Politique
Paul Biya promet de punir les coupables –
Le chef de l’Etat dans un télégramme adressé au gouverneur de la région du Sud-Ouest demande de rassurer les populations et les familles endeuillées.
Deux jours après le massacre de 25 civils par les séparatistes au quartier Egbekaw à Mamfe, département de la Manyu, région du Sud-Ouest, le chef de l’Etat rend public un télégramme en date du 07 novembre. Dans ce document destiné à la plus haute autorité administrative de la région, Paul Biya « condamne avec fermeté cet acte horrible qui a ôté la vie à d’innocents et paisibles citoyens ». Le président de la République dit avoir « instruit les autorités compétentes d’organiser en urgence l’assistance aux familles des victimes et aux blessés ».
Par ailleurs, le chef de l’Etat promet aux populations du Sud-Ouest et aux familles endeuillées que « tous les moyens possibles seront déployés pour retrouver et punir les coupables avec toute la rigueur de la loi ».
Sur ce point, le gouvernement de la République dans un communiqué en date du 07 novembre assure qu’une « enquête a été immédiatement ouverte, et les Forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre afin de retrouver les auteurs de cette expédition macabre et de les traduire en justice ». Dans le même document, le Porte-parole du gouvernement, le ministre René Emmanuel Sadi, rassure la population quant à la détermination du gouvernement « à tout mettre en œuvre, pour restaurer et consolider la paix et la sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », lesquelles subissent les affres du conflit armé depuis 2016.
Politique
Cameroun : des opposants dénoncent l’interdiction du congrès du PCRN
Maurice Kamto et Akere Muna, hommes politiques et avocats condamnent la décision du sous-préfet de Kribi II.
Deux opposants au régime de Paul Biya se dressent contre une décision administrative interdisant la tenue du congrès du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn). D’abord autorisé par le sous-préfet de Kribi II le 16 novembre, l’événement prévu du 15 au 17 décembre 2023 est interdit par la même autorité par décision en date du 23 novembre. Comme motif, Mme le sous-préfet invoque « les dissensions » au sein du parti, lesquelles pourraient causer « un trouble grave à l’ordre public ».
La décision n’est pas au goût du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) habitué de ce type d’actes administratifs. « Il s’agit d’une nième atteinte grave aux libertés publiques et d’une immixtion inacceptable dans le fonctionnement interne d’un parti politique légalisé », réagit l’homme politique.
Le Pr. Maurice Kamto pense que l’autorité administrative « aurait pu requérir la présence des forces de maintien de l’ordre sur les lieux de ladite manifestation pour intervenir en cas de besoin au lieu d’anticiper des troubles graves à l’ordre public sur une base spéculative ». L’avocat s’indigne par ailleurs du fait que dans un environnement où évoluent près de 400 partis politiques, « un seul et ses alliés peuvent mener leurs activités normalement ».
Pour Akere Muna, c’est impossible de se taire face à cette interdiction. L’acte administratif est « troublant ». L’avocat n’a pas de doute, car « il est clair que quelqu’un a clairement influencé cette interdiction » qui pour lui montre la violation du principe de la séparation des pouvoirs au Cameroun, l’affaire de dissension étant pendante devant une juridiction. Akere Muna pense que l’action de l’autorité est « biaisée ». Elle est « non seulement frustrante mais anéantit également nos espoirs d’État de droit dans notre pays ».
Par ces dénonciations, l’opposition semble manifester une certaine solidarité face à l’administration d’Etat. Cet état de choses arrive au moment où les partis politiques s’activent pour préparer les rendez-vous électoraux prévus en 2025.
Politique
Cameroun : le MRC condamne la scène de mise à mort de Maurice Kamto

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun dénonce « une macabre mise en scène qui porte atteinte à l’image de notre pays ».
Des personnes se sont présentées comme des chefs traditionnels de la Lekie. Sur des photos et la vidéo qui circulent, ces hommes arborent des costumes réservés aux gardiens de la tradition. Réunis autour d’un cercueil de couleur rouge et d’un portrait du Pr. Maurice Kamto, ils font des incantations. Depuis le week-end dernier jusqu’à ce début de semaine, ces images font l’objet de commentaires. Le MRC répond.
Dans les rangs du parti, elles « ont suscité consternation et émoi du fait qu’elles sont la mise en scène des obsèques d’un homme encore en vie ». Le parti relève le « caractère odieux et immoral d’une telle scène qui porte atteinte à l’image et à l’honneur du concerné, ainsi qu’à sa famille ». Le Mouvement politique a recours à la législation nationale pour montrer que cette image constitue l’infraction « d’appel à la haine et à l’incitation au meurtre du Pr. Maurice Kamto », écrit Joseph Emmanuel Ateba, secrétaire à la communication du parti.
Ainsi, le MRC « dénonce avec la dernière énergie cette moyenâgeuse, déshonorante et macabre mise en scène », peut-on lire dans un communiqué non daté, signé du secrétaire à la communication du MRC.
De sources concordantes, les personnes s’identifiant comme chefs auraient réagi à l’hommage que le Pr. Maurice Kamto a rendu au Pr. Hubert Mono Ndjana le 16 novembre dernier, jour de sa mort. Un hommage critiquant l’implication du brillant philosophe dans la politique, au sein du parti proche du pouvoir à une certaine époque.
Politique
Cameroun : le sous-préfet interdit la tenue du congrès du PCRN à Kribi
L’autorité administrative de l’arrondissement de Kribi II revient sur un précédent acte par lequel elle a délivré un récépissé de déclaration de manifestation publique.
Pour l’heure, le congrès ordinaire du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) prévu du 15 au 17 décembre 2023, n’aura plus lieu. Selon l’autorité garante de l’ordre public à Kribi II, « ladite manifestation est interdite pour dissensions internes à cette formation politique susceptibles de troubler gravement l’ordre public », explique le sous-préfet, sans donner plus de détails.
Mais, ces derniers jours, l’un des pères fondateurs du PCRN, Robert Kona, accuse Cabral Libii d’avoir pris la tête du parti de manière frauduleuse en 2019. L’affaire a été portée devant le tribunal de première instance de Mayo-Kani à Kaélé. Le 04 janvier 2024 Cabral Libii est attendu devant cette juridiction. Dans la mouvance de cette actualité, le sous-préfet de Kribi II rapporte le récépissé de déclaration de manifestation publique délivré le 16 novembre dernier.
En réaction à ce rétropédalage, le secrétaire national du PCRN, Armand Okol, rapporte que « de sources bien introduites, le sous-préfet de Kribi II a reçu d’énormes pressions politiques et administratives assorties d’une instruction ferme de rapporter le récépissé de déclaration de manifestation publique déjà délivré », peut-on lire dans un communiqué en date du 24 novembre dernier.
Le président national du parti, Cabral Libii, a fait une sorti sur les réseaux sociaux. Selon le député, la décision du sous-préfet tombe au moment où 1 750 congressistes ont confirmé leur inscription, où sept jours après la délivrance du récépissé, les commissions et sous-commissions peaufinent les derniers réglages. « Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale sur les risques et les conséquences graves que peuvent entraîner une affliction populaire de cette ampleur et une atteinte aussi flagrante à la liberté de se réunir ».
L’opposant soutient par ailleurs que « rien, mais alors rien, au regard du prétexte brandi et des Statuts du PCRN, ne justifie un tel préjudice (…) Le PCRN épuisera toutes les voies pour que triomphe la République et la justice », promet le président du parti. Cabral Libii assure que le parti et ses militants restent mobilisés pour la préparation du 1er Congrès du PCRN, du 15 au 17 décembre 2023.
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