La Fédération internationale de football associations (FIFA) a adressé un avertissement à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) en raison des tensions croissantes entre cette dernière et le ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep).
Dans une lettre adressée au secrétaire général de la Fécafoot, Blaise Djounang, la FIFA insiste sur la nécessité de préserver l’indépendance de la fédération nationale, tout en recommandant une révision urgente de la convention signée en 2015 entre la Fécafoot et le Minsep.
La crise actuelle, qui oppose les deux institutions, expose le Cameroun à des sanctions potentielles de la FIFA. L’organisation mondiale du football rappelle que ses associations membres doivent gérer leurs affaires de manière indépendante, sans ingérence extérieure. Le non-respect de cette règle pourrait entraîner des sanctions sévères, allant jusqu’à la suspension de la Fécafoot.
Afin d’éviter de telles sanctions, la FIFA préconise un « dialogue constructif » entre la Fécafoot et le Minsep, conformément à l’esprit de la convention de 2015. Toutefois, la FIFA souligne que cette convention, dans sa forme actuelle, ne garantit pas pleinement l’indépendance de la Fécafoot en raison de certaines ambiguïtés. Il est donc recommandé que cette convention soit révisée rapidement pour clarifier les rôles et compétences de chaque partie.
Les tensions entre le Minsep et la Fécafoot remontent à avril 2024, à la suite de la désignation par chaque entité d’un staff technique différent pour encadrer les Lions indomptables. Cette querelle a pris une nouvelle dimension à l’approche du match crucial entre le Cameroun et la Namibie, prévu le 7 septembre 2024.
Les stades initialement choisis par la Fécafoot, Japoma et Roumdé Adjia, ont été déclarés non opérationnels par l’Office national des infrastructures et équipements sportifs, qui insiste pour que la rencontre se déroule au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.
Face à cette situation tendue, la révision de la convention de 2015 apparaît comme une étape cruciale pour éviter une crise plus profonde qui pourrait affecter le football camerounais sur la scène internationale.
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