Faits divers
Cameroun : Cabral Libii propose deux modalités de coalition avant la présidentielle de 2025
Invité du journal Afrique sur la chaine de télévision française TV5Monde, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale aborde la question sur une possible coalition avec Maurice Kamto.
Selon le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), « la coalition est une attente pressante du peuple camerounais ». L’opposant, candidat naturel du parti qu’il préside à la présidentielle de 2025 dit avoir toujours proposé aux partis d’opposition concurrents de former une coalition pour faire le poids devant le Rdpc parti proche du pouvoir.
Il avait proposé en 2018 « les primaires de l’opposition », mais n’avait pas été suivi par ses concurrents. « J’ai même proposé le tirage au sort. Parce que je reste convaincu, et je ne suis pas le seul, qu’il est toujours préférable de se mettre ensemble, de mutualiser nos forces. Ça augmente nos chances de victoire », explique celui qui fut le plus jeune candidat à la présidentielle de 2018.
Mais les autres n’avaient pas adhéré à ces différentes propositions, préférant aller au scrutin en rang dispersé. Pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, Cabral Libii est favorable à la coalition de l’opposition. Mais à la question de savoir s’il pourrait faire bloc avec Maurice Kamto président du Mrc, le « Macron camerounais » n’a pas répondu directement. L’on sait que les deux opposants appartiennent à deux formations de coalition différentes. Maurice Kamto est de l’Alliance politique pour le changement (APC) et Cabral Libii de l’Alliance pour une transition politique (ATP).
Mais en observant les résultats des élections depuis 1992, « on s’est toujours rendu compte que les trois premiers (candidats Ndlr) remportaient à chaque fois plus de 95% des suffrages. Donc la coalition qu’on attend en réalité concerne deux, trois, voire quatre leaders politiques », lance le député.
Le candidat déclaré 3è à la présidentielle de 2018 derrière Maurice Kamto propose deux modalités viables de la coalition de l’opposition. « Premièrement qu’on puisse véritablement se mettre ensemble derrière un projet, il faut donc qu’on s’asseye, qu’on discute, qu’on convienne du neuf qu’on présente aux Camerounais ». Cependant Cabral Libii est conscient que cette modalité peut ne pas convenir à tous les opposants sérieux. « A défaut de cela, il faut qu’au moins nous puissions travailler sur un projet d’actions communes. Il faut au moins que nous puissions avoir une coalition d’actions ».
L’opposant joint à cela la capacité des électeurs qui sont environ huit millions d’inscrits à voter massivement et à surveiller leurs votes.
Pour rappel, Cabral Libii a lancé une tournée internationale auprès de la diaspora camerounaise pour présenter son projet politique. Il est contenu dans le livre intitulé « Ce que j’ai vu ! Le manifeste de la République et du progrès ».
Faits divers
Cameroun : Maurice Kamto fait un clin d’œil aux enseignants
L’homme politique et enseignant des universités s’adresse aux seigneurs de la craie à l’occasion de la célébration de journée mondiale des enseignants ce 05 octobre.
« Chers enseignants,
En cette journée qui vous est dédiée, je voudrais vous exprimer ma gratitude pour le rôle essentiel que vous jouez dans la construction de notre jeunesse, et donc de notre pays bien-aimé, le Cameroun. Chaque jour, vous façonnez les générations futures, qui sont appelées à exercer toutes les professions, à occuper toutes les positions dans la société et à être les leaders de demain.
Je sais que dans le contexte difficile dans lequel notre pays vit depuis plusieurs années et qui continue de se détériorer, vos efforts sont souvent marginalisés voire ignorés, vos revendications légitimes mal comprises par certains parents et souvent méprisées par les puissances en place. Pourtant, c’est dans vos classes, dans vos activités d’enseignement quotidiennes, que l’avenir de notre nation se façonne. Votre travail à tous les niveaux est la clé d’une société plus forte et plus prospère.
Sachez que vous n’êtes pas seul dans votre lutte pour la reconnaissance et la dignité que vous méritez. Ensemble, nous allons construire un Cameroun qui valorise l’enseignement et la formation professionnelle de haute qualité en tout genre, ainsi que ses enseignants dévoués, qui méritent d’être appréciés à leur juste valeur. Pour un enseignant à l’aise dans l’exercice de sa profession, jouit d’un statut social honorable, et respecté par les apprenants et les parents est la garantie d’une éducation de qualité, l’incubateur des stars scientifiques et sociales de demain.
Chers enseignants, cultivez une éthique sans compromis, afin d’être ou de rester des modèles pour vos apprenants et des repères pour la société.
Bonne fête à vous les bâtisseurs de notre avenir ! »
Faits divers
Cameroun-Calixte Beyala : « Où est le président Paul Biya ? »
L’écrivaine camerounaise réagit à la polémique qui a cours au sujet de l’état de santé du président de la République du Cameroun.
Le président de la République du Cameroun n’est pas retourné au siège des institutions à Yaoundé depuis son départ le 2 septembre 2024, accompagné de son épouse, pour le forum de coopération sino-africaine. La rencontre entre le chef de l’Etat chinois Xi Jinping et les chefs d’Etat africains s’est tenue du 04 au 06 septembre derniers. Alors que des opinions s’opposent à propos de l’état de santé du chef de l’Etat, le sujet continue de faire débat en l’absence d’une communication officielle. Ce qui pousse certaines personnalités à briser le silence autour de l’institution présidentielle. Voici la réaction de Calixte Beyala, publié via Facebook.
« A-t-on perdu la tête ? Les vieux Bantous ne gouvernaient pas les villages. Ils étaient des sages auprès de qui, on pouvait prendre des conseils.
Loin d’attenter à la vie privée ou au droit au secret médical d’un président de la république, la vie républicaine exige une transparence sur les institutions. Il s’avère que le président de la République fait partie de ces institutions républicaines !
En conséquence, il n’y a aucun mal à s’interroger sur sa santé, sa présence et son activité.
Où est le président Paul Biya ? Que fait-il ? Il s’avère qu’il ne se trouve nullement au sommet de la francophonie. Qui peut nous dire où il se trouve ? Dans quel cambouis se trouve le Cameroun qui vit au rythme de moult scandales ? Le Cameroun serait-il dans une situation de vacuité ou de vacance ? Calixthe Beyala ».
Il y a trois jours, l’influenceuse dans le domaine littéraire a fait une sortie à ce sujet. « La place d’un chef d’état camerounais est à Yaoundé. Monsieur Biya serait-il toujours à Genève ou à Paris ? Qu’y fait il ? Je veux bien que ses affiliés viennent me parler d’une femme, en attendant, je suis un célèbre écrivain. Permettez-moi de ne pas exprimer mon mépris. Calixthe Beyala », s’interrogeait-elle sur le même réseau social.
Faits divers
Sénégal : l’Etat veut racheter Société Générale
Une transaction estimée à plus de 260 millions d’euros.
Alors que Société Générale poursuit son plan de désengagement progressif en Afrique, l’État sénégalais envisage d’acquérir sa filiale locale.
La Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE), institution financière sénégalaise majoritairement détenue par l’État, pourrait prochainement acquérir la filiale locale de Société Générale. Ce projet de reprise, évalué à 176 milliards de francs CFA (environ 268 millions d’euros), s’inscrit dans le cadre de la stratégie de désengagement du groupe bancaire français sur le continent africain. Avec ce rachat, la BNDE viserait à détrôner la position dominante de la CBAO, filiale d’Attijariwafa bank.
Le groupe bancaire français, qui se retire de marchés comme le Bénin, le Togo, le Cameroun, le Burkina Faso ou encore la Guinée Équatoriale, cherche à recentrer ses activités sur des zones jugées plus stratégiques. Cette volonté de rationalisation touche également le Sénégal, où Société Générale est présente depuis plusieurs décennies.
Actuellement, Société Générale détient 63,31 % du capital de sa filiale sénégalaise. En outre, 35,13 % des parts sont détenues par des privés sénégalais, et une petite part, soit 1,56 %, est également détenue par la Société Générale de Banques en Côte d’Ivoire (SGBCI), première banque de l’Uemoa.
Avec un total actif de 1 391 milliards FCFA, soit 10,8 % des parts de marché en termes d’actifs sur le marché sénégalais, Société Générale Sénégal se classait en deuxième position du secteur bancaire du pays, juste derrière la CBAO (Compagnie Bancaire de l’Afrique Occidentale), filiale d’Attijariwafa Bank, qui reste le leader, mais loin devant la BNDE qui ne détenait que 4,26 % de parts de marché avec son total bilan de 555 milliards FCFA.
Créée en 2014 pour soutenir les PME et PMI, la BNDE a connu une croissance rapide, avec un total bilan passant de 76 milliards FCFA en 2015 à 555 milliards FCFA en 2023. Renforcée par une augmentation de son capital social, qui est passé de 11 milliards à 52 milliards FCFA en novembre 2023, la banque affiche aujourd’hui des fondamentaux solides. Elle a enregistré un produit net bancaire (PNB) de 25,8 milliards FCFA en 2023, en hausse de 47 %, et des fonds propres consolidés à près de 70 milliards FCFA.
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