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Le C2D évalue les réformes des finances publiques

ange1poireau

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Le C2D évalue les réformes des finances publiques
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Présenter les résultats et les perspectives du Programme d’Appui à la Gouvernance Financière (PAGFI) aux hommes de médias. C’était l’objectif principal au menu de cette traditionnelle rencontre du C2D. Un programme dont le but est d’améliorer la gestion prévisionnelle de la dépense et l’exécution de la dépense publique. Le PAGFI, qui a bénéficié d’un financement de 4 millions d’euros par le C2D pour sa deuxième phase (PAGFI 2), visait à renforcer la capacité de l’État à maîtriser l’exécution de son budget.

Les objectifs majeurs du PAGFI II étaient « de renforcer la gestion prévisionnelle de la dépense afin de disposer de la trésorerie nécessaire pour faire face aux engagements de l’État et améliorer le suivi financier et la transparence budgétaire pour une allocation plus efficace des ressources publiques », a rappelé Sophie Boumsong, la Cheffe de Division de la Réforme Budgétaire au Minfi, par ailleurs coordonnatrice de l’unité de gestion du projet. À en croire cette dernière, le projet a permis, entre octobre 2019 et avril 2024, « la définition de l’architecture du nouveau Compte Unique du Trésor (CUT) avec un compte pivot et des souscomptes intégrant les comptes des correspondants », a-t-elle présenté. Selon Sophie Boumsong, la phase II du PAGFI a favorisé l’optimisation de la gestion de la trésorerie, notamment avec le développement et la mise en production d’une plateforme dématérialisée de collecte des recettes non-fiscales dénommée « TRESOR PAY ». En outre, les résultats de cette composante se matérialisent par les signatures des décrets portant gestion de la trésorerie de l’État et des autres entités publiques, et sur les paiements électroniques, ainsi que la signature de l’arrêté portant réorganisation du Comité de Trésorerie et de Régulation Budgétaire.

Le PAGFI 3, dont la convention a été signée le 5 septembre 2023, bénéficie d’une subvention de plus de 4 milliards de FCFA (soit 6,1 millions d’euros) du C2D. Lancée le 14 juin dernier par le ministre des Finances, la troisième phase a pour objectif principal d’améliorer la gestion des finances publiques à travers le soutien des réformes tant au niveau central qu’au niveau des administrations décentralisées et parapubliques, apprend-on. Elle vise également à renforcer la crédibilité budgétaire, à améliorer l’information budgétaire et comptable, ainsi qu’à maîtriser les risques budgétaires des entreprises et établissements publics. « Dans le cadre de PAGFI III, nous avons cette ambition d’optimiser les systèmes d’information. Parce que, quand on parle budget et comptabilité, cela doit être fait dans des systèmes d’information suffisamment robustes, pour que l’État lui-même puisse maîtriser ses données statistiques, et centraliser les autres informations publiques pour pouvoir mieux suivre les risques de ces entités. Il y a un nouveau volet qui couvre les 4 prochaines années et porte sur l’amélioration du pilotage des autres entités publiques qui sont les établissements publics et les entreprises publiques. Nous allons véritablement travailler pour améliorer la gouvernance par le ministère des Finances de ces entités en essayant de nous capaciter à mieux suivre ces entités et à leur donner la place qui est la leur. Comme nous sommes dans une mesure de performance de suivi contractuel avec ces entités », avait expliqué la Cheffe de Division de la Réforme Budgétaire au Minfi. Et de poursuivre : « Nous devons travailler à rendre le Compte Unique du Trésor effectif en renforçant l’appropriation par les parties prenantes de ce nouveau modèle qui est innovateur dans tous les pays de la sous-région ». Lors de la rencontre avec les journalistes le 31 juillet dernier, Sophie Boumsong a annoncé une probable opérationnalisation du Compte Unique du Trésor en décembre 2024.

Réactions

SOPHIE BOUMSONG, Cheffe de division de la réforme Budgétaire au Minfi et Coordonnatrice de l’Unité de gestion du Projet

Le PAGFI est le projet qui montre la visibilité sur ce que l’État fait en matière de gestion des finances publiques. Les finances publiques, pour le commun des mortels, ce sont les ressources. C’est lorsque je pose un acte, lorsque j’ai un engagement avec l’État, qu’il me paye. Lorsque l’État me recrute, qu’il me paye à temps, qu’il me paye mes arriérés. Donc, le rôle du PAGFI, c’est que justement l’État puisse faire face à ses engagements en temps opportun pour que l’économie puisse fonctionner. À l’heure actuelle, le programme a mis en place des bases juridiques et des bases logistiques pour que la réforme fonctionne. Pour le PAGFI III, il sera question d’optimiser cela au niveau de l’État, au niveau des collectivités territoriales, mais également de travailler pour que les entités que sont les entreprises publiques, avec le soutien de l’État, puissent être capables également d’apporter sur le plan financier tout ce qui est attendu d’elles. Donc, améliorer la capacité de l’État à pouvoir accompagner les entreprises publiques en tant que tutelle et en tant qu’État actionnaire.

BENOIT SABLAYROLLES, chef de projet PAGFI Cameroun

Le passage en comptabilité patrimoniale pour l’État, l’appui sur la modernisation des systèmes d’information, donc le PAGFI 2, a été pendant 4 ans une action très forte pour moderniser le cadre budgétaire et comptable de l’État. Le PAGFI 3 élargit les perspectives du PAGFI vers les autres entités publiques, qui sont des acteurs majeurs aussi au Cameroun, que sont les collectivités territoriales décentralisées, ainsi que les établissements publics. Et vous avez vu également une troisième composante vers les entreprises publiques. Donc, c’est une ambition très forte, comme vous l’avez souligné, et nous serons donc, j’espère, à la hauteur de cette ambition en mettant à disposition dans le cadre du PAGFI, du PAGFI 3, de l’expertise technique soutenue, comme nous l’avons fait dans le cadre du PAGFI II, avec plus de 88 missions qui ont été mises à disposition et qui ont appuyé aussi bien l’élaboration des textes législatifs et réglementaires, la consolidation des systèmes d’information et également l’appui à la formation. Donc, j’espère que nous serons à la hauteur de cette ambition dans le cadre du PAGFI III, qui sera une action à la fois de consolidation de ce qui a été apporté dans le cadre du PAGFI II et une extension aux autres entités publiques que sont les CTD, entreprises publiques et établissements publics.

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Cameroun : Départ anticipé du Directeur du CES de Linté face aux défis de l’âge

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Cameroun : Départ anticipé du Directeur du CES de Linté face aux défis de l’âge
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L’agent, qui relève des services déconcentrés du ministère en charge des enseignements secondaires, avait été nommé le 23 août par l’arrêté n°436/24/Minsec. Cependant, M. Mbarga Nga Ela évoque les contraintes de l’âge qui l’empêchent désormais de remplir certaines fonctions.

Fort de 30 ans d’expérience dans le domaine de l’éducation, il a occupé le poste de censeur dans différents lycées pendant 9 ans et a dirigé le CES de Ndjole, dans l’arrondissement de Yoko, pendant 7 ans. Il décrit les conditions de déplacement pour ce dernier poste comme un véritable parcours du combattant, une situation qui a perduré jusqu’en 2024. De plus, il a dû faire face à l’éloignement de sa famille pendant toute cette période.

À seulement 17 mois de la retraite, M. Mbarga exhorte le ministère à procéder à son remplacement par un personnel plus jeune. La raison principale de sa démission serait l’inaccessibilité du CES de Linté, son nouveau lieu de travail, autrement que par moto. À son âge et compte tenu de son état de santé, il ne se sent plus en mesure de supporter de telles conditions.

Alors que la retraite approche, il suggère au Minesec de lui permettre de terminer sa carrière dans un établissement  d’enseignement d’enseignement secondaire situé dans la localité  de Mfou, sa ville d’origine.

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Année scolaire 2024-2025: Les Manuels scolaires toujours introuvables

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Année scolaire 2024-2025: Les Manuels scolaires toujours introuvables
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Cette année, Théophile O., père de quatre enfants, pensait avoir pris de l’avance. Dès le mois de juillet, il s’est lancé dans la chasse aux fournitures scolaires pour éviter «la flambée des prix que certains commerçants pratiquent à la veille de la rentrée», confie-t-il. Pourtant, malgré ses efforts, il se heurte à une impasse : Certains manuels scolaires, notamment ceux du premier cycle, sont tout simplement introuvables dans la plupart des librairies de la capitale. «Deux mois à courir partout, et ce n’est que deux jours avant la rentrée que j’ai pu trouver une partie des livres », raconte-t-il avec frustration. Mais son fils de 13 ans, élève en classe de 5e, reste sans manuel de mathématiques. «J’ai fait huit librairies et c’est toujours la même réponse» : «Le livre n’est pas encore arrivé».

UN CHANGEMENT NÉCESSAIRE, MAIS PAS SANS CONSÉQUENCES

Le ministère des Enseignements secondaires (Minesec) a procédé cette année à un vaste renouvellement des manuels scolaires pour les classes allant de la 6e à la 3e. Si ce changement, conforme à la législation en vigueur, était attendu et bien encadré, il n’a fait que renforcer la pression sur l’approvisionnement.

Les manuels utilisés ces six dernières années (2018- 2023) devaient être remplacés, comme l’exige la loi qui impose un cycle de trois ans renouvelables pour chaque manuel inscrit au programme. «Les manuels changés ont été en usage durant six ans, et la loi de 2021 a ramené cette durée à trois ans, renouvelables», a précisé Marcelin Vounda Etoa, secrétaire permanent du Conseil national d’agrément du manuel scolaire et du matériel didactique.

 Cependant, ce renouvellement ne fait qu’expliquer une partie du problème. La vraie difficulté réside ailleurs : les manuels sont majoritairement imprimés à l’étranger, notamment en Asie et en Europe.

Le transport jusqu’au Cameroun, soumis à des retards logistiques, a considérablement ralenti leur distribution cette année. Gisèle Ngadehi, directrice générale de Nmi education, l’un des plus grands éditeurs de manuels scolaires au Cameroun, déplore : «Nos manuels sont prêts, mais les retards au niveau du transport ont causé des goulots d’étranglement ».

UN PROBLÈME LOIN D’ÊTRE RÉSOLU

Malgré les promesses des autorités éducatives qui, quelques jours avant la rentrée, assuraient que les manuels seraient disponibles à temps, la réalité est bien différente. Bien que plus de la moitié des ouvrages soit arrivée, les parents continuent de scruter désespérément les rayons des librairies, espérant trouver les livres manquants. Pour Théophile O. et bien d’autres, la rentrée scolaire ressemble plus à un parcours du combattant qu’à un simple retour en classe.

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Le RDPC Vina Sud 1c s'engage pour l'éducation et le développement social à Malang

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Le RDPC Vina Sud 1c s'engage pour l'éducation et le développement social à Malang
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Dimanche dernier, l'esplanade du lycée bilingue de Malang a vibré au rythme de l'engagement et de la solidarité lors d'une cérémonie marquante organisée par la section RDPC Vina Sud 1c. Cette année, plus de 434 prix d'excellence ont été attribués aux élèves les plus méritants de tous les établissements scolaires du département de la Vina, allant des maternelles aux lycées, qu'ils soient publics ou privés. Ce geste fort a permis de célébrer le travail acharné des jeunes talents de la région.

Dans un cadre festif, ces récompenses ont été remises avec fierté, soulignant l'importance de l'éducation dans l'épanouissement des jeunes. En parallèle, le parti a également pris des initiatives concrètes pour améliorer les conditions d'apprentissage. Ainsi, 51 dotations de fournitures scolaires ont été offertes à 17 écoles maternelles et 34 écoles primaires, contribuant à une rentrée scolaire sereine et bien préparée. De plus, 218 mobiliers scolaires, comprenant des tables, des bancs et des chaises, ont été distribués aux établissements de Ngaoundéré 3e, renforçant ainsi l'infrastructure éducative locale.

Mais l'engagement du RDPC Vina Sud 1c ne s'arrête pas là. La cérémonie a également vu une vingtaine d'agriculteurs bénéficier d'un lot important de matériels agricoles, renforçant les capacités productives de la communauté. Les établissements de santé, quant à eux, ont reçu des équipements médicaux nécessaires pour améliorer les soins aux patients. La sécurité routière a également été au cœur des préoccupations, avec la remise de 100 permis de conduire, casques et gilets numériques, pour assurer la sécurité des usagers de la route.

Les sénatrices Rougayatou Asta Djouldé epse Issa et Zoubainatou Saliou Epse Bachirou a tenu à témoigner de leur soutien en remettant des bourses de 50 000 F à 20 nouveaux bacheliers, un geste qui souligne l'importance cruciale de l'éducation dans le développement personnel et professionnel des jeunes.

Pour Ishaga Daouda, président de la section RDPC Vina Sud 1c, cette 9e édition représente une avancée significative. Il a exprimé sa volonté d'étendre les actions du parti au-delà de Ngaoundéré 3e afin de toucher un plus grand nombre de bénéficiaires dans les autres arrondissements. Cet engagement collectif témoigne d'une dynamique de solidarité et de soutien, essentielle pour l'avenir de la jeunesse et le développement harmonieux de la région.

Gilles Noubissie

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