Lors cette session, le Conseil régional de l’Adamaoua a dressé un bilan positif de l’exécution de son budget à mi-parcours. Sous la direction de Dr Dewa Mohamadou, president dudit conseil, les élus régionaux ont passé en revue les réalisations accomplies grâce à un budget initial de 4,7 milliards FCFA, auquel s’est ajouté un budget additif de 3,7 milliards FCFA.
Avec un budget total porté à 7,7 milliards FCFA, le Conseil régional a déjà mobilisé 6,3 milliards FCFA de recettes. Ces fonds proviennent principalement de la dotation générale de fonctionnement, des produits d’exploitation du domaine et de services et de la dotation générale d’investissement. Sur le plan des dépenses, 7 milliards 181 millions FCFA ont été engagés, dont 659 millions FCFA pour le fonctionnement et 6 milliards 521 millions FCFA pour les investissements.
Ces derniers ont notamment permis de financer des projets dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’entretien des routes intercommunales.
Du 12 au 14 mars 2025, une délégation d’experts gouvernementaux en économie et en finances, conduite par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a entrepris une mission cruciale aux États-Unis. L’objectif : présenter la vision économique du Cameroun, ses réformes et ses opportunités d’investissement aux investisseurs internationaux. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement (SND30), qui trace les engagements du pays sur les plans économique, social et environnemental pour la prochaine décennie. À travers ce document stratégique, le Cameroun s’engage à intégrer les principes du développement durable dans ses politiques publiques et ses stratégies d’investissement. « Il ne suffit pas de venir chercher de l’argent. Il faut également venir discuter avec ces investisseurs, leur faire savoir ce qui va, ce qui ne va pas. Euxmêmes ont énormément de questions à poser, car on ne prête de l’argent qu’à ceux que l’on connaît. Si vous êtes connus, on vous fait beaucoup plus confiance », a déclaré Louis Paul Motaze, insistant sur la nécessité d’un dialogue régulier avec les marchés financiers internationaux.
ÉCHANGES FRUCTUEUX À NEW YORK ET BOSTON
Le roadshow, qui s’est tenu dans deux places financières majeures, New York et Boston, a permis de mettre en lumière les secteurs clés tels que les énergies renouvelables et l’environnement. Les discussions ont également porté sur la stabilité économique et politique du Cameroun, la transparence des réformes et la croissance durable. L’accent a été mis sur l’adoption des normes internationales en matière d’environnement, de gouvernance et de responsabilité sociale (ESG), offrant ainsi un cadre sécurisé et structuré aux investisseurs. Lors des échanges, le ministre des Finances a répondu aux préoccupations des investisseurs, notamment sur la situation de la dette publique. « On a présenté aux investisseurs la situation du pays, nos relations avec le Fonds monétaire international, les plus grands enjeux, les ambitions de la SND30, les ambitions du budget pour l’année 2025. Eux aussi, ils posent beaucoup de questions, notamment au sujet des problèmes de la dette. Heureusement, ils sont parfaitement au courant de la situation de l’endettement du Cameroun, qui est l’un des dix pays les moins endettés d’Afrique. Nous avons également abordé des problématiques précises, comme la reconstruction de la Sonara ou encore le départ de la banque française Société Générale. Nous avons clarifié notre position et expliqué notre stratégie », a-t-il précisé. Outre la dette, la question de la transition politique a été soulevée. Les investisseurs ont exprimé leurs inquiétudes quant à d’éventuels troubles post-électoraux. « Nous leur avons fait comprendre que les élections ont toujours eu lieu, qu’il y en a eu il y a sept ans, et que les candidats attendent le scrutin. En cas de contestations, des institutions juridictionnelles existent pour y répondre. Notre administration est forte et nous pensons qu’il n’y aura pas de problèmes », a rassuré Louis Paul Motaze.
AMÉLIORER LA PERCEPTION GLOBALE
Ce non-deal roadshow constitue une opportunité unique de renforcer la confiance des investisseurs et d’attirer des capitaux à long terme sous des conditions favorables. Il devrait également avoir un impact positif sur la notation financière du pays et améliorer la perception globale du Cameroun sur les marchés internationaux. En favorisant la transparence et le dialogue, cette initiative a été saluée comme une avancée majeure vers la consolidation d’un climat de confiance durable entre le Cameroun et les investisseurs étrangers. Loin d’être une démarche isolée, cette tournée marque le début d’un engagement régulier avec les marchés. « Nous irons ensuite à Londres pour poursuivre ces échanges dès lundi prochain. L’objectif est d’avoir des entretiens fréquents, car on nous reproche souvent de venir chercher de l’argent et de disparaître. Cette fois, nous voulons inscrire nos relations dans la durée », a conclu le ministre des Finances. Avec cette approche proactive et stratégique, le Cameroun se positionne de manière compétitive sur la scène financière internationale et s’emploie à transformer ces rencontres en opportunités économiques concrètes.
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« Ce jour marque la révolution de l’agriculture, la révolution de l’économie camerounaise, la révolution de notre pays et sa transformation structurelle », a déclaré Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). C’était à l’occasion du lancement de la campagne annuelle de la mécanisation agricole qui s’est déroulée mardi dernier à Yaoundé. Une initiative du Centre national d’Etudes et d’Expérimentation du Machinisme agricole (Ceneema) dont la mission principale est la promotion et le développement de la mécanisation agropastorale.
L’enjeu est d’accélérer la mécanisation de l’agriculture dans le but de booster la production agricole au Cameroun. C’est « la toute première campagne de mécanisation agricole qui a été lancée pour magnifier le don du chef de l’État en engins et équipements agricoles pour que le Ceneema lance effectivement la révolution agricole », Andrée Caroline Mélanie Ekotto Minkouna, directeur général du Ceneema. Organiser pour une toute première fois, une Campagne de Mécanisation Agricole « témoigne de la volonté du Ceneema de manifester solennellement sa gratitude au Chef de l’Etat et à son Gouvernement, à la faveur de la rétrocession concrète de l’ensemble du parc d’engins, équipements, pièces détachés issus des Conventions « Riz-Maïs » et « Manioc » de l’usine d’assemblage des tracteurs d’Ebolowa ainsi que des actifs associés », a justifié la directrice générale. Et de poursuivre : « nous sommes désormais parés pour tracer des jalons sur le vaste chantier de l’ouverture et de l’extension d’importants espaces mécanisables dans tous les bassins de production ».
Cette moisson remarquable de l’Action Gouvernementale comprend 118 engins et équipements lourds de génie civil, tels que des bulldozers, tractopelles, niveleuses, pelles chargeuses et excavatrices, destinés à des travaux d’aménagements variés (défrichement, parcellisation, désenclavement des sites), ainsi que 150 véhicules, incluant des camions bennes, citernes, ateliers et harpes, utilisés pour le transport d’équipements, de produits agricoles et la maintenance des engins. À cela s’ajoute un vaste ensemble d’équipements agricoles, notamment 239 tracteurs de 90 chevaux, des moissonneuses-batteuses, des planteuses de tubercules de manioc et des atomiseurs, déployés pour les opérations allant de la préparation des sols à la récolte. Accélérant la marche du pays vers une véritable révolution agricole, le Conseil d’administration du CENEEMA a officiellement apprend-on validé la création de douze antennes régionales et une vingtaine de pools de mécanisation, disséminés sur l’ensemble du territoire national. « Ces antennes et pools de mécanisation agricole constituent des unités opérationnelles dédiées à l’encadrement et à la prestation de proximité, fournissant au quotidien les services nécessaires aux entrepreneurs agricoles dans leur zone de compétence », a précisé Andrée Caroline Mélanie Ekotto Minkouna. Ces engins et de matériels agricoles présentés mardi dernier à Yaoundé seront déployés dans les bassins de production et les pools de mécanisation à travers le pays. Cette stratégie vise à renforcer la capacité de projection du CENEEMA tout en garantissant un déploiement rapide, limitant ainsi les longues programmations qui, par le passé, empêchaient certains clients de démarrer leur campagne agricole à temps, indique une source au CENEEMA.
Réactions
GABRIEL MBAÏROBE, ministre de l’Agriculture et du Développement rural
« Le Ceneema doit déployer les engins dans les bassins de production du pays »
«La révolution agricole, ou agriculture de seconde génération, si chère au chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, prend son essor avec le lancement officiel de cette campagne de mécanisation agricole. Dans ce contexte précis, et dans l’optique d’optimiser l’utilisation des engins et équipements tout en pérennisant les efforts du gouvernement dans la stratégie sectorielle de développement agricole, le CENEEMA, au-delà de ses missions régaliennes, se doit d’adopter un procédé efficace, efficient et offensif pour le déploiement de l’ensemble des engins acquis dans les différents bassins de production du pays. L’objectif principal est de rendre ces matériels accessibles à un plus grand nombre d’agriculteurs et d’entreprises agro-industrielles. En tant que partenaire clé dans la mise en œuvre du projet d’aménagement et d’installation des investisseurs dans le cadre du Projet Plaine Centrale Agro-Parc, le CENEEMA est aujourd’hui appelé à réaliser, sur plusieurs sites, des travaux d’envergure : défrichement agricole, parcellisation, création de voies d’accès, viabilisation des sites, préparation du sol, fertilisation, semis, traitement phytosanitaire, récolte et traitement post-récolte. Pourquoi une campagne de mécanisation agricole ? Dans un monde en perpétuelle évolution technologique, le Cameroun devait s’adapter à cette dynamique. Le chef de l’État l’avait d’ailleurs souligné lors du Commissariat agro-pastoral d’Ebolowa en 2011, déclarant qu’il fallait avancer dans la modernisation de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche traditionnelle. Il s’agissait, rappelait-il, d’accroître la production et la productivité des petites exploitations, tout en favorisant l’émergence d’unités de production de seconde génération, à savoir des entreprises moyennes et grandes respectueuses de l’environnement. Cette vision illustre parfaitement l’essence de l’agriculture de seconde génération ».
ANDRÉE CAROLINE MÉLANIE EKOTTO MINKOUNA, directeur général du Ceneema
« Le Ceneema va proposer son expertise aux pays voisins »
La toute première campagne de mécanisation agricole a été lancée pour magnifier le don du chef de l’État en engins et équipements agricoles pour que le CENEEMA lance effectivement la révolution agricole. Nous allons donc vers la révolution agricole pour être au service de tous les opérateurs du secteur agricole, avec des structures de proximité qui sont les antennes régionales. Nous en avons 12 au total parce que deux régions bénéficient de deux antennes. Je citerai la région du centre qui a l’antenne de Yaoundé où nous nous trouvons. La direction générale n’a pas encore son immeuble. Nous sommes dans les installations de l’antenne de Yaoundé et il y a l’antenne à Nanga Eboko, antenne régionale spécialisée en recherche, en mécanisation agricole et en irrigation. Il y a également la région de l’Extrême-nord qui dispose de deux antennes régionales, l’antenne de Maroua, et l’antenne de Kousseri. Kousseri pourquoi ? Parce que nous allons traverser avec notre expertise dans les pays voisins également. Les services du cinéma sont très accessibles. Il suffit de saisir pour l’instant la direction générale qui va orienter votre dossier selon que vous êtes à l’Ouest. On va le diligenter à l’antenne régionale de l’Ouest et le processus suivra et c’est après avoir visité votre site avec tous nos équipements, Sortez les cartes, déterminez les travaux à faire en fonction de la végétation que nous y trouverons, toutes les opérations de préparation du sol que vous aurez le prix. Et le prix est accessible.»
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La scène est passée il y a trois jours, mais n’a été rendue publique que ce jour par le quotidien L’œil du Sahel. Le 17 mars 2025, deux hommes, la cinquantaine dépassée, ont été brûlés à Houbaré, dans le département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord. Les deux victimes, Jacques Wague et un certain Farikou, étaient soupçonnés d’être des preneurs d’otages. On apprend d’une source locale que « quelques mois auparavant, ces deux hommes auraient conduit une opération criminelle qui avait laissé des cicatrices profondes dans la communauté ». Rapportant des informations recueillies auprès de personnes ayant été au contact des faits du 17 mars dernier.
Selon le quotidien spécialisé dans les informations du Grand-Nord, « les villageois ont intercepté les suspects et les ont conduits à la chefferie de Bering pour qu’ils soient confrontés à leurs actes». Sauf que ce sont des corps calcinés qu’on a retrouvés plus tard. Des sources contactées par L’œil du Sahel ne s’accordent pas : « De sources proches de la chefferie de Bering, ces suspects ont été mis à la disposition des éléments de BIR (Bataillon d’Intervention rapide, Ndlr) en service dans cette localité. Après quoi, ces derniers ont été vu calcinés dans la brousse », rapporte le journal. Relayant une autre source qui indique que « certains disent qu’au lieu d’amener ces suspects auprès des éléments du BIR, les populations ont plutôt décidé d’en découdre avec eux, en les calcinant dans la brousse ». Alors que notre source locale rapporte que « d’autres disent par contre que les éléments du BIR ont tiré sur eux en brousse et les populations sont venues calcinés les cadavres ».
Le matériel saisi chez les « suspects »
Toujours est-il que ces deux individus ont été calcinés. Les circonstances de cette opération de brûlure restent à déterminer. Un acte qui survient alors qu’un précédent n’a pas fini d’alimenter la chronique nationale. En effet, le 2 mars dernier, deux chercheurs et leur guide ont été lynchés et brûlés vifs à Mbalda, un village de l’arrondissement de Soulédé-Roua, dans le même département du Mayo-Tsanaga. Cela survient dans un contexte marqué par des exactions de la secte terroriste Boko-Haram dans la région de l’Extrême-Nord et particulièrement dans le Mayo-Tsanaga, avec des atrocités d’une extrême violence. Ce qui a psychologiquement marqué les esprits, alors que les Forces de défense et de sécurité peinent à contenir ces assauts, malgré les moyens déployés. Avec l’appui des comités de vigilance. Du coup, les populations sont parfois promptes à se défendre à leur manière. Avec comme conséquences des dégâts collatéraux.
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