrit qu’un projet pilote soit réalisé sur le tronçon de la route Eseka – Song Libot – Sibongo, département du Nyong-et-Kelle, dans la région du Centre. Un tronçon routier long de 36 kilomètres.
Le Mintp ne cache pas que le LHR est une opportunité. Pour cause, la majorité des routes du Cameroun sont en terre. En fait, le réseau routier du pays est constitué d’un linéaire de 121 873 kilomètres, dont 92 % sont en terre. « Ces routes se dégradent très rapidement », se plaint-on au Mintp. Ce qui explique l’intérêt qui entoure l’arrivée du LHR au Cameroun.
Michel Ange Nga
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Actualités locales
Affaire Martinez Zogo : les avocats de la défense réclament l’abandon des charges contre Amougou Belinga et Eko Eko
Les avocats de la défense de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga et Maxime Léopold Eko Eko, suspectés du meurtre du journaliste Martinez Zogo, ont demandé au tribunal d’abandonner toutes les charges retenues contre eux.
Lors de la 12e audience de l’affaire, lundi 2 décembre 2024, les avocats des deux suspects de haut rang ont ressuscité une ordonnance de mise en liberté qui aurait été signée il y a un an. Le juge d’instruction et vice-président du tribunal militaire de Yaoundé de l’époque, Sikati Kamwo, a signé la mise en liberté.
Le vendredi 1er décembre 2023, deux documents ont émergé, révélant des développements extrêmes dans l’affaire qui traînait jusqu’à présent devant les tribunaux. Les deux décisions portaient le nom et la signature du magistrat Sikati II Kamwo Florent Aime, vice-président du tribunal militaire de Yaoundé.
Le premier document, portant la référence n°080/OR/CI/SIK/YMY, ordonnait la libération de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga et de Léopold Maxime Eko Eko, ancien directeur général de l’unité d’espionnage militaire.
D’autres documents ont été publiés, notamment une ordonnance ordonnant au greffier de la prison principale de Yaoundé de libérer immédiatement les personnes susmentionnées.
Alors que le public était encore en train de digérer la tournure des événements, le deuxième document signé par le même juge est apparu, qualifiant l’ordonnance de libération de faux.
Ces documents sont désormais utilisés par les avocats de la défense pour faire avancer leurs arguments, qui, selon eux, étaient authentiques et signés par les autorités judiciaires.
Selon Me Josiane Florence Ngoumou, avocate de Eko Eko, le greffier du tribunal de l’époque, Jean Didier Nkoa, lui a remis l’ordonnance de libération dans son bureau. Mais il l’a « mystérieusement » retirée après avoir reçu un appel téléphonique suspect.
Des transferts suspects après la controverse du 1er décembre 2023
Alors que des nuages planaient sur les deux documents contradictoires qui ont refait surface dans l’affaire, le gouvernement n’a pas tardé à effectuer des changements au tribunal dans un délai très court. Le juge Sikati Kamwo a été transféré dans la région du Nord, perdant simultanément son poste de vice-président du tribunal militaire.
Jean Didier Nkoa, le greffier au cœur de la controverse, a été détenu sans inculpation pendant une semaine avant d’être libéré. Un nouveau greffier a été discrètement installé au tribunal, renforçant le sentiment d’opacité des règles administratives.
Le nouveau rebondissement des avocats de la défense a provoqué un ajournement de l’affaire au 23 décembre. La cour est confrontée à un défi de taille pour rétablir la sérénité au sein du tribunal au milieu de tensions internes.
La prochaine audience promet d’être décisive alors que les avocats de la défense poursuivent leur argumentation. Amougou Belinga et Maxime Eko Eko font partie des 17 suspects accusés du meurtre du journaliste Martinez Zogo en janvier 2023.
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Budget 2025 : le Minat veut 42 milliards pour assurer la sécurité des personnes et des biens avant, pendant et après la présidentielle
L’enveloppe budgétaire du ministère de l’Administration territoriale pour l’exercice 2025 a été présentée ce 03 décembre 2024 devant la Commission des Finances et du Budget de la chambre basse du Parlement, présidée par l’honorable Rosette Ayayi. Son montant, 42 milliards 510 millions FCFA, soit 39 milliards 310 millions F.CFA consacrés au fonctionnement et 3 milliards 200 millions F.CFA à l’investissement.
Cette enveloppe, qui va en droite ligne avec les récentes orientations du président de la République, se décline sous quatre (04) programmes à savoir : le 161 dédié à l’Administration du territoire ; le programme 162, pour la contribution à la Promotion des Libertés publiques, le 163 consacré au Développement du Dispositif national de Protection civile et enfin le 164 dédié à la Gouvernance et l’Appui institutionnel dans le domaine de l’Administration du territoire.
Dans son plaidoyer face aux membres ladite commission, le MINAT relève que cette enveloppe est située dans la perspective de la tenue des échéances électorales, et principalement orientée sur la nécessité d’assurer la sécurité des personnes et des biens avant, pendant et après les élections, en vue de créer les conditions d’un scrutin libre, crédible et transparent sur l’ensemble du territoire national.
Aussi, dans ses motifs de défense, Paul Atanga Nji a insisté sur la nécessité de mener à bien les actions contenues dans les différents programmes constitutifs de la présente enveloppe budgétaire. Pour avoir une petite idée, 06 milliards 759 millions 436 mille F.CFA seront consacrées au renforcement de la maîtrise du territoire, à travers une des actions majeures, à savoir : l’organisation régulière des réunions des instances bilatérales dédiées à la démarcation et à la matérialisation des frontières avec les pays voisins.
Dans la même veine ; 02 milliards 68 millions 753 mille F.CFA permettront d’assurer le respect de la réglementation en matière de libertés individuelles et collectives ; Aussi, 02 milliards 385 millions de F.CFA viseront à réduire les points de vulnérabilité et « renforcer la résilience des populations face aux risques de catastrophes et leurs effets », etc.
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