Il est quand même un peu surprenant de voir une personnalité comme le Président d’une fédération faire leu jeu du populisme. C’est bien ce qu’a fait ce dimanche Samuel Eto’o Fils, en route vers Ngambé. Il était invité à la finale d’un tournoi de vacances. Il s’est arrêté pour prendre une photo devant la plaque indiquant le boulevard Joseph-Antoine Bell. On s’entend que ce sourire narquois indique le côté provocateur de Samuel Eto’o Fils. Pourquoi un monsieur comme celui qui a côtoyé dans le temps la crème du football est devenu aussi insignifiant ?
En réalité, cette image dévoile l’hostilité de Samuel Eto’o Fils envers Joseph-Antoine Bell. Les dernières semaines, l’antagonisme entre les structures que ces deux gèrent fait le tour du triangle national. L’ONIES, qui appartient à l’État et qui a pour patron Joesph-Antoine Bell, refuse de mettre le Stade Roumde Adjia de Garoua à la disposition de la Fécafoot. L’État a décidé que le match Cameroun – Angola se jouera à Yaoundé. Sauf que Samuel Eto’o ne veut rien entendre. La conciliation n’existe pas dans le vocabulaire de l’ancien capitaine des Lions Indomptables.
Pour Samuel Eto’o Fils, tout est imbriqué. Personne, personnalité, et rang veulent dire la même chose. Si l’ONIES ne peut mettre à disposition Roumde Adjia, c’est donc bien de la faute de Joseph-Antoine Bell. Son raisonnement est simple, et s’aligne avec la manière dont il fonctionne à la Fécafoot: un président est celui qui décide de tout. S’il t’aime, tu as droit à tout. Les règles ne s’appliquent donc plus. Et c’est ainsi que Victoria United a survolé deux divisions pour se retrouver Champion du Cameroun. Et sortir sans gloire en préliminaires des compétitions africaines.
Ce n’est donc plus la Fécafoot qui n’arrive pas à se coordonner avec l’ONIES. C’est bien Joseph-Antoine Bell qui en veut à Samuel Eto’o et lui empêche de « redonner au football camerounais toute sa grandeur ». Pourquoi ? parce qu’il serait jaloux; rien de moins.
La petitesse !
Bernard Patipe