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Le déficit public atteint 5,5% du PIB en 2023, ‘échec’ du gouvernement selon les oppositions | TV5MONDE

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La facture est salée: le déficit public de la France a finalement atteint 5,5% du PIB en 2023, a dévoilé mardi l’Insee, soit 15,8 milliards d’euros de plus que ce qu’avait prévu le gouvernement, compliquant l’objectif de désendettement pourtant réaffirmé mardi par le ministre de l’Economie.

Dans un contexte budgétaire tendu, ce chiffre était particulièrement attendu. Le gouvernement avait déjà averti début mars qu’on serait “significativement” au-dessus des 4,9% du produit intérieur brut (PIB) initialement prévus.

Finalement, le déficit dépasse de 0,6 point les 4,9%, soit “une dégradation de 15,8 milliards d’euros par rapport aux dernières prévisions”, a traduit sur le réseau social X le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave.

L’augmentation du déficit s’explique notamment par des recettes qui “ralentissent nettement en 2023” (+2,0% contre +7,4% en 2022), a précisé l’Insee, et même des impôts “quasi à l’arrêt” (+0,3%, contre 7,9% en 2022).

Le Maire “discrédité” ?

Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a regretté mardi un dérapage “important” et “très, très rare” du déficit.

“La politique du gouvernement est en situation d’échec”, a estimé le rapporteur du Budget au Sénat, Jean-François Husson (LR), pour qui le ministre de l’Economie et des Finances “Bruno Le Maire est discrédité et décrédibilisé”.

“C’est un effondrement de l’autorité de la France en Europe”, a-t-il jugé, alors que le pays, troisième plus endetté de la zone euro, a promis à ses partenaires européens de faire passer son déficit sous les 3% de PIB en 2027.

“Ce déficit exceptionnel n’est pas lié à un sursaut de dépenses publiques”, mais ” à de moindres recettes qu’anticipé, malgré un chiffre de croissance sincère et réaliste” de la part du gouvernement, s’est défendu M. Le Maire lors d’un point avec des journalistes, évoquant “21 milliards d’euros de recettes en moins en 2023”.

“Nous avons peut-être sous-estimé le fait que l’inflation baisse plus vite” que prévu, ce qui “fait moins de recettes de TVA, (…) moins de recettes sur la masse salariale, moins d’impôt sur le revenu, moins d’impôt sur les sociétés”, a-t-il aussi expliqué sur RTL.

M. Le Maire a malgré tout réaffirmé que sa “détermination totale” à repasser sous les 3% de déficit public en 2027.

Dans l’après-midi lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave ont dû argumenter ferme pour défendre leur action économique.

Le Premier ministre Gabriel Attal pour sa part a indiqué que le gouvernement allait “poursuivre sur la voie de la rigueur et de responsabilité, avec toujours un fil rouge (…) celui du travail”.

M. Attal doit réunir un séminaire gouvernemental sur ce thème mercredi matin à Matignon avant d’être interrogé par TF1 au journal de 20H.

Concernant la dette, qui a diminué moins que prévu en 2023 (110,6% contre 109,7% anticipé), M. Le Maire a assuré mardi toujours viser une baisse à partir de 2026.

Tout ceci demandera “des efforts supplémentaires, plus de détermination, beaucoup de méthode et beaucoup de sang-froid”, a concédé M. Le Maire, car le retard accumulé en 2023 pèsera sur 2024 et les années suivantes.

“Beaucoup de sang-froid”

Dix milliards d’euros de coupes ont été actées mi-février sur le budget de l’Etat 2024. Des économies supplémentaires dès cette année seront nécessaires, a prévenu M. Le Maire, se refusant pour le moment à donner une estimation.

Mais au-delà, c’est surtout dans le budget 2025 que des efforts seront réalisés. Mi-mars, M. Cazenave avait estimé qu’il faudrait trouver “au moins 20 milliards” d’euros d’économies pour 2025.

Le gouvernement a demandé une revue des dépenses de l’Etat, mais aussi de l’Assurance maladie et des collectivités locales, avec un but: “abandonner avec fermeté toutes les dépenses publiques qui ne donnent pas les résultats attendus”, selon M. Le Maire, qui a cité notamment l’indemnité journalière d’arrêt maladie.

Cela présage une “saignée sans précédent sur les finances publiques”, a regretté sur France 2 Manuel Bompard (LFI), voyant dans le chiffre de l’Insee un “désaveu cinglant” du “bilan d’Emmanuel Macron”.

M. Bompard préconise “une augmentation des recettes en concentrant les hausses d’impôts sur les plus riches”.

Plusieurs députés de la majorité, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) en tête, ont eux aussi évoqué ces derniers jours des hausses d’impôts ciblées ou visant les superprofits.

M. Le Maire s’est lui refusé à toute hausse d’impôts, et résumé : “Notre économie se porte bien. Ce sont nos finances publiques qui sont dégradées.”

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Attaque d’un fourgon pénitentiaire: hommage dans l’Eure, poursuite du blocage des prisons vendredi | TV5MONDE

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L’enquête avance pour retrouver le commando qui a attaqué un fourgon pénitentiaire, tuant deux agents et en blessant trois autres pour faire évader un multirécidiviste, a assuré Gérald Darmanin jeudi, qui participe aux côtés notamment d’Eric Dupond-Moretti à l’hommage aux deux victimes dans l’Eure.

L’intersyndicale de l’administration pénitentiaire a appelé pour sa part à poursuivre vendredi les blocages des prisons, les réponses du gouvernement à ses revendications comportant selon elle “trop de conditionnel”, a indiqué à l’AFP Wilfried Fonck, du syndicat UFAP-UNSA-Justice.

Choqués par le meurtre de deux de leurs collègues, abattus mardi matin dans le guet-apens au péage d’Incarville (Eure), les agents pénitentiaires ont entamé mercredi un mouvement de blocage des établissements pour “maintenir la pression” sur le gouvernement.

Leurs représentants syndicaux ont été reçus mercredi à Paris par le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui a pris plusieurs engagements. Mais ils exigeaient un accord écrit, qui a leur été transmis jeudi matin.

Ce “relevé de décisions” prévoit notamment de doter les agents d’armes longues, en plus des actuelles armes de poing, lors des transferts et de limiter les extractions les plus dangereuses, en ayant recours à la visioconférence ou au déplacement des magistrats en prison.

“L’accueil des annonces est mitigé localement, ça ne semble pas suffisant pour l’instant et nous sommes méfiants”, a confié Loïc Boyer, responsable du syndicat FO justice à Caen.

Pour Ludovic Motheron, responsable CGT pénitentiaire en Nouvelle-Aquitaine, il n’y a encore “rien de concret”. “Ils nous ont promis quelques petits trucs pour essayer de faire baisser un peu la pression” mais rien d’immédiat, et au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan (Landes), “on a durci le mouvement”, a-t-il déclaré.

“Pensées les plus émues”

Dans le petit village normand d’Incarville (Eure), secoué mardi par l’attaque mortelle menée par le commando lourdement armé à la barrière de péage toute proche, un recueillement silencieux, avec dépôt de gerbe, s’est déroulé vers 18H00, réunissant environ 500 personnes, a constaté l’AFP.

“Nous sommes tous réunis en cette fin d’après-midi pour rendre un hommage aux deux agents pénitentiaires, sauvagement assassinés il y a deux jours au péage d’Incarville, dans les conditions que vous connaissez”, a déclaré le maire de la commune, Patrick Maugars.

“Nos pensées les plus émues vont aujourd’hui à leurs familles. Nous pensons également aux trois agents pénitentiaires gravement blessés”, a-t-il ajouté, avant une minute de silence.

Les ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin, de la Justice Eric Dupond-Moretti et de la Défense Sébastien Lecornu, y ont participé.

MM. Darmanin et Lecornu ont annoncé se rendre ensuite à la brigade de gendarmerie de Louviers (Eure), voisine d’Incarville, pour s’entretenir avec les fonctionnaires “intervenus en premier sur les lieux de l’embuscade meurtrière du péage”.

Quelque “350 enquêteurs” sont mobilisés sur la piste des auteurs de l’attaque sanglante et du détenu en fuite, Mohamed Amra, et “ils avancent très bien” dans leurs investigations, a affirmé M. Darmanin sur France 2.

Une perquisition a eu lieu mercredi à Evreux (Eure) dans le cadre de cette enquête, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP, sans plus de précisions.

La traque s’organise aussi au-delà des frontières, avec une notice rouge émise par Interpol à la demande des autorités françaises pour localiser l’évadé au cas où ce dernier serait parvenu à quitter le pays.

Le casier judiciaire de Mohamed Amra, 30 ans, porte 13 mentions. Il était détenu depuis janvier 2022 à la maison d’arrêt d’Evreux en exécution de plusieurs peines, notamment pour extorsion et violence avec arme.

Selon une source proche du dossier, il est aussi impliqué dans des trafics de stupéfiants, soupçonné d’avoir commandité des meurtres liés à ces trafics.

Des vidéos de cette attaque spectaculaire ont été diffusées sur les réseaux sociaux et Gérald Darmanin a fait savoir qu’il avait saisi la justice pour qu’elle enquête sur la fuite de ces images.

bur-cor-ban-mac-mb/all/gvy

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Inondations dans le Pas-de-Calais: ‘beaucoup reste à faire’, reconnaît Attal | TV5MONDE

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Le Premier ministre Gabriel Attal, en visite vendredi dans le Pas-de-Calais pour le suivi des inondations qui ont frappé le département à partir de novembre, a reconnu vendredi qu’il restait “beaucoup de choses à faire”, notamment dans les actions pour éviter qu’elles ne se reproduisent.

“Il y a des choses qui ont été faites” mais “il reste beaucoup de choses à faire”, a-t-il insisté lors de cette brève visite avec des élus et des sinistrés, sa quatrième dans le département depuis les inondations.

Dans un entretien à la Voix du Nord publié jeudi, il avait annoncé que 47 millions d’euros du fonds de solidarité européen seraient consacrés au Pas-de-Calais.

Depuis novembre, le département a été touché par plusieurs épisodes de crues violents qui ont laissé des milliers d’habitants sinistrés.

“On est engagé dans une véritable course contre la montre pour éviter qu’à l’automne prochain se reproduisent les événements qu’on a connus à l’automne dernier et en début d’année”, a souligné le Premier ministre vendredi.

Au-delà des 400 opérations de travaux d’urgence menées depuis janvier, curages de cours d’eau notamment, une liste d’une centaine de “travaux structurants” pour la gestion de l’eau a été annoncée et d’autres suivront “rapidement”, a-t-il assuré. L’Etat doit verser 70 millions d’euros pour financer ces travaux.

“Évidemment que le réchauffement climatique est là (…) et que les inondations que vous avez vécues ici sont un des impacts les plus éclatants”, a estimé M. Attal. Mais “on ne peut pas dire à nos concitoyens qu’on ne pourra pas les protéger sinon il faut leur dire de déménager”, ce que le gouvernement souhaite limiter “au maximum”, a-t-il poursuivi.

“Pour nous, la souffrance est quotidienne, on ne peut pas dire que ça va assez vite”, a confié à l’AFP un sinistré, Jean-François Ghillebaert, tout en reconnaissant une “réelle volonté d’action” du gouvernement.

Relogé depuis la mi-novembre à la suite de l’inondation de sa maison de Blendecques, il attend qu’elle soit rachetée par l’Etat mais ne sait pas pour quel montant.

Avec les autes habitants de son quartier, décrit comme “condamné” par les autorités, “on est les premiers déplacés climatiques du 62”, résume-t-il.

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A Matignon, la marge réduite de Gabriel Attal | TV5MONDE

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De la campagne des européennes où il est entré à reculons, au dossier calédonien qui échappe en partie à Matignon, le tout dans l’ombre d’un président omniprésent, Gabriel Attal peine à occuper son espace à la tête du gouvernement.

Le Premier ministre n’a plus vraiment la main sur la Nouvelle-Calédonie, historiquement gérée pourtant depuis la rue de Varenne, mais pilotée depuis 2020 et le départ d’Edouard Philippe par le ministère de l’Intérieur et des Outremer, sous la tutelle de l’Élysée.

Certes depuis le retour des violences cette semaine dans l’archipel, Gabriel Attal coordonne la crise en cellule “interministérielle”.

Mais difficile pour lui d’entrer de plain-pied dans ce dossier si complexe et éruptif, même si trois de ses prédécesseurs – Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Edouard Philippe – l’avaient pressé début mai, avant l’explosion, de monter au front.

“Le pilotage par le Premier ministre est considéré par les différentes parties comme une garantie”, car c’est un “plus haut niveau” que l’Intérieur et il a une “dimension interministérielle”, ce qui permet d’aborder l’ensemble des questions, y compris économiques et sociales, explique Jean-Marc Ayrault.

Gabriel Attal apporte “une neutralité et une virginité” dans un dossier où “il faut prendre le temps de dialoguer” comme il l’a fait sur d’autres sujets, plaide un conseiller de l’exécutif.

Interventionnisme

En 1988, quand Michel Rocard forge avec les parties calédoniennes les Accords de Matignon, il a effectivement “le temps pour lui et l’espace politique” permis par le président François Mitterrand pour mener les négociations, relève l’historien Jean Garrigues.

Mais pour un Gabriel Attal nommé en janvier, “la fenêtre de tir est très étroite” du fait du délai fixé par Emmanuel Macron à fin juin pour valider la réforme électorale contestée, note l’auteur de “Elysée contre Matignon, de 1958 à nos jours”, paru en 2022 (éditions Tallandier).

L’ombre tutélaire du président est aussi toujours là. Emmanuel Macron a chargé son Premier ministre d’inviter les parties prenantes pour relancer le dialogue… tout en conviant personnellement, en vain, les forces politiques locales à une visioconférence.

Emmanuel Macron “veut toujours être en contrôle” et “présidentialiser tous les sujets, tous les problèmes”, relève M. Garrigues qui date cet interventionnisme de Nicolas Sarkozy, quand il réduit son Premier ministre François Fillon au rang de “collaborateur”.

Illustration encore avec les élections européennes: le chef de l’Etat a demandé à Gabriel Attal de débattre avec la tête de liste du Rassemblement national Jordan Bardella. Mais quand la date du 23 mai est annoncée, des proches du président laissent filtrer dans la presse qu’il pourrait, lui-même, être tenté par un face-à-face avec Marine Le Pen.

“Coût politique énorme”

Entravé en outre dans son action par une majorité relative à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal a-t-il vraiment envie de s’impliquer ?

Il est entré dans la campagne des européennes sur la pointe de pieds, sans mentionner l’Europe à la foire aux bulots de Pirou (Manche), où il a multiplié les selfies. Est-il en campagne pour lui-même ? “Je suis Premier ministre et le cœur de ma mission, c’est de répondre aux préoccupations des Français”, dit-il.

Gabriel Attal est en fait “plus que jamais” candidat à la présidentielle de 2027, estime un ministre, relevant que “toutes les catégories de population sont contentes de le voir”.

L’Elysée s’agace alors, et en déplacement à Beaugency (Loiret), il change de braquet: “Ce qui se joue le 9 juin est absolument majeur”, lance-t-il.

Mais avec des sondages qui donnent l’extrême droite largement victorieuse, il ne souhaite peut-être pas payer le “coût politique énorme” d’une défaite en s’exposant largement, avance un député de la majorité.

Un ténor de la majorité se désespère, lui, de l’affaiblissement supposé de Matignon, consacré par la nomination de M. Attal.

“Il va faire un bon débat contre Bardella”. Mais pour le reste, “on ne peut pas exercer ces fonctions sans expérience”, considère-t-il.

Acide, un proche du président résume: “Il donne des gages sur ce que le président lui demande, pour le reste il s’occupe de lui, de son image”.

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