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La FNSEA appelle Macron à donner sa vision pour l’agriculture ‘sans plus attendre’ | TV5MONDE

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Le syndicat agricole majoritaire FNSEA, qui a obtenu un nombre inédit de concessions du gouvernement pendant la crise agricole cet hiver, tourne maintenant son regard vers l’Élysée, appelant Emmanuel Macron à donner sa vision pour l’agriculture “sans plus attendre”.

“Le président de la République semble hésiter à prendre rendez-vous, celui qu’il nous avait promis au Salon de l’agriculture, en estimant que la situation (n’est) pas mûre”, a estimé jeudi Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, à la clôture de son 78e congrès annuel à Dunkerque (Nord).

Mais “qu’en est-il de l’ambition du chef de l’État?” s’est-il interrogé. “Le discours de la montée en gamme a vécu. Qu’il nous donne sa vision sans plus attendre.”

Nouvellement élu en 2017, le chef de l’État avait défendu à Rungis une alimentation de meilleure qualité, plus durable, et théoriquement plus rémunératrice pour les agriculteurs. Une stratégie percutée par l’inflation.

Lors de l’ouverture très chahutée du dernier Salon de l’agriculture, le 24 février, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous aux agriculteurs en colère trois semaines plus tard “à la maison”, une date désormais largement dépassée.

“Redonner confiance”

Le président doit “redonner confiance aux agriculteurs” d’aujourd’hui et de demain, a estimé auprès de l’AFP Jérôme Despey, premier vice-président de la FNSEA.

Le syndicat attend par exemple du chef de l’État qu’il donne son feu vert à la réautorisation de pesticides interdits en France pour des raisons de santé publique ou de protection de la nature, mais utilisés ailleurs dans l’UE, comme l’insecticide acétamipride réclamé par les betteraviers.

Arnaud Rousseau a aussi appelé le gouvernement à “reprendre la maîtrise de son administration” afin qu’elle mette plus rapidement en œuvre la soixantaine de mesures annoncées en faveur des agriculteurs.

“Je sais les lenteurs”, “un certain nombre de réticences” dans les systèmes administratifs nationaux et européens, a répondu peu après le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.

Mais dans l’ensemble, “nous avons avancé comme jamais”, a-t-il affirmé avant de détailler une nouvelle fois les différentes actions engagées.

Sans porter de nouvelles annonces, il a précisé le calendrier sur quelques points, comme une “application à l’été” du contrôle administratif unique des exploitations ou le renforcement d’un allègement fiscal sur les travailleurs saisonniers dès “le 1er mai”.

Avant son intervention, dans une salle remplie de syndicalistes aux multiples griefs à l’encontre du gouvernement, un animateur avait appelé le public à respecter la prise de parole du ministre.

Des adhérents ont, pendant le discours, brandi des affichettes “Plan élevage”, “Produire plus et vivre mieux”, “Liberté d’usage de nos prairies”, distribuées au préalable par l’organisation. Au fond de la salle, quelques uns ont fait du bruit en tapant sur le sol.

“Je pense qu’il y a eu du respect mutuel”, a estimé le ministre à l’issue du congrès. “On voit bien qu’il y a de la défiance, mais pas au point de la colère”, même si le secteur reste “très à fleur de peau”.

Pour accentuer la pression sur le gouvernement, une centaine d’agriculteurs du syndicat concurrent Coordination rurale (CR) ont manifesté à Tours, et également à Nîmes à l’appel conjoint de la FNSEA, des JA mais aussi de la CR, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la FDSEA du Gard, Antony Bafoil.

Un rapprochement syndical peu commun: au niveau national, l’alliance FNSEA-JA d’une part et la CR d’autre part sont engagées dans un rapport de forces virulent à l’approche des élections professionnelles, début 2025.

Parmi les sujets laissés en suspens, selon Arnaud Rousseau, figure l’accompagnement par l’État, jusqu’à la cessation d’activité au besoin, des “collègues dans des situations inextricables”. Sans quoi “on aura encore (…) des gens qui hurlent leur colère ou qui simplement font le choix de se supprimer”, a prévenu le responsable.

La FNSEA plaide aussi pour un “grand plan” pour l’agriculture méditerranéenne, qui souffre du manque d’eau.

Le congrès s’est tenu de mardi à jeudi, sous la vigilance d’un discret déploiement de forces de l’ordre. Les événements de la FNSEA sont régulièrement la cible de manifestants écologistes qui dénoncent le modèle porté par le syndicat, qualifié de “productiviste” au détriment de la nature et jugé inadapté face au changement climatique.

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Attaque d’un fourgon pénitentiaire: hommage dans l’Eure, poursuite du blocage des prisons vendredi | TV5MONDE

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L’enquête avance pour retrouver le commando qui a attaqué un fourgon pénitentiaire, tuant deux agents et en blessant trois autres pour faire évader un multirécidiviste, a assuré Gérald Darmanin jeudi, qui participe aux côtés notamment d’Eric Dupond-Moretti à l’hommage aux deux victimes dans l’Eure.

L’intersyndicale de l’administration pénitentiaire a appelé pour sa part à poursuivre vendredi les blocages des prisons, les réponses du gouvernement à ses revendications comportant selon elle “trop de conditionnel”, a indiqué à l’AFP Wilfried Fonck, du syndicat UFAP-UNSA-Justice.

Choqués par le meurtre de deux de leurs collègues, abattus mardi matin dans le guet-apens au péage d’Incarville (Eure), les agents pénitentiaires ont entamé mercredi un mouvement de blocage des établissements pour “maintenir la pression” sur le gouvernement.

Leurs représentants syndicaux ont été reçus mercredi à Paris par le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui a pris plusieurs engagements. Mais ils exigeaient un accord écrit, qui a leur été transmis jeudi matin.

Ce “relevé de décisions” prévoit notamment de doter les agents d’armes longues, en plus des actuelles armes de poing, lors des transferts et de limiter les extractions les plus dangereuses, en ayant recours à la visioconférence ou au déplacement des magistrats en prison.

“L’accueil des annonces est mitigé localement, ça ne semble pas suffisant pour l’instant et nous sommes méfiants”, a confié Loïc Boyer, responsable du syndicat FO justice à Caen.

Pour Ludovic Motheron, responsable CGT pénitentiaire en Nouvelle-Aquitaine, il n’y a encore “rien de concret”. “Ils nous ont promis quelques petits trucs pour essayer de faire baisser un peu la pression” mais rien d’immédiat, et au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan (Landes), “on a durci le mouvement”, a-t-il déclaré.

“Pensées les plus émues”

Dans le petit village normand d’Incarville (Eure), secoué mardi par l’attaque mortelle menée par le commando lourdement armé à la barrière de péage toute proche, un recueillement silencieux, avec dépôt de gerbe, s’est déroulé vers 18H00, réunissant environ 500 personnes, a constaté l’AFP.

“Nous sommes tous réunis en cette fin d’après-midi pour rendre un hommage aux deux agents pénitentiaires, sauvagement assassinés il y a deux jours au péage d’Incarville, dans les conditions que vous connaissez”, a déclaré le maire de la commune, Patrick Maugars.

“Nos pensées les plus émues vont aujourd’hui à leurs familles. Nous pensons également aux trois agents pénitentiaires gravement blessés”, a-t-il ajouté, avant une minute de silence.

Les ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin, de la Justice Eric Dupond-Moretti et de la Défense Sébastien Lecornu, y ont participé.

MM. Darmanin et Lecornu ont annoncé se rendre ensuite à la brigade de gendarmerie de Louviers (Eure), voisine d’Incarville, pour s’entretenir avec les fonctionnaires “intervenus en premier sur les lieux de l’embuscade meurtrière du péage”.

Quelque “350 enquêteurs” sont mobilisés sur la piste des auteurs de l’attaque sanglante et du détenu en fuite, Mohamed Amra, et “ils avancent très bien” dans leurs investigations, a affirmé M. Darmanin sur France 2.

Une perquisition a eu lieu mercredi à Evreux (Eure) dans le cadre de cette enquête, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP, sans plus de précisions.

La traque s’organise aussi au-delà des frontières, avec une notice rouge émise par Interpol à la demande des autorités françaises pour localiser l’évadé au cas où ce dernier serait parvenu à quitter le pays.

Le casier judiciaire de Mohamed Amra, 30 ans, porte 13 mentions. Il était détenu depuis janvier 2022 à la maison d’arrêt d’Evreux en exécution de plusieurs peines, notamment pour extorsion et violence avec arme.

Selon une source proche du dossier, il est aussi impliqué dans des trafics de stupéfiants, soupçonné d’avoir commandité des meurtres liés à ces trafics.

Des vidéos de cette attaque spectaculaire ont été diffusées sur les réseaux sociaux et Gérald Darmanin a fait savoir qu’il avait saisi la justice pour qu’elle enquête sur la fuite de ces images.

bur-cor-ban-mac-mb/all/gvy

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Inondations dans le Pas-de-Calais: ‘beaucoup reste à faire’, reconnaît Attal | TV5MONDE

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Le Premier ministre Gabriel Attal, en visite vendredi dans le Pas-de-Calais pour le suivi des inondations qui ont frappé le département à partir de novembre, a reconnu vendredi qu’il restait “beaucoup de choses à faire”, notamment dans les actions pour éviter qu’elles ne se reproduisent.

“Il y a des choses qui ont été faites” mais “il reste beaucoup de choses à faire”, a-t-il insisté lors de cette brève visite avec des élus et des sinistrés, sa quatrième dans le département depuis les inondations.

Dans un entretien à la Voix du Nord publié jeudi, il avait annoncé que 47 millions d’euros du fonds de solidarité européen seraient consacrés au Pas-de-Calais.

Depuis novembre, le département a été touché par plusieurs épisodes de crues violents qui ont laissé des milliers d’habitants sinistrés.

“On est engagé dans une véritable course contre la montre pour éviter qu’à l’automne prochain se reproduisent les événements qu’on a connus à l’automne dernier et en début d’année”, a souligné le Premier ministre vendredi.

Au-delà des 400 opérations de travaux d’urgence menées depuis janvier, curages de cours d’eau notamment, une liste d’une centaine de “travaux structurants” pour la gestion de l’eau a été annoncée et d’autres suivront “rapidement”, a-t-il assuré. L’Etat doit verser 70 millions d’euros pour financer ces travaux.

“Évidemment que le réchauffement climatique est là (…) et que les inondations que vous avez vécues ici sont un des impacts les plus éclatants”, a estimé M. Attal. Mais “on ne peut pas dire à nos concitoyens qu’on ne pourra pas les protéger sinon il faut leur dire de déménager”, ce que le gouvernement souhaite limiter “au maximum”, a-t-il poursuivi.

“Pour nous, la souffrance est quotidienne, on ne peut pas dire que ça va assez vite”, a confié à l’AFP un sinistré, Jean-François Ghillebaert, tout en reconnaissant une “réelle volonté d’action” du gouvernement.

Relogé depuis la mi-novembre à la suite de l’inondation de sa maison de Blendecques, il attend qu’elle soit rachetée par l’Etat mais ne sait pas pour quel montant.

Avec les autes habitants de son quartier, décrit comme “condamné” par les autorités, “on est les premiers déplacés climatiques du 62”, résume-t-il.

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A Matignon, la marge réduite de Gabriel Attal | TV5MONDE

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De la campagne des européennes où il est entré à reculons, au dossier calédonien qui échappe en partie à Matignon, le tout dans l’ombre d’un président omniprésent, Gabriel Attal peine à occuper son espace à la tête du gouvernement.

Le Premier ministre n’a plus vraiment la main sur la Nouvelle-Calédonie, historiquement gérée pourtant depuis la rue de Varenne, mais pilotée depuis 2020 et le départ d’Edouard Philippe par le ministère de l’Intérieur et des Outremer, sous la tutelle de l’Élysée.

Certes depuis le retour des violences cette semaine dans l’archipel, Gabriel Attal coordonne la crise en cellule “interministérielle”.

Mais difficile pour lui d’entrer de plain-pied dans ce dossier si complexe et éruptif, même si trois de ses prédécesseurs – Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Edouard Philippe – l’avaient pressé début mai, avant l’explosion, de monter au front.

“Le pilotage par le Premier ministre est considéré par les différentes parties comme une garantie”, car c’est un “plus haut niveau” que l’Intérieur et il a une “dimension interministérielle”, ce qui permet d’aborder l’ensemble des questions, y compris économiques et sociales, explique Jean-Marc Ayrault.

Gabriel Attal apporte “une neutralité et une virginité” dans un dossier où “il faut prendre le temps de dialoguer” comme il l’a fait sur d’autres sujets, plaide un conseiller de l’exécutif.

Interventionnisme

En 1988, quand Michel Rocard forge avec les parties calédoniennes les Accords de Matignon, il a effectivement “le temps pour lui et l’espace politique” permis par le président François Mitterrand pour mener les négociations, relève l’historien Jean Garrigues.

Mais pour un Gabriel Attal nommé en janvier, “la fenêtre de tir est très étroite” du fait du délai fixé par Emmanuel Macron à fin juin pour valider la réforme électorale contestée, note l’auteur de “Elysée contre Matignon, de 1958 à nos jours”, paru en 2022 (éditions Tallandier).

L’ombre tutélaire du président est aussi toujours là. Emmanuel Macron a chargé son Premier ministre d’inviter les parties prenantes pour relancer le dialogue… tout en conviant personnellement, en vain, les forces politiques locales à une visioconférence.

Emmanuel Macron “veut toujours être en contrôle” et “présidentialiser tous les sujets, tous les problèmes”, relève M. Garrigues qui date cet interventionnisme de Nicolas Sarkozy, quand il réduit son Premier ministre François Fillon au rang de “collaborateur”.

Illustration encore avec les élections européennes: le chef de l’Etat a demandé à Gabriel Attal de débattre avec la tête de liste du Rassemblement national Jordan Bardella. Mais quand la date du 23 mai est annoncée, des proches du président laissent filtrer dans la presse qu’il pourrait, lui-même, être tenté par un face-à-face avec Marine Le Pen.

“Coût politique énorme”

Entravé en outre dans son action par une majorité relative à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal a-t-il vraiment envie de s’impliquer ?

Il est entré dans la campagne des européennes sur la pointe de pieds, sans mentionner l’Europe à la foire aux bulots de Pirou (Manche), où il a multiplié les selfies. Est-il en campagne pour lui-même ? “Je suis Premier ministre et le cœur de ma mission, c’est de répondre aux préoccupations des Français”, dit-il.

Gabriel Attal est en fait “plus que jamais” candidat à la présidentielle de 2027, estime un ministre, relevant que “toutes les catégories de population sont contentes de le voir”.

L’Elysée s’agace alors, et en déplacement à Beaugency (Loiret), il change de braquet: “Ce qui se joue le 9 juin est absolument majeur”, lance-t-il.

Mais avec des sondages qui donnent l’extrême droite largement victorieuse, il ne souhaite peut-être pas payer le “coût politique énorme” d’une défaite en s’exposant largement, avance un député de la majorité.

Un ténor de la majorité se désespère, lui, de l’affaiblissement supposé de Matignon, consacré par la nomination de M. Attal.

“Il va faire un bon débat contre Bardella”. Mais pour le reste, “on ne peut pas exercer ces fonctions sans expérience”, considère-t-il.

Acide, un proche du président résume: “Il donne des gages sur ce que le président lui demande, pour le reste il s’occupe de lui, de son image”.

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