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Gouvernance : Malachie Manaouda sommé de payer près de 700 millions de dépenses « non-conformes » au Fonds mondial
Le ciel n’est pas bleu entre le Cameroun et le Fonds mondial pour la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida. Après l’annonce de la réduction de sa subvention au Cameroun, l’instance réclame de l’argent à l’Etat du Cameroun via le ministère de la Santé publique (Minsanté). « Le tableau en annexe 2 contient les détails des montants non-conformes identifiés par l’évaluation ponctuelle citée en objet », peut-on lire dans la lettre que Noah Zahrobsky, Gestionnaire de portefeuille principal, Gestionnaire des subventions du Fonds mondial au Cameroun, a écrite à Malachie Manaouda le 11 juin dernier. Plus concrètement, « le rapport de l’évaluation de la phase une a souligné un montant des dépenses potentiellement non-conformes de USD 1 395 648,69, notamment USD 1 095 055,86 en produits de la santé contribuant à la lutte contre le paludisme, et USD 300 592,83 en coûts de gestion d’approvisionnement et du stockage liés à ces produits», poursuit-il. Ce qui fait un montant d’environ 700 millions de francs CFA. Et ce n’est pas tout : « Nous vous prions de bien vouloir noter que des montants additionnels pourraient être classifiés comme potentiellement non-conformes à la suite d’autres évaluations ponctuelles en cours», souligne-t-il. En clair, la situation pourrait s’alourdir davantage pour Malachie Manaouda.
Remboursement conditionné
Ce sont des fonds mis à la disposition de l’Etat du Cameroun via le ministère de la Santé publique. Et c’est à ce titre que le Fonds mondial demande des comptes au responsable de ce département. Mieux, le Fonds mondial demande que les fonds querellés lui soient rétrocédés. A cet effet, « selon les directives du Fonds mondial, le MSP (ministère de la Santé publique), bénéficiaire principal (PR) de la subvention citée en objet mise en œuvre par le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), dispose à présent de soixante (60) jours (jusqu’au 11 août 2024), soit pour justifier les dépenses non-conformes, soit pour rembourser les montants au Fonds mondial dans leur totalité. Passé ce délai, ces dépenses seront classées non-conformes et feront l’objet d’une lettre de recouvrement sollicitant le remboursement de leur totalité », met-il en garde le Minsanté. En excluant que les fonds du Fonds mondial participent à ce remboursement. « Dans l’hypothèse où le PR devait procéder au remboursement suite à la réception de la présente lettre, nous rappelons que les fonds servant au remboursement ne peuvent provenir des financements décaissés par le Fonds mondial dans le cadre d’un accord de subvention passé, présent ou future entre le Fonds mondial et l’Etat de la République du Cameroun / PR », recadre le Fond mondial.
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Annonce des résultats provisoires des élections des modérateurs et des greffiers du Synode du PCC 2024
Les résultats provisoires des nominations pour 2024 au poste de modérateur et de greffier du Synode ont été publiés. Selon le décompte initial fourni par la Commission électorale du PCC suite aux nominations tenues le dimanche 13 octobre dans tous les consistoires du PCC, le révérend Miki Hans, l'actuel greffier du Synode, est en tête de la course au poste de modérateur, tandis que le révérend Ayuk Solomon Etta est en tête. un sérieux prétendant au poste de greffier du Synode.
Course pour le modérateur
Le révérend Miki Hans a récolté 93 points dans différents consistoires, établissant ainsi une solide avance sur ses concurrents. Son expérience antérieure en tant que greffier du Synode a évidemment trouvé un écho auprès des électeurs, lui valant un large soutien. Des presbytères notables tels que Bafut, Donga-Mantung et Mezam Sud ont soutenu son leadership, renforçant ainsi sa position de favori dans cette course.
Son principal concurrent, le révérend Njongai Polycarp, suit avec 61 points. Bien qu'il ait reçu un soutien considérable de la part de presbytères clés comme Kumba, Upper Bayang et Ndop, le révérend Njongai aura besoin d'un dernier coup de pouce important pour combler l'écart avant le vote final. Le révérend Numfor Godwin, avec 38 points, occupe actuellement la troisième place, posant un moindre défi aux principaux candidats.
Course pour le Greffier du Synode
Dans la course au greffier du Synode, le révérend Ayuk Solomon Etta est en tête avec 87 points, ce qui reflète son large attrait auprès des consistoires. Son fort soutien dans des régions comme Batibo, Buea et Mezam le place dans une position dominante. Le révérend Mokoko Simon Elive occupe la deuxième place avec 52 points, tandis que le révérend Mokoko Thomas suit en troisième position avec 25 points.
Consistoires et dynamique électorale
Les nominations au Synode 2024 ont mis en lumière des schémas de vote intrigants au sein du PCC. Les presbytères tels que Mezam Sud, Ndop et Donga-Mantung ont joué un rôle central dans l'élaboration des résultats provisoires, démontrant l'influence de bases de soutien géographiquement diverses sur le classement des principaux candidats. Reste à savoir si cette tendance se poursuivra au fil des élections.
Successeurs du Révérend Fonki et du Révérend Miki
En tant que modérateur actuel, Rt. Le révérend Fonki Samuel Forba approche de la retraite, le greffier du Synode, le révérend Miki Hans, est favori pour lui succéder dans le rôle de direction de l'Église. Pendant ce temps, le révérend Ayuk Solomon Etta, actuellement secrétaire presbytéral de Ndian, apparaît comme un candidat sérieux au poste de greffier du Synode. Les élections sont prévues pour novembre 2024.
L’Église presbytérienne du Cameroun a récemment fait l’objet d’une attention médiatique mixte. Alors que certains félicitent le modérateur actuel pour sa contribution au développement de l'Église, d'autres le tiennent pour responsable de prétendus détournements au sein de l'Église.
Mimi Méfo Infos
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Robert Nkili : une personnalité politique à l’intersection de la famille, du pouvoir et des controverses au Cameroun
Alors que le Cameroun fait face à un avenir politique incertain, un nom se démarque : celui de Robert Nkili. La notoriété de Nkili découle de sa longue carrière dans la fonction publique ainsi que de ses liens familiaux étroits avec le président de longue date du pays, Paul Biya. Nkili, en tant que beau-frère de Biya, est profondément ancré dans le discours politique du pays et exerce son influence. L'avenir du Cameroun étant en équilibre, nous examinons le parcours politique de Nkili, les avantages et les controverses associés à ses liens familiaux, ainsi que les implications de son ascension.
Liens familiaux : avantage politique ou népotisme ?
Les liens de Nkili avec le président Biya ont constitué à la fois un avantage et un inconvénient au cours de sa carrière. Le mariage de Biya avec sa défunte sœur aînée, Jeanne-Irène Biya, lui a permis d'accéder au pouvoir, ce qui l'a aidé à accéder à des postes gouvernementaux importants, tels que celui de ministre du Travail et de la Sécurité sociale (2002-2011) et de ministre des Transports (2011-2015). Son récente nomination au poste de sénateur en 2023 consolide son influence dans le paysage politique du pays.
Néanmoins, les liens étroits qui unissent Nkili à Biya ont souvent donné lieu à des allégations de favoritisme. Les critiques affirment que ses nominations reposent davantage sur les liens familiaux que sur les qualifications, suscitant des inquiétudes quant à l'équité au sein du cadre politique camerounais. Pour beaucoup, son ascension en politique illustre une préoccupation plus large concernant la gouvernance oligarchique, où le pouvoir est accordé sur la base de l’allégeance et des relations personnelles plutôt que du mérite.
Scandales et critiques : la carrière ministérielle troublée de Nkili
La controverse a marqué la carrière politique de Nkili. Il a été confronté à des défis importants au cours de son mandat de ministre des Transports, notamment avec l'acquisition de deux avions MA-60 pour la compagnie aérienne nationale camerounaise Camair-Co. L'indignation du public a éclaté allégations de mauvaise gestion financière et de transparence insuffisante dans le processus de passation des marchés, tenant Nkili pour responsable des lacunes du projet.
Le leadership de Nkili a montré des inefficacités opérationnelles notables dans le secteur des transports. Le mauvais entretien des routes et les systèmes de transports publics inadéquats entravent les activités économiques et perturbent la vie quotidienne de nombreux Camerounais. De nombreux accidents aériens et routiers ont soulevé de sérieuses questions quant à la surveillance et à l’application de la réglementation, soulignant ainsi que les préoccupations en matière de sécurité constituent un problème important.
La confiance du public dans les capacités de Nkili a encore diminué en raison de ses défauts, d'autant plus que beaucoup percevaient son ascension comme le résultat du népotisme. Beaucoup ont considéré son mandat comme révélateur d’un dysfonctionnement plus large au sein de l’administration Biya, marqué par un manque de responsabilité et de gouvernance qui semblait souvent déconnecté des besoins de la population.
Succession politique et stabilité : la connexion Biya
Les relations de Nkili avec la famille Biya ont grandement façonné sa carrière et l'ont placé au centre des discussions sur la succession politique. Alors que les spéculations sur la santé du président Biya et sur le futur leadership du Cameroun s'intensifient, les observateurs voient de plus en plus Nkili comme un candidat potentiel pour tout gouvernement de transition. Beaucoup considèrent sa nomination sénatoriale en 2023 comme un effort calculé pour maintenir l’unité interne du parti au pouvoir et se préparer à d’éventuels changements dans l’environnement politique du pays.
Cela suscite des inquiétudes quant à un potentiel succession dynastique au Cameroun, où un petit groupe de loyalistes de Biya continue de détenir étroitement l’autorité politique. Les critiques craignent que ce scénario puisse affaiblir les processus démocratiques et conduire à l’instabilité politique. Les dirigeants de l'opposition affirment que maintenir l'héritage de Biya, que ce soit via Nkili ou un autre membre de la famille, ne ferait qu'exacerber les troubles politiques du pays.
Perception du public : confiance et scepticisme
Le scepticisme du public à l'égard de la carrière de Nkili est inextricablement lié à ses liens étroits avec la famille Biya. Un nombre important de Camerounais le perçoivent comme quelqu'un qui a profité du favoritisme politique au lieu d'être un leader qui a atteint sa position grâce à ses compétences et son dévouement. Son mandat controversé au sein du gouvernement, notamment en tant que ministre des Transports, a renforcé les perceptions négatives de son leadership.
La gestion par Nkili des fonctions gouvernementales essentielles, en particulier l'échec de l'achat d'avions MA-60 et la détérioration des infrastructures de transport au cours de son mandat, ont entraîné une désillusion considérable dans l'opinion publique. Les controverses qui l'entourent ont créé des difficultés pour surmonter la croyance selon laquelle son influence politique découle davantage de ses liens familiaux que de ses propres capacités.
Le rôle de Nkili dans l'avenir du Cameroun
La carrière politique de Robert Nkili met en évidence la nature complexe de la gouvernance au Cameroun, où les relations personnelles éclipsent souvent les qualifications lors des nominations politiques. Ses contributions aux secteurs du travail et des transports ont eu un impact significatif, mais les allégations de mauvaise gestion et d’inefficacité éclipsent son mandat. La nation est confrontée à un avenir politique imprévisible alors que les spéculations entourent la santé déclinante du président Biya et que l'influence continue de Nkili façonnera sans aucun doute le paysage politique.
L'ascension de Nkili soulève d'importantes questions sur l'avenir de la démocratie au Cameroun. Une poignée d’élites liées à la famille dirigeante continueront-elles à gouverner la nation, ou de nouveaux dirigeants émergeront-ils pour rétablir la confiance du public et guider le pays vers une responsabilité et une inclusivité accrues ?
La carrière de Robert Nkili illustre les difficultés d'un système de gouvernance où le pouvoir passe souvent par les liens familiaux. Cela montre que le paysage politique camerounais reste sous la forte influence de sa famille la plus dominante.
Mimi Méfo Infos
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Human Rights Watch demande au gouvernement d'annuler l'interdiction des médias sur la santé de Biya
Surveillance des droits de l'homme (HRW), un observateur international de la liberté de la presse, a demandé aux autorités camerounaises d'annuler une récente décision interdisant les reportages sur la santé du président Paul Biya.
Cette interdiction, considérée comme contraire à la liberté de la presse, a été instituée par le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, après que des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux sur l'état de santé et la mort potentielle de Biya.
« Cette décision a provoqué un tollé parmi les professionnels des médias et les dirigeants des partis d'opposition qui l'ont critiquée à juste titre comme un pas en arrière pour la liberté d'expression », a écrit Ilaria Allegrozzi, chercheuse principale sur le Sahel à HRW.
« Pourtant, cette décision n’est que la dernière d’une série de mesures gouvernementales visant à écraser la liberté d’expression à l’approche des élections présidentielles de 2025 », a-t-elle ajouté.
Les médias ont commencé à exprimer leurs inquiétudes après que le président Biya, 91 ans, ait disparu de la scène publique pendant plus d'un mois. C'était après sa participation au sommet Chine-Afrique les 5 et 6 septembre 2024.
Cependant, le gouvernement s'est opposé aux reportages des médias, le ministre Atanga Nji appelant les gouverneurs à surveiller et à dénoncer les médias qui continuent de parler de la santé du président.
Human Rights Watch a déclaré que la restriction ne répond pas aux conditions requises pour limiter la liberté de la presse en vertu du droit international.
« À l’approche des élections, les Camerounais ont besoin de plus de liberté d’expression, pas moins. Les autorités devraient respecter la liberté d’expression et revenir sur cette décision », a écrit HRW.
La décision du gouvernement a également été largement contestée par d’autres parties prenantes.
Le Comité pour la protection des journalistes avait demandé plus tôt au gouvernement de faire une apparition publique du président Biya pour étouffer les rumeurs sur son état de santé, plutôt que de restreindre la presse.
Des hommes politiques comme Edith Kah Walla, Akere Muna, Jean Michel Nintcheu et Fabrice Lena ont également fermement condamné cette décision, la qualifiant de violation de la Constitution et d'abus de pouvoir.
Alors que les débats sur l'état de santé et le lieu où se trouve le président Paul Biya se poursuivent, le ministre de la Communication et le directeur du cabinet civil ont rejeté les allégations selon lesquelles le président serait malade.
Mais il n'a pas encore été vu, 35 jours après sa dernière apparition publique.
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