Le chef de l’Etat Paul Biya est hors du Cameroun depuis le 2 septembre 2024. A mesure que le temps passe, des langues se délient pour demander où il se trouve. De nombreux opposants réagissent à ce sujet.
Des interrogations persistent à propos du président de la République Paul Biya. Où est-il ? Que fait-il ? Comment va-t-il ? Pourquoi ce silence ? Autant de questions se posent depuis quelques semaines. Les spéculations vont bon train.
Me Ntibane Bomo, candidat déclaré à la présidentielle de 2025 demande au Cabinet civil de communiquer sur le sujet. « Faites un simple communiqué indiquant la situation spatiale du président de la République et les motifs de cette longue absence. C’est une obligation juridique qui vous incombe », a écrit l’avocat international dans une lettre ouverte adressée au ministre directeur du Cabinet civil, publiée le 05 octobre dernier.
Après lui, plusieurs autres acteurs politiques et de la société civile ont abordé le sujet sur plusieurs plateaux de télévision dimanche dernier. Pour la plupart des intervenants, le président de la République est un être humain. Il peut tomber malade. Il peut prendre des congés. Mais l’opinion a droit à l’information sur l’institution qu’il incarne. Mais, jusqu’ici, aucune communication n’est faite. Il serait même étonnant de voir le Cabinet civil communiquer sur le sujet. Au Cameroun, l’opinion est consciente du fait que l’une des caractéristiques du président Paul Biya est le silence. Il pourra régner jusqu’à son retour à Yaoundé.
Cependant, des intervenants non-officiels au sujet de son état de santé et de sa situation spatiale font croire qu’il serait interné à l’hôpital militaire Percy Clamart. Des alarmistes n’hésitent pas à profiter du silence des autorités camerounaises.
« Nous assistons peut-être à la scène finale du dernier acte des 41 ans de règne du président camerounais Biya, âgé de 91 ans, qui serait à Genève pour des soins médicaux et qui n’a pas été revu depuis son départ de Pékin le 8 septembre. J’imagine toutes les manœuvres à Yaoundé ! », a publié sur X, Tibor Nagy, l’ancien secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines.
Dans la région du Sud, région d’origine du chef de l’Etat, l’apparition d’un éléphant à Ebolowa a suscité des interprétations. L’une est que certains soutiennent que le pachyderme serait un signe annonciateur du décès d’une haute personnalité. Surtout que la bête a marché du collège Bono jusqu’à la morgue de la ville. Mais, tout ceci participe des spéculations visant parfois à pousser les autorités à dire un mot sur la situation du chef de l’Etat.
CLIQUEZ ICI POUR LIRE L’ARTICLE ORIGINAL SUR camerounactuel.com